Un physicien d'Oxford s'en prend à l'industrie de l'informatique quantique,
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Estimant qu’il s’agit d’une escroquerie
La taille du marché de l’informatique quantique était de 392,5 millions USD en 2020. Le marché devrait passer de 486,1 millions d’USD en 2021 à 3 180,9 millions d’USD en 2028, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 30,8 % au cours de la période 2021-2028. Dans une de ses récentes sorties, le Dr Nikita Gourianov, physicien chercheur à l’Université d’Oxford, s’en est pris à l’industrie de l’informatique quantique, estimant qu’il s’agit d’une escroquerie. Selon Gourianov, malgré les milliards de dollars investis dans l’informatique quantique, l’industrie n’a pas encore développé un seul produit capable de résoudre des problèmes pratiques.
Le Dr Nikita Gourianov a récemment terminé son doctorat en physique atomique et laser au Keble College de l’Université d’Oxford avec une thèse sur l’utilité des méthodes de réseaux tensoriels pour les simulations de turbulence. Grâce à cette expérience, il a acquis dit-il, une expertise dans les réseaux tensoriels, l’optimisation en haute dimension, les algorithmes de compression de données, l’algèbre linéaire de bas niveau, les équations aux dérivées partielles et l’informatique quantique. Aujourd’hui Gourianov s’intéresse principalement à la science informatique, à la finance et à la commercialisation des technologies.
Si Gourianov estime que malgré les milliards de dollars investis dans l’informatique quantique, l’industrie n’a pas encore développé un seul produit capable de résoudre des problèmes pratiques, cela signifie que ces entreprises perçoivent des ordres de grandeur plus importants en termes de financement qu’elles ne sont en mesure de gagner en revenus réels « une bulle croissante qui pourrait finir par éclater ».
« Le peu de revenus qu’elles génèrent provient essentiellement de missions de conseil visant à enseigner à d’autres entreprises “comment les ordinateurs quantiques aideront leur activité”, écrit Gourianov, plutôt que d’exploiter véritablement les avantages des ordinateurs quantiques par rapport aux ordinateurs classiques. »
Alors que certains analystes estiment que l’apport de l’industrie de l’informatique quantique est d’ores et déjà visible à tous points de vue, en citant par exemple le rapport avec la crise sanitaire récente (COVID-19), avec une demande dans toutes les régions au milieu de la pandémie, Gourianov soutient que les ordinateurs quantiques contemporains sont également « si sujets aux erreurs que toute information que l’on tente de traiter avec eux dégénère presque instantanément en bruit », a-t-il écrit, ce que les scientifiques tentent de surmonter depuis des années.
Toutefois, ce que Gourianov oublie de citer c’est également qu’Amazon Braket a lancé en mai 2021 un nouveau simulateur appelé DM1 pour aider à modéliser le bruit dans le matériel quantique. En outre, DM1 permet de mettre en œuvre des mesures d’atténuation du bruit dans un programme quantique pour rendre les résultats sur un véritable ordinateur quantique plus précis.
Gourianov s’est également attaqué à d’autres hypothèses concernant ce domaine, affirmant que les craintes relatives à la capacité des ordinateurs quantiques à craquer les systèmes cryptographiques les plus sûrs sont exagérées. Cependant, l’apprentissage automatique, la simulation quantique, le parallélisme quantique, la cryptographie, les algorithmes, et d’autres applications utilisent ces services informatiques. En outre, selon Fortune Business, il est possible d’accélérer les découvertes pharmaceutiques et d’accroître la précision des modèles expliquant le changement climatique et ses effets, et « il sera efficace pour stimuler les solutions à de difficiles disciplines diversifiées. »
D’après les recherches FortuneBusiness, le marché mondial de l’informatique quantique a affiché une croissance substantielle de 22,4 % en 2020, par rapport à la croissance annuelle moyenne au cours de la période 2017-2019. L’informatique quantique est un type de technologie informatique de pointe basée sur la mécanique quantique et la théorie quantique.
L’ordinateur quantique a été utilisé pour le calcul basé sur les idées de la physique quantique. Il diffère de l’informatique traditionnelle en termes de vitesse, de bits et de données. L’informatique classique utilise deux bits, 0 et 1, mais le système utilise tous les états entre 0 et 1, ce qui donne des résultats supérieurs et un traitement plus rapide. Le système est surtout utilisé pour comparer plusieurs solutions et identifier la meilleure pour un problème compliqué.
Depuis plusieurs années, certains membres de la communauté HPC soupçonnent la Chine d’avoir caché au monde ses véritables capacités en matière de supercalculateurs. Ces soupçons auraient été confirmés par la publication, en avril de cette année, d’un article de recherche dans lequel des chercheurs universitaires chinois indiquent que 40 millions de cœurs hétérogènes au sein du supercalculateur Sunway de la Chine ont été affectés à une simulation basée sur l’apprentissage profond.
La réaction de Steve Conway, conseiller principal, HPC Market Dynamics, chez Hyperion Research, reflète un sentiment partagé par de nombreux observateurs du secteur du calcul intensif. « Ce développement ajoute de la crédibilité à l’idée que la Chine pourrait avoir délibérément omis de déclarer les résultats exascale Linpack pour la liste Top500 de novembre 2021 afin d’éviter d’attirer davantage de restrictions du gouvernement américain », déclare Conway.
Dans un communiqué de presse publié fin 2021, LightOn a annoncé l’intégration d’un de ses coprocesseurs photoniques dans le supercalculateur Jean Zay. En plus d’être l’un des ordinateurs les plus puissants au monde, actuellement classé 105ème au Top500, le supercalculateur français Jean Zay est désormais le premier calculateur haute performance (HPC) à disposer d’un coprocesseur photonique (qui peut fonctionner à la lumière plutôt qu’au courant électrique).
Contrairement aux processeurs traditionnels qui utilisent le courant électrique, le coprocesseur photonique de LightOn transmet et traite l’information par la lumière. Dans le cadre d’un programme pilote avec le GENCI et l’IDRIS, l’insertion d’un accélérateur photonique analogique de pointe dans un calculateur haute performance constitue une rupture technologique et une première mondiale.
Sources : Université d’Oxford, hardware.developpez.com
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Ah quand même, il était temps, au fait le bug de l’an 2000 vous salue bien!
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Je serais bien incapable de dire si l’informatique quantique est une escroquerie ou pas, mais aborder le sujet uniquement à travers le prisme de la rentabilité est de mon point de vue un peu réducteur.
La physique quantique est jeune, l’informatique qui en découle encore plus, il faut leur laisser du temps, les concepts qu’elles dévoilent sont fascinants et nous ferons certainement beaucoup avancer dans la compréhension de notre univers.
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Je suis assez d’accord avec @Pollux
Je suis assez excité à l’idée de pouvoir voir un jour ce que ça pourrait donner mais je ne suis pas sur que ce soit le cas…
Genre la série Devs lol (excellente au passage)
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Comparez l’ordinateur quantique à la fusion, ça devrait bientôt fonctionner, mais ça fait une paye que l’on travaille dessus et les belles promesses ne serons pas toutes au rendez-vous
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torrenteur Seeder Usenet Ciné-Séries Club Torrent user PW Addict GNU-Linux Usera répondu à Indigostar le dernière édition par torrenteur
@Indigostar a dit dans Un physicien d'Oxford s'en prend à l'industrie de l'informatique quantique, :
En outre, selon Fortune Business, il est possible d’accélérer les découvertes pharmaceutiques et d’accroître la précision des modèles expliquant le changement climatique et ses effets, et « il sera efficace pour stimuler les solutions à de difficiles disciplines diversifiées. »
Et éradiquer la faim dans le monde aussi non ?