1fichier: La cour suprême confirme la condamnation
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La Cour suprême française a confirmé que Société Général a résilié à juste titre un accord de traitement des paiements avec le service d’hébergement de fichiers 1Fichier. Le cyberlocker n’a pas surveillé et empêché le stockage de matériel piraté, ce qu’il avait contractuellement convenu de faire. Lorsque Mastercard a augmenté les drapeaux rouges, la banque était donc à son droit de prendre des mesures.
La plate-forme d’hébergement de fichiers 1Fichier.com est apparue vers 2009 et depuis lors n’a pas vu les plaintes de droit d’auteur.
Plus récemment, il a été mis en évidence par le représentant du commerce américain en tant que marché de piratage notoire. La réponse du site aux avis de retrait est considérée comme insuffisante par les droits, a conclu l’USTR.
Ces allégations ne sont pas nouvelles pour 1Fichier et la société mère DStorage. Cependant, lorsque d’autres services échappent généralement aux menaces juridiques, 1Fichier s’est défendu devant le tribunal, mais avec peu de succès.
Nintendo a précédemment poursuivi la société d’hébergement de fichiers et a gagné, à la fois en première instance et en appel. 1Fichier doit maintenant au géant du jeu des centaines de milliers d’euros en dommages-intérêts, ce qui n’a pas encore été confirmé dans une procédure de suivi.
Une décennie de problèmes de paiement
Bien avant que Nintendo n’apparaît en vue, 1Fichier avait déjà beaucoup d’autres inquiétudes. L’arrêt de Megaupload en 2012 a mis en lumière l’industrie du cyberlocker et, exhorté par les droitiers, les grandes sociétés de paiement ont commencé à intervenir.
PayPal a notamment accru ses efforts de mise en application, interdisant des dizaines de services, et en arrière-plan, les banques coupaient également leurs liens. La Société Générale a mis fin à son contrat avec 1fichier en 2015 en raison de préoccupations liées au piratage.
L’interdiction française faisait suite à une alerte de Mastercard et à des plaintes de Zee Entertainment, qui affirmait que des centaines de liens vers des œuvres protégées étaient partagées sur le site. La banque a transmis ces plaintes à 1fichier, lui demandant de prendre les mesures appropriées.
Bien que le site d’hébergement de fichiers ait affirmé avoir répondu à ces retraits, il n’a pas pu empêcher le partage de fichiers similaires. C’était un problème. Suite au signalement de nouveaux liens « contrefaits », la Société Générale a décidé de mettre fin à son contact avec 1fichier.
Disposition anti-piratage dans le contrat bancaire
La banque française n’a pas coupé arbitrairement ses liens. L’entreprise avait précédemment mis à jour ses contrats avec ses clients pour inclure une section dans laquelle ils s’engageaient à rester à l’écart des activités illégales, y compris « les actes de contrefaçon et les violations d’œuvres protégées par les droits de propriété intellectuelle ».
La plupart des cyberlockers auraient pris la fin pour acquis, mais pas 1Fichier. Le site français est allé devant les tribunaux, faisant valoir qu’il ne devrait pas être tenu responsable des violations du droit d’auteur de tiers sans être informés d’abord des cas spécifiques.
Au tribunal, 1Fichier a fait valoir que les services d’hébergement ne sont en faute que lorsqu’ils ne suppriment pas le contenu après avoir été spécifiquement informé des infractions au béton. De plus, le service a affirmé avoir pris des mesures pour empêcher le contenu piraté de réapparaître.
Les tribunaux français n’étaient pas d’accord et ont finalement statué que la banque était dans son droit de résilier le contrat en fonction de la clause de contrefaçon de droit d’auteur. Cette conclusion a été confirmée par la Cour d’appel en 2023, qui a déterminé que la réponse de 1Fichier aux infractions signalées était insuffisante.
La cour suprême affirme
La société mère de Fichier, Dstorage, a porté l’affaire à la Cour suprême française ( Cour de cassation ), espérant un renversement. Cependant, dans une décision rendue cette semaine, la Cour a confirmé le verdict de la Cour d’appel.
La Cour suprême note que la banque a averti la société d’hébergement de violations du droit d’auteur, y compris un lien avec le contenu qui avait été précédemment signalé, concluant que 1Fichier n’a pas démontré qu’il avait mis en œuvre des mesures anti-piratie appropriées.
« Sur la base des constats et des déclarations, qui indiquaient que Dstorage n’avait pas respecté son engagement contractuel de ne pas publier ni stocker de contenus illicites, la cour d’appel a pu considérer que la Société Générale avait résilié le contrat à bon droit. Le moyen n’est donc pas fondé », peut-on lire dans la décision de la Cour suprême.
La Cour suprême n’a pas jugé nécessaire de poser des questions à la Cour de justice de l’Union européenne. Au lieu de cela, elle a rejeté l’affaire et a condamné Dstorage aux frais de procédure.
Obligation de surveillance ?
1fichier est déçu du résultat. S’adressant à TorrentFreak, la plateforme d’hébergement a déclaré que le tribunal avait effectivement statué qu’elle avait l’obligation de surveiller son service pour détecter d’éventuelles violations du droit d’auteur. L’entreprise considère cela comme problématique et comme une violation du droit de l’UE.
Cela rappelle les exigences indirectes du «filtre de téléchargement» référencées à l’article 17 de la directive sur le droit d’auteur de l’UE. Cependant, en vertu de l’article 15 de la directive de commerce électronique de l’UE, les États membres ne peuvent pas imposer une obligation de surveillance générale aux prestataires de services.
Pour 1fichier, c’est un motif suffisant pour saisir les autorités européennes pour obtenir des éclaircissements. Mais même si l’UE s’engage dans cette affaire, il faudra probablement des années avant qu’une décision soit prise. Pendant ce temps, le site accepte toujours les paiements PayPal, Visa et Mastercard via des tiers.
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Ils ne vont pas tarder à le faire tomber aussi…
Je pense à toi d’avance @Mister158 quand ça arrivera… -
@duJambon a dit dans 1fichier: La cour suprême confirme la condamnation :
a mis en lumière l’industrie du cyberlocker et, exhorté par les droitiers, les grandes sociétés de paiement ont commencé à intervenir.
Ouf ! je suis gaucher !
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@Popaul Les ayants droit, il m’a échappé celui-là…
faut dire, qu’à cette heure-là, on est déjà au rhum.Et là, bientôt la sieste.
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On a une Cour Suprême nous?
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@Pluton9 Traduit de “cour suprême française”, je ne sais pas à quoi ça peut bien correspondre en france (ni en suisse, d’ailleurs), parce que les institutions et moi…
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Cela doit être la cour de cassation, qui vient après la cour d’appel – quand on fait appel de l’appel, si je puis dire.
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@Papawaan Exact !
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Si mes souvenirs sont exacts, la cour de cassation ne juge que sur la forme, pas sur le fond.
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@patricelg a dit dans 1fichier: La cour suprême confirme la condamnation :
Ils ne vont pas tarder à le faire tomber aussi…
Je pense à toi d’avance @Mister158 quand ça arrivera…t’as raison, ça va faire mal lol
mais on en retrouvera bien un autre
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Je vous remercie tous pour vos éclairages!
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C’est l’ARCOM qui a nommé les juges?
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@duJambon a dit dans 1fichier: La cour suprême confirme la condamnation :
parce que les institutions et moi…
Certaines pourtant méritent d’être étudiées.
Conseil constitutionnel français: retoque des lois à son bon vouloir sans qu’aucuns de ses membres ne soient élus par le peuple!
Conseil d’état: vérifie et veille à ce que les décisions du gouvernement aille dans son sens
CEDH: (Europe) s’occupe de combats annexes et sans intérêt la plupart du temps, les préférant à des causes plus louables mais bien plus fatigantes.
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@mekas a dit dans 1fichier: La cour suprême confirme la condamnation :
Si mes souvenirs sont exacts, la cour de cassation ne juge que sur la forme, pas sur le fond.
la cour de cass juge uniquement des questions de droit. pas les faits donc, et ne sort jms de ses compétences d’attribution.
pour faire simple, elle vérifie si le droit est correctement appliqué.
Si ce n’est pas le cas, alors elle casse l’arrêt d’appel (d’où le nom^^), et renvoie l’affaire devant une autre cour d’appel qui sera chargée d’appliquer correctement le droit. (mais on ne revient pas sur les questions de fait, par exemple est-ce que machin était réellement tel jour à telle heure à tel endroit.