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@violence a dit dans Une nouvelle bombe dans le nucléaire :
Je crois qu’on n’en verras pas la couleur d’ici 2035 si je ne dis pas de conneries.
La centrale Chinoise aurait dû être inaugurée en septembre, bon, espérons que ce n’est qu’un simple retard…
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Ho ! Alors en France, effectivement… Ils achèteront aux chinois clef en main
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On attendait les EPR, mais ce sont finalement les SMR (Small modular reactor) qui pointent le bout de leur nez. Selon Europe 1, Emmanuel Macron envisage le lancement de plusieurs de ces petits réacteurs nucléaires, en appoint du parc déjà installé. L’annonce pourrait intervenir mi-octobre à l’occasion d’un voyage du chef de l’Etat à Belfort. Dans le petit monde de l’atome, l’étonnement prédomine : les mini-centrales, dont l’intérêt est de réduire le risque d’accident grave en raison d’une puissance réduite, n’étaient pas prévues pour alimenter le marché français mais pour être vendus à l’étranger. Alors, à quoi bon pourraient-ils vraiment servir sur notre territoire ?
Pour les spécialistes interrogés à l’époque, cela ne fait aucun doute, Nuward est taillé pour l’exportation : “les SMR n’ont de sens que dans les régions reculées ou dans les pays où les réseaux électriques ne sont pas interconnectés, comme le Canada et l’Asie du Sud Est” précise par exemple Jacques Chesnais, expert senior SMR au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). “Avec ses 340 MW de capacité, Nuward a été pensé pour répondre à des problématiques de décarbonation dans d’autres géographies que la France. Car il viendrait typiquement en remplacement de centrales au charbon ou à gaz qui ont justement cette puissance”, confie un autre bon connaisseur du nucléaire français.
Dès lors, comment interpréter l’annonce d’un possible plan SMR sur le territoire français ? S’agit-il d’une bourde ? D’une manoeuvre politique ? Une fois encore lorsqu’il est question de nucléaire, Emmanuel Macron semble ménager la chèvre et le chou, donnant des gages à la filière sans trancher sur le fond.
Source et plus: https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/nucleaire-la-france-a-t-elle-vraiment-besoin-de-petits-reacteurs_2159851.html
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@duJambon
Une des raisons pour lesquelles on parle de SMR aujourd’hui est justement les problèmes de l’EPR. Ces réacteurs on prit énormément de retard parce que les gros réacteurs (les EPR sont les plus puissants du monde, devant les tristement célèbres RBMK soviétiques) sont essentiellement tous des prototypes dont la fabrication n’est jamais vraiment maitrisée.L’intérêt des SMR est qu’ils sont standardisés et produits à la chaîne, donc normalement, jamais de retards. L’idée est donc maintenant, plutôt que de miser sur peu d’unités surpuissantes difficiles à construire, de multiplier les unités de faible puissance faciles à construire.
Maintenant, tout n’est pas rose niveau SMR non-plus. La faible puissance réduit fortement leur dangerosité, car une petite quantité de combustible à moins de potentiel d’emballement. Cependant, la multiplication des unités multiplie d’autant les risques de défaillance. De plus, si l’acceptabilité sociale d’un petit réacteur est plus grande que celle d’un gros, au point que certains partis Verts, comme les Finlandais, ont pris position en faveur des SMR (pas comme nos dogmatiques Verts anti-atome ; au passage, les SMR servent aussi de moyen politique à certains Verts pour revenir sur leur position irrationnelle sur le nucléaire sans trop reconnaître leurs erreurs, puisqu’ils peuvent toujours s’opposer aux grosses centrales), le problème est qu’il faudra en implanter beaucoup plus sur le territoire.
Alors, après, on peut toujours tous les masser dans des grosses centrales, mais ce n’est pas le but, sachant qu’un des avantages des SMR est de rapprocher la production de la consommation (moins de pertes en transport) un autre, de pouvoir les implanter près des zones peuplées (la Chine envisage explicitement en pleine ville) pour pouvoir utiliser leur chaleur pour le chauffage (éconologique, mais niveau acceptabilité sociale…). Les SMR ne vont donc pas être faciles à déployer et autant en Finlande, avec le soutient des Verts, ça devrait passer (et en Chine parce que personne ne s’opposera), autant en France on va se prendre une vague de “not in my backyard” avec le soutien de politiciens irresponsables. Chez nous, tout le monde veut du courant pas cher, mais personne ne veut ni de centrale nucléaire, ni d’éoliennes, ni de barrage près de chez soi ! Finalement, le pire, c’est que les centrales au charbon sont relativement peu contestées, alors que leur pollution aux particules fines est terriblement mortelle !
Et bien sûr, je ne parle pas de tous les lobbies qui vont tomber sur la cafetière des SMR : charbon, fioul, gaz, éoliennes, photovoltaïque. Sans parler du fait que si on se décide à développer le thorium, comme le prévoit la Chine pour ses SMR, on aura aussi le lobby de l’uranium sur le dos !
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Clarifications sur le projet de SMR Français
Le projet Français de SMR est basé sur la même filière que les centrales nucléaires classiques, avec les mêmes inconvénients, rien à voir avec la filière du thorium excepté le nom (SMR).
Elles sont basées sur les centrales nucléaires embarquées par les sous-marins, et même si elles sont moins dangereuses (ce qui reste à prouver) elles généreront le même type de déchets et elles utiliseront le combustible standard des grands réacteurs, fourni par Orano et Framatome, ce qui ne changera rien aux conflits géopolitiques et aux bonnes vieilles habitudes.
Il n’y a donc rien de nouveau en France, excepté la multiplication des petits pains, pour le petit profit des copains…
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L’émergence, à Genève, d’une énergie nucléaire presque inoffensive:
Une entreprise genevoise, Transmutex, veut créer une centrale qui ne génère presque pas de déchets radioactifs et au fonctionnement sûr. Elle utiliserait un accélérateur de particules et carburerait au thorium, un métal beaucoup plus abondant que l’uranium actuellement utilisé dans l’industrie.
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Technologie au thorium en Suisse «Les antinucléaires devraient être enchantés de notre nouveau réacteur»
Le réacteur pourrait désintégrer en grande partie des déchets radioactifs. Maurice Bourquin, ancien président du CERN, demande que le Conseil fédéral examine le projet.
Voilà à quoi ressemblera la centrale avec un réacteur au thorium. TransmuttexDans son domaine, Maurice Bourquin est une sommité. Ce professeur émérite de physique a été recteur de l’Université de Genève et a présidé le Conseil du CERN, l’organe décisionnel suprême du centre de recherche genevois. Avec Transmutex, une start-up helvétique, il a mis au point un réacteur atomique fonctionnant selon un principe totalement différent. Le thorium utilisé est bien moins problématique que l’uranium.
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