L’autorité lituanienne de surveillance des médias poursuit sa lutte contre le partage illégal de fichiers. De nouvelles données révèlent que des dizaines d’utilisateurs des plateformes privées Linkomanija et Torrent.lt ont été condamnés à une amende de 140 € cette année pour avoir partagé le film local à succès « Les Chroniques du Sud ». Parallèlement, elle a bloqué plus de 700 adresses IP et 250 noms de domaine pour la seule année 2025.
En 2023, la Lituanie a modifié son Code des infractions administratives, autorisant l’autorité de surveillance des médias LRTK à infliger des amendes aux pirates, sans passer par les tribunaux.
Cette modification législative visait spécifiquement à dissuader la piraterie dans ce pays européen. L’idée était que, face aux amendes potentielles, les pirates reconsidéreraient leurs pratiques.
Traque des pirates de torrents
Ces deux dernières années, des dizaines d’amendes ont été infligées. Les personnes visées étaient principalement des primo-délinquants, qui ont écopé de l’amende minimale de 140 euros. En cas de récidive, les amendes peuvent toutefois atteindre 850 euros.
Ce qui rend ces amendes particulièrement remarquables, c’est que la LRTK cible principalement les utilisateurs des traqueurs torrent privés Linkomanija et Torrent.lt. Ce sont deux des sites pirates les plus fréquentés de ce pays d’Europe de l’Est.
L’autorité de surveillance des médias ne se contente pas de cibler les réseaux de piratage locaux ; elle s’attache également à protéger les productions médiatiques locales. Dans un communiqué récent, la LRTK indique avoir infligé cette année des amendes à plus de 30 personnes ayant partagé une copie du film « Pietinia Kronikas » (Chroniques du Sud).
Ces cibles sont à nouveau liées aux traqueurs de torrents Linkomanija et Torrent.lt, et dix d’entre elles ont été condamnées à une amende en novembre, ce qui suggère une intensification des contrôles.
Dans la plupart des cas, les suspects ont été condamnés à une amende par contumace, car ils n’ont pas répondu aux demandes de renseignements de l’organisme de surveillance des médias.
« La LRTK a contacté les contrevenants par écrit, leur demandant des explications et les invitant à participer à l’enquête relative à l’infraction administrative. Cependant, la majorité des personnes n’ont pas répondu aux invitations et ne se sont pas présentées à l’enquête », indique la LRTK.
De plus de 250 domaines bloqués aux menaces de logiciels malveillants
Outre les amendes ciblées, l’autorité de régulation intensifie également ses efforts de blocage de sites. Selon de nouveaux chiffres, la LRTK a bloqué plus de 700 adresses IP et 250 noms de domaine liés à des sites pirates rien qu’en 2025.
Andrius Katinas, chef de la division de la supervision à la LRTK, reconnaît que si le piratage a diminué, il demeure un problème important. C’est pourquoi l’autorité de régulation met l’accent sur la sécurité des consommateurs en signalant que les sites pirates sont liés à des logiciels malveillants et autres cybermenaces.
Dans un rapport du média local Delfi, l’organisme de surveillance établit un lien entre les sites pirates et le vol de données, les logiciels malveillants, les rançongiciels, le vol de cartes de crédit ou de coordonnées bancaires, les comptes compromis et le piratage des réseaux sociaux.
« Ces cas sont fréquents », prévient Katinas. « Les personnes qui perdent l’accès à leurs comptes personnels ou professionnels reçoivent souvent des offres de rançon pour les récupérer, sont menacées de publication de contenu compromettant ou sont victimes de manipulations d’une autre manière. »
Source et plus: https://torrentfreak.com/lithuanian-watchdog-fines-torrent-tracker-users-for-pirating-local-blockbuster/
Dans la suite, l’organisme de répression s’autocongratule encore de la baisse du piratage en mode torrent, mais quid des VPN et du DDL ?