Stations de ski : 65% des logements bientôt interdits à la location ?
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Dans les communes abritant des stations de ski, 28% des logements sont des passoires thermiques notées F et G sur le DPE, selon la Fédération nationale de l’immobilier. Une proportion plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale. Et si l’on y ajoute les E, ce sont près des deux tiers des logements des stations de ski qui pourraient être interdits à la location de longue durée d’ici à 2034.
Après une journée de ski, quoi de plus agréable que de rentrer dans son appartement de location bien chauffé ? Un chauffage qui a son prix, tant sur le plan environnemental que sur le plan financier. En effet, dans les communes abritant des stations de ski, 28% des logements sont des passoires thermiques notées F et G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), selon les données publiées par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) ce lundi 27 janvier. Une proportion plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale (13%) et qui monte au-delà de 33% dans les Alpes. «Majoritairement construites avant la première réglementation thermique de 1974, les stations de ski françaises se distinguent par un parc immobilier ancien et peu performant sur le plan énergétique. A quoi s’ajoute l’impact négatif de l’altitude sur les DPE», explique la Fnaim.
Or la loi Climat et résilience, promulguée en 2021, interdit progressivement la mise en location des passoires thermiques. Ainsi, depuis le 1er janvier 2025, les logements notés G sur le DPE ne peuvent plus faire l’objet d’un nouveau contrat de location. Ce sera au tour des F en 2028, puis des E en 2034. Conséquence, à l’horizon 2034, s’ils ne font pas l’objet de travaux de rénovation énergétique, ce sont près des deux tiers des logements des stations de ski qui pourraient être interdits à la location de longue durée, «posant un défi majeur pour ces territoires», souligne la Fnaim.
Un accès difficile à MaPrimeRénov’
Un défi d’autant plus important que, jusqu’à la fin de l’année dernière, cette interdiction de mise en location de passoires thermiques ne concernait pas la location de meublés touristiques. Mais la loi dite «anti-Airbnb», entrée en vigueur le 1er janvier 2025, change la donne. Les nouveaux logements enregistrés en meublés de tourisme à partir de cette date devront se conformer au calendrier d’interdiction de mise en location de passoires thermiques prévu par la loi Climat et résilience pour la location de longue durée. Le calendrier est même plus resserré pour les meublés de tourisme que pour les locations longue durée, les nouvelles résidences secondaires qui doivent obtenir un changement d’usage pour être louées en meublé de tourisme devant attester d’une note de DPE d’au moins E en 2025 et de D en 2034. Les logements déjà enregistrés, disposeront, eux, de 10 ans pour améliorer leur DPE afin de pouvoir continuer à être loués. Ainsi, tous les meublés de tourisme, actuels et futurs, devront présenter un DPE classé entre A et D à partir de 2034.
Des travaux de rénovation énergétique seront donc nécessaires pour sortir ces logements de leur statut de passoire thermique. Le hic, c’est que «peu de propriétaires bénéficieront du dispositif MaPrimeRénov’__», relève la Fnaim. En effet, la principale aide à la rénovation énergétique des logements privés ne concerne que les biens occupés à titre de résidences principales. Or, 58% des logements situés dans les communes stations de ski sont des résidences secondaires…
Source : capital.fr
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Sale coup pour la fanfare… ça ne vas pas aider l’économie de montagne et des travailleurs saisonniers.
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@Raccoon a dit dans Stations de ski : 65% des logements bientôt interdits à la location ? :
Des travaux de rénovation énergétique seront donc nécessaires pour sortir ces logements de leur statut de passoire thermique. Le hic, c’est que «peu de propriétaires bénéficieront du dispositif MaPrimeRénov’__», relève la Fnaim. En effet, la principale aide à la rénovation énergétique des logements privés ne concerne que les biens occupés à titre de résidences principales. Or, 58% des logements situés dans les communes stations de ski sont des résidences secondaires…
Je ne vais donc pas les plaindre.
La plupart de ses propriétaires ont bien assez d’argent pour effectuer les travaux nécessaires plutôt que de louer des passoires thermiques et e*****r les gens dont pas mal de saisonniers. -
Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à Violence dernière édition par Raccoon
@Violence et puis les propriétaires louent ces logements une petite fortune en pleine saison. Je pense qu’ils ont les moyens de faire des travaux.
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Et faut voir la gueule des meublés pour certains, vieux meubles pourris sans parler des matelas…
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Le DPE est une aberration administrative avec calculs foireux
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@Pluton9 a dit dans Stations de ski : 65% des logements bientôt interdits à la location ? :
Le DPE est une aberration administrative avec calculs foireux
Oui enfin pas que. C’est à mon sens, un poil réducteur.
Malgré que la méthode de calcul du DPE soit critiquée (ne reflètent pas toujours la consommation réelle des occupants), que la variabilité des résultats soit nombreuses (deux diagnostiqueurs peuvent donner des DPE différents pour le même logement, car il y a une part d’interprétation dans l’évaluation), le DPE reste pour moi, un outil utile pour sensibiliser à la performance énergétique des logements quand c’est fait à peu près correctement (ça donne quand même une bonne indication, ça ne dis pas que de la merde non plus.)
Si son principal reproche reste son imprécision, des améliorations sont régulièrement apportées pour fiabiliser son évaluation (la dernière réforme date de 2021 si je dis pas de conneries).
Il y a aussi beaucoup d’abus côté entreprises/diagnostiqueurs donc il faut bien comparer pour ne pas se faire entuber.
Dans ce cas précis, quand on parle de ce genre de logement, le DPE, il n’y en a pas vraiment besoin, on s’en carre presque l’ognon tellement c’est évident, mais ça permet de s’appuyer sur quelque chose d’a peu près concret
Après ce genre de proprios ne cherche que le pognon peu importe l’état du logement donc bon c’est un mal pour un bien.
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@Violence Je dois dire que le coup du coefficient multiplicateur de l’acheminement de l’électricité jusqu’au logis ou le calcul par rapport à la consommation facturée… C’est pas sérieux!
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@Pluton9 a dit dans Stations de ski : 65% des logements bientôt interdits à la location ? :
@Violence Je dois dire que le coup du coefficient multiplicateur de l’acheminement de l’électricité jusqu’au logis ou le calcul par rapport à la consommation facturée… C’est pas sérieux!
Le calcul du DPE avant 2021, ne se basait pas que là dessus fort heureusement.
D’ailleurs depuis la réforme de 2021, les factures de consommation des occupants ne sont plus prise en compte dans la méthode de calcul.Seule la méthode 3CL est normalement utilisée maintenant.
Elle est utile pour comparer les logements, mais je suis d’accord qu’elle a des limites , car rien n’est parfait et elle doit encore être améliorée mais il faut bien se baser sur quelque chose de théorique et standardisée sinon on ne s’en sort pas. -
@Violence J’en ai deux sous les yeux très explicites. Deux appartements dans le même immeuble construit en 2000, 88m² et 87m² et sont quasi identique (le couloir d’entrée est un poil plus court) l’un est classé C l’autre D. La seule différence que l’on a trouvé en recevant les résultats, c’est la consommation électrique… sauf que les deux ont chauffage et eau chaude au gaz.
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Ba très bien en effet, on a là un beau cas mais officiellement, la consommation électrique ne devrait pas influencer la classe énergétique si le chauffage et eau chaude sont au gaz.
Mais surtout, la consommation ne doit pas se baser sur la facturation des occupants comme tu l’as mentionnée plus haut car selon la loi, ce n’est plus le cas depuis 2021 sauf si le diagnostiqueur est véreux.
Ceci étant dit, pour ton cas précis, bien trop peu de détails mais plusieurs choses peuvent rentrer en compte :
- Si l’un des logements a plus d’équipements électriques (climatisation, chauffage d’appoint, VMC, sèche-serviettes électrique…), cela peut impacter le résultat.
- Peut-être que le diagnostiqueur a mal saisi une donnée (l’erreur est humaine) ou que le logiciel a mal estimé les usages. (épaisseur des murs, qualité des fenêtres, ventilation, etc.).
- Un logement légèrement plus exposé au nord ou moins ensoleillé peut avoir plus de pertes thermiques, ce qui peut impacter le DPE.
- Si une différence d’isolation (même minime) a été détectée, cela peut suffire à faire basculer d’une classe à l’autre.
- Le DPE fonctionne par tranches : il suffit d’une petite différence pour passer de C à D. Si un logement est à 181 kWh/m²/an (classe C) et l’autre à 182 kWh/m²/an (classe D), la classification change même si la différence est insignifiante.
Si les deux appartements sont quasi identiques, il faudrait vérifier le rapport détaillé pour identifier où se situe l’écart exact (tu peux demander au diagnostiqueur) :
- Même coefficient d’isolation des murs, planchers et toitures ?
- Même qualité de vitrage et de ventilation ?
- Même hypothèse de consommation énergétique dans le calcul ?
Si l’écart te semble injustifié, il est possible que tu demandes une vérification ou un second diagnostic auprès d’un autre diagnostiqueur de préférence.
Mais tu as raison de pointer du doigt un certain manque de fiabilité (que j’ai aussi pointer du doigt), mais le problème vient de l’application du modèle 3CL plus que du principe du DPE en lui-même.
Comme déjà dit dans mon précédent commentaire, le DPE reste un outil imparfait, car même avec des règles précises, les saisies manuelles, les erreurs humaines, l’interprétation, l’approximation des calculs et les valeurs seuils créent des incohérences mais ça donne quand même une bonne indication de l’état du logement. On ne peut pas dire que c’est de la merde non plus.
Bon après, tu ne passes pas de C à E/F non plus.
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@Pluton9
Non, je crois pas, ça date ce système. Ca n’a plus aucune valeur depuis 2021.
Regarde la réponse du lien TatolEnergie.
En plus quelqu’un qui chauffe à 25° par rapport à 19° dans le même logement, imagine la différence de DPE -
@El-Bbz a dit dans Stations de ski : 65% des logements bientôt interdits à la location ? :
Non, je crois pas, ça date ce système. Ca n’a plus aucune valeur depuis 2021.
Tout à fait.
Principes de la méthode 3CL
La méthode 3CL repose sur trois grandes étapes :- 1️⃣ Modélisation du logement
- 2️⃣ Calcul des consommations conventionnelles
- 3️⃣ Évaluation de l’efficacité énergétique et des émissions de CO₂
1️⃣ Modélisation du logement
La première étape consiste à décrire le logement en entrant de nombreux paramètres dans le logiciel de calcul :
Structure du bâtiment
- Type de logement (maison individuelle, appartement…)
- Année de construction (détermine les normes d’isolation de l’époque)
- Surface habitable
- Orientation et localisation géographique
- Type de murs, de toiture, de plancher (matériaux et isolation)
- Type de fenêtres (simple/double vitrage, matériaux des cadres, etc.)
Systèmes énergétiques
- Type de chauffage (électrique, gaz, fioul, bois…)
- Rendement du système de chauffage
- Régulation du chauffage (thermostat, programmateur…)
- Production d’eau chaude sanitaire (chaudière, chauffe-eau électrique, solaire…)
- Présence d’une ventilation mécanique (simple flux, double flux)
- Présence d’un système de refroidissement (climatisation)
2️⃣ Calcul des consommations conventionnelles
Une fois le logement modélisé, le logiciel applique des scénarios de consommation standardisés pour estimer la consommation énergétique annuelle :
Température intérieure conventionnelle :
- 19°C dans les pièces de vie
- 17°C dans les chambres la nuit
Durée d’occupation standard :
- 16 heures par jour pour les maisons individuelles
- 8 heures en semaine et 16h le week-end pour les appartements
Conditions météo moyennes en fonction de la zone climatique (France est divisée en 8 zones).
Calcul des déperditions thermiques :
- Le logiciel simule la perte de chaleur par les murs, fenêtres, planchers et toiture.
Il estime la quantité d’énergie nécessaire pour compenser ces pertes et maintenir la température cible.
Prise en compte des apports énergétiques :
- Apports solaires (en fonction de l’orientation du logement et de la surface vitrée).
- Apports internes (chaleur dégagée par les occupants, les appareils électriques, etc.).
3️⃣ Attribution des étiquettes énergie et climat
Le logiciel convertit ensuite la consommation d’énergie en kWh/m²/an et les émissions de CO₂ en kg/m²/an, ce qui permet de classer le logement selon deux étiquettes :
Étiquette énergie → Basée sur la consommation d’énergie primaire (électricité, gaz, fioul, bois).
Étiquette climat → Basée sur les émissions de CO₂.La note finale du DPE correspond à la plus mauvaise des deux notes.
Exemple :
Si un logement est C en consommation mais F en CO₂, le DPE final sera F.
Améliorations et limites de la méthode 3CL
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Améliorations depuis 2021
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Prise en compte de nouveaux paramètres (ex. : ventilation, équipements de refroidissement).
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Suppression de la méthode sur factures (plus de prise en compte des habitudes des occupants).
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Correction des anomalies pour les petits logements (réduction des biais).