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    Que ce soit au niveau du prix de production, de l’énergie consommé, de la qualité nutritionnelle, des conditions de production, de l’empreinte environnementale… il y a tout de même pas mal d’inconvénients.

    2 articles qui rentrent un peu plus dans les détails :

    https://www.inrae.fr/actualites/viande-vitro-voie-exploratoire-controversee

    https://www.20minutes.fr/planete/2927299-20201210-viande-cultivee-laboratoire-pose-finalement-plus-problemes-resout

    @Snoubi

    De mon point de vue, Soleil vert est le genre de dystopie que j’imagine tout à fait possible dans quelques décennies 😉

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    @Snoubi dans ma jeunesse, dans un pub que je fréquentais ils servaient un breuvage appelé “cervoise” qui était un mélange de vin blanc, de bière et de jus de citron, mélange excellent mais un peu fourbe. 😅

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    Ce n’est pas de la science-fiction. Des taxis volants individuels survoleront la capitale pour les Jeux de Paris 2024. Ils pourront transporter deux personnes.

    Des taxis volants doivent entrer en service à Paris pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Le défi technologique sera de transporter 2 personnes à chaque fois, un pilote et un passager, à bord d’un appareil à atterrissage et décollage vertical, le Volocity, mi-hélicoptère de poche, mi-drone. Ici, les pâles sont remplacées par un anneau qui porte 18 hélices. Des rotors alimentés par 9 batteries. Le défi sera aussi de rassurer : le pilote sera là pour ça mais il fera de la figuration puisque le vol s’annonce entièrement automatisé. À terme, à l’horizon 2030, il n’y aura plus de pilote, mais 2 passagers !

    À bord du Volocity, chaque élément essentiel existe en double : hélices, batteries, ordinateurs pour continuer à voler même en cas de panne, et convaincre les futurs clients. Les vols, à une altitude de 400 à 500 mètres et à une vitesse de 110 km/h, seront 5 fois moins bruyant qu’avec un hélicoptère standard.

    Source :

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/nouveau-monde/les-grands-defis-technologiques-des-taxis-volants-a-paris-pour-les-jeux-olympiques-de-2024_5912696.html

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    Il a bien révisé son Asimov, mais il radote un peu.
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    @ALRBP pour le v2g même Renault s y met
    https://media.renault.ch/fr/article/21739
    Si cette technologie arrive à percer, notre perception de la gestion de l énergie pourrait être remise en question.

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    Les lobbyistes, tous simplement.

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    @duBoudin merci pour la précision, non j’ai rien remarqué ^^

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    Fibre optique : pannes, incidents… où y a-t-il le plus de problèmes en France pour les clients ?

    Le régulateur des télécoms, l’Arep, a publié son premier Observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique en France. Si l’immense majorité des réseaux fonctionne correctement, des zones et des opérateurs sont pointés du doigt.

    Comment s’est passé le raccordement de votre logement à la fibre optique ? Bien sans doute dans de nombreux cas. Vous faites peut-être aussi partie des clients qui ont connu de vraies galères dans les derniers mètres pour que la fibre se raccorde à l’armoire télécom qui dessert leur logement. Pour la première fois, l’Arcep, le régulateur des télécoms en France, dresse un état des lieux dans le premier Observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique.

    Près de 60 % des abonnements internet sont en fibre optique. Soit une progression de 10 points en un an. Aujourd’hui 35,3 millions de locaux sont raccordables à la fibre en France. Pourtant seuls 19 millions de locaux avaient un raccordement actif au premier trimestre 2023, selon l’Arcep.

    Il ressort de l’Observatoire qu’environ 2 % des lignes présentent “des taux significativement plus élevés que la moyenne nationale”. Elles nécessitent des travaux de remise en état des infrastructures, des points de mutualisation ou de dimensionnement du réseau.

    Pour mesurer l’ampleur des difficultés sur le terrain, un taux mensuel d’échecs de raccordements est établi par réseau et par département. La carte ci-dessous, établie par l’Arcep, recense les échecs au raccordement sur les réseaux de fibre optique entre novembre 2022 et avril 2023.

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    Deux départements se distinguent : le Calvados et la Haute-Savoie mais aussi une partie le nord-est des Yvelines, le nord de l’Essonne, une partie du Rhône, de la Loire-Atlantique, de la Corrèze, de la Moselle et du Bas-Rhin. Le taux d’échec au raccordement est supérieur à 11 %.

    Dans une moindre mesure, d’autres départements rencontrent plus de difficultés de raccordement qu’ailleurs : le Tarn-et-Garonne et le sud du Tarn en Occitanie, l’Isère, la Loire, le Haut-Rhin, les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence ou le Vaucluse. Le taux d’échec est compris entre 8 % et 10 %.

    Pour bien comprendre comment fonctionne votre raccordement de la fibre, il existe un opérateur d’infrastructure et un opérateur commercial. L’opérateur d’infrastructure déploie et exploite le réseau. Les plus connus s’appellent Altitude Infra, XpFibre (ex-SFR FTTH) ou Axione. Une fois le réseau construit, ils facturent l’accès aux opérateurs commerciaux que sont Orange, SFR, Bouygues Télécom ou Free.

    L’Observatoire de l’Arcep révèle pour la première fois les taux de panne par réseau. Le plus mauvais élève s’appelle Sequantic Télécom avec un taux de panne de 5,37 %. Il dessert 120 communes en France dont une partie de la Haute-Garonne, de l’Hérault et du Gard en Occitanie. Il est suivi par Tutor Europ’Essonne avec 5,09 % et Debitex Télécom avec 3,09 %.

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    En Occitanie, les opérateurs d’infrastructure affichent un taux d’échec satisfaisant : XpFibre Haute-Garonne 0,54 %, XpFibre Gard 0,21 %, Tarn fibre 0,19 %, Orange Tarn-et-Garonne 0,18 %, La Fibre 31 0,16 %, Gard fibre 0,13 %, XpFibre Hérault 0,12 %, Orange Gers 0,11 %, Gers fibre 0,1 %. Des chiffres très faibles mais semblent très marginaux… sauf quand vous êtes concernés et qu’internet ne fonctionne pas chez vous.

    Comment résoudre les difficultés ?

    En dévoilant les zones et les réseaux à problème, l’Arcep a défini deux axes principaux : améliorer la qualité des interventions des techniciens des opérateurs commerciaux sur les réseaux de fibre optique, en renforçant les contrôles et en corrigeant les malfaçons. Le second axe est la reprisr des réseaux les plus accidentogènes.

    Pour signaler un problème avec vos réseaux télécoms à l’Arcep, cliquez sur le site J’alerte l’Arcep.

    Source: https://www.ladepeche.fr/2023/07/10/fibre-optique-pannes-incidents-ou-y-a-t-il-le-plus-de-problemes-en-france-pour-les-clients-11331829.php

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    Excellente initiative, j’espère que ça va prendre et que les consommateurs se prendront au jeu.
    Quand je vois mes collègues qui n’amènent jamais leur nourriture au taf et ne se nourrissent que de McDo et autres snackeries je suis halluciné par la quantité de déchets qu’ils balancent et en plus comme ils s’en foutent, y compris les jeunes.

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    Merci pour les infos !!

  • La censure des réseaux sociaux à l'étude en France

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    @TopFuel ils cherchent aussi un moyen de censurer directement via les navigateurs internet eux-même, là on franchirait un cap je pense:

    https://actualitte.com/article/112496/legislation/france-bloquer-les-sites-pirates-premiere-etape-vers-la-dystopie

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    Quand on dit qu’il nous reste 100 ans max à vivre sur cette planète , ca se précise de jours en jours.

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    On est encore trop laxiste, regarder le japon les mecs savent qu’ils peuvent prendre cher et tout le mone se tient comme il faut

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    @berni ha donc je suis pas seul, ils ont foiré leur maj

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    C’est surtout la construction de bâtiments qui pèse sur le sable, pas vraiment la production de contenant.

    Surtout que l’idée est de les réutiliser après nettoyage voir les faire refondre s’ils ne sont plus en état de servir, donc à un certain moment l’apport de sable est beaucoup plus faible, pour le bâtiment ce sable est perdu (bien que l’on essaie maintenant de valoriser au maximum lors des destructions).

    Je suis d’accord pour le poids bien plus élevé que le plastique, mais ça développerait des filières locales (jusqu’à récemment notre plastique était envoyé à l’autre bout de la planète pour son recyclage, je doute que pointer le co2 émis pour le transport soit donc un désavantage pour le verre), et je doute que du verre se retrouvant dans la nature soit aussi nocif que le plastique, il n’y a pas de transformation chimique ça reste des éléments naturels qui se désagrègeront dans la nature, je trouve que ça reste un point positif aussi.

    Sinon oui petit je me rappel de mes grands-parents qui avaient des caisses dédiées aux bouteilles en verre, que l’on ramenait au magasin pour en récupérer la consigne, nostalgie 😛

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    La communauté indigène Baduy, en Indonésie, a demandé à couper l’internet dans sa région afin de “diminuer l’impact négatif des smartphones et du monde virtuel” sur sa population, ont indiqué les représentants Baduy vendredi.

    Cette communauté de 26 000 âmes de la province de Banten, sur l’île de Java, est divisée en deux : un groupe périphérique qui adopte en partie les nouvelles technologies et un groupe central qui fuit les pièges de la vie contemporaine.

    Le groupe central a demandé aux autorités de couper la réception du réseau internet et de détourner les antennes de télécommunications situées à proximité afin que le signal ne les atteigne pas, selon une lettre consultée par l’AFP. Pour eux, les antennes de télécommunication construites à proximité de leur zone pourraient menacer leur mode de vie et la santé mentale des jeunes qui pourraient être tentés d’utiliser internet.

    Préserver leurs traditions et leur savoir-faire local

    Les responsables du district de Lebak, dans la province de Banten, ont indiqué à l’AFP qu’ils avaient reçu la lettre lundi et qu’ils avaient accepté de s’entretenir avec le ministère indonésien de l’information pour tenter de répondre à cette demande.

    text alternatif

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    “Nous voulons surtout nous adapter à ce que veulent les Baduy, et nous devons préserver leurs traditions et leur savoir-faire local”, a déclaré vendredi à l’AFP Budi Santoso, un responsable de Lebak.

    La population périphérique de la communauté Baduy, qui gère des entreprises en ligne, avait besoin d’Internet, mais selon M.Santoso, les autorités craignent que des visiteurs ou des touristes accèdent au réseau et diffusent des contenus qu’ils considèrent comme inappropriés pour la population Baduy.

    Les Amish d’Asie

    La question de la liberté d’accès à internet en Indonésie, pays conservateur à majorité musulmane, est controversée. Le gouvernement a interdit les jeux d’argent et la pornographie, et exige des fournisseurs d’accès à Internet qu’ils filtrent les contenus qu’ils jugent inappropriés.

    Malgré la censure, les sites web illégaux qui hébergent ce type de contenu sont très nombreux. Les Baduy, reclus à l’intérieur du pays, surnommés les Amish d’Asie par les médias occidentaux, ont choisi de vivre dans la forêt et de rejeter la technologie, l’argent et l’enseignement traditionnel.

    Ils résident dans trois villages situés dans une zone de 4 000 hectares, à plusieurs heures de route de la capitale Jakarta.

    Source : geo.fr

    => Autres photos <=

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    @Raccoon Autant pour moi 🙂

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    @duJambon

    Globalement d’accord, si ce n’est que des galères administratives sur le net, ça existe aussi 😉

    .
    Ceci dit, je pense que mettre dans un même sac, comme le fait l’article, internet, les RS et les smartphones est une erreur.

    De mon point de vue, ce qui a bouleversé la société ce n’est pas internet ou les RS, qui n’ont pas que des inconvénients, c’est d’abord le téléphone portable, qui a fait que l’on est devenu joignables et donc potentiellement “dérangeables”, partout et tout le temps. Puis le smartphone a achevé le travail en nous rendant cette fois connectés partout et tout le temps.

    Je pense que tous ces nostalgiques qui ont répondu au sondage devraient jeter leur smartphone, voir leur tél portable, ils apprécieraient la différence. 🙂

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    @Mister158

    Pas besoin de 49.3 à priori.

    Ce que je voulais dire c’est, est-ce que les cas de harcèlement doivent être jugés au pénal avant d’être bannis ?
    Je suis allé lire l’amendement, et c’est bien le cas.

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    Après un an d’attente, la CNIL prononce enfin sa décision finale sur le dossier de violations du RGPD par Criteo. Si le montant de l’amende infligée, 40 millions d’euros, peut paraître une somme importante, elle n’en est pas moins réduite d’un tiers par rapport à ce qu’avait proposé le rapporteur de l’autorité l’année dernière. Sur le fond, cette décision pointe notamment le fait que l’entreprise est responsable du bon respect du RGPD par ses sous-traitants.

    La CNIL a donc rendu sa décision : Criteo doit payer une amende de 40 millions d’euros pour avoir violé le RGPD sur plusieurs points et notamment sur le consentement, l’information et le droit d’accès des personnes dont l’entreprise a utilisé des données personnelles. Le montant peut paraître important, mais cette somme reste bien inférieure à celle proposée par le rapporteur de la CNIL l’an passé, à savoir 60 millions d’euros.

    L’association plaignante, Privacy International, estime cependant, dans un communiqué de presse transmis à Next INpact, que la CNIL « a heureusement maintenu une amende considérable, proche du maximum établi par le RGPD ».

    Violations du RGPD : la CNIL propose une amende de 60 millions d’euros contre Criteo RGPD : la CNIL enquête sur Criteo

    La formation restreinte de la CNIL, dans sa décision prise le 15 juin et publiée ce jour au Journal officiel, suit le rapporteur sur les constats d’infraction au RGPD et évoque cette première proposition d’amende, mais ne donne pas d’explication claire à propos de la différence entre celle-ci et le montant finalement décidé.

    L’affaire remonte à novembre 2018, quand l’organisation britannique Privacy International a attaqué sept sociétés dont Criteo, le spécialiste français du reciblage publicitaire, suivi un mois après par l’association None of Your Business (noyb) de Max Schrems.

    Non-conformité avec le RGPD et formalisme abusif pour s’opposer au traitement des données

    Dans sa plainte, Privacy International soulignait notamment que Criteo ne traitait pas les données conformément au RGPD. De son côté, noyb dénonçait « le formalisme imposé par la société auprès de laquelle il avait souhaité retirer son consentement et s’opposer au traitement de ses données (ci-après “le plaignant”). Le plaignant faisait état de ce que, malgré l’envoi d’un courrier électronique en ce sens à la société, cette dernière l’avait redirigé vers diverses procédures en ligne consacrées à l’exercice des droits », explique la CNIL dans sa décision.

    Dans sa décision, la CNIL explique avoir mené son enquête pendant 2 ans entre 2019 et 2020, échangeant des courriers avec Criteo puis chargeant une délégation pour effectuer des contrôles aussi bien par l’envoi d’un questionnaire que par un contrôle sur place, dans les locaux de la société « au cours duquel elle a notamment procédé à des vérifications sur le site web de deux partenaires de la société ».

    Cette délégation a mené un contrôle en ligne de plusieurs des principaux sites à partir desquels Criteo collecte le plus de données « pour vérifier notamment les modalités du dépôt du cookie Criteo dans le terminal des utilisateurs et le dispositif mis en œuvre pour recueillir leur consentement ».

    Six articles du RGPD violés

    Le rapporteur, François Pellegrini, en a conclu que Criteo manquait à six des articles du RGPD : 7, 12, 13, 15, 17 et 26. Rien que ça ! Ces articles concernent le consentement de la personne concernée à ce que ses données soient collectées et utilisées, la transparence des informations et les informations à fournir lorsque les informations ont été collectées auprès de la personne concernée et quand ce n’est pas le cas, mais aussi le « droit à l’oubli » et enfin l’obligation de s’assurer que les partenaires respectent aussi le RGPD.

    Responsable aussi du bon respect du règlement par les sous-traitants

    En effet, le cookie que Criteo utilise pour cibler les publicités ne peut être déposé sur le terminal de l’utilisateur sans son consentement. Or, certains partenaires de l’entreprise déposaient ce cookie sans donner d’information sur celui-ci ni demander l’autorisation.

    La CNIL a constaté que Criteo n’avait rien fait pour s’assurer que ça soit le cas. Les contrats signés par l’entreprise avec ses partenaires ne contenaient aucune clause spécifique demandant explicitement la preuve de l’obtention du consentement des internautes. Elle pointe aussi le fait que le fleuron français de la publicité en ligne n’avait fait aucun audit de ses sous-traitants.

    «  La société avait admis également n’avoir jamais résilié de contrat en raison du non-respect par un partenaire de ses obligations contractuelles, ni mis en œuvre aucune autre mesure de contrôle de ses partenaires », relève la CNIL.

    L’Autorité explique que Criteo a ajouté dans ses versions ultérieures à ses contrôles une «  clause relative à la preuve du consentement selon laquelle le partenaire s’engage à “fournir rapidement à Criteo, sur demande et à tout moment, la preuve qu’un consentement de la personne concernée a été obtenu par le partenaire” ».

    Depuis lors, la CNIL considère que Criteo s’est mise en conformité sur ce sujet, tout en soulignant que celle-ci est « intervenue tardivement » et qu’elle a bien traité des données à caractère personnel « sans être en mesure de démontrer [que les internautes concernés] ont valablement consenti au traitement ayant pour finalité l’affichage d’une publicité personnalisée ».

    Cette remarque de la CNIL met en lumière que les entreprises qui traitent des données à caractère personnel doivent pouvoir apporter la preuve, a posteriori, du consentement des internautes, et ce même si le cookie a été déposé par un sous-traitant.

    Manques d’information et termes « vagues et larges »

    La CNIL a aussi inspecté la politique de confidentialité de Criteo. Elle juge que celle-ci créait « une incertitude quant à la base juridique du traitement en ce qu’elle ne [permettait] pas aux internautes situés au sein de l’Union européenne de comprendre que le traitement de leurs données [reposait] sur leur consentement ». Certaines finalités étaient aussi « exprimées dans des termes vagues et larges qui ne [permettaient] pas à l’utilisateur de comprendre précisément quelles données à caractère personnel sont utilisées et pour quels objectifs ».

    L’Autorité pointe aussi que cette politique de confidentialité affirmait des choses contradictoires, faisant reposer les finalités relatives aux publicités et au financement des activités des éditeurs tantôt sur la base juridique de l’intérêt légitime, tantôt sur celle du consentement. Elle ajoute « qu’une description aussi approximative et contradictoire des finalités poursuivies sur le fondement de l’intérêt légitime est susceptible d’entraver l’exercice par les personnes concernées de leur droit d’opposition, lequel est intrinsèquement lié à la qualité de l’information délivrée  ».

    Elle observe néanmoins que, depuis son investigation, Criteo a modifié sa politique de confidentialité pour inclure les mentions manquantes et utiliser des termes plus simples et compréhensibles.

    La CNIL a aussi pu constater que Criteo ne fournissait aux internautes que les données extraites de trois des six tables de sa base de données. Le rapporteur a considéré qu’il aurait fallu que la totalité des tables soient transmises.

    Critéo a fait remarquer à la CNIL, suite à la finalisation du rapport, que l’une d’entre elles « s’appuie sur une méthode probabiliste et peut potentiellement réconcilier deux personnes distinctes, de sorte que la communication des données risque de porter atteinte aux droits et intérêts de tiers dans l’hypothèse où les données se rapportant à une autre personne seraient communiquées à l’auteur de la demande d’accès », ce qui a convaincu l’autorité que cette table n’était pas communicable. Pour le reste, Criteo s’est engagée à fournir l’ensemble des données dont elle dispose en réponse aux demandes d’internautes.

    Pas de suppression du traçage lors du retrait du consentement

    Si Criteo arrêtait l’affichage de publicité lorsqu’une personne demandait à exercer son droit de retrait du consentement ou l’effacement de ses données, l’entreprise ne supprimait pas son identifiant et n’effaçait pas les évènements de navigation liés. Un autre point que la CNIL ne pouvait pas laisser passer.

    Depuis, Criteo a mis en place une procédure de demande plus claire. Elle peut néanmoins continuer à traiter certaines données pour d’autres finalités, mais seulement en le justifiant au cas par cas.

    Mais la CNIL fait remarquer que « la société a également tiré un avantage financier du fait de ne pas procéder à l’effacement des données en continuant à utiliser les données qui ne sont pas effacées à des fins d’amélioration de ses technologies, ce qui participe à sa compétitivité sur le marché de la publicité ciblée ».

    Une amende conséquente bien que pas maximale

    Comme dit plus haut, le rapporteur avait proposé une amende de 60 millions d’euros. Celle-ci peut, en effet, atteindre un montant maximum de 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires de l’entreprise visée.

    La CNIL indiquant que le chiffre d’affaires mondial de Criteo en 2022 était de 1,9 milliard, ce montant était tout à fait dans les clous. L’autorité a cependant choisi un montant un peu moins élevé de 40 millions d’euros, remarquant que celui-ci constitue « près de 2 % du chiffre d’affaires mondial ».

    Privacy International fait remarquer que « Criteo avait mis en avant son bénéfice net de 10 millions d’euros en 2022 pour plaider en faveur d’une réduction de sa peine » pendant l’audience qui s’est tenue en mars dernier. La décision de la CNIL rappelle quand même que « le montant de l’amende peut être supérieur au bénéfice généré par le responsable de traitement, dans la mesure où cela serait nécessaire afin d’assurer le caractère dissuasif de la sanction ».

    Les deux associations plaignantes se félicitent de cette décision. « Nous sommes très heureux de la décision de la CNIL. C’est un signal fort envoyé à l’industrie de l’ad-tech, qui devra faire face à des conséquences désastreuses si elle enfreint la loi », exulte Romain Robert, avocat spécialiste de la protection des données chez noyb dans un communiqué.

    Privacy International

    , dans son communiqué, que cette sanction « met en cause le système de surveillance généralisée dont les sociétés de l’AdTech profitent, et leur manque total de considération pour le droit des personnes de décider du sort de leurs données personnelles ».

    Criteo n’a, pour l’instant, pas communiqué sur cette sanction.

    La CNIL rappelle, comme toujours, que Criteo peut faire un recours devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois.

    Source : nextinpact.com