« 30 000 licenciements » : Amazon vient de confirmer ce qu’on refusait tous d’admettre sur l’IA
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Les départements visés ? Ressources humaines, logistique, cloud computing, jeux vidéo. Autrement dit : les cols blancs. Ceux qui pensaient que l’automatisation, c’était un problème d’ouvriers et de caissières. Raté. Cette fois, ce sont les fonctions support qui trinquent, 10 % des 350 000 employés de bureau. Les entrepôts et la livraison ne sont pas touchés… pour l’instant.
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et on dit tous, merci l’IA

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Je ne sais pas s’il faut s’en inquiéter mais ce n’est pas rassurant. J’ai vu une démo d’IA de type “admin système” qui automatise la détection d’incident, ouverture de ticket, analyse, correction et reporting dans le ticket. C’était impressionnant et ça pose la question de l’avenir de ces métiers.
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Ah c’est sûr que c’est plus le gars qui est à l’usine qui doit s’en faire, ni la caissière, ni le vendeur.
Les bac +5 pensaient continuer de regarder ça d’en haut, pas de bol, certains métiers “intellectuels” peuvent en effet être également remplacés.Faudra toujours des superviseurs, mais moins. Comme il faut toujours un gars sur la chaine de production. Je trouve que ça rééquilibre.
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RTL 29/10/2025
Suite à l’annonce des suppressions d’emploi chez Amazon l’édito interessant de François Lenglet :
Amazon a annoncé la suppression de 14.000 postes mardi 28 octobre, mais au total 30.000 postes vont disparaître chez les cols blancs. Ce chiffre est à rapporter au nombre total d’employés d’Amazon, 1,5 million dans le monde. Ce n’est pas anodin parce que c’est rare que le géant de l’e-commerce supprime autant d’emplois. Parmi les motifs qu’il invoque pour justifier sa décision, il y a deux lettres qu’on entend de plus en plus : IA (intelligence artificielle).
Amazon a présenté trois robots. Le premier, Blue Jay, très agile, parvient à manipuler les paquets dans un petit entrepôt, ceux qu’on peut implanter en centre-ville comme point de départ des livraisons. Le second robot s’appelle Eluna. Il assiste les managers logistiques, de façon à placer le personnel au bon endroit pour anticiper et éviter les goulots d’étranglement.
Le troisième est une paire de lunettes 3D pour les livreurs, qui leur permet d’identifier immédiatement le paquet à sortir du camion et qui les aide à trouver l’endroit exact de la livraison. C’est un facteur de perte de temps considérable. Les lunettes permettent même de détecter la présence de chien.
Cela doit permettre de faire mieux et plus vite, pour répondre à la consommation presse-bouton. Désormais, l’acheteur veut tout, tout de suite. Les sociétés d’e-commerce doivent s’organiser pour livrer le jour même, voire dans l’heure de la commande.
Que vont devenir les emplois perdus ?
Amazon n’est pas la seule à investir dans l’intelligence artificielle. Walmart, son grand concurrent, l’équivalent de Leclerc ou de Carrefour aux États-Unis, fait la même chose. Il a annoncé l’arrêt des recrutements malgré la croissance des ventes.La banque Goldman Sachs a aussi déclaré qu’elle arrêtait les embauches, le temps d’évaluer l’impact de l’IA dans les métiers de la banque. De même pour JP Morgan, la plus grande banque du monde. Toutes les grandes entreprises américaines font de la croissance sans embaucher, et ce sont sans doute les premiers effets de l’IA.
Allons-nous retrouver les emplois perdus ? Très probablement, c’est le cycle classique de l’innovation qui, dans un premier temps, détruit l’existant, et ensuite recrée de l’activité ailleurs. L’innovation permet surtout d’être plus productif, donc de baisser les prix. Ça libère du pouvoir d’achat chez le consommateur, qui ira s’investir dans d’autres achats, d’autres secteurs.
Qui aurait dit par exemple, il y a vingt-cinq ans, que nous aurions tous un smartphone dans la poche et que nous le regarderions 150 fois par jour ?
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