[Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau
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À sa sortie, Avatar semblait avoir une décennie d’avance sur ses contemporains, aussi bien sur les plans technologique et scientifique qu’en matière de mythologie et d’immersion. Treize ans plus tard et en dépit de quelques expérimentations audacieuses chez Peter Jackson , Steven Spielberg et Ang Lee , personne n’a réussi à s’approcher du choc sensoriel provoqué par Avatar en décembre 2009. En compétition avec lui-même, l’industrie ayant depuis longtemps abandonné la course, James Cameron a décidé de ranimer le cinéma du futur avec La Voie de l’eau , dont les premières images annoncent un voyage aussi exotique que titanesque.
LES ENFANTS DE LA MER
Le public se méfie du succès, quand bien même il en aurait été l’un des principaux instigateurs. Quelques mois après la sortie de Terminator 2 : le jugement dernier, le courrier des lecteurs des principales revues de cinéma (dont Mad Movies) régurgitait des commentaires blasés et cyniques, condamnant l’idée qu’un cinéaste ose agrandir le spectre d’une série B culte.
Deux ans à peine après le phénomène de Titanic, les railleries sur Jack, Rose et Céline se propageaient sur les chatrooms et dans les soirées mondaines, c’était même à se demander si quelqu’un l’avait aimé ou seulement vu, ce fichu film catastrophe. Avatar n’aura pas échappé à la règle. Après avoir engrangé 2,7 milliards de dollars alors que tout le monde prédisait son échec au box-office, la fresque de SF de James Cameron fera rapidement l’objet de comparaisons paresseuses (aux Schtroumpfs, à Pocahontas), et des médias respectables comme Forbes regretteront que la « franchise » n’ait pas donné lieu à un merchandising plus agressif (pardon, à « une vraie trace dans la culture populaire »).
De T2 à Avatar, les esprits moqueurs se sont évertués à nier la capacité de Cameron à construire des récits universels échappant à tous les genres, destinés à attirer autant des geeks de 13 ans que leur grand-mère. Pillé par de nombreux films d’animation (dont les cas évidents d’Epic et de Dragons 3 : le monde caché) et jeux vidéo (Titanfall et sa suite, les derniers Monster Hunter mais aussi Horizon Zero Dawn, The Legend of Zelda: Breath of the Wild, Mass Effect: Andromeda ou No Man’s Sky), Avatar a par ailleurs ouvert une ligne mythologique perpendiculaire au space opera façon Star Wars, misant sur une rigueur scientifique pointilleuse et un rapport approfondi à la nature nourricière.
Avatar n’a pas une vie constante comme ça peut être le cas de Star Wars, dont la mythologie est sans cesse enrichie par de nouveaux films et de nouvelles séries
admettait récemment James Cameron.
Mais grâce au succès de l’attraction créée à Disney World, on sait que les gens aiment toujours le monde de Pandora et ont envie d’y retourner. Je crois qu’Avatar a ramené les spectateurs à un état d’émerveillement typique de l’enfance, lorsqu’on est encore très connecté à la nature qui nous entoure. On perd ensuite ce sentiment en grandissant, mais on veut le retrouver à tout prix. J’appelle ça le “Nature Deficit Disorder”, et on en souffre tous dans notre monde technologique, sauf ceux qui vivent dans une cabane en bois près de l’océan paclflque, ou les vrais indigènes qui vivent en Amazonie.
PREMIERS PAS
L’idée d’une suite clnématographique germe en 2010, lorsque le cinéaste étudie les options créatives qui le mèneront jusqu’au terme de sa carrière. Alors âgé de 55 ans, Cameron pèse ses propres aspirations et finit par prendre une décision que certains fans d’autrefois ne manqueront pas de tourner en dérision.
J’ai fait un choix qu’on peut considérer comme étrange
lance-t-il au micro de Variety en décembre 2021 :
Je me suis dit que tout ce que j’avais envie de dire en tant qu’artiste et tous les thèmes qui m’étaient chers, je pouvais les aborder dans le contexte de l’univers potentiel d’Avatar.
De son amour pour Ray Harryhausen (référence qu’il brandissait spontanément pendant la promo de 2009) à sa passion pour l’exploration, en passant par ses portraits de femmes fortes et ses obsessions campbelliennes, tout Cameron est effectivement condensé dans le monde de Pandora. En août 2010, on apprend qu’Avatar 2 et 3 seront tournés simultanément, à la façon du Seigneur des Anneaux et du Hobbit. Des sorties en décembre 2014 et 2015 sont envisagées. Avant de se lancer dans un processus d’écriture qu’il sait douloureux (relire sa lettre ouverte dans le numéro 74 de Mad Movies), Cameron s’engage dans deux entreprises qui lui tiennent à cœur : d’une part une conversion stéréoscopique de Titanic pour le centenaire du naufrage, d’autre part une exploration de la fosse océanique des Marlannes (11 km de profondeur) à bord d’un bathyscaphe en forme de torpille verticale, qui l’amènera à briser quelques records.
L’écriture d’Avatar 2 et 3 est lancée officiellement début 2012, et en mai, un quatrième opus vient se greffer au calendrier. Chaque film doit proposer une intrigue indépendante avec sa propre résolution mais l’ensemble formera, on nous le promet, une saga familiale digne du Parrain. Si Cameron rédige des traitements détaillés, il s’entoure en 2013 de scénaristes plus ou moins installés. Le second chapitre est confié à Josh Friedman (La Guerre des mondes de Spielberg pour le meilleur, Terminator : les chroniques de Sarah Connor et Terminator: Dark Fate pour le pire), le troisième à Rick Jaffa et Amanda Silver (La Planète des singes : les origines, Jurassic World, Au cœur de l’océan) et le quatrième à Shane Salerno (dont les scripts pour Armageddon et Aliens vs Predator: Requiem ont de quoi inquiéter).
En avril 2014, Cameron et son producteur Jon Landau annoncent que la préproduction a enfin commencé. Un an plus tard, on apprend qu’un cinquième film est désormais prévu, mais qu’Avatar 2 ne sortira pas avant fin 2017, au mieux. En janvier 2016, la production des suites est suspendue sans explication. La machine est relancée en avril, avec en ligne de mire des sorties en décembre 2018, 2020, 2022 et 2023. Le planning est une nouvelle fois chamboulé en avril 2017, avec des sorties décalées à 2020, 2021, 2024 et 2025. En mai 2019, suite au rachat de 20th Century Fox par Disney, Avatar 2 est repoussé à 2021, avec un intervalle de deux ans entre chaque épisode. La crise du COVID occasionne un dernier report jusqu’en décembre 2022 mais cette fois-ci, c’est sûr, le voyage vers Pandora aura bien lieu.
TELLEMENT À FAIRE…
James Cameron ne met pas sa carrière en pause entre Avatar et sa première suite, intitulée La Voie de l’eau. Outre Sanctum (un mauvais survival pensé pour promouvoir la 3D), Alita: Battle Angel (concrétisation d’un projet de longue date confié à son ami Robert Rodriguez), Terminator: Dark Fate (un enterrement amer pour la franchise) et la future série TV True Lies, Cameron produit plusieurs documentaires dont Titanic: The Final Word (pas si « final » que Ça) en 2012, Deepsea Challenge 3D, l’aventure d’une vie en 2014, Atlantide, la cité perdue et Titanic: 20 Years Later en 2017, The Game Changers en 2018, The Six en 2020 (retraçant le parcours de six passagers chinois du fameux paquebot) ou encore la mini-série Les Secrets des baleines en 2021, commentée par Sigourney Weaver. Sans oublier le spectacle Toruk: The First Flight du Cirque du Soleil, dont la sortie coïncide plus ou moins avec l’ouverture de la zone « Pandora - The World of Avatar » du parc Disney World de Floride.
Le cinéaste prend aussi le temps de valider une copie 4K d’Abyss (qu’on attend toujours sur nos étagères) et de louer son savoir au site Internet Master Class, via trois heures de vidéos pédagogiques. Tous ces projets parallèles ont probablement alimenté, d’une manière ou d’une autre, La Voie de l’eau et ses suites. Cameron n’étant jamais le dernier à emprunter à ses maitres ce qui pourrait enrichir son propre récit (Gunnm/Alita avait déjà largement inspiré la série Dark Angel), on peut aussi percevoir dans sa saga en construction l’ombre du cycle de Dune de Frank Herbert ou du manga Les Enfants de la mer de Daisuke Igarashi. Le choix d’entourer Jake Sully et Neytiri d’une horde de marmots et d’adolescents rejoint par ailleurs quelques suites emblématiques du cinéma populaire, dont Indiana Jones et le temple maudit et un certain… T2.
GALERIE DE CARACTÈRES
Au début de La Voie de l’eau, la paisible existence des Omaticaya est bouleversée par le retour des forces militaires et minières de la RDA. Les Na’vi sont contraints de quitter leur jungle tropicale et se réfugient dans un récif apparemment plus sûr, où les accueille le clan des Metkayina. Menées par Selfridge (Giovanni Ribisi) et une nouvelle générale aux dents longues (Edie Falco), les opérations humaines se propagent bientôt à travers Pandora, une chance pour Quaritch (Stephen Lang) et Wainfleet (Matt Gerald), ressuscités dans des corps d’avatars, de prendre leur revanche.
Qui sait, peut-être verra-t-on leur cerveau en ébullition dans un bocal cybernétique, façon RoboCop 2 ? Le cast inclut également la légendaire Michelle Yeoh, Kate Winslet (en divinité Na’vi), Jemaine Clement (coauteur de Vampires en toute intimité), Cliff Curtis (un excellent acteur néo-zélandais typecasté comme « l’étranger typique » depuis près de trente ans, vu notamment dans Sunshine), et l’on retrouve Sigourney Weaver (Grace), Joel David Moore (Norm), CCH Pounder (Mo’at) et bien sûr le couple Zoe Saldana (Neytiri)/Sam Worthington (Jake Sully).
Si Saldana n’a cessé de gravir les échelons de Hollywood depuis le premier Avatar, grâce aux suites de Star Trek, des Gardiens de la galaxie et d’Avengers, Worthington n’a pas eu cette chance, alternant entre DTV oubliables (Titan, La Fracture, The Last Son, Lansky, The Professional, Le Chemin du pardon) et seconds rôles chez Mel Gibson (Tu ne tueras point) et David Ayer (Sabotage avec Arnold). La Voie de l’eau devrait rappeler le charisme que ce comédien peut dégager lorsqu’il est filmé et dirigé comme il le mérite.
Pour le premier Avatar, il me fallait un jeune enthousiaste aux yeux grand ouverts
se souvient Cameron,
mais aussi un vétéran crédible sans être trop amer. me fallait aussi quelqu’un qui parvienne à haranguer les Na’vi et les convaincre de partir en guerre. Beaucoup des acteurs que nous avons rencontrés sont devenus des stars par la suite. Ils étaient très bien dans la plupart des scènes, mais quand ils ont lu ce discours, je ne me suis pas vu sauter sur un Banshee et les suivre jusqu’en enfer. Quand Sam a prononcé ce discours, j’ai eu des frissons. Je me suis dit que je le suivrais, lui.
Avis aux amateurs de poils qui se dressent, un plan aperçu dans le teaser de La Voie de l’eau laisse espérer une séquence similaire, avec un Jake Sully dirigeant ses troupes sur le dos d’une créature mi-requin, mi-dragon…
PANORAMAS ET ÉCOSYSTÈMES
Passant de la Californie à la Nouvelle-Zélande, les prises de vues d’Avatar 2 et 3 s’étalent de septembre 2017 à septembre 2020, avec au cadre Russell Carpenter, directeur de la photographie de True Lies, Titanic et l’attraction T2 3-D: Battle Across Time. Comme sur Mission: Impossible - Dead Reckoning, les derniers mois sont supervisés par un « pandemic manager » imposé par la crise du Covid. Malgré la pression et les retards, Cameron se perçoit comme bien plus diplomate qu’à l’époque de T2 ou Titanic, lorgnant sur des méthodes inspirées de son confrère Ron Howard. Des propos glanés sur la Toile, notamment ceux d’un opérateur de plateau virtuel glanés sur la page Instagram de Jon Landau, laissent toutefois entendre que le réalisateur n’a pas rogné sur ses exigences d’autrefois :
Travailler en tête-à-tète avec James Cameron a été un vrai défi. Il a des standards incroyablement élevés pour ce qu’il veut voir dans le monde virtuel d’Avatar.
Exténuant, le planning de tournage des épisodes 2 et 3 s’appuie naturellement sur le contenu des séquences et les types d’environnements traversés par les protagonistes.
J’ai dit au studio : “Essayons d’aborder ça comme une mini-série de six heures” »
précise Cameron.
Si nous ne devons aller quelque part qu’une seule fois, il faudra tourner toutes les scènes concernées des deux épisodes à ce moment-là. La disponibilité des acteurs était aussi un problème ; tout ce que devait jouer un acteur spécifique, on le tournait en un seul bloc. On a d’ailleurs filmé quelques scènes du quatrième film pour cette raison. Les enfants allaient vieillir de six ans à la 25eme page du quatrième film, mais tout ce qui se déroule dans le premier acte a dû être tourné en même temps que les films 2 et 3. Pour le reste, je me suis dit : “On verra plus tard !”
Parmi les panoramas de La Voie de l’eau et de ses suites, on retrouvera les montagnes flottantes et la jungle bioluminescente de l’original. Cameron a aussi évoqué des séquences se déroulant sur Terre, « en raison de la manière dont l’histoire évolue », et certains chapitres pourraient nous amener à bord d’une station orbitale, comme le laissent entendre les déclarations d’une décoratrice néo-zélandaise sur la page Instagram de Jon Landau:
Nous nous sommes directement inspirés de la Station Spatiale Internationale.
Évidemment, Pandora n’est ni Arrakis, ni un énième astre de Star Wars, car elle n’abrite pas un écosystème unique et archétypal.
Je me suis inspiré de la Terre pour créer une planète si riche et si complexe qu’elle me permet d’y rester autant de temps que nécessaire »
insiste Cameron.
J’ai créé suffisamment de backstory, suffisamment de cultures différentes et suffisamment de niveaux de technologie pour alimenter le récit des quatre suites d’Avatar. »
TECHNOLOGIE DE POINTE
Si le film original offrait une parabole acerbe sur le caractère dévorant du progrès, la notion de technologie était au cœur de la fabrication d’Avatar. C’est également le cas sur les suites, budgétées chacune à hauteur de 250 millions de dollars. Dans une position de force au milieu des années 2000, Cameron avait réussi à convaincre la Fox d’investir 10 millions de dollars dans un prototype de séquence, permettant à la société Lightstorm de mettre au point le pipeline nécessaire au tournage.
Soit vous me donnez 10 millions au préalable , soit vous me versez 200 millions immédiatement sans savoir si le film sera réalisable.
avait-il lancé au studio.
Au-delà de sa révolution stéréoscopique, le principal défi du long-métrage reposait dans ses prises de vues virtuelles et son système innovant de motion capture. Parmi les outils inventés entre 2005 et 2007, on peut citer le « simulcam », permettant de braquer une caméra numérique sur des comédiens en justaucorps et de voir apparaître sur le combo des Na’vi en basse définition, évoluant dans des décors fantastiques temporaires. Une version mise à jour du simulcam est utilisée sur : les nouveaux films, donnant au réalisateur un contrôle encore plus étendu de l’espace virtuel. Selon le blocage de chaque scène et les déplacements des acteurs, Cameron (au cadre la plupart du temps) peut déplacer librement tous les éléments de l’environnement, des chutes d’eau aux arbres en passant par les rochers flottants.
Nous ne travaillons pas à partir de storyboards
explique la technicienne Sammie Ma sur la page Instagram de Jon Landau.
Jim est le seul à savoir à quoi ressemblera le plan final, donc nous devons nous assurer que nos éléments pourront fonctionner sous tous les angles.
Christina Hall, l’une des responsables des environnements digitaux, est quant à elle amenée À côtoyer le réalisateur au quotidien, pendant les sessions de tournage en performance capture :
J’ai parfois du effectuer des changements au sein du décor pendant le tournage. Un jour, Jim m’a demandé de détruire et reconstruire virtuellement un pan entier de forêt en une heure, afin que les acteurs puissent prendre un chemin différent.
Chez Cameron, tant que le film n’est pas livré au studio, tout est sujet à changement.
DE L’EAU !
La Voie de l’eau se déroulant en grande partie dans les profondeurs océaniques de Pandora (un choix narratif qui connecte directement le long-métrage à Abyss), la 20th Century Fox supplie dès le départ Cameron d’employer la technique du « dry for wet », qui consiste à suspendre des acteurs à des câbles et à leur demander de simuler la nage. Le cinéaste refuse en bloc, arguant que cette supercherie combinée au filtre des images de synthèse priverait les images de toute forme de crédibilité. Les séquences dry for wet du Retour du roi ou de King Kong de Peter Jackson en sont un bon exemple.
Début 2017, un réservoir circulaire de douze mètres de diamètre et de quatre millions de litres de contenance est érigé dans les studios de Manhattan Beach à Los Angeles, à quelques kilomètres seulement des locaux de Lightstorm. Après un séjour de plusieurs semaines à Hawaï pour aiguiser leurs sens et un entraînement de six mois leur permettant de retenir leur souffle pendant des prises de cinq minutes ou plus (six minutes trente pour Sigourney Weaver et sept minutes et demie pour Kate Winslet, prends ça Tom Cruise !), les acteurs investissent le bassin en septembre 2017, engoncés dans des combinaisons de performance capture.
Deux ans plus tard, un nouveau réservoir est bâti en NouvelleZélande, aux studios Kumeu, où l’équipe plante ses caméras infrarouges à l’été 2019.
Cette performance capture sous l’eau n’a jamais été tentée auparavant
insiste Cameron.
C’est extrêmement complexe, car tout système de capture de mouvement est basé sur des repères optiques. En d’autres termes, notre système utilise des marqueurs qui sont photographiés par des centaines de caméras simultanément. Le problème avec l’eau ne vient pas du tournage sous-marin en tant que tel, mais de l’interaction entre l’air et l’eau, qui forme un miroir en mouvement. Ce miroir reflète tous les points et tous les marqueurs, et crée de fausses informations dans l’ordinateur. C’est comme lorsqu’un avion de chasse largue des contre-mesures pour brouiller le système de guidage d’un missile : ça crée tout un tas de fausses cibles. Nous avons dû trouver une solution pour contourner ce problème technique, et ça a demandé énormément d’énergie, d’imagination et d’innovation. Il nous a fallu un an et demi pour comprendre comment on allait faire.
L’une des solutions trouvées par Lightstorm et Weta consiste à recouvrir la surface de l’eau de milliers de petites balles blanches, chargées de filtrer la lumière extérieure sans pour autant obstruer le passage des acteurs au cas où ils devraient sortir subitement de l’eau. Embarquée Sur le projet bien avant d’être vendue à la firme Unity, la compagnie Weta Digital se charge de métamorphoser les comédiens en Na’vi (le premier plan du teaser, un cadrage serré sur le visage de Neytiri, permet de contempler les avancées réalisées en la matière), mais aussi de simuler des étendues aquatiques à perte de vue (le superviseur Johnathan Nixon et son équipe passeront pour cela des mois à étudier les côtes, plages, falaises et fonds marins de la Nouvelle-Zélande).
LE FUTUR DU BLOCKBUSTER
Qu’attendre concrètement d’Avatar 2 ? En se basant uniquement sur la première bande-annonce, on peut déjà prédire une réussite flamboyante en termes de conception artistique, dans la droite lignée de l’original. Deux production designers sont crédités au générique : Dylan Cole (directeur artistique sur Avatar et superviseur du design d’Alita) et Ben Procter (illustrateur sur Avatar et Prometheus, directeur artistique sur TRON : l’héritage et production designer de La Stratégie Ender).
À ce duo s’ajoutent quatre directeurs artistiques qui se sont déjà frottés à l’eau, l’espace et/ou la performance capture : Robert Andrew Jones (La Guerre des mondes, Avatar, Oblivion, Avengers: Endgame), Kim Sinclair (Man of Steel, Peter et Elliott le dragon), Aashrita Kamath (Le BGG : Le Bon Gros Géant, Kong: Skull Island) et Luke Freeborn (The Cell, Minority Report, Les Chroniques de Riddick).
Loin d’être un « simple » film d’animation (tous les accessoires et les vêtements des Na’vi ont été créés en dur, et toutes les cascades virtuelles ont été réalisées en capture de mouvements), La Voie de l’eau regorge de décors live, notamment la nouvelle base RDA baptisée « Bridgehead » et son laboratoire dirigé par le personnage de Michelle Yeoh. Des bateaux guerriers futuristes en taille réelle sortent également des ateliers de Weta Workshop, notamment le Forward Command Boat « Matador » (15 mètres de long) ou le Jetboat « Picador ».
Outre le retour du Papa Dragon et des hélicoptères « Scorpions », le film introduit aussi plusieurs types de bathyscaphes comme le « Crabsuïit », successeur submersible de l’'Amp-Suit de l’opus original. Ces monstres de technologie devraient s’illustrer lors d’un triple climax épique dont Cameron a le secret, alternant vraisemblablement des échauffourées au-dessus et en dessous de la surface des océans de Pandora. Cinq monteurs, dont Cameron lui-même, auront contribué aux morceaux de bravoure. Également crédité sur le troisième épisode, David Brenner est hélas décédé le 17 février 2022 à l’âge de 59 ans, il avait découpé Né un 4 juillet, Les Doors, Identity, Man of Steel et Zack Snyder’s Justice League.
ANACHRONISMES
En décembre de l’année dernière, James Cameron annonçait que le second opus était entièrement tourné et que son montage était verrouillé, les effets visuels étant insérés un à un quasi quotidiennement. Avatar 3 était alors encore un peu flou, l’auteur n’ayant pas eu le temps d’y consacrer toute son énergie. On sait aussi que depuis août 2021, Simon Franglen s’attelle à prolonger le score de James Horner, compositeur disparu en 2016 lors d’un accident d’avion.
La mort de James a été une perte tragique
confie Jon Landau.Pour être honnête, nous n’avons pas été amis tout de suite. James est venu avec une idée très précise de la manière dont il allait écrire la bande originale, et ça n’a pas été facile tous les jours. Mais au fil du processus, nous avons appris à nous respecter et à nous apprécier mutuellement.
Dans le numéro 225 de MadMovies, Horner revenait sur sa collaboration exténuante avec Cameron en octobre 2009, il n’avait d’ailleurs pas encore tout à fait bouclé la musique de la bataille finale. Arrangeur, programmateur et interprète de Horner depuis Fievel au Far West en 1991, Franglen aura eu l’avantage de s’adapter aux exigences du réalisateur dans l’ombre du m*****o, et prouvera sa capacité à prendre le relai musical de la saga en composant une suite pour l’attraction Pandora - The World of Avatar.
Une chose est sûre, le classicisme (au sens noble) affiché par Franglen dans ses travaux les plus récents convient parfaitement à la démarche créative de Cameron, dont le souffle à l’ancienne mêlé à des techniques avant-gardistes rompt avec les standards hollywoodiens du moment. En cela, La Voie de l’eau se pose comme un véritable défi culturel, et il est difficile de prédire les réactions d’une nouvelle génération de spectateurs élevés aux feuilletons de Marvel.
Quand on me parle de cinéma épique, j’ai en tête les films de David Lean, ou la trilogie du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson. Quand on voit les films du MCU, des villes entières sont certes détruites à l’écran, mais ils ne m’apparaissent pas comme épiques. Ces films n’ont pas la discipline ni le vocabulaire du vrai cinéma épique, cette faculté à proposer des cadrages très larges qui présentent l’univers dans sa globalité, son approche musicale, sa façon de prendre son temps.
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James CameronLoin de vouloir initier des polémiques stériles, le réalisateur s’empresse d’affirmer son respect vis-à-vis de l’entreprise de Feige, et réfute tout sentiment de rivalité à l’égard du triomphe historique d’Avengers: Endgame, qui lui aura subtilisé pendant quelques semaines son record au box office mondial.
CHAOS ET CHANGEMENT
En vérité, on essaie surtout de ramener les gens dans les salles de cinéma, Endgame a prouvé qu’on pouvait encore créer des événements cinématographiques de cette ampleur, capables d’engranger un voire deux milliards de dollars. Je prie pour que les cinémas survivent à la pandémie, à l’heure où tous les studios se sont tournés vers le streaming. Je n’ai rien contre le streaming, il y a d’excellentes séries, mais le cinéma reste une expérience sacrée pour beaucoup d’entre nous.
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James CameronCovid, streaming, guerre des plateformes, mort imminente du support physique… Le monde a bien changé depuis Avatar et James Cameron le sait. En treize ans, la stéréoscopie a même été peu à peu bannie des cinémas, à quelques onéreuses exceptions près (les salles Dolby et leur billet à plus de 20 euros), et le Blu-ray 3D a lui aussi été mis à mort. Parallèlement, presque tous les blockbusters un tant soit peu différents se sont heurtés à un mur, des garnements franchisés (Matrix Resurrections, Blade Runner 2049) aux divertissements « alternatifs » (Pacific Rim, À la poursuite de demain, Mortal Engines), en passant par les prototypes les plus couillus (The Northman, Le Dernier duel).
Dans ce contexte déprimant, Cameron a pourtant convaincu 20th Century Studios et Disney de sortir La Voie de l’eau en 2D, en 3D, en 2K, en 4K, en 24 images par seconde et en HFR (on ignore encore s’il s’agira de 60 ou 120 images par seconde, et si tous les plans du film seront concernés).
Je n’ai pas peur, j’aime le changement. Je suis un gosse des années 1960, j’aime quand les choses sont chaotiques.
Venant d’un cinéaste lambda, on prendrait ces mots pour de l’arrogance. Mais quand ils sont prononcés par le réalisateur de Titanic et d’Avatar…
SOURCE: Mad Movies N°361
Par Alexandre PONCET.
Merci à Olivier Margerie -
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Avatar 2 plus long que le 1 ? James Cameron pousse un coup de gueule contre les râleurs
C’est justement dans les pages du magazine anglais que le réalisateur affirme qu’Avatar : La Voie de l’Eau devrait durer dans les trois heures, contre “seulement” deux heures et quarante deux minutes pour le premier opus, sorti en 2009. Et James Cameron ne veut visiblement pas entendre les spectateurs râler à ce sujet.
“Je ne veux entendre personne se plaindre de la durée quand ils s’asseyent pour binge watcher huit heures de télévision”, déclare-t-il. “Je peux presque déjà écrire cette partie de la critique. ‘Les trois heures de ce film affreusement long…’ Mais foutez-moi la paix ! J’ai vu mes enfants s’installer pour enchaîner cinq épisodes d’une heure chacun d’un seul coup. Voici le grand changement de paradigme social qui doit se produire : comprendre que ça n’est pas grave de se lever pour aller pisser.”
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Même 4 heures je prends direct (bon pause pipi obligatoire bien sûr lol)
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en attendant on a toujours pas de Blu-ray 4k …
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Dans un sens tu as raison. Pourquoi attendre autant ?
Ma théorie est que Cameron doit vouloir superviser le transfert du master et qu’il n’a pas le temps nécessaire.J’espère que ce sera à la hauteur.
Tu l’auras juste avant de mater le 2 si tt va bien
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Avatar 2: Une nouvelle Bande annonce pour le retour sur Pandora
La suite du plus grand succès de tous les temps (aka Avatar ) sort sur nos écrans le 14 décembre. Disney vient de dévoiler une nouvelle bande-annonce spectaculaire.
Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, Avatar: la voie de l’eau raconte l’histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent. Réalisé par James Cameron, produit par icelui et Jon Landau via Lightstorm
Entertainment, le film met en vedette Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver, Stephen Lang et Kate Winslet. D’une durée de 3h10, en salles le 14 décembre prochain. Sorti en 2009 Avatar est devenu le plus grand succès de l’histoire du cinéma, avec 2,9 milliards de dollars de recettes.
Preuve que l’enthousiasme est toujours vivace en France: la ressortie du premier volet remasterisé pour quelques jours, fin septembre, a attiré plus de 500.000 spectateurs dans les salles françaises. (Dont @violence bien sur, j’ai pris un pied d’enfer )
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Critique Avatar: La voie de l’eau
Il y a 13 ans, James Cameron avait jeté un colossal pavé dans la mare du cinéma, provoquant un tsunami dont les ondes se font encore sentir aujourd’hui. Avec Avatar, il n’avait pas seulement réalisé un film révolutionnaire, il a aussi forcé l’industrie — jusqu’aux exploitants — à adopter la 3D et donc à se moderniser en profondeur, incitant quasiment toute la planète à s’équiper de projecteurs numériques. En inventant des outils sur mesures pour donner vie à l’histoire qu’il avait à raconter, il a aussi légué ces mêmes outils à une profession qui les a utilisés avec plus ou moins de discernement. On ne peut pas dire que la 3D ait été un succès. À part quelques exceptions (Martin Scorsese ou Ang Lee, qui ont vraiment pensé leurs films en 3D), la plupart des metteurs en scène se sont contentés de convertir les leurs en postproduction après avoir les avoir saupoudrés de quelques paresseux effets de jaillissement.
Aujourd’hui, l’image de synthèse a été surexploitée au point de lasser le spectateur, incitant des gens comme Christopher Nolan à inverser la vapeur et revenir aux effets réels (comme de détruire un vrai
Boeing 747 dans Tenet). De fait, la médiocrité essentielle des franchises Marvel fait du tort au cinéma à vocation spectaculaire, et on peut comprendre les préjugés défavorables d’une partie du public vis-à-vis d’Avatar 2. C’est oublier que Cameron ne fait rien comme les autres: il pense et voit plus grand, à tous les points de vue, et les moyens colossaux qu’il déploie pour rendre crédible un monde totalement virtuel sont à la mesure de son ambition. Le résultat, tel qu’il apparait dans Avatar 2: la voie de l’eau, est une réussite éclatante.Sur le fond, l’histoire est à la fois classique et visionnaire. Cameron reprend les éléments du premier, mais en ayant pris soin de réfléchir à ce qu’ils impliquent aujourd’hui, où les préoccupations écologiques prennent une importance majeure et où l’héroïsme n’est plus le monopole du mâle dominant. Le film est donc une fable sur la nécessité de vivre en harmonie avec son environnement, et un avertissement sur ce qui peut arriver dans le cas contraire. Ici, Jake Sully et sa famille connaissent une vie heureuse dans leur forêt luxuriante, lorsque débarque une expédition de terriens décidés à exploiter par la force les ressources de la planète dont ils ont été expulsés dans le précédent film. Une armée les accompagne avec à leur tête le colonel Quaritch (Stephen Lang), obsédé à l’idée de capturer Jake Sully, qui dirige la rébellion. Pour éviter de mettre en danger les habitants de la forêt, Sully choisit de disparaître avec sa famille et trouve refuge auprès d’une tribu qui vit au bord de la mer. La famille apprend à se familiariser avec ce nouvel élément en attendant l’inévitable irruption de Quaritch et de sa troupe.
Ce récit qui opère une synthèse de tous les genres (western, drame familial, récit d’apprentissage, film de guerre), prend une dimension supérieure grâce à son contexte inédit. Cameron est un prodigieux inventeur d’univers, et de ce point de vue, il n’a qu’un égal, c’est Hayao Miyazaki, auquel il rend hommage en développant certaines de ses idées visuelles. Le résultat est particulièrement convaincant dans la deuxième heure, qui invite à découvrir un univers aquatique prodigieux, mais n’incite pas moins à nous intéresser à notre propre environnement, même s’il est en train de partir en cendres. Ici, la flore et la faune vivent dans une harmonie presque trop belle pour être crédible (quasiment aucune plante ou aucun animal agressif), mais elle sert à accentuer le contraste avec la nature prédatrice des humains. L’inévitable conflit se déroule au cours de la spectaculaire (le mot est faible) dernière heure, où les humains déploient un arsenal monstrueux (et probablement fonctionnel, Cameron étant capable de les avoir fait réaliser en vrai pour les tester).
Contrairement aux scènes d’action de chez Marvel qui ont pour seule justification d’avoir été programmées à intervalles réguliers par des fonctionnaires du marketing, les scènes d’action font ici avancer l’histoire jusqu’à une conclusion effarante qui compile les moments les plus forts d’Aliens et de Titanic — le cinéaste aurait eu tort de se priver de bonnes idées sous prétexte qu’il les a déjà exploitées. Techniquement, Cameron a inventé de nouveaux outils, et en a perfectionné d’autres comme le HFR. Mais là où Ang Lee expérimentait sans convaincre avec son défilement à 120 images par seconde dans Gemini man, Cameron réussit à imposer différentes vitesses de défilement de façon indétectable pour offrir une expérience sensorielle totalement inédite et euphorisante. De la même façon, la 3D est immersive au point qu’on l’oublie pour se fondre dans l’image et le récit. Même l’apparence des navis, qui a pu susciter quelques commentaires goguenards de la part des sceptiques, s’oublie pour laisser vivre les personnages, magistralement interprétés.
À la fois exigeante, militante et généreuse, l’approche de Cameron prouve que lorsqu’il est bien pensé, le cinéma de divertissement peut être non seulement estimable, mais générateur de progrès, et il faut espérer que son exemple suscitera un sursaut de qualité au sein d’une industrie qui en a bien besoin.
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Sortie de projo
Pffiou
Je viens de sortir de la séance et juste ouaaaa.
Oui le scenario est classique mais dans le bon sens du terme (à l’ancienne), oui le film est assez long malgré que je n’'ai pas vu le temps passé car trop content de retrouver Pandora - le film prends son temps et est coupé en trois actes (proposition des enjeux, présentation du nouvel univers, l’affrontement) mais diable que c’est beau, techniquement c’est une dinguerie : les SFX et la 3D tue et met au tapis toutes les 3D merdiques passées en post prod qu’on nous fait bouffer depuis plusieurs années, l’univers est magique.
Bref, j’ai passé un très bon moment.
Merci James
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Trop hâte, je voulais mater la chose ce mercredi, j’ai laissé tomber (bronches encombrées )…je vais plutôt mater Violent Night sur le coup lol.
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tudikoi Ciné-Séries Club Rebelle Windowsien Torrent user DDL PW Addicta répondu à Ashura le dernière édition par
@Ashura a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
@Violence bonne nouvelle, hâte que le bluray sorte
Au printemps , parce que là il fait trop froid
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Vu hier et bah c’est un navet emballé dans moult effets spéciaux. 13 ans pour en arriver là. C’est le deuxième sur 5, ça promet!
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@Pluton9 La “suprématie” des américains dans l’univers (et même le métavers), n’est pas nouvelle dans l’univers du cinéma, heureusement, il y a le spectacle pour compenser un peu la propagande…
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@duJambon
Ce n’est pas “suprématie” américaine qui me gène là, c’est l’absence totale d’histoire. Ça manque de rythme, ça manque de renouvellement comme si le colonel trucmuche était le seul méchant de la planète, on le ressuscite pour en faire un beauf sans caractère, exit Eywa, la narration trop présente est plan-plan, trop de maori chez le peuple de l’eau. Bref, beaucoup de technique sans imagination, ça donne pas grand chose. -
@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
Vu hier et bah c’est un navet emballé dans moult effets spéciaux. 13 ans pour en arriver là. C’est le deuxième sur 5, ça promet!
Ouucch tu es dure quand même, mais pourquoi pas ?
Je respecteIl n’a pas fallu 13 ans de conception, mais quand on voit le défi technique que cela a été de le concevoir et le rendu à l’écran. On comprend mieux le pourquoi du comment.
@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
c’est l’absence totale d’histoire
Elle est classique, mais pas absente loin de là (je ne développerais pas tout). Je l’ai trouvée intéressante cette fuite en avant avec la famille au centre de celle-ci. Étant parent, ça m’a bcp parlé, tout en sachant que cette fuite n’est pas la solution. Grâce à elle on voit un autre visage de Pandora avec une nouvelle faune et flore. On découvre dans le deuxième acte, le peuple Metkayina ainsi que leurs usages, une nouvelle vision de leur connexion à Eywa ,etc. Il n’y a presque pas d’action à proprement parlé dans cet acte (milieu du film), mais c’est là que la magie opère, en tout cas de mon point de vue.
@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
comme si le colonel trucmuche était le seul méchant de la planète, on le ressuscite pour en faire un beauf sans caractère,
Qui n’est en fait pas le colonel Quaritch
Scénaristiquement parlant, c’est loin d’être déconnant. Cela montre que les humains ont bien fait évoluer leur technologie d’avatar. Niveau SF, c’est là encore classique, mais sympa. Cela renouvelle l’attrait à cette technologie d’avatar qui à mon avis va encore évoluer. C’est un des nombreux points centraux faisant partie de l’histoire. Cette ambiguïté du personnage entre l’avatar et la conscience transféré dans un corps puis contre-balancé avec le personnage de Spider .C’est aussi intéressant. J’imagine que ce sera aussi développé dans les suites.@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
exit Eywa,
Eywa est omniprésente tout le long du film comme dans le premier opus et même renouvelée à cette nouvelle faune et flore. Finalement, tout comme une espèce, elle se renouvelle sous plusieurs formes selon son environnement. Cette “connexion” est encore plus développée grâce au personnage de Kiri (qui est à mon sens une très belle surprise de cet opus qui sera aussi développée dans le futur vu les questions restées en suspend), mystérieusement née de l’avatar du Dr Grace, qui était justement fascinée par Eywa et le peuple Omaticaya.
@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
la narration trop présente est plan-plan
Cette narration est presque identique au premier film. Sully le faisait via son journal de bord quand il intégrait la tribu Omaticaya. Point de surprise.
@Pluton9 a dit dans [Dossier] [Critique] Avatar : La voie de l'eau :
trop de maori chez le peuple de l’eau.
Je ne suis pas spécialiste, mais je crois que la similitude s’arrête au fait qu’ils arborent des tatouages et que leurs usages se font en harmonie avec la mer.
Ça me rappelle la polémique ou le peuple Omaticaya était assimilé aux Amérindiens pour le premier opus.