“Nous avons perdu la communication donc nous devons considérer que nous n’avons pas pu achever l’atterrissage sur la surface de la Lune”, a déclaré Takeshi Hakamada, dirigeant et fondateur d’ispace. “Nos ingénieurs vont continuer d’analyser la situation”, a-t-il ajouté, promettant de donner davantage d’informations dès que possible.
Le patron a fini par prendre la parole sur le direct vidéo de la société, annonçant la mauvaise nouvelle et assurant qu’ispace continuerait ses “efforts pour de futures missions”.
Le succès de cette mission était loin d’être garanti. En avril 2019, l’organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s’écraser sur la surface de la Lune.
Jusqu’ici, seuls les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à faire atterrir des robots sur la Lune, située à environ 400.000 km de la Terre.
L’Inde avait également tenté en 2019 de faire atterrir une sonde, nommée Vikram, mais celle-ci s’était écrasée.
Mesurant 2 mètres sur 2,5, l’alunisseur avait été lancé en décembre depuis la base américaine de Cap Canaveral, en Floride, à bord d’une fusée de SpaceX.
Il transportait plusieurs petits véhicules lunaires, dont un modèle miniature japonais développé par l’Agence spatiale nippone en collaboration avec le fabricant de jouets Takara Tomy.
Un autre véhicule lunaire (“rover”) construit par les Emirats arabes unis se trouvait également à bord.
Ce pays du Golfe, nouveau venu dans la course à l’espace, a envoyé une sonde orbitale vers Mars en 2021. Si son petit véhicule de 10 kilos, nommé Rashid, avait réussi à être déployé, il aurait réalisé la première mission lunaire du monde arabe.
Le projet Hakuto (“lapin blanc” en japonais) de la firme japonaise était l’un des cinq finalistes de la compétition internationale Google Lunar XPrize, qui s’était achevée sans vainqueur, aucune compagnie n’ayant réussi à faire alunir un robot avant la date fixée (2018).
Deux autres entreprises, les sociétés américaines Astrobotic et Intuitive Machines, devraient décoller plus tard cette année pour tenter d’atterrir sur la Lune.
Ces missions sont réalisées en partenariat avec la Nasa, qui entend développer l’économie lunaire et a chargé des entreprises privées de transporter du matériel et des expériences scientifiques jusqu’à la Lune.
L’agence spatiale américaine prévoit, avec son programme Artémis, de refaire atterrir des astronautes sur la surface lunaire dans les années qui viennent, d’y établir une base, et de construire une station spatiale en orbite autour de la Lune.
Le Japon et les États-Unis ont annoncé l’an dernier vouloir coopérer pour envoyer un astronaute japonais sur la Lune d’ici la fin de la décennie.
Source: https://www.7sur7.be/sciences/la-start-up-japonaise-ispace-a-perdu-le-contact-avec-son-alunisseur~adce38c1/
Sur la base des données actuellement disponibles, le centre de contrôle de mission HAKUTO-R à Nihonbashi, Tokyo, a confirmé que l’atterrisseur était en position verticale lors de l’approche finale de la surface lunaire. Peu de temps après l’heure d’atterrissage prévue, aucune donnée n’a été reçue indiquant un toucher des roues. Les ingénieurs d’ispace ont surveillé l’estimation de l’ergol restant atteint au seuil inférieur et peu de temps après, la vitesse de descente a rapidement augmenté. Après cela, la perte de communication s’est produite. Sur cette base, il a été déterminé qu’il y a une forte probabilité que l’atterrisseur ait finalement effectué un atterrissage brutal sur la surface de la Lune.
Source: https://ispace-inc.com/news-en/?p=4655
Coup dur pour le Japon qui a essuyé un échec avec sa fusée H3 en mars.
La Jaxa était réputée pour la haute fiabilité de ses vols mais elle connaît à présent une série d’échecs, et pas seulement avec son nouveau modèle H3. En octobre dernier, un autre de ses lanceurs de plus de petite taille, Epsilon-6, avait lui aussi dû s’autodétruire peu après son décollage en raison d’un problème de trajectoire. Il s’agissait à l’époque du premier échec pour une fusée de la Jaxa depuis 2003.
Le H3, successeur de ses lanceurs H2-A dont l’exploitation a démarré en 2001, est censé permettre au Japon d’assurer pendant deux décennies des lancements spatiaux commerciaux plus fréquents, environ six fois par an, plus sûrs et moins coûteux, de façon à être capable de rivaliser avec des lanceurs étrangers comme le Falcon 9 de l’entreprise américaine SpaceX.
Selon les médias locaux, la Jaxa et son fabricant Mitsubishi Heavy Industries ont dépensé plus de 200 milliards de yens (1,5 milliard d’euros) depuis le début du projet H3 en 2014. Son vol inaugural avait été initialement prévu pour l’année budgétaire japonaise 2020/21 (d’avril 2020 à fin mars 2021) mais avait été reporté à cause de difficultés techniques. C’est une “fusée très importante non seulement pour le gouvernement japonais, mais aussi pour le secteur privé pour accéder à l’espace”, a rappelé M. Yamakawa.
Source et plus: https://www.7sur7.be/sciences/revers-cuisant-pour-le-programme-spatial-japonais-une-fusee-forcee-de-sautodetruire-en-plein-vol~a56bf283/