Incidents chez Boeing : un deuxième lanceur d’alerte est mort, après une infection subite
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3ème report pour les astronautes de la capsule Boeing Starliner
Le vaisseau Starliner de la compagnie Boeing et les deux astronautes à son bord sont actuellement bloqués dans l’espace. Le séjour dans l’ISS des Américains Suni Williams et Butch Wilmore, qui devait initialement durer huit jours, a été prolongé jusqu’à une date encore indéterminée en raison de problèmes techniques.
Ce nouveau report va permettre d’avoir plus de temps pour examiner les dysfonctionnements du propulseur et les fuites d’hélium observés sur le vaisseau.
Depuis son décollage le 5 juin dernier, la capsule a en effet connu cinq fuites d’hélium, cinq propulseurs de manœuvre se sont éteints et une valve de propulsion ne s’est pas complètement fermée, ce qui a incité l’équipage dans l’espace et les responsables de la mission à Houston à passer plus de temps que prévu à chercher des solutions.
Starliner peut rester amarré à l’ISS jusqu’à 45 jours, selon Steve Stich, responsable de l’équipage commercial de la NASA. En cas d’absolue nécessité, par exemple si d’autres problèmes surviennent que les responsables de la mission ne peuvent résoudre à temps, il pourrait rester amarré jusqu’à 72 jours, en s’appuyant sur divers systèmes de secours.
Au sein de la NASA, la dernière date de retour prévue pour Starliner est le 6 juillet, selon une source qui s’est exprimée sous le couvert de l’anonymat auprès de l’agence Reuters. Une telle date de retour signifierait que la mission, initialement prévue pour huit jours, aurait duré un mois au total.
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D’autres problèmes possibles sur des 787
Un lanceur d’alerte a averti le régulateur américain de l’aviation civile de nouveaux problèmes possibles pour des Boeing 787.
Un mécanicien aéronautique a saisi le régulateur américain de l’aviation civile, la FAA, pour l’alerter de possibles défauts d’assemblage et de maintenance sur des appareils 787, dont Boeing affirme qu’ils ont déjà été traités. Richard Cuevas a travaillé, à titre contractuel, mais pas de salarié, pour Spirit AeroSystems, principal sous-traitant de Boeing, selon ses avocats, Debra Katz et Lisa Banks.
Dans le cadre de ses travaux de réparation d’avions Boeing, le lanceur d’alerte dit avoir observé des pratiques «en deçà des standards» de qualité concernant une cloison du fuselage du 787, un long-courrier. Dans le détail, des ouvriers auraient percé des trous trop grands dans cette partie de l’appareil, ce qui entraînait un risque de panne électrique et de dépressurisation en vol, selon lui.
M. Cuevas dit avoir constaté ces défauts sur trois avions et estime qu’au moins dix à douze 787 pourraient être concernés. Il indique aussi avoir été témoin de la mauvaise application d’un revêtement d’étanchéité. Le mécanicien a effectué un signalement auprès de Spirit AeroSystems, puis de Boeing. Mais aucune des deux entreprises «n’a corrigé ces pratiques», selon les avocats du lanceur d’alerte. «M. Cuevas a été renvoyé (en mars 2024) après que son responsable l’a soupçonné d’avoir été à l’origine du signalement.» (celui-là n’a pas été flingué, tout au moins pas encore)
Une commission d’enquête du Sénat américain
Boeing a indiqué à l’AFP avoir mené des investigations après un signalement par un «travailleur contractuel d’un sous-traitant» et dit avoir «traité» les questions soulevées par ce rapport, «qui ne présentaient pas de risque de sécurité». «Nous étudions les documents transmis aujourd’hui et enquêterons sur tout nouveau signalement», a ajouté l’avionneur. «Nos responsables sont informés de ces allégations et les examinent», a commenté un porte-parole de Spirit AeroSystems. «Nous encourageons tous les employés de Spirit à faire part d’éventuelles inquiétudes, en sachant qu’ils seront protégés.»
Mi-avril, quatre lanceurs d’alerte, dont un ingénieur et des anciens employés de Boeing, avaient témoigné devant une commission d’enquête du Sénat américain pour prévenir de «graves problèmes» de production des avions Boeing 737 MAX, 787 Dreamliner et 777. Le constructeur américain traverse l’une des périodes les plus tourmentées de son histoire.
Empêtré dans une série de problèmes de production et de conformité depuis plusieurs années, il a vu les régulateurs exercer sur lui une pression supplémentaire après un incident en vol, début janvier. Un appareil 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines avait vu une porte se détacher en plein vol, une enquête révélant qu’elle avait été mal fixée.
Source: https://www.lematin.ch/story/boeing-d-autres-problemes-possibles-sur-des-787-537150640243
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Le décollage du vaisseau Starliner de Boeing encore reporté, sans nouvelle date
Le premier vol spatial avec équipage du vaisseau Starliner de Boeing, jusqu’ici prévu samedi, a de nouveau été reporté, a annoncé la Nasa sans donner de nouvelle date de décollage.
“La prochaine opportunité de décollage possible est toujours en cours de discussion”, a indiqué la Nasa dans un communiqué transmis tard mardi soir aux journalistes.
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Si vous voulez plus d’infos sur Boeing et comment on en est arrivé là, y’a le reportage
Dix erreurs qui ont changé l’histoire, saison 1 episode 4 special Boeing
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USA: Un autre avion perd sa roue au décollage
Un avion Boeing a perdu un pneu lors de son décollage à l’aéroport de Los Angeles lundi. C’est un nouvel épisode embarrassant pour l’avionneur américain qui accumule les déboires et défaillances techniques.
La compagnie américaine United Airlines, qui opérait l’appareil, a confirmé cet incident dans un communiqué. «La roue a été récupérée à Los Angeles et nous enquêtons sur la cause de cet événement», a-t-elle annoncé.
L’avion, un Boeing 757-200, avait à son bord 174 passagers et sept membres d’équipage à destination de Denver (Colorado). Il a réussi à atterrir sans dommage malgré la roue manquante, avec 25 minutes de retard.
L’appareil avait été livré à la compagnie il y a 30 ans, en 1994, selon un porte-parole de Boeing. L’avionneur a cessé la production du modèle 757-200 depuis 2004.
Enquête ouverte
Cet incident a provoqué l’ouverture d’une nouvelle enquête du régulateur américain de l’aviation (FAA). Il intervient alors que Boeing est confronté depuis de longs mois à une série de problèmes de production et de qualité, qui ont entamé sa réputation.
L’entreprise est sous étroite surveillance, après un incident le 5 janvier qui s’est avéré être la goutte de trop: une porte d’un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s’était décrochée en plein vol.
Boeing en difficulté
La FAA vient d’ailleurs de réclamer lundi l’inspection «immédiate» de plus de 2600 avions de la famille des 737 aux Etats-Unis, pour un problème d’attache des générateurs d’oxygène.
En difficulté, l’avionneur a présenté à la fin mai un «plan complet» pour renouer avec la qualité. Il vient également de trouver un accord avec le ministère américain de la justice pour éviter un procès embarrassant, dans l’affaire liée au crash de deux 737 MAX 8 en 2018 et 2019, qui ont fait 346 morts.
L’accord prévoit une amende supplémentaire de 243,6 millions de dollars et un investissement minimum de 455 millions dans des «programmes de conformité et de sécurité».
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Une vidéo sympa à propos de cette mise en avant de ce qui se passe avec Boeing.
Un youtubeur que j’aime suivre.Prenez le train !
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La NASA dit qu’elle « évalue toutes les options » pour le retour en toute sécurité de l’équipage du Starliner
SpaceX travaille activement sur un plan visant à ramener l’équipage de Starliner chez lui.
Le vaisseau spatial Starliner de Boeing est aperçu amarré à la Station spatiale internationale le 13 juin.Cela fait maintenant huit semaines que le vaisseau spatial Starliner de Boeing a été mis en orbite à bord d’une fusée Atlas V, à destination de la Station spatiale internationale. À l’époque, les responsables de la NASA avaient déclaré que les deux membres de l’équipage, Butch Wilmore et Suni Williams, pourraient revenir sur Terre dès le 14 juin, soit huit jours plus tard.
Oui, il y a eu quelques problèmes lors du trajet de Starliner vers la station spatiale, liés à des fuites d’hélium et à des propulseurs défaillants. Mais les responsables ont déclaré qu’ils étaient relativement mineurs et ont cherché à les minimiser. “Ce sont en réalité des problèmes assez mineurs à résoudre”, a déclaré Mark Nappi, vice-président et directeur du programme d’équipage commercial de Boeing, lors d’une conférence de presse après l’amarrage. “Nous les trouverons pour la prochaine mission. Je ne les considère pas du tout comme importants.”
Mais les jours se sont transformés en semaines, et les semaines en mois alors que la NASA et Boeing continuaient d’étudier les deux problèmes techniques. Parmi ces problèmes, le plus préoccupant était la défaillance des propulseurs du système de contrôle de réaction multiple, essentiels au pilotage du Starliner lors de son départ de la station spatiale et à la mise en marche d’un moteur critique pour entrer dans l’atmosphère terrestre.
Au cours des dernières semaines, les équipes au sol de la NASA et de Boeing ont terminé les tests d’un propulseur sur un banc d’essai à White Sands, au Nouveau-Mexique. Puis, le week-end dernier, Boeing et la NASA ont mis les propulseurs du vaisseau spatial en orbite pour vérifier leurs performances alors qu’ils étaient amarrés à la station spatiale. La NASA a déclaré que les résultats préliminaires de ces tests étaient utiles.
Dragon devient une véritable option
Il y a une semaine, la dernière fois que les responsables de la NASA ont parlé aux médias, le responsable du programme de l’agence pour les équipages commerciaux, Steve Stich, n’a pas voulu discuter de ce qui se passerait si la NASA concluait que les propulseurs de Starliner n’étaient pas suffisamment fiables pour le voyage de retour vers la Terre. .
“Notre principale option est de terminer la mission”, a déclaré Stich il y a une semaine . “Il y a de nombreuses bonnes raisons de terminer cette mission et de ramener Butch et Suni chez eux sur Starliner. Starliner a été conçu, comme un vaisseau spatial, pour que l’équipage soit dans le cockpit.”
Pendant longtemps, il semblait presque certain que les astronautes reviendraient sur Terre à bord du Starliner. Cependant, de nombreuses activités récentes à la NASA, chez Boeing et SpaceX suggèrent que Wilmore et Williams pourraient rentrer chez eux à bord d’un vaisseau spatial Crew Dragon plutôt que de Starliner. En raison de l’importance cruciale de cette mission, Ars partage ce que nous savons jeudi après-midi.
Une source bien informée a déclaré qu’il y avait plus de 50 % de chances que l’équipage revienne sur Dragon. Une autre source a déclaré qu’il était beaucoup plus probable qu’improbable qu’ils le fassent. Pour être clair, la NASA n’a pas pris de décision définitive. Cela n’arrivera probablement pas avant au moins la semaine prochaine. Il est probable que Jim Free, l’administrateur associé de la NASA, prendra la décision.
Lorsqu’on lui a demandé s’il était désormais plus probable qu’improbable que l’équipage de Starliner reviendrait sur Dragon, le porte-parole de la NASA, Josh Finch, a déclaré jeudi soir à Ars : « La NASA évalue toutes les options pour le retour des astronautes de l’agence Butch Wilmore et Suni Williams de la Station spatiale internationale alors que en toute sécurité possible. Aucune décision n’a été prise et l’agence continuera de fournir des mises à jour sur sa planification.
Assembler les pièces d’un puzzle
Voici quelques points de données qu’Ars peut rapporter en toute confiance sur la base de plusieurs sources :
- La NASA continue de retarder sa décision. Une réunion d’examen de l’état de préparation au vol était prévue aujourd’hui, le 1er août, plusieurs jours à l’avance. Cependant, celui-ci a été annulé. Au lieu de cela, la NASA a publié jeudi une vague mise à jour de son blog indiquant : “Une fois la planification du retour de Starliner terminée, qui devrait se poursuivre la semaine prochaine, davantage d’informations seront partagées sur les préparatifs de l’agence pour l’examen de l’état de préparation au retour et les points de presse ultérieurs.” Alors peut-être que la réunion aura lieu la semaine prochaine.
- La NASA a attribué le 14 juillet une récompense de 266 678 $ à SpaceX pour une « étude spéciale sur les interventions d’urgence ». La NASA a déclaré que cette étude n’était pas directement liée aux problèmes de Starliner, mais deux sources ont déclaré à Ars que c’était réellement le cas. Bien que l’étude impliquait des travaux sur le rapatriement de plus de quatre membres d’équipage à bord du Crew Dragon - un scénario lié à Frank Rubio et aux fuites du Soyouz MS-22 - elle a également permis à SpaceX d’étudier le retour à la maison du Dragon avec six passagers, un équipage régulier en plus. à Wilmore et Williams.
- SpaceX travaille activement sur un scénario dans lequel deux ou quatre astronautes se lancent à bord de Crew 9. (Un équipage normal est composé de quatre). Cette mission a une date de lancement nominale le 18 août, mais elle pourrait bien être retardée. SpaceX a déjà identifié des combinaisons de vol qui conviendraient à Wilmore et Williams, leur permettant de rentrer chez elles à bord du vaisseau spatial Crew-8 (actuellement amarré à la station spatiale) ou du véhicule Crew-9. On ne sait pas exactement comment les équipages seraient affectés aux deux vols de retour du Dragon. Il est possible, si quatre astronautes se lancent sur Crew 9, que cinq personnes puissent rentrer chez elles sur chacun des deux Dragons.
- Deux sources ont déclaré à Ars que lors de réunions cette semaine dans les centres de terrain de la NASA, des discussions animées ont eu lieu sur l’opportunité de rapatrier ou non l’équipage sur Starliner. Plusieurs groupes restent « non » sur Starliner mercredi. On ne sait pas comment cela sera résolu. Certains ingénieurs estiment que s’il y a des questions sur Starliner, la NASA devrait alors opter pour la sécurité : voler sur Crew Dragon, qui a lancé 13 fois et atterri 12 fois en toute sécurité.
Le plus difficile des appels
Les responsables de la NASA sont confrontés à une décision difficile. Parce qu’il existe encore au moins un petit risque pour faire voler Starliner dans son état actuel, l’agence spatiale et Boeing ont testé les propulseurs de manière aussi approfondie que possible pendant que le vaisseau spatial est amarré à la station spatiale. Ces tests visaient à « réduire » ces risques. Mais même si les données sont bonnes, elles ne répondent pas à toutes les préoccupations de la NASA.
Alors, que fera l’agence spatiale ? Starliner pourrait probablement revenir sur Terre en toute sécurité. Mais il semble exister un doute raisonnable quant au retour du Starliner sain et sauf. Si la NASA s’en remet à son plan de repli, voler sur Dragon, cela pourrait signifier la fin du programme Starliner. Lors du développement et des tests de Starliner, la société a déjà perdu 1,6 milliard de dollars . Effectuer une mission de vol d’essai avec l’équipage, qui serait probablement nécessaire si Starliner revenait de manière autonome, coûterait beaucoup plus cher. Boeing pourrait choisir d’annuler Starliner et de laisser la NASA avec un seul fournisseur de transport d’équipage. Ce serait douloureux tant pour la NASA que pour Boeing.
Mais l’alternative – Starliner ne rentrant pas sain et sauf avec l’équipage à l’intérieur – est bien pire. C’est la décision risque-récompense que Free, Stich et d’autres responsables de la NASA devront finalement équilibrer dans les prochains jours.
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Astronautes « bloqués » dans l’ISS : la prochaine mission habitée de SpaceX reportée
La Nasa a annoncé mardi repousser d’août à fin septembre le décollage d’astronautes avec SpaceX, à cause des problèmes rencontrés par le vaisseau de Boeing, Starliner, amarré à la Station spatiale internationale depuis deux mois.
La capsule Starliner, qui a transporté deux astronautes de la Nasa jusqu’à la Station spatiale (ISS) début juin, ne devait à l’origine passer qu’un peu plus d’une semaine dans l’espace, mais des tests ont dû être menés après plusieurs anomalies détectées en vol. Depuis, la mission traîne en longueur et sa date de retour est devenue de plus en plus incertaine.
Si le véhicule de Boeing ne se révèle pas sûr pour ramener ses deux astronautes, la Nasa devra alors trouver un autre moyen pour les faire revenir sur Terre. L’agence spatiale américaine pourrait par exemple envisager d’utiliser un vaisseau de SpaceX, laissant Starliner repartir vide.
La prochaine mission de SpaceX mise à mal
La prochaine mission habitée de SpaceX est une mission de rotation régulière de l’équipage de l’ISS. Les quatre membres de cette mission, nommée Crew-9, devaient initialement décoller mi-août, afin de relever les quatre membres de Crew-8 actuellement à bord du laboratoire volant. Mais Crew-9 pourrait éventuellement ne partir qu’avec deux astronautes au lieu de quatre, afin de pouvoir ramener les deux naufragés spatiaux de Boeing à son retour, selon la presse spécialisée.
Le décollage de Crew-9 est désormais reporté au 24 septembre au plus tôt, a déclaré la Nasa. « Cet ajustement donne plus de temps (…) pour finaliser la planification du retour du vol test habité de Boeing », a écrit la Nasa, qui a précisé que l’analyse des tests effectués sur Starliner était toujours en cours.
La capsule, après son décollage vers l’ISS, avait rencontré des problèmes sur son système de propulsion ainsi que des fuites d’hélium. « La NASA et Boeing continuent d’évaluer l’état de préparation du vaisseau » Starliner et « aucune décision n’a été prise concernant (son) retour », a ajouté l’agence spatiale américaine.
La Nasa prévoit une conférence de presse mercredi portant à la fois sur Starliner et Crew-9.
Sacrée prolongation pour les deux visiteurs de starliner, j’espère pour eux, qu’il y a un jeu de carte à bord de l’ISS.
Alors, la mort ou Tchi-Tchi ?
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Partis dans l’espace pour une mission de huit jours, ils risquent de ne pas pouvoir rentrer avant l’année prochaine
Deux astronautes partis à bord d’un Boeing Starliner à destination de la Station spatiale internationale (ISS) le 5 juin pour une mission de huit jours sont toujours bloqués deux mois plus tard. Et il y a de fortes chances qu’ils ne puissent pas rentrer chez eux avant l’année prochaine.
Ce qui ne devait être qu’un séjour d’une semaine dans la Station spatiale internationale pourrait durer jusqu’en 2025: les deux premiers astronautes transportés par le nouveau vaisseau Starliner de Boeing pourraient bien devoir attendre une capsule de SpaceX pour rentrer sur Terre.
Un tel scénario, que la Nasa a dit envisager mercredi en raison des problèmes rencontrés par Starliner, constituerait une humiliation pour Boeing.
Le géant de l’industrie aéronautique a été chargé il y a 10 ans par la Nasa de développer une nouvelle capsule - la même année que son concurrent SpaceX. Mais l’entreprise d’Elon Musk opère déjà des missions vers la Station spatiale (ISS) depuis quatre ans.
Starliner a décollé début juin avec à bord ses premiers astronautes, Butch Wilmore et Suni Williams, pour une ultime mission test avant le début de ses opérations régulières.
Mais en vol, Starliner a rencontré des problèmes sur son système de propulsion ainsi que des fuites d’hélium. Il a malgré tout réussi à atteindre l’ISS, où il ne devait initialement rester amarré qu’un peu plus d’une semaine avant de rentrer avec son équipage.
Mais la Nasa a souhaité réaliser de nombreux tests pour comprendre les causes des problèmes rencontrés. Et les résultats n’ont jusqu’ici pas réussi à rassurer l’agence spatiale.
Elle étudie donc désormais la possibilité de laisser Starliner repartir vide vers la Terre et de ramener les deux astronautes dans un vaisseau de SpaceX, a expliqué mercredi Steve Stich, responsable à la Nasa.
Décision d’ici mi-août
Concrètement, l’idée est de tirer profit de la prochaine mission habitée de SpaceX, nommée Crew-9. Il s’agit d’une mission de rotation régulière de l’équipage de l’ISS, qui devait comporter quatre astronautes.
Celle-ci pourrait finalement ne décoller qu’avec deux astronautes, afin de pouvoir ramener les deux naufragés spatiaux de Boeing à son retour. Ces derniers resteraient donc à bord de l’ISS jusqu’en février, date du retour prévu de Crew-9.
“Nous n’avons pas approuvé ce plan”, a prévenu Steve Stich lors d’une conférence de presse. Mais “nous avons fait tout le nécessaire” pour qu’il puisse être mis en place, a-t-il ajouté.
“Notre option privilégiée est de faire rentrer Butch et Suni à bord de Starliner”, a-t-il répété, en expliquant que de nouveaux tests devraient permettre aux équipes d’ingénieurs de mieux comprendre les risques induits par les problèmes rencontrés sur le vaisseau.
Il a indiqué que la Nasa devait se décider d’ici “mi-août” entre les deux options.
La date de décollage de Crew-9 a été repoussée d’août à fin septembre afin de donner davantage de temps à la Nasa pour prendre sa décision.
Désaccords
Vendredi, Boeing avait assuré dans un communiqué rester “confiant” dans la capacité de Starliner “à revenir en toute sécurité avec l’équipage”.
“Nous continuons à répondre aux demandes de la Nasa pour des tests, des données et des analyses supplémentaires”, avait ajouté l’entreprise, qui n’a pas participé à la conférence de presse mercredi comme habituellement.
Steve Stich a reconnu l’existence de “désaccords”. Avant d’approuver le retour des astronautes, les responsables de la Nasa “aimeraient mieux comprendre les causes et les mécanismes physiques” ayant conduit aux soucis de propulsion, a-t-il dit.
Plusieurs propulseurs avaient fait défaut au moment de l’amarrage du vaisseau avec l’ISS, or ceux-ci devront être utilisés lors de la vertigineuse descente vers la Terre.
Mais quoi qu’il arrive, “Starliner a un bel avenir”, a assuré Steve Stich, estimant que les problèmes rencontrés pouvaient à l’avenir “être réparés”.
Le programme de développement de Starliner a déjà connu de multiples revers – notamment un premier vol sans équipage raté en 2019. Cette première mission habitée intervient avec des années de retard sur le calendrier initial.
L’agence spatiale américaine persiste malgré tout à vouloir disposer d’un deuxième moyen de transport vers l’ISS en plus de SpaceX, afin de pouvoir mieux faire face à d’éventuelles situations d’urgence.
J’ai la réponse à la question du post au-dessus: la mort ! Mais tchi-tchi d’abord
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Bloqués jusqu’en 2025
Mais tout fonctionne bien hein
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J’espere qu’ils ont assez de PQ
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Un nouveau rapport révèle que les fusées de Boeing sont construites avec une main-d’œuvre non qualifiée
(c’est surement pareil pour les avions)
La NASA refuse de pénaliser Boeing pour ces manquements.
Le programme de la NASA visant à développer un nouvel étage supérieur pour la fusée Space Launch System a sept ans de retard et dépasse largement le budget, selon un nouveau rapport de l’inspecteur général de l’agence spatiale. Cependant, au-delà de ces gros titres, il existe également des informations révélatrices sur le maître d’œuvre du projet, Boeing, et ses mauvaises pratiques de contrôle qualité.
Le nouvel étage supérieur d’exploration, un deuxième étage plus puissant pour la fusée SLS qui a fait ses débuts fin 2022, est considéré par la NASA comme un élément clé de son programme Artemis visant à ramener les humains sur la Lune. Le plan actuel prévoit l’utilisation de ce nouvel étage supérieur à partir du deuxième alunissage, la mission Artemis IV, actuellement prévue pour 2028. Dans le langage de la NASA, la version améliorée de la fusée SLS est connue sous le nom de Block 1B.
Cependant, pour de nombreuses raisons, notamment l’état de préparation des atterrisseurs lunaires, le matériel Lunar Gateway, une nouvelle tour de lancement mobile, etc., il est peu probable que la NASA respecte cette date. Désormais, sur la base des informations contenues dans ce nouveau rapport, nous pouvons probablement ajouter l’étage supérieur d’exploration à la liste.
“Nous avons découvert toute une série de problèmes qui pourraient entraver la préparation du bloc SLS 1B pour Artemis IV, notamment le système de gestion de la qualité inadéquat de Boeing, l’escalade des coûts et des calendriers, et une visibilité insuffisante sur les coûts projetés du bloc 1B”, indique le rapport, signé par l’inspecteur général adjoint de la NASA. , George A. Scott.
Le contrôle qualité est une préoccupation
Le rapport contient des détails surprenants sur les pratiques de contrôle qualité de Boeing à l’usine d’assemblage de Michoud, dans le sud de la Louisiane, où l’étage supérieur d’exploration est fabriqué. Les observateurs fédéraux ont émis un nombre impressionnant de « demandes d’actions correctives » à Boeing.
“Selon les responsables de la sécurité et de l’assurance de mission de la NASA et les responsables de la DCMA de Michoud, les problèmes de contrôle qualité de Boeing sont en grande partie dus au manque d’expérience de sa main-d’œuvre en matière de production aérospatiale”, indique le rapport. “Le manque de main-d’œuvre formée et qualifiée augmente le risque que l’entrepreneur continue à fabriquer des pièces et des composants qui ne respectent pas les exigences de la NASA et les normes de l’industrie.”
Ce manque de main-d’œuvre qualifiée a entraîné des retards importants dans les programmes et une augmentation des coûts. Selon le nouveau rapport, des opérations de soudage « insatisfaisantes » ont abouti à des réservoirs de carburant non conformes aux spécifications, ce qui a directement entraîné un retard de sept mois dans le programme.
L’inspecteur général de la NASA était suffisamment préoccupé par le contrôle de la qualité pour recommander que l’agence spatiale institue des sanctions financières en cas de non-conformité de Boeing. Cependant, en réponse au rapport, l’administratrice associée adjointe de la NASA, Catherine Koerner, a refusé de le faire. “La NASA interprète cette recommandation comme ordonnant à la NASA d’instituer des sanctions en dehors des limites du contrat”, a-t-elle répondu. “Il existe déjà des autorisations dans le contrat, telles que des dispositions sur les frais d’attribution, qui permettent des conséquences financières en cas de non-conformité aux normes de contrôle qualité.”
Le manque d’enthousiasme de la NASA à pénaliser Boeing pour ces problèmes ne contribuera pas à donner l’impression que l’agence traite certains de ses sous-traitants avec des gants.
Sept ans de retard
Le nouveau rapport prévoit que les coûts de développement du bloc 1B atteindront 5,7 milliards de dollars avant son lancement final, soit déjà 700 millions de dollars de plus que l’estimation des coûts établie officiellement par la NASA en décembre dernier.
Quant à l’étage supérieur lui-même, la NASA avait initialement prévu que les coûts de développement s’élèveraient à 962 millions de dollars en 2017. Cependant, le nouveau rapport prédit que l’étage supérieur d’exploration coûtera en réalité 2,8 milliards de dollars, soit trois fois l’estimation initiale. (Pour ce que ça vaut, Ars a utilisé un simple outil d’estimation en 2019 pour prédire que le coût de développement de l’étape supérieure d’exploration serait de 2,5 milliards de dollars. Ce n’est donc pas comme si c’était un énorme secret que la NASA et Boeing allaient exploser le budget ici).
Les retards dans le développement de l’étape supérieure d’exploration sont presque d’année en année.(il faut toujours faire les plannings sur papier avec des punaises et des élastiques, c’est bien connu. Et dans certains cas, avec une échelle logarithmique).
Cependant, l’augmentation des coûts profitera à Boeing, puisqu’il s’agit d’un contrat à prix coûtant majoré qui paie toutes les dépenses de Boeing, plus des frais. Cela peut expliquer pourquoi un programme de développement qui devait initialement être achevé en 2021 ne le sera probablement pas avant 2028 au plus tôt.
Et pour quoi faire ? Le système de lancement spatial fonctionne très bien tel quel. Il existe des étages supérieurs beaucoup, beaucoup moins chers qui pourraient être utilisés pour la fonction principale de la fusée, à savoir lancer le vaisseau spatial Orion en orbite lunaire, y compris l’étage supérieur fiable (et prêt) Centaur V de United Launch Alliance. Avec Starship et New Glenn, la NASA disposera également bientôt de deux fusées commerciales très puissantes et très lourdes sur lesquelles s’appuyer.
Plus c’est gros, plus ça passe.
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@Ashura Pigeon vole ! C’est bien connu
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Inspection ordonnée pour les sièges de pilotes de Boeing 787
Les sièges des pilotes de centaines de Boeing 787 vont devoir être inspectés après un incident lors duquel l’avion avait soudainement perdu de l’altitude, a annoncé lundi le régulateur américain. Propulsés au plafond, une cinquantaine de passagers avaient été blessés.
L’incident était survenu en mars sur un vol de la compagnie chilienne Latam, après une série de dysfonctionnements sur des appareils Boeing, qui ont soulevé des doutes sur les contrôles qualité de l’avionneur américain.
Les passagers dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée avaient été propulsés au plafond après une soudaine perte d’altitude de l’avion. Le Boeing 787 Dreamliner, opéré par la compagnie chilienne Latam, reliait Sydney, en Australie, à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) a demandé ces inspections après un rapport ayant fait état d’un “mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine qui a entraîné une descente rapide”, selon un communiqué.
Depuis l’incident, quatre autres occurrences de “mouvements horizontaux non maîtrisés” des sièges de pilotes ou copilotes ont été rapportées par Boeing à la FAA, précise cette dernière. Pour trois de ces cas, les leviers d’ajustement sur le siège étaient trop “lâches”.
Source: https://www.radiolac.ch/politique/inspection-ordonnee-pour-les-sieges-de-pilotes-de-boeing-787/
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C’est à se demander comment leurs avions font pour voler depuis des années. J’aurais plus confiance dans ce modèle là