
Après dix-sept ans d’attente, Beyond Good and Evil 2 refait enfin parler de lui. Pas par une grande annonce officielle, mais par une série d’offres d’emploi apparues sur le site de recrutement d’Ubisoft Montpellier. Ces petites annonces constituent une preuve concrète que ce jeu n’a pas été oublié. Après des années de silence et de rumeurs contradictoires, voilà qui redonne de l’espoir aux fans.
La saga de Beyond Good and Evil 2 ressemble à une épopée digne d’un space-opera. Annoncé à l’E3 2008, le projet s’est transformé en arlésienne du jeu vidéo, surpassant même Duke Nukem Forever en termes de délai de développement. Entre les changements de direction, le départ de Michel Ancel en 2020 et les turbulences internes d’Ubisoft, la route a été chaotique. Chaque mois qui passe confirme pourtant une chose : Ubisoft n’a jamais lâché le projet.
Des signes de vie dans les petites annonces
Ce qui intrigue les observateurs, ce sont les profils recherchés. Concepteur de quêtes, artiste 3D spécialisé en personnages, artiste VFX, ingénieur audio technique et programmeur réseau : la liste ressemble à celle d’un studio préparant une phase intensive de production. Ces postes ne s’affichent pas pour un projet en sommeil.
L’offre d’emploi elle-même révèle les intentions d’Ubisoft. Elle parle d’une exploration fluide et de piraterie spatiale à travers un système solaire regorgeant de lieux exotiques. On retrouve également mention d’une dimension multijoueur, même si celle-ci sera optionnelle. Les développeurs promettent un titre jouable en solo ou avec des amis, ce qui suggère une approche similaire à Ghost Recon Wildlands.
Un projet chaotique mais vivant
Le chemin n’a pas été facile pour Beyond Good and Evil 2. En 2020, Michel Ancel a quitté Ubisoft. Ces turbulences auraient pu enterrer définitivement l’aventure. Pourtant, 2024 a marqué l’arrivée d’un nouveau directeur créatif, déterminé à poursuivre la vision du jeu.
Ce qui frappe, c’est la résilience d’Ubisoft face aux obstacles. Malgré les problèmes de gestion, les retards monstrueux et le cynisme grandissant des fans, le studio français continue de croire à son projet. Les rapports internes de 2024 mentionnaient une étape importante franchie en fin d’année. Les nouvelles embauches semblent confirmer cette dynamique.
La préquelle de 2003
Beyond Good and Evil 2 n’est pas une suite directe. C’est une préquelle qui se déroulera avant les aventures de Jade dans le jeu original de 2003. Le contexte change, l’univers s’élargit, et la promesse devient celle d’un véritable space-opera en monde ouvert capable de rivaliser avec les grandes productions actuelles.
Cette approche rappelle Red Dead Redemption 2, où les développeurs creusent l’univers en se concentrant sur une période antérieure aux événements connus. Le moteur Voyager d’Ubisoft est censé permettre une exploration sans interruption d’un système solaire entier. Sur le papier, l’ambition est colossale. Sur le terrain du développement, elle reste à prouver.
Les attentes à gérer
Après dix-sept ans, les attentes des fans sont astronomiques. Chaque mois de retard supplémentaire ajoute de la pression au résultat final. L’histoire du jeu vidéo montre que les productions trop longtemps attendues ont du mal à satisfaire. Cyberpunk 2077 l’a prouvé. Duke Nukem Forever aussi.
Les éléments clés à retenir :
- Le jeu doit offrir une exploration sans ruptures d’un système solaire complet
- Le multijoueur sera optionnel et intégré de manière fluide
- L’équipe créative a été renouvelée ces derniers mois
- Ubisoft continue d’investir ressources et personnel dans le projet
Viendra-t-il un jour ?
La question mérite une réponse honnête : oui, le jeu arrivera probablement un jour. Ubisoft n’abandonnerait pas une franchise aussi importante sans raison majeure. Mais quand ? Impossible à dire. Et dans quel état sortira-t-il ? Le grand mystère.
Les nouvelles offres d’emploi sont encourageantes. Elles prouvent que Beyond Good and Evil 2 respire toujours quelque part dans les étages de Montpellier. Elles prouvent aussi que le travail qui reste est considérable. Un studio ne recrute pas massivement pour terminer un jeu à quelques mois de sortie. Il le fait quand il sait qu’il a encore du chemin à parcourir.
En attendant qu’il sorte, j’espère avant la fin du siècle, on peut toujours se consoler avec le remake pour les 20 ans du premier opus.
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