Pourquoi avons-nous obéi ? Des chercheurs décryptent le confinement
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En croisant des données inédites sur cette expérience d’obéissance de masse, deux chercheurs interrogent cette vaste question sociale irrésolue.
Joseph Confavreux 7 octobre 2023
L’attestation. Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020, publié aux éditions Anamosa sous la plume du sociologue Théo Boulakia et de l’historien Nicolas Mariot, renouvelle enfin les banalités éditées que l’on a pu lire sur le confinement.
La matière des deux chercheurs repose sur de nombreuses sources allant des données Google aux coupures de presse, mais se fonde beaucoup sur l’étude Vico (“La vie en confinement”), enquête par questionnaire lancée entre le 15 avril et le 11 mai 2020, a laquelle 16 000 personnes répondirent et dont plus de 3 000 ajoutèrent des commentaires personnels sur l’expérience qu’ils étaient en train de vivre.
Mais c’est leur angle qui suscite le plus d’intérêt : analyser à partir d’une expérience grandeur nature, une “expérience d’obéissance de masse largement inédite” et des questions “en général laissées aux exégètes abstraites de la philosophie politique”.
Parmi ces interrogations fondamentales : à quelles conditions accepte-t-on de se soumettre aux autorités ? Quel doit être l’équilibre entre responsabilité et coercition dans la gestion des populations par un État ? Jusqu’où la limitation des libertés individuelles est-elle acceptable en régime démocratique ?
Conscients que les réponses à ces questions diffèrent selon les individus et les expériences du confinement, les deux chercheurs proposent un livre à la fois fondé scientifiquement, mais dont l’écriture - qui assume une dimension personnelle et quelques nuances d’incertitude voire d’ironie - s’attache à ne braquer à priori personne sur un sujet très clivant.
Les auteurs rappellent d’abord l’ampleur des chiffres : en 55 jours, on dénombra en France 21 millions de contrôles et plus d’1 million de verbalisations, touchant notamment des populations (personnes âgées, femmes, ruraux…) habituées à n’être que très peu contrôlées d’habitude.
Ils soulignent aussi à quel point le confinement ne fut pas homogène sur la planète, même si on a pu avoir tendance à faire de ce moment une rare expérience “universelle” évoluant au même rythme que l’épidémie.
“Pourquoi, en contexte d’incertitude, certains gouvernements ont choisi un enfermement généralisé, tandis que d’autres s’y sont énergiquement refusés ?”
Ainsi, contrairement à la majorité des pays, la Suède n’a pas fermé ses écoles. En Islande, aux Pays-Bas et dans la plupart des Länder allemands, les habitants pouvaient se promener librement, sans justifier d’une “bonne raison” ou d’une attestation pour se trouver à l’extérieur. Et ces attitudes ne se sont pas nécessairement traduites par une augmentation des décès puisque, en Corée du Sud, au Danemark, au japon ou en Islande, le nombre de décès en 2020 est inférieur au nombre de décès moyen de la période 2015-2019.
Même en tenant compte des flottements liés au caractère inédit de l’épidémie vis-à-vis de l’efficacité de l’enfermement, mise en cause par plusieurs études récentes, on peut “se demander pourquoi, en contexte d’incertitude, certains gouvernements ont choisi un enfermement généralisé, tandis que d’autres, comme le Premier ministre néerlandais, s’y sont énergiquement refusés”, écrivent les auteurs.
Il est, selon eux, possible de noter qu’il existe une affinité marquée entre dureté des confinements et habitudes répressives des pays qui les mettent en place. Pour les deux chercheurs, “l’enfermement est moins le produit de bonnes intentions que de vieilles habitudes”. Et concernant l’Europe, il est indéniable que l’Espagne fut le pays où le confinement a été le plus dur, suivi de près par la France, l’Italie, la Serbie et l’Albanie.
Posant à partir de leurs données mondialisées la question provocatrice de savoir où “passer le prochain confinement”, les auteurs en concluent que les pays qui ont connu un déficit de mortalité en 2020 par rapport aux années précédentes tout en n’ayant connu “aucune assignation a domicile générale”, à savoir le Danemark, la Lettonie, le japon, Taïwan, la Mongolie, l’Allemagne, la Finlande, la Corée du Sud, l’Islande et la Slovaquie seraient “des destinations très recommandables”. Et qu’il faudrait au contraire éviter “les pays à enfermement strict et situation sanitaire catastrophique” comme le Koweït, l’Équateur et le Pérou, même si la France, l’Espagne et l’Italie ne viennent pas loin derrière…
Être soudain exposé au regard de la police
Centré sur “l’art français du confinement”, le livre ouvre un chantier philosophique et politique à partir de ce qui est devenu pendant quelques semaines une pratique banale pour la plupart d’entre nous : l’attestation de sortie et la façon dont elle a été contrôlée.
Les auteurs relèvent d’abord que les directives nationales ne sont guère représentatives de ce qui s’est passe sur l’ensemble du territoire. En premier lieu, les maires et préfets redoublèrent d’inventivité pour les durcir, à l’instar du préfet de l’Ardèche décrétant au moment où la période d’exception touchait pourtant à sa fin, l’interdiction de sortir de chez soi les week-ends des 1er et 8 mai autrement que seul, tandis que le maire de Sanary-sur-Mer (Var) décida un temps qu’il était défendu de s’aventurer hors de son domicile pour acheter une seule baguette ou un seul journal à la fois.
En second lieu parce que le maillage des forces de l’ordre ne fut pas le même sur tout le territoire. Le confinement a, avant tout, considérablement “démocratisé” l’expérience du contrôle dans la mesure où des catégories de la population qui n’avaient qu’une chance très faible de subir un contrôle d’identité discrétionnaire, notamment les femmes et les personnes de plus de 30 ans, ont “soudain été exposés au regard des forces de l’ordre”.
À l’intérieur de ce cadre, le premier critère de “chance” d’être contrôlé était le fait de travailler à l’extérieur, le second de vivre en zone gendarmerie. Théo Boulakia et Nicolas Mariot notent aussi, grâce notamment aux données départementales obtenues par le journaliste Alexandre Léchenet, que les trois départements les plus pauvres de France (Mayotte, Guyane et Seine-Saint-Denis) figurent dans le top 5 des départements les plus verbalisés : des espaces aussi différents que Paris et les Alpes-Maritimes, qui complètent le palmarès.
Des outils de surveillance activés
Pour autant, les auteurs ne concluent pas de ces écarts départementaux importants une “opposition simpliste entre départements peu et beaucoup surveillés”. Ils relèvent plutôt deux modes de "police du confinement" radicalement opposés. Le premier concerne des départements comme la Sarthe ou le Lot, figurant parmi les plus massivement contrôlés par une activité de gendarmerie intense, mais où seule une infime partie des vérifications donne lieu à verbalisation.
Dans ces territoires, la “gendarmerie occupe le terrain de manière continue et spectaculaire et contrôle à la chaîne” dans une logique de quadrillage, mais punit peu. Le deuxième mode est illustré par la Seine-Saint-Denis, où les contrôles sont beaucoup plus rares, mais les taux de verbalisation beaucoup plus élevés : 17 % en Seine-Saint-Denis contre 2 % dans le Lot, comme l’avaient déjà noté plusieurs articles de Mediapart.
Autre enseignement intéressant, les Alpes-Maritimes, qui détiennent le record des verbalisations par habitant adulte en France métropolitaine, détiennent aussi deux autres records : le nombre de policiers municipaux par habitant et le nombre de villes équipées de caméras de surveillance. Une indication que les outils de surveillance, de contrôle et de répression préexistant au confinement ont été activés avec d’autant plus de vigueur dans un moment d’exception où ils pouvaient s’exprimer.
Une première conclusion importante du livre est alors que “confinement” constitue un terme trompeur, braquant la focale sur l’intérieur et le domestique, tandis que les auteurs mettent l’accent sur ce qui s’est passé à l’extérieur du domicile.
“La raréfaction de la présence humaine dans l’espace public a eu pour conséquence de rendre le dehors incertain voire dangereux pour beaucoup.”
Théo Boulakia et Nicolas MariotPour comprendre la réclusion, il faut prendre en compte, écrivent-ils, “avant tout ce qui est arrivé au-dehors”. Ce qui s’est produit au printemps est peut-être, à cette aune, avant tout une “politique du vide”, chassant les humains d’un territoire et y interdisant des activités auparavant ordinaires.
Théo Boulakia et Nicolas Mariot forgent dans cette optique la notion “d’inquiètement”, censée attraper à la fois une forme d’ensauvagement marqué par le retour de faunes et de flores jusque-là expulsées de certains espaces, mais aussi l’idée que “la raréfaction de la présence humaine dans l’espace public a eu pour conséquence de rendre le dehors incertain voire dangereux pour beaucoup”. Même si, pour cette même raison, cette politique du vide a pu constituer un lieu d’aventure et de fascination pour quelques individus.
Cette “vidange de l’espace public”, documentée en creux par les nombreux récits médiatiques ou policiers de contrôles insolites, permet d’apercevoir quelques “hors-la-loi”, bien que ces derniers n’apparaissent “dans les sources de la surveillance que sous deux formes : à l’état de trophée ou à l’état de traces”.
Le fait que les femmes aient été en moyenne plus respectueuses des gestes barrières que les hommes ne pointent pas vers une sorte d’obéissance “naturelle” aux consignes.
Mais cette vidange explique surtout cette donnée troublante que les femmes furent, durant le confinement, beaucoup plus enfermées que les hommes.
L’hypothèse que le confinement a occasionné un surcroît de travail domestique ne suffit pas à expliquer de telles données, dans la mesure où ce travail concernait en priorité les mères d’enfants d’âge scolaire. Or ce sont les étudiantes et les jeunes actives célibataires qui sont pourtant restées davantage claustrées que les premières.
Le fait que les femmes aient été en moyenne davantage respectueuses des gestes barrières que les hommes ne pointent pas non plus vers une sorte d’obéissance “naturelle” aux consignes. Le contrôle coercitif de certains hommes sur les femmes qui tend à les rendre prisonnières de l’espace domestique a été facilité par les consignes générales d’enfermement. Et cette réalité s’est liée avec “l’inhospitalité spécifique de l’espace public pour les femmes” dans un moment où le jour ressemblait à la nuit et où les femmes pouvaient percevoir comme particulièrement hostile un extérieur en large partie déserté.
Les “légalistes” sont plus riches, plus diplômés moins grévistes
La seconde conclusion marquante est de montrer ce que “l’opposition binaire entre dociles et rebelles a d’étroit” pour penser les réponses au confinement. Et ce que cela peut raconter de l’obéissance et de l’autorité des êtres sociaux et politiques que nous sommes. Les auteurs insistent sur le fait qu’habituellement, “il est tout à fait impossible d’étudier les rapports à l’autorité et à la discipline comme, par exemple, Bourdieu étudie les pratiques culturelles”, en proposant une cartographie des usages liée aux positions sociales et au capital culturel ou éducatif.
Théo Boulakia et Nicolas Mariot distinguent à partir d’une méthodologie précise mêlant réponses aux entretiens sur la vie en confinement et prolongements sociologiques, six “catégories”. D’abord les “claustrés” qui n’ont pas bougé de chez eux. Ensuite, parmi les non-claustrés, celles et ceux qu’ils désignent comme “légalistes” (ceux qui respectent les règles de sortie mais beaucoup moins les gestes barrières), et les “exemplaires” (qui appliquent scrupuleusement à la fois règles de sortie et gestes barrières).
Existent aussi les “insouciants”, les “réfractaires” qui disent dépasser souvent le rayon d’un kilomètre, se promener plusieurs fois par jour, falsifier l’attestation, n’avoir pas applaudi les soignants et s’être abstenus aux élections municipales et enfin les “protestataires”, qui ont fait du bruit aux fenêtres pour protester contre le gouvernement, mais aussi applaudi les soignants.
Les croisements et enseignements possibles d’une telle typologie sont nombreux. Ainsi, les légalistes sont plus riches, plus diplômés que la moyenne, mais bien moins nombreux â avoir manifesté, fait grève, ou même seulement à avoir signé une pétition lors des douze mois précédant le confinement".
D’autres sont plus surprenants. Alors qu’on pourrait penser que le groupe des claustrés est essentiellement composé de personnes âgées, inquiètes du virus, il est en fait le plus jeunes des six groupes et les personnes de 18 à 35 ans y sont nettement surreprésentées.
Les banlieues, les alcooliques, cibles des délations
Par ailleurs, ce ne sont pas de meilleures conditions de confinement qui ont poussé les “claustrés” à rester chez eux, puisqu’au contraire, les “personnes confinées en appartement, dans un logement d’une ou deux pièces ou dans un HLM sont surreprésentées dans le groupe”. Ce groupe des claustrés est aussi le moins diplômé, le plus pauvre et le moins politisé de l’échantillon. Un phénomène bien connu de la sociologie mais amplifié par le confinement : le non-recours aux droits par les populations les plus démunies.
Un autre chapitre du livre montre que l’état d’exception accentue, davantage qu’il ne bouleverse, les logiques sociales et l’économie morale sociale : celui portant sur les dénonciations. L’importance de la délation de proximité, si elle monte en puissance pendant le confinement, ne modifie pas ses cibles : les “quartiers”, les “banlieues”, les “alcooliques”, les “assistés” ou “ceux qui ne travaillent pas”. Pour Boulakia et Mariot, “les nouveaux principes de division moraux issus du confinement épousent avec une remarquable constance les frontières sociales ordinaires”.
En définitive, 21 % des gens sont restés claustrés strictement chez eux ; 22 % ont soigneusement respecté les consignes de sortie et les recommandations sanitaires ; 25 % se sont pliés plus scrupuleusement aux restrictions de liberté, mais sans beaucoup s’occuper des gestes barrières ; 14 % se sont autorisés des entorses occasionnelles au nouveau règlement sans en faire une politique systématique ; 11 % ont au contraire méthodiquement dépassé les limites fixées aux sorties et détourné l’attestation et 6 %, tiraillés entre “sens des responsabilités” et inquiétude pour les libertés publiques, ont choisi d’obéir tout en protestant.
Pour les auteurs, “ces différentes lignes de conduite ne marquent pas des degrés d’obéissance, mais correspondent à différentes logiques, incommensurables, de rejet et de conformisme, qui ne se forgent pas dans un face-à-face solitaire avec la police, mais se définissent aussi en fonction du comportement prêté aux autres”, faisant du “lien entre contrôle de soi et contrôle des autres” un maillon essentiel de ce que nous enseigne le printemps 2020.
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Le confinement n’est pas forcément nécessaire dans les zones de faible densité démographique.
On ne compare pas le métro parisien avec les villages de cambrousse, certains pays n’ont pas forcément pris des risques en n’enfermant pas ses habitants (la Suisse par exemple), pour autant qu’ils soient soucieux d’éviter les contacts en respectant majoritairement les consignes sanitaires.
Le problème du Français “normal”, c’est qu’il ne supporte pas d’avoir quelque chose de moins que le voisin.
Mais bon, je dit ça, je dit rien, vous être libre de m’incendier pour ça
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entièrement d accord avec toi dujambon !
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En France les flics chassaient les promeneurs isolés dans les bois pour leur mettre des amendes, c’est sûr qu’en Suisse vous n’avez pas connu ça…
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@duJambon a dit dans Pourquoi avons-nous obéi ? Des chercheurs décryptent le confinement :
On ne compare pas le métro parisien avec les villages de cambrousse
C’est pas faux. Nous ils nous cassaient pas les couilles par chez nous.
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Je ne veux pas relancer un débat qui va vite tourner court, je ferai donc juste une remarque.
Dans les pays cités par les auteurs, (le Danemark, la Lettonie, le Japon, Taïwan, la Mongolie, l’Allemagne, la Finlande, la Corée du Sud, l’Islande et la Slovaquie), je ne vois pas où est la cambrousse, la Mongolie peut-être ? -
@Pollux
Ah bon, je ne savais pas qu’il n’y avait pas de campagne dans ces pays, on m’aurait menti ?
Ca doit être chiant de vivre dans un pays qui n’est qu’une vaste ville, pas un oiseau ou un arbre, brrrr… -
@duJambon a dit dans Pourquoi avons-nous obéi ? Des chercheurs décryptent le confinement :
Que leur densité soit faible et pour autant qu’ils soient soucieux d’éviter les contacts en respectant majoritairement les consignes sanitaires.
Dans les pays cités, je vois un peu des deux, à part peut-être la Slovaquie, que je ne connais pas.
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désolé @Pollux le sujet est intéressant mais avec ses 2 285 mots l’article est trop long pour moi ^^
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Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à duJambon le dernière édition par Raccoon
@duJambon a dit dans Pourquoi avons-nous obéi ? Des chercheurs décryptent le confinement :
Le problème du Français “normal”, c’est qu’il ne supporte
pas d’avoir quelque chose de moins que le voisin.rien et se croit plus malin que tout le monde, l’autre n’étant qu’un abruti. -
@Raccoon J’ai pas osé
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Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à duJambon le dernière édition par
j’ose parce que je ne supporte plus cette mentalité. J’ai quelques collègues qui sont le cliché même de ce que j’ai écrit et j’ai beaucoup de mal à les supporter au quotidien.
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En tout cas, si cet article permet à certain de tirer des conclusions sur le français normal (humour), perso ce que j’en retiens, c’est que le confinement avait plus à voir avec l’autoritarisme qu’avec la science.
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Et l interdiction de marcher sur les plages… c’est pas beau ça !!! Souvenez vous
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Les exemples à mourir de rire sont nombreux, mais pour moi le summum a tout de même été l’attestation auto-signée pour s’auto-autoriser à sortir, la je me suis vraiment imaginé dans “idiocracy”
J’imagine quand, dans 1 siècle, les collégiens liront cette anecdote dans les livres d’histoire (ou dans ce qui fera office de collège et de livre, et en supposant que l’histoire soit encore enseignée), ils vont se dire que le virus n’attaquait pas que les poumons.
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@Pollux a dit dans Pourquoi avons-nous obéi ? Des chercheurs décryptent le confinement :
ce que j’en retiens, c’est que le confinement avait plus à voir avec l’autoritarisme qu’avec la science.
C’est vite oublier que des villes chinoises entières de plusieurs millions d’habitants ont été barricadées et retirées du monde et je n’ai trouvé aucune info sérieuse sur ce qu’on leur livrait à bouffer et dans quelles quantités. Quant à aller faire pisser son chien, ce n’était surement pas que 150 € d’amende.
Ça, c’est de l’autoritarisme. Et à la prochaine épidémie, ils nettoieront peut-être à la bombe ou à l’arme chimique, avant que ça s’étende trop, ça coutera moins cher
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C’était un test, voir si la population est docile, maintenant que c’est passé on est pas prêt pour le reste à venir
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perso ici, à la cambrousse de ville, on a pas vraiment souffert de quoique ce soit … ma femme et moi avions des boulots de nécessité donc ça n’a guère changé notre mode de vie. Bon y’avait quand même le masque