Retour sur la lune imminent
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@Raccoon a dit dans Retour sur la lune imminent :
Non. La NASA a préféré la jouer safe puisque cela fait presque un demi-siècle qu’elle n’a envoyé personne sur la Lune.
C’est ballot Trump s’y serait pourtant surement plu!
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Pour suivre en direct et en 3D les déplacements d’Artemis, ainsi que plein d’autres infos.
https://www.nasa.gov/specials/artemis-i/#top
Cliquer sur “Track the Mission”
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Images en temps réel de la capsule orion qui se trouve maintenant en orbite lointaine autour de la lune: https://video.ibm.com/channel/b4dEcL3bJKW
La puissante fusée lunaire SLS (Space Launch System) de la NASA a fait sauter les portes des ascenseurs de la tour de lancement lors de son décollage inaugural la semaine dernière. Les dégâts restent mineurs, mais ces données seront prises en compte pour éviter que de tels événements ne se reproduisent.
Les panneaux solaires d’Orion fournissent plus de 20% d’énergie en plus que prévu, tandis que tous les propulseurs du vaisseau, de son moteur principal à son petit système de contrôle de réaction, fonctionnent parfaitement. Une inspection visuelle du véhicule, à partir de caméras montées sur les panneaux solaires, n’a également révélé aucun problème de débris de micrométéoroïdes.
Mis à part quelques soucis techniques, la mission semble se dérouler à merveille. Le responsable d’Artemis I, Mike Sarafin, a en effet évoqué des « résultats époustouflants« .
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Il y a un problème avec le cubesat NEA Scout à voile solaire
Le cubesat Near-Earth Asteroid (NEA) Scout faisait partie des 10 cubesats qui avaient été lancés en même temps que la mission Artemis 1. Cette dernière a décollé le 16 novembre dernier sur une fusée Space Launch System (SLS) de la NASA. NEA Scout a comme objectif de survoler l’astéroïde 2020 GE dans une année, mais la particularité de cette mission est que l’appareil va utiliser une voile solaire pour y arriver. Actuellement, le cubesat semble faire face à un problème technique.
Dans un communiqué, des responsables de l’agence spatiale américaine ont indiqué qu’après la séparation réussie et le déploiement du 16 novembre, l’équipe derrière le projet NEA Scout n’a pas encore pu établir la communication avec l’engin spatial. Les ingénieurs sont en train de travailler sur un moyen de régler le problème.
Les scientifiques responsables de NEA Scout espèrent que le système de propulsion inhabituel du cubesat leur permettra de le repérer. NEA Scout est en effet équipé d’une voile solaire argentée avec une superficie de 86 m².
En temps normal, la sonde NEA Scout devrait déployer sa voile vers le début du mois de décembre. Elle devra ensuite utiliser les radiations solaires pour se propulser vers l’astéroïde. Le lundi 21 novembre dernier, alors que le cubesat n’avait pas pu être contacté, les techniciens ont envoyé deux fois une commande qui va déployer la voile en urgence. Ils espèrent que cela rendra l’engin plus visible.
D’après la NASA, si la sonde arrive à recevoir le signal d’urgence et réussit à ouvrir sa voile, elle pourra être vue en utilisant des télescopes terrestres. Plusieurs observatoires terrestres sont actuellement en train de chercher NEA Scout tout en partageant des données. Celles-ci seront cruciales pour en savoir plus sur l’état de l’engin spatial.
Au total, dix cubesats ont été lancés avec la mission Artemis 1. Comme NEA Scout, certains d’entre eux ont également rencontré des problèmes. Il y a par exemple OMOTENASHI, un petit atterrisseur lunaire japonais. Selon les informations, le petit appareil a manqué son rendez-vous avec la Lune. Il y a également le cubesat LunaH-Map de la NASA qui n’a pas pu exécuter un allumage crucial de son moteur principal.
D’après la NASA, ils ont ajouté les cubesats à la mission Artemis 1 en sachant que les petites missions présentaient plus de risques que les engins de plus grande taille qui ont été construits plus durablement et avec plus de redondance.
Parmi les cubesats d’Artemis 1, il y a aussi ceux qui sont en bon état. Le cubesat italien ArgoMoon a par exemple transmis des photos de la Terre et de la Lune. Une autre mission japonaise dénommée EQUULEUS a aussi réussi à effectuer son premier survol de la Lune.
Attendons ainsi des nouvelles de NEA Scout qui devrait être la première sonde à voile solaire de la NASA à quitter l’orbite terrestre. Si la mission se passe comme prévu, le cubesat effectuera le survol le plus lent jamais exécuté d’un astéroïde, et l’astéroïde 2020 GE deviendra le plus petit astéroïde jamais visité.
Et https://www.space.com/artemis-1-cubesat-nea-scout-asteroid-silent
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Comme ces cubesats sont loin d’être fiable, les problèmes remontés à leur sujet sont quand même assez récurrents.
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Vue de la terre et de la lune à plus de 432 000 km de cette dernière
Photo prise par la capsule artémis à l’apogée de son orbite lointaine.
Rappel, caméra live: https://video.ibm.com/channel/b4dEcL3bJKW
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La capsule Orion entame son retour vers la Terre après avoir survolé la Lune à 130 km
C’est l’heure de rentrer à la maison. La capsule spatiale Orion de la Nasa a réalisé lundi un survol de la Lune à moins de 130 kilomètres de sa surface, une spectaculaire manoeuvre qui marque le début du chemin retour vers la Terre pour cette première mission du programme Artémis.
En effectuant ce survol très proche de la surface, le vaisseau a profité de l’attraction gravitationnelle de la Lune pour se propulser sur sa trajectoire retour. La communication avec la capsule a été interrompue durant 30 minutes lorsqu’elle est passée derrière la face cachée de la Lune. L’indispensable poussée du moteur principal du module de service européen, qui propulse la capsule, a duré un peu plus de trois minutes.
Retour dimanche
« Nous ne pourrions pas être davantage satisfaits des performances du vaisseau », a déclaré plus tard Debbie Korth, responsable adjointe pour Orion. Devant les magnifiques images retransmises en direct une fois la communication rétablie, « nous avons dû marquer une pause, et juste regarder : wahou, nous sommes en train de dire au revoir à la Lune », a-t-elle raconté durant une conférence de presse.
Il s’agissait de la dernière grosse manoeuvre de la mission. Cette dernière avait débuté avec le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa le 16 novembre, pour un voyage devant durer 25 jours et demi au total.
Orion n’effectuera désormais que de légères corrections de trajectoire jusqu’à son amerrissage dans l’océan Pacifique, au large de la ville américaine de San Diego, dimanche 11 décembre à 17H40 GMT. Sa descente sera freinée par une série de 11 parachutes, puis elle sera récupérée et hissée à bord d’un navire de la marine américaine.
Test du bouclier thermiqueAu cours de la mission, Orion a passé environ six jours en orbite distante autour de la Lune. Il y a une semaine, ce tout nouveau vaisseau a battu le record de distance pour une capsule habitable, en s’aventurant à un peu plus de 432.000 km de notre planète – plus loin que les missions Apollo.
A son retour sur Terre, la capsule aura parcouru plus de 2,2 millions de kilomètres au total, a indiqué Mike Sarafin, responsable de la mission. La capsule ne transporte pas de passager, le but de cette mission Artémis 1 étant de vérifier que le véhicule est sûr pour un futur équipage.
L’objectif principal est de tester la résistance du bouclier thermique d’Orion --le plus grand jamais construit-- lorsqu’il rentrera dans l’atmosphère terrestre à une vitesse de 40.000 km/h. Il devra supporter une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil (2.800°C).
Avec le programme Artémis, les Américains entendent établir une présence durable sur la Lune, afin de préparer un voyage vers Mars. La mission Artémis 2 emmènera elle des astronautes jusqu’à la Lune, toujours sans y atterrir. Cet honneur sera réservé à l’équipage d’Artémis 3, qui alunira pour la première fois sur le pôle sud de la Lune. Officiellement, ces missions doivent avoir lieu en 2024 et 2025, respectivement.
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Le splash de la capsule Artemis est prévu aujourd’hui vers 18H française à proximité de l’ile de Guadalupe (proche de la californie dans l’océan pacifique et non pas la guadeloupe “française”).
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Et voilà, la capsule est bien rentrée sur terre ouvrant grande la porte vers le prochain vol habité.
Du coup, pour la suite, après une mission si complexe sans le moindre équipage, on ne devrait plus parler d’astronautes, mais de passagers…
Pour la génération Apollo, la lune était un but, pour la génération actuelle, ce n’est plus maintenant qu’une étape vers l’exploration de l’espace.
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La NASA admet enfin ce que tout le monde sait déjà : le SLS coûte trop cher
Dans un nouveau rapport, le ministère fédéral chargé d’analyser l’efficacité avec laquelle l’argent des contribuables américains est dépensé, le Government Accountability Office, affirme que la NASA manque de transparence sur les coûts réels de son programme de fusée Space Launch System.
Publié jeudi, le nouveau rapport ( voir .pdf ) examine les milliards de dollars dépensés par la NASA pour le développement de l’énorme fusée, qui a fait un premier lancement réussi fin 2022 avec la mission Artemis I. Étonnamment, dans le cadre du processus de reporting, les responsables de la NASA ont admis que la fusée était trop chère pour soutenir ses efforts d’exploration lunaire dans le cadre du programme Artemis.
“Des hauts responsables de la NASA ont déclaré au GAO qu’au niveau actuel des coûts, le programme SLS est inabordable”, indique le nouveau rapport.
Mauvais outils pour comprendre les coûts réelsLe Government Accountability Office a exprimé de sérieuses inquiétudes quant à la décision de la NASA de ne pas mesurer les coûts de production des éléments de la fusée SLS, y compris les étages centraux et les moteurs de fusée nécessaires aux lancements futurs. Au lieu de cela, la NASA a déclaré aux auteurs du rapport qu’elle prévoyait de “surveiller les coûts de production et l’abordabilité du programme SLS via l’estimation des coûts de production et d’exploitation sur cinq ans”.
Cependant, indique le rapport, ce sont de « mauvais outils » pour établir une base de coûts pour le programme de fusée SLS et il sera difficile pour les contribuables de mesurer les coûts et les performances de la NASA et de ses sous-traitants au fil du temps. De plus, le rapport indique que la NASA n’a pas régulièrement mis à jour ses estimations des coûts de production sur cinq ans de la fusée. Le rapport cite également des inquiétudes concernant les coûts de développement du futur matériel pour le programme de fusées coûteux de la NASA, y compris l’étage supérieur d’exploration.
Un autre problème avec les estimations de coûts de la NASA est qu’elles ne semblent pas tenir compte des retards des missions Artemis. Il est probable que la mission Artemis II, un vol en équipage autour de la Lune, ne sera pas lancée avant 2025. L’atterrissage en équipage Artemis III se déroulera probablement au moins jusqu’en 2026, sinon plus, avec des retards supplémentaires à venir. Au moins un responsable de la NASA aurait déclaré au Government Accountability Office que ces retards n’auraient aucun impact financier, ce qui semble hautement improbable.
“Certains responsables de la NASA nous ont dit que les changements dans les dates de la mission Artemis ne devraient pas affecter l’estimation des coûts du programme SLS”, indique le rapport. “D’autres responsables ont noté que l’estimation des coûts du programme devrait augmenter pour tenir compte du retard de la mission Artemis IV, qui est passée de 2026 à 2028.”
Comment réduire les coûts insoutenablesLes responsables de la NASA interrogés par le Government Accountability Office ont reconnu qu’ils étaient préoccupés par les coûts de la fusée SLS.
“La NASA reconnaît la nécessité d’améliorer l’accessibilité financière du programme SLS et prend des mesures pour y parvenir”, indique le rapport. “Des hauts responsables de l’agence nous ont dit qu’au niveau actuel des coûts, le programme SLS n’est pas viable et dépasse ce que les responsables de la NASA pensent être disponible pour ses missions Artemis.”
Les responsables de l’agence spatiale ont déclaré qu’ils avaient un plan en quatre étapes pour réduire les coûts du programme de fusée SLS au fil du temps :
- Stabiliser le planning des vols
- Améliorer l’efficacité de la courbe d’apprentissage
- Encourager l’innovation
- Ajuster les stratégies d’acquisition pour réduire le risque de coût
Mis à part le fait que certains de ces objectifs ressemblent étrangement à des discours d’entreprise, le rapport indique clairement qu’il s’agit pour l’instant d’objectifs ambitieux. “La NASA, cependant, n’a pas encore identifié d’objectifs spécifiques d’économies de coûts au niveau de ses programmes qu’elle espère atteindre”, écrivent les auteurs. “La NASA a fait quelques progrès dans la mise en œuvre de ces stratégies, mais il est trop tôt pour évaluer pleinement leur effet sur les coûts.”
La NASA peut-elle vraiment contrôler les coûts ?
Même si la NASA a certainement le mérite d’avoir parlé du coût excessif de la fusée SLS – un fait souligné par les critiques depuis plus d’une décennie mais largement ignoré par les responsables de la NASA et les dirigeants du Congrès – il n’est pas du tout sûr qu’ils le seront. capable de contrôler les coûts. Par exemple, la NASA a récemment déclaré qu’elle travaillait avec Aerojet, le principal entrepreneur des moteurs principaux de la fusée SLS, pour réduire le coût de chaque moteur de 30 %, jusqu’à 70,5 millions de dollars d’ici la fin de cette décennie.
Cependant, l’inspecteur général de la NASA, Paul Martin, a déclaré que cette affirmation était douteuse . Selon Martin, lors du calcul des économies projetées sur les nouveaux moteurs RS-25, la NASA et Aerojet n’ont inclus que le matériel, le support technique et la main-d’œuvre tactile, tandis que la gestion de projet et les frais généraux sont exclus.
Et même à 70,5 millions de dollars, ces moteurs sont très, très loin d’être abordables par rapport au marché commercial américain existant pour les puissants moteurs de fusée. Blue Origin fabrique un moteur de puissance et de taille comparables, le BE-4, pour moins de 20 millions de dollars. Et SpaceX cherche à réduire encore davantage les coûts du moteur de fusée Raptor, tout aussi puissant, à moins d’un million de dollars par moteur.
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N’ayant pas particulièrement le culte de la nasa je ne peux remarquer qu’une chose. Leur fusée est aussi grosse que leur ego et leur conn…
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Ils ont quand même presque tout inventé et leur activité touche à quantité de domaines, pour ça je dis respect, mais plus la boîte se diversifie et plus sa gestion deviens impossible et le nombre colossal d’employés et de cadres grève le budget et l’innovation.
La sécurité coûte cher également, et il n’y a jamais eu de répétition d’erreur. Chapeau aussi pour ça.
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Exemple de ce que fait la NASA pour les futures missions:
Un nouveau type de parachute pour un atterrisseur Martien.
Sur Mars, la pression atmosphérique est de 0,006 Bar et sur terre elle est de 1 Bar, comment tester un parachute dans un millieux 166 fois plus dense ?
La réponse est simple, sur terre (ou presque) à la limite de l’espace, là ou l’air est rare, mais cela oblige de lancer une fusée pour le tester.
Ce genre de choses grève constamment le budget de cette administration, mais ne coûte pas grand choses aux entreprises qui en bénéficient.Démonstration:
Il en va de même de beaucoup d’autre choses, telles que les “jambes” d’un atterrisseur et tous autres types de matériel.
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Des poissons sur la Lune? Une expérimentation “très prometteuse”
Les astronautes du futur pratiqueront-ils l’aquaculture sur la Lune? C’est la question à laquelle essaient de répondre des chercheurs français qui viennent de tester la résistance des œufs de bar aux changements de gravité.
“C’est très prometteur”, annonce à l’AFP Cyrille Przybyla, chercheur en biologie marine à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), qui vient de publier un article sur le sujet dans la revue Frontiers in Space Technologies.
En 2019, le chercheur, spécialisé en aquaculture, a initié le programme Lunar Hatch (éclosion lunaire) et répondu à un appel à idées de l’Agence spatiale européenne (ESA), en vue de l’installation d’une base sur la Lune. “Avec le renouveau de la course vers la Lune, on se demande comment on va faire manger les gens”, explique-t-il.
“Aujourd’hui, toutes les nations travaillent sur les salades ou les tomates dans l’espace. Mais il va manquer des fibres importantes et des acides aminés d’origine animale pour une alimentation équilibrée.”
En outre, “s’occuper d’animaux, quand on est à 360.000 km de la Terre, ça peut être un facteur psychologique important”, ajoute le chercheur.
Son idée est donc d’envoyer sur le satellite de la Terre un petit aquarium de 10 cm de côté, contenant 200 œufs de poissons. Les poissons grandiraient dans un système d’aquaculture en circuit clos, alimenté par de l’eau déjà présente sur la Lune. “On ne connaît pas la qualité de cette eau. Quand on la connaîtra, on va pouvoir y associer un poisson”, explique le biologiste.
L’eau trouvée dans le système solaire a pour l’instant toujours été de l’eau salée, ce qui tend à favoriser les poissons d’eau de mer, tels que le bar, poisson-modèle pour l’aquaculture. Mais avant de bâtir le système d’aquaculture, les chercheurs doivent s’assurer que les poissons sont capables de faire le voyage vers la Lune.
“Effet miroir”Dans le cadre de Lunar Hatch, programme soutenu par le CNES (Centre national d’études spatiales), ils ont déjà soumis des œufs de bar et de maigre à des vibrations équivalentes au lancement de la fusée russe Soyouz, lors d’une expérience en laboratoire. “Il y a énormément de lanceurs spatiaux. Mais on m’avait dit que Soyouz battait tous les records de vibration. Si ça passe Soyouz, ça passe tout”, explique M. Przybyla, récemment diplômé de l’Université spatiale internationale. Le taux d’éclosion des œufs soumis aux vibrations a ainsi été équivalent à celui des œufs témoins.
La deuxième expérimentation, dont les résultats ont été publiés lundi, a consisté à soumettre les œufs de bar à une hypergravité pendant dix minutes, semblable à une accélération de fusée, puis à une période d’apesanteur de 39 heures, simulant un voyage vers la Lune. Au terme de cette expérience, menée à l’Université de Lorraine, à Nancy, la proportion des œufs qui ont éclos a été la même que celle des œufs témoins restés à la gravité terrestre. Les embryons de poissons n’ont en outre pas montré de signes de stress, après une éclosion en apesanteur. “La microgravité et l’hypergravité, c’étaient deux points sensibles”, pointe le chercheur.
La prochaine étape, d’ores et déjà en cours d’expérimentation, vise à tester l’effet du rayonnement cosmique sur des centaines d’œufs de bar fécondés, en les soumettant à des flux de protons et de neutrons dans l’accélérateur de particules de l’IRSN à Cadarache (Bouches-du-Rhône). “L’avantage de l’organisme aquatique, c’est qu’il est dans l’eau. Et l’eau, c’est un bouclier contre plein de particules”, explique M. Przybyla.
Avant une éventuelle application sur la Lune, ces recherches pourront avoir un intérêt sur Terre, pour élaborer des systèmes de production de poissons sans impact sur l’environnement. “Il y a un effet miroir entre ce qu’on veut faire sur la Lune et sur Terre”, décrit le chercheur. “Sur la Lune, on veut recycler toutes les molécules car c’est un corps mort et que toute molécule est importante à recycler. Sur Terre, on veut plutôt sauvegarder la richesse de l’environnement.”