France : la Cour de cassation décide que refuser de communiquer le code de déverrouillage d'un téléphone portable peut constituer un délit
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Si l’appareil est doté d’un moyen de chiffrement des données
C’est ce qui ressort d’une récente décision de la Cour de cassation. C’est une redite de celle prise en octobre 2020 et selon laquelle « le refus de communiquer le code de déverrouillage d’un téléphone portable peut constituer un délit si l’utilisation du code a pour effet de mettre au clair les données chiffrées que l’appareil contient ou auxquelles il donne accès. » Elle vient en annulation d’un arrêt de la cour d’appel de Paris (du 16 avril 2019) selon lequel le fait de ne pas révéler le code de déverrouillage de son téléphone portable n’est pas constitutif de poursuites devant la justice.
Le communiqué de la Cour de cassation trouve sa source dans le cas Malick B. désigné au sein des documents de justice par M. X. Jusqu’en 2018, la législation française n’était pas très claire sur le fait de savoir s’il fallait punir un individu qui refuse de donner le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs lors d’une procédure pénale. En mars 2018, le Conseil constitutionnel a tranché : refuser de donner son code confidentiel de téléphone en garde à vue est passible de poursuites. Malick B. avait donc été condamné pour ce motif en septembre de la même année par le tribunal de grande instance de Créteil.
Seulement, au mois d’avril 2019, la Cour d’appel de Paris a estimé que le fait, pour un prévenu, de ne pas révéler le code de déverrouillage de son téléphone portable n’est pas constitutif de poursuites devant la justice. Pour rappel : alors âgé de 21 ans, Malick avait été arrêté en mars 2017 avec 97 grammes de produits stupéfiants et avait été jugé une première fois en septembre 2018 devant le tribunal de grande instance de Créteil où il avait écopé de sept mois d’emprisonnement.
« Un « moyen de chiffrement » a pour but de rendre des informations incompréhensibles, afin de sécuriser leur stockage ou leur transmission. Une « convention secrète de déchiffrement » permet la mise au clair des informations chiffrées. Lorsqu’un téléphone portable est équipé d’un « moyen de chiffrement », le code de déverrouillage de son écran d’accueil peut constituer une « clé de déchiffrement » si l’activation de ce code a pour effet de mettre au clair les données chiffrées que l’appareil contient ou auxquelles il donne accès. Dès lors, si un téléphone portable doté de ces caractéristiques techniques - comme c’est le cas aujourd’hui de la plupart des téléphones portables - est susceptible d’avoir été utilisé pour la préparation ou la commission d’un crime ou d’un délit, son détenteur, qui aura été informé des conséquences pénales d’un refus, est tenu de donner aux enquêteurs le code de déverrouillage de l’écran d’accueil. S’il refuse de communiquer ce code, il commet l’infraction de « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement ». Par conséquent, en l’espèce, la décision de la cour d’appel est cassée et une autre cour d’appel est désignée pour rejuger l’affaire », précise le communiqué de la Cour de cassation.
Sources : communiqué, mobiles.developpez.com
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Bon sang, qu’on oblige les terroristes ou les personnes soupçonnées de mettre en danger la vie d’autrui, passe encore, mais pour le reste, pas d’accord.
Mais de toute façon, ceux qui ont le plus à perdre qu’à y gagner, ne donnerons jamais leurs codes.
Une loi de plus pour de mauvaises raisons.
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Suffit de se tromper 10 fois en donnant le code, le stress du gendarme toussa, et le problème est réglé. Pas pour la justice, évidemment.
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il va y avoir des abus, c’est certain !!!