En Europe, le recyclage des batteries accélère malgré un modèle économique encore incertain
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En France mais aussi en Finlande ou en Italie, les projets de sites de récupération de métaux des batteries se développent en Europe dans le sillage des chantiers de giga-usines. Malgré une stratégie qui reste à construire pour l’approvisionnement en matières premières et la vente des produits recyclés, de nombreux industriels se lancent sur le marché.
Eramet a ouvert un site pilote de recyclage de taille industrielle sur son site de R&D à Trappes (Yvelines). L’entreprise a adapté ses procédés d’hydrométallurgie utilisés dans les minerais.l faut gagner Harjavalta, en Finlande, pour se départir de l’idée que les batteries au lithium ne se recyclent pas. Depuis avril 2023, cette ville abrite l’une des premières usines d’Europe dédiées à cette tâche. L’installation chimique où s’enchevêtrent tuyaux et cuves rutilants prouve que les métaux critiques qui servent à stocker l’énergie dans les véhicules électriques peuvent être récupérés après usage. Il a fallu dix ans à l’énergéticien finlandais Fortum pour maîtriser en conditions industrielles les deux grandes étapes du recyclage des batteries lithium-ion. Le prétraitement d’abord, qui a lieu à Ikaalinen à une centaine de kilomètres, consiste à décharger totalement les batteries, à retirer leur enrobage d’aluminium et de câbles puis à broyer finement les cellules et à tamiser le tout pour obtenir ce que l’industrie appelle la ‘black mass’ : un concentré des matériaux de valeur des batteries (dont le lithium, le nickel et le cobalt). À Harjavalta a lieu la deuxième étape : dissoudre cette black mass dans de l’acide pour séparer les matériaux et éliminer les impuretés. Un raffinage dit hydrométallurgique qui réutilise le maximum de métaux critiques au sein de nouvelles batteries.
Source pour abonnés: https://www.usinenouvelle.com/editorial/en-europe-le-recyclage-des-batteries-accelere-malgre-un-modele-economique-encore-incertain.N2205924
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Mais c’est pas le genre de chose qui se fait déjà ?
pardon pour “l’innocence” de ma question mais avant les tutures et autres vélos électriques, il existe pas mal de bidules qui fonctionnent à l’électricité rechargeable (portables) et, normalement, ça se tire au recyclage lorsque on s’en débarrasse “proprement”. -
@Popaul Le “recyclage” consiste parfois (voire souvent) à vendre ses déchets ailleurs… le traitement, c’est une autre histoire.
Il existe même le cas d’une tesla accidentée dont aucune casse ne veut à cause du danger représenté par ses batteries et l’impossibilité de s’en débarrasser, même Tesla ne veut pas prendre sa bagnole en charge (si j’ose dire).
https://fr.euronews.com/2019/11/21/autriche-une-tesla-dont-personne-ne-veut
Quant aux casses qui acceptent les véhicules électriques, il ne faut pas aller à celle du village.
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Le recyclage c’est bien, mais ce qui aurait été encore mieux, c’est de les produire ces foutues batteries, l’Europe dans son délire écoléctrique n’a une fois de plus rien prévu en amont, et est dépendante des autres.
La vertu oui, mais ça se prépare la moindre en amont, bande de petits branleurs parlementaires.
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@michmich C’est le problème de l’Union Européenne, en général, qui encourage énormément le libre-échange et le commerce mondialisé sans réflexion. Et avec toute la bureaucratie, des changements idéologique comme ceux-là sont très long et très difficile à mettre en place malheureusement.
Et puis, cela permet aussi de ne pas compter la pollution engendré, vu que tout est produit en dehors de l’UE. Comme ça, ils peuvent faire comme s’il ne savait pas…
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@Ba_Ko a dit dans En Europe, le recyclage des batteries accélère malgré un modèle économique encore incertain :
le commerce mondialisé sans réflexion
Voilà, comme ça les constructeurs allemands peuvent vendre des WV Passat aux argentins, la populace manger du bœuf aux hormones! et les paysans crever la bouche ouverte.
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@michmich encore faut-il avoir de quoi les produire. J’entendais il y a quelques jours que pour électrifier totalement le parc automobile de Grande-Bretagne il faudrait doubler la production mondiale de cobalt, utiliser les 3/4 de la production de lithium et la moitié de la production de cuivre*. Par sûr que les pays dans lesquels se trouvent les mines de ces métaux nous laissent se servir aussi grandement. Sans parler de ceux qui voudront aussi leur part du gâteau.
- Source : à 17"08
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Sortez vos vélos ! C’est génial ces machins !
et je ne rigole pas, ça entretient la bête ^^ -
@Popaul tu parles à un converti, j’en fais tout les jours.
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@Raccoon Perso, je pense que l’électrisation totale du parc automobile est un cul de sac.
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Je suis allé vous chercher un petit article du CNRS qui date un peu pour une innovation qui a failli passer à la trappe.
Dans les lauréats de l’innovation 2017, on trouve Jean-Marie Tarascon%(#0080ff)["De l’intuition, Jean-Marie Tarascon n’en manque pas. Pionnier des batteries lithium-ion, cet innovateur s’ingénie à résoudre l’un des plus épineux défis technologiques : inventer de nouvelles solutions de stockage de l’énergie, plus performantes, sécuritaires et écologiques, afin de mieux gérer les ressources en énergie de la planète. Directeur du laboratoire Chimie du solide et de l’énergie, il est à l’origine de nombreuses avancées dans la compréhension des mécanismes réactionnels du lithium, de la synthèse de nouveaux matériaux d’électrodes et d’électrolytes, et du développement de nouvelles configurations de batteries.
Tout démarre aux États-Unis, en 1983, quand le jeune chercheur intègre les Bell Labs (New Jersey) après sa thèse. Très vite, il rejoint Bellcore, la succursale dédiée aux télécommunications. Pendant sept ans, il mène des travaux de recherche fondamentale sur le domaine ultra-compétitif des supraconducteurs à haute température. Mais en 1989, le séisme de Loma Prieta, en Californie, vient changer la donne. « La catastrophe a montré les insuffisances des accumulateurs au plomb utilisés dans les télécommunications. Au lieu des huit heures d’autonomie annoncées, ces batteries n’ont duré qu’une heure. Un vrai problème en situation d’urgence. »
Bellcore décide alors de réorienter ses recherches et, du jour au lendemain, Jean-Marie Tarascon prend la tête d’un groupe dédié au stockage de l’énergie. Il se convertit au stockage électrochimique et explore des voies inédites autour des batteries au lithium. En quatre ans, l’équipe met au point les premières batteries plastiques lithium-ion. En 1995, le chercheur rentre en France et prend la direction du Laboratoire de réactivité et chimie du solide6, à Amiens. Sous son impulsion, le laboratoire, expert dans les matériaux, ouvre ses recherches à l’électrochimie des solides.
Avec le développement durable, Jean-Marie Tarascon s’intéresse depuis quelques années aux batteries sodium-ion, qui utilisent le sodium, un des éléments les plus abondants sur Terre, comme alternative au lithium. Et comme « les innovations ne peuvent émerger que de discussions et de collaborations », il crée en 2011 le RS2E7. Ce réseau réunit dix-sept laboratoires académiques, trois centres de recherche en technologies industrielles et de nombreux industriels, « afin de passer, avec la meilleure synergie possible et en un temps record, d’une idée à un produit. » Le RS2E est ainsi à l’origine de la première batterie sodium-ion 18650, aux performances identiques à celles des premières cellules lithium-ion, mais au coût nettement inférieur. « La technologie est désormais prête à sortir du laboratoire : la start-up Tiamat sera créée courant 2017. »
Le prolifique chercheur, qui exerce aujourd’hui de nombreuses fonctions, conserve le même goût pour la découverte et le partage du savoir qu’à ses débuts. « Ce que je préfère, c’est être dans mon laboratoire et faire des manips avec de jeunes chercheurs. Et, comme un enfant, espérer en obtenir un résultat. »"]
De nouvelles batteries au sel. Tiamat ouvre sa première “usine” dans les Hauts de France cette année. Plus de Lithium ni de Cobalt, ça va facilité le recyclage.
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J’avais zappé la chose mais tu trouves pas mal d’articles en cherchant un peu… même s’il y a pas mal de commercial de type “c’est la révolution” ça a l’air vraiment sympatoche.
https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/batteries-sodium-ion-une-premiere-mondiale-dont-nous-sommes-tres-fiers -
@Popaul Je n’ai rien vu concernant la puissance en fonction du volume, s’il faut le double du volume pour stocker la même quantité d’énergie (par exemple), ça risque malheureusement de passer à la trappe.
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Bah, semblerait que la quantité d’énergie qu’on peut stocker est plus faible (2-3 fois), par contre ça se recharge plus rapidement et le sodium (du sel quoi) t’en trouves partout sur terre (nettement moins cher à produire)
Et du peu que j’ai pu lire, t’as tout et n’importe quoi sur la durée de vie de ces batteries ^^
Faut voir comment ça se recycle histoire que ça se retrouve pas dans une décharge vietnamo-moldave. -
Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à duJambon le dernière édition par
@duJambon a dit dans En Europe, le recyclage des batteries accélère malgré un modèle économique encore incertain :
@Popaul Je n’ai rien vu concernant la puissance en fonction du volume, s’il faut le double du volume pour stocker la même quantité d’énergie (par exemple), ça risque malheureusement de passer à la trappe.
Très bonne remarque.
La densité d’énergie stockable dépend directement de la densité des atomes qui composent le métal de la batterie. Le lithium étant le métal dont les atomes sont les plus petits (numéro atomique 3) il ne faut pas s’attendre à de grandes améliorations en ce qui concerne le stockage énergétique. Tout au mieux des améliorations mais on ne fera clairement pas du x100, peut-être même pas x10.