Bientôt du python dans nos assiettes ?
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Une nouvelle étude vient de dévoiler les bienfaits de l’élevage de ces serpents comme une alternative durable à la consommation de viande.
Peut-on être écolo et manger de la viande ? Oui, à condition d’accepter de voir arriver du serpent dans son assiette. C’est en tout cas la conclusion d’une nouvelle étude publiée par des chercheurs de la Macquarie University, en Australie, du département de zoologie d’Oxford, au Royaume-Uni, et de l’université de Witwatersrand, en Afrique du Sud.
Après avoir étudié des élevages de deux espèces de grands pythons (Malayopython reticulatus et Python bivittatus) en Thaïlande et au Vietnam, les scientifiques présentent des résultats sans appel : ces espèces de serpents constituent une solution de rechange durable et résistante face à l’instabilité des systèmes agroalimentaires actuels.
Un « besoin désespéré de trouver des alternatives »
« Notre planète est confrontée à des carences massives en ressources et en énergie – terre, eau, sols, produits chimiques pour faire des engrais et soutenir notre modèle actuel… –, explique Patrick Aust, docteur en biologie animale, et coauteur de l’étude. Nous entrons dans une période où les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, où nous pouvons sans transition passer de la sécheresse aux inondations… Il est très difficile de pratiquer l’agriculture dans cet environnement imprévisible. »
Face à ces défis majeurs auxquels sont confrontés nos systèmes alimentaires, « les élevages de bétails qu’on pratique depuis 10 000 ans sont inadaptés. Ces animaux endothermes, ou à sang chaud, ont besoin d’un environnement très stable et riche en ressources pour capter assez d’énergie et faire fonctionner leur métabolisme », précise le chercheur. « Avec l’augmentation de la population, nous avons un besoin désespéré de trouver des alternatives. »
Et la solution pourrait bien se trouver dans les animaux à sang froid, notamment dans les serpents. Déjà, pour leur performance en matière de production de protéine : le rapport entre la nourriture consommée par les pythons et la viande qu’ils produisent est de seulement 1,2, alors qu’un bœuf mange 10 fois le poids de ce qu’il produit, un porc 6 fois, une volaille 2,8 fois et un saumon 1,5 fois.
« 90 % de leurs besoins en énergie métabolique proviennent de sources externes, telles que le soleil, ajoute Patrick Aust. Ce sont des animaux inactifs, des prédateurs embusqués qui bougent très peu et n’ont pas de comportements extravagants, comme le jeu. Ils consomment donc très peu d’énergie et leur taux de conversion est optimisé. Concrètement, l’élargissement de cet élevage permettrait d’éliminer les cultures céréalières utilisées pour nourrir le bétail et donc de faire une économie massive sur les systèmes d’élevage sans aucune perte de protéines. En libérant toutes ces terres, on pourrait ainsi commencer à envisager une forme de réensauvagement. »
Le python, une viande qui a l’aspect du poulet
Autre force de cet animal : sa capacité à survivre pendant de longues périodes sans nourriture ni eau et sans perdre de poids, en parvenant à arrêter l’activité de leurs organes viscéraux. « C’est un avantage majeur, se réjouit le chercheur. Repensez au Covid-19, certains éleveurs ont dû tout bonnement abattre leur bétail car ils ne pouvaient plus leur acheter de nourriture et n’ont pas pu s’adapter à ce bouleversement soudain dans la chaîne d’approvisionnement. Si une pandémie, une inondation, une sécheresse ou tout autre événement extrême devait arriver dans une ferme de pythons, les éleveurs n’auraient qu’à couper l’approvisionnement, fermer la ferme pendant des mois s’il le faut. Puis, lorsque les temps sont meilleurs, il suffit de remettre l’activité en marche… Si vous vivez dans un environnement instable et sujet à des perturbations, c’est l’animal qu’il vous faut. »
Si cette viande blanche, à l’aspect du poulet et à la texture du calamar, est déjà adoptée par les consommateurs en Asie du Sud-Est, est-ce qu’elle pourrait un jour être acceptée dans nos sociétés occidentales ? « Les reptiles sont des espèces tropicales, donc on en trouve très peu dans les régions tempérées du monde, rappelle le scientifique. Mais le monde change si rapidement et radicalement que les défis auxquels nous sommes confrontés nous obligent à envisager ces alternatives. » Il existe des barrières culturelles « et même des tabous religieux liés à la figure du serpent », admet-il, mais « nous allons peut-être vivre dans un monde où nous n’aurons tout simplement pas d’autre choix, d’autant qu’avec les serres, rien n’empêche plus d’élever des serpents dans des climats tempérés ».
Contrairement aux insectes par exemple, dont la texture et la saveur sont différentes de ce à quoi les hommes sont habitués, le chercheur, qui consomme déjà volontiers ces reptiles, en est convaincu : « Un chef pragmatique pourrait très rapidement mettre les pythons au menu de son restaurant. »
Source : lepoint.fr
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@Raccoon Quand j’ai lu le titre, j’ai pensé: que vient faire la programmation avec les assiettes ?
Grillé de curiosité, je clique sur le titre sans me préoccuper de la section du topic et paf !
Grosse déception
A part ça, j’ai eu l’occasion de manger du serpent, c’est très fin, mais c’est très fade, il faut vraiment avoir une bonne sauce pour apprécier.
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Je préfèrerai manger du serpent que des vers de farine, des vers à soie ou des chenilles…
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Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à duJambon le dernière édition par
@duJambon a dit dans Bientôt du python dans nos assiettes ? :
Quand j’ai lu le titre, j’ai pensé: que vient faire la programmation avec les assiettes ?
Je me doutais que certains se feraient avoir.
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@duJambon pareil, on va bouffer du script. j’ai pas essayé le serpent, mais l’alligator en Floride, résultat: 10 dollars les 100 grammes, on dirait du poulet!
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On m’a proposé pas mal de trucs en voyage (l’alligator en Floride aussi :-)). Le moins ragoûtant c’était les mygales grillées au Cambodge. Accrochez-vous pour avaler ça ! Les insectes au Mexique à côté, une vraie friandise !! D’ailleurs c’est très bon, on dirait un peu des gâteaux apéro, manquais que le pastis.
Enfin bon, tout ça pour dire que le python, je n’ai pas goûté… Dommage, j’aimerais bien. Vivement l’installation d’une ferme près de chez moi !!
L’article est intéressant, les arguments avancés semblent pertinents. -
Je sais pas que NWO a prévu d’autre pour nous, mais le futur va pas être top
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@duJambon Peut-être que bien grillé sur un feu de bois donnerait plus de goût ? Faut demander à Mike