La lune, future guerre des étoiles ?
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Qu’est-il arrivé à l’atterrisseur chinois Chang’e 6 sur la face cachée de la Lune ?
L’atterrisseur Chang’e 6 n’était pas équipé de chauffages pour l’aider à survivre à la longue et froide nuit lunaire.
Une image de l’atterrisseur chinois Chang’e 6 sur la face cachée de la Lune, prise par le minirover de la mission. (Crédit image : CNSA)La mission chinoise Chang’e 6 a livré avec succès sur Terre les tout premiers échantillons provenant de la face cachée de la Lune. Mais qu’est devenu l’atterrisseur qui a collecté le matériel lunaire ?
Chang’e 6 a été lancé le 3 mai. La mission comprenait quatre vaisseaux spatiaux : un orbiteur, un atterrisseur, un véhicule d’ascension et une capsule de rentrée. L’atterrisseur a atterri dans le cratère Apollo le 1er juin, avec pour tâche principale de prélever et de forer des échantillons uniques de la face cachée de la Lune et de les charger dans l’ascendeur pour les envoyer en orbite lunaire.
Les échantillons ont finalement atteint la Terre le 25 juin et se sont posés comme prévu dans les prairies de Mongolie intérieure.
L’atterrisseur Chang’e 6, quant à lui, est resté sur la Lune. Il transportait d’autres charges utiles, dont un imageur panoramique et un petit rover. L’agence spatiale française CNES a récemment fourni des informations sur le sort de l’atterrisseur, qui a fourni à la mission une charge utile de détection des dégazages de radon appelée DORN.
“Comme prévu, le but de la mission DORN a été éteint peu avant le décollage de Chang’e 6 de la surface lunaire, lorsque la plateforme au sol est devenue inactive”, a indiqué un attaché de presse du CNES dans un courrier électronique.
Le décollage de l’ascender a probablement causé d’importants dégâts à l’atterrisseur, bien que ce dernier ait réussi à capturer des images de l’événement. En conséquence, toutes les activités – y compris le déploiement autonome du rover et l’imagerie de l’atterrisseur – ont été achevées avant le décollage. Cela comprenait un autre instrument européen qui enregistrait des particules chargées jusqu’alors non détectées à la surface de la lune.
Si des activités avaient eu lieu après le décollage de l’ascender, elles auraient cessé à la tombée de la nuit au-dessus du cratère Apollo. toujours opérationnels, Contrairement aux atterrisseurs Chang’e 3 et Chang’e 4, respectivement sur les faces lunaires proche et éloignée, l’atterrisseur de Chang’e 6 ne transportait pas les radiateurs radio-isotopiques nécessaires aux activités à long terme sur la Lune, nécessaires à la survie sur la Lune à cause du froid profond de la longue nuit lunaire. La nuit dans le cratère Apollo a commencé le 11 juin et le soleil s’est à nouveau levé sur le site le 26 juin.
Pendant ce temps, l’ascender, qui transportait les échantillons de la lune vers le vaisseau spatial Chang’e 6 en orbite lunaire, est désormais également hors service. Bien que les autorités spatiales chinoises n’aient pas commenté le sort de l’ascendeur, la fusée a probablement été désorbitée de manière responsable vers la Lune après s’être amarrée à l’orbiteur et avoir transféré les échantillons.
Le radioamateur Scott Tilley a suivi les signaux de l’ascendeur, leur absence suggérant qu’il avait reçu l’ordre d’impacter la lune.
Mise à jour rapide sur la mission Chang’e 6. L’Ascender n’a pas été présenté aujourd’hui, ce qui indique qu’il a été désorbité et impacté sur la Lune comme l’ont fait les CE5 selon le calendrier prévu de la mission. L’Orbiter se comporte normalement et a été en contact avec l’Argentine tout au long de la journée. 8 juin 2024
La Chine semble avoir adopté le protocole d’échantillonnage avec sa mission Chang’e 5 , qui a renvoyé des échantillons de la face proche de la Lune vers la Terre fin 2020.
Une fois tous les autres aspects réglés, la capsule de rentrée et les échantillons qu’elle contient ont été transportés à Pékin mercredi 26 juin. Les échantillons seront bientôt transférés vers des installations spécialement conçues pour le stockage, l’analyse et la distribution à des fins de recherche.
Pendant ce temps, le satellite relais lunaire Queqiao 2, qui a contribué à faciliter la mission d’échantillonnage de la face cachée, continuera à orbiter avec ses charges utiles scientifiques. Il soutiendra la mission Chang’e 4 en cours et la prochaine mission Chang’e 7 , qui ciblera le pôle sud lunaire vers 2026.
Source: https://www.space.com/china-chang-e-6-moon-lander-far-side-fate
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La NASA retarde la prochaine sortie dans l’espace de l’ISS jusqu’à fin juillet en raison d’un problème de fuite de la combinaison spatiale
Il faudra attendre un peu pour voir à nouveau les astronautes de la NASA sortir de la Station spatiale internationale (ISS).
La NASA avait prévu d’effectuer une sortie dans l’espace pour deux personnes le 2 juillet, mais cette excursion a été repoussée à la fin juillet, ont annoncé les responsables de l’agence cet après-midi (28 juin).
Ce retard donnera aux équipes de mission plus de temps pour enquêter sur ce qui s’est passé lors de la dernière activité extravéhiculaire (EVA), survenue lundi 24 juin. Les astronautes de la NASA Tracy Caldwell Dyson et Mike Barratt étaient censés travailler à l’extérieur de l’ISS pendant environ 6,5 heures, mais ils ont dû terminer après seulement 31 minutes lorsque la combinaison spatiale de Dyson a commencé à fuir de l’eau (qui est utilisée comme liquide de refroidissement).
Les fuites de liquide de refroidissement sont un problème récurrent lors des sorties dans l’espace de l’ISS. En mars 2022, par exemple, l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) Matthias Maurer a remarqué une accumulation d’eau dans son casque après une longue EVA, un problème qui a conduit à une interruption de sept mois dans les sorties dans l’espace . Son collègue astronaute de l’ESA, Luca Parmitano, a connu une fuite encore plus effrayante en 2013 ; l’eau a commencé à remplir son casque lors d’une sortie dans l’espace, le forçant à retourner à l’intérieur de l’ISS.
Source: https://www.space.com/nasa-iss-spacewalk-delay-july-leak-issue
Les combinaisons de la NASA sont non seulement de conception très ancienne, mais aussi vétustes et usagées. Voir deux articles au-dessus: “Coup dur pour la NASA”.
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Pour déterminer le temps lunaire, une horloge atomique miniature “made in Neuchâtel”
Le temps s’écoule différemment sur la lune
Déterminer un temps lunaire est crucial pour les futures missions habitées. L’Université de Neuchâtel (UNINE) vient de développer une horloge atomique ultra-miniaturisée pour contribuer à régler ce problème. Elle a été présentée cette semaine lors d’un congrès .
Cinquante-cinq ans après le programme américain Apollo, qui a vu Neil Armstrong poser pour la première fois le pied sur la Lune, l’astre verra bientôt débarquer plusieurs vaisseaux humains s’y poser, puis probablement des bases s’y construire. Pouvoir coordonner leurs activités, communiquer (sur place et avec la Terre) et surtout se géolocaliser précisément sur la surface sélène, grâce à des satellites en orbite lunaire, sera d’une importance cruciale.
Pour que cela soit possible, il s’agit d’établir un “temps lunaire coordonné”, ou LTC. En avril 2024, le Bureau de la politique scientifique et technologique (OSTP) des États-Unis a demandé à la NASA de s’y atteler d’ici fin 2026. Et en 2023 déjà, l’Agence spatiale européenne (ESA) avait soulevé le problème.
Selon les experts, il existe plusieurs manières de déterminer une fois pour toutes ce LTC. “Premièrement, on pourrait dire qu’on utilise le même temps qu’on a sur la Terre, qui s’appelle UTC, le Temps Universel Coordonné”, explique dans le 19h30 Patrizia Tavella, directrice du Département Temps au Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) de Paris. “Ce temps UTC est fabriqué avec toutes les horloges atomiques dans le monde, à peu près 400.”
Deux centièmes par an
Autrement dit, la Lune aurait un fuseau horaire dédié, et le temps lunaire serait calculé en ajoutant ou en déduisant un certain nombre d’heures par rapport au temps GMT de Londres. Mais il y a un problème, et pas des moindres: la Lune est beaucoup moins massive que la Terre. Elle exerce ainsi une force de gravité plus faible que notre planète. Avec pour conséquence – étonnante mais bien réelle, et formulée jadis par Einstein dans sa théorie de la relativité générale – que le temps de deux horloges identiques s’écoule différemment sur la Lune que sur la Terre.
En l’occurrence, l’horloge lunaire gagnerait environ 56 millionièmes de seconde (microsecondes) par jour, ou deux centièmes de seconde par an. Une paille pour tout un chacun. Mais une valeur énorme lorsque l’on sait que les horloges atomiques à bord des satellites de géolocalisation (de type GPS), ont besoin d’une précision inférieure au milliardième de seconde, sous peine d’induire des positionnements erronés de plusieurs mètres.
Deuxième possibilité pour établir ce temps lunaire, poursuit Patrizia Tavella: "On prend une horloge atomique aussi précise que possible, idéalement ‘parfaite’, et on l’installe à la surface de la Lune et sur les satellites en orbite lunaire, pour définir ce LTC. " Un temps qui serait donc propre à la Lune, s’écoulant différemment du temps terrestre, mais servant de référence unique pour toutes les activités lunaires.
Expertise neuchâteloise
C’est là qu’entre en scène l’Université de Neuchâtel, dont le Laboratoire Temps-Fréquence est reconnu mondialement depuis des décennies pour ses horloges atomiques. Certaines équipent déjà les satellites du système de géolocalisation européen Galileo.
“Le fonctionnement d’une horloge atomique est assez simple”, explique Gaetano Mileti, directeur-adjoint Laboratoire Temps-Fréquence de l’UNINE. “On utilise les oscillations des atomes comme référence de temps.”
Des vibratos d’atomes de rubidium, enfermés dans une minuscule cavité, sont mesurés à l’aide de rayons laser générés eux aussi par un dispositif miniaturisé à l’extrême. Pour aller dans l’espace, chaque gramme et chaque centimètre-cube compte.
“Au final, nous avons réalisé l’une des horloges atomiques les plus stables dans un aussi petit volume”, équivalent à celui d’une demi-brique de lait, affirme l’auteur de cette prouesse, Etienne Batori, ancien doctorant de l’UNINE aujourd’hui ingénieur Recherche&Développement au Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM).
“Aujourd’hui, cette horloge est un prototype, reprend le professeur Mileti. Il va falloir le qualifier spatialement. Et ensuite, il pourra être utilisé dans des missions spatiales, pourquoi pas sur des satellites lunaires, dans des bases lunaires, et participer éventuellement à la réalisation d’un temps lunaire.”
Plusieurs fournisseurs
Plusieurs autres centres de métrologie dans le monde développent également des horloges similaires, et aucune décision n’a été prise à ce jour sur les futurs fabricants des horloges lunaires. “On ne peut pas faire confiance à une seule horloge, ni même à deux”, a dit à CNN Cheryl Gramling, responsable du domaine au Goddard Space Flight Center de la Nasa, dans le Maryland. Autrement dit, il y a fort à parier que plusieurs fournisseurs d’horloges atomiques soient sollicités, dont l’UNINE.
A terme, l’ambition américaine est de créer LunaNet, un réseau complet de satellites de communication et de navigation équipé d’horloge atomique ultra-précises. L’Europe, de son côté, souhaite mettre sur pied son réseau à travers son initiative Moonlight.
L’échéance se rapproche vite, car les Américains et les Européens veulent retourner sur la Lune en 2026, et si possible avant la Chine et l’Inde, dont les plans lunaires se concrétisent rapidement. D’ici là, tous ces pays espèrent se mettre d’accord pour accorder toutes leurs montres.
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Des chercheurs découvrent comment synchroniser les horloges de la Terre et de la Lune
Une seule heure normalisée Terre/Lune faciliterait les communications, permettrait le GPS lunaire.
De nos jours, le timing est primordial. Nos réseaux de communication et nos réseaux GPS dépendent tous du suivi minutieux de la synchronisation précise des signaux, y compris la prise en compte des effets de la relativité. Plus vous vous enfoncez dans un puits gravitationnel, plus le temps passe lentement, et nous avons atteint le point où nous pouvons détecter des différences d’altitude d’ un seul millimètre . Le temps s’écoule littéralement plus vite à l’altitude où se trouvent les satellites GPS que pour les horloges situées à la surface de la Terre. Pour compliquer encore les choses, ces satellites se déplacent à grande vitesse, un effet qui ralentit les choses.
Il est relativement facile d’en tenir compte sur la Terre, où nous avons affaire à un seul ensemble d’ajustements qui peuvent être programmés dans l’électronique qui doit garder une trace de ces choses. Mais des plans sont en place pour envoyer un large éventail de matériel sur la Lune, qui a un champ gravitationnel considérablement plus faible (horloges plus rapides !), ce qui signifie que les objets peuvent rester en orbite malgré leur déplacement plus lent (également des horloges plus rapides !).
Il serait facile de mettre en place un système équivalent pour suivre le temps sur la Lune, mais cela verrait inévitablement les horloges désynchronisées avec celles de la Terre – un sérieux problème pour des choses comme les observations scientifiques. Ainsi, l’Union astronomique internationale a une résolution qui appelle à un « système de référence céleste lunaire » et à un « temps de coordination lunaire » pour gérer les choses là-bas. Lundi, deux chercheurs de l’Institut national des normes et de la technologie, Neil Ashby et Bijunath Patla, ont fait le calcul pour montrer comment cela pourrait fonctionner.
Garder le temps
Nous nous préparons à explorer la Lune. Si tout se passe comme prévu, la Chine et un consortium dirigé par les États-Unis enverront plusieurs missions sans équipage, ce qui pourrait conduire à une présence humaine permanente. Nous aurons un ensemble croissant de matériel et, éventuellement, d’installations sur la surface lunaire. Le suivi d’une poignée d’objets à la fois était suffisant pour les missions Apollo, mais les futures missions devront peut-être atterrir à des endroits précis et éventuellement se déplacer entre eux. Cela rend l’équivalent d’un GPS lunaire précieux, comme le note le NIST dans son communiqué de presse annonçant les travaux.
Tout cela pourrait potentiellement être géré par un système de positionnement lunaire indépendant, si nous sommes prêts à accepter qu’il marche selon son propre rythme temporel. Mais cela deviendra un problème si nous voulons finalement faire des choses comme faire de l’astronomie depuis la Lune, car le moment précis des événements sera critique. Permettre l’existence de deux systèmes distincts impliquerait également d’échanger tous les systèmes de chronométrage à bord des engins lorsqu’ils voyagent entre les deux.
La théorie derrière la façon de gérer la création d’un système unique a été élaborée. Mais l’aspect pratique de cette opération a été laissé à l’appréciation des futurs chercheurs. Mais, apparemment, l’avenir, c’est maintenant.
Ashby et Patla ont travaillé au développement d’un système où tout peut être calculé en référence au centre de masse du système Terre/Lune. Ou, comme ils l’ont dit dans l’article, leur système mathématique « nous permet de comparer les fréquences d’horloge sur la Lune et les points de Lagrange cislunaires par rapport aux horloges sur Terre en utilisant une métrique appropriée pour un cadre localement en chute libre tel que le centre de masse du système Terre-Lune dans le champ gravitationnel du Soleil. »
À quoi cela ressemble-t-il ? Eh bien, beaucoup d’équations dérivées. Le corps de l’article en compte 55, et il y en a 67 autres dans les annexes. Donc, une grande partie du papier finit par ressembler à ceci.
Une section typique de l’article décrivant comment le nouveau système a été mis en place.Les choses se compliquent parce qu’il y a tellement de facteurs à prendre en compte. Il y a des effets de marée du Soleil et d’autres planètes. Tout ce qui se trouve à la surface de la Terre ou de la Lune se déplace en raison de la rotation ; D’autres objets se déplacent en orbite. L’influence gravitationnelle sur le temps dépendra de l’endroit où se trouve un objet. Il y a donc beaucoup de choses à suivre.
À l’épreuve du temps
Ashby et Patla n’ont pas à tout prendre en compte en toutes circonstances. Certains de ces facteurs sont si petits qu’ils ne seront détectables qu’avec une horloge de très haute précision. D’autres ont tendance à s’annuler mutuellement. Pourtant, à l’aide de leur système, ils sont capables de calculer qu’un objet près de la surface de la Lune captera 56 microsecondes supplémentaires chaque jour, ce qui est un problème dans les situations où nous pouvons compter sur la mesure du temps avec une précision de l’ordre de la nanoseconde.
Et les chercheurs disent que leur approche, bien que centrée sur le système Terre/Lune, est encore généralisable. Ce qui signifie qu’il devrait être possible de le modifier et de créer un cadre de référence qui fonctionnerait à la fois sur Terre et partout ailleurs dans le système solaire. Ce qui, compte tenu de la vitesse à laquelle nous avons envoyé des choses au-delà de l’orbite terrestre basse, est probablement une bonne quantité de pérennité.
Et pour la synchronisation avec Mars ? (3 minutes lumière de décalage, et ça varie)
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À quoi joue la Chine ? Une sonde lunaire s’est rendue dans le même secteur que le télescope James-Webb
Chang’e 6 est connue pour être la première mission à avoir rapporté sur Terre des échantillons en provenance du sol de la face cachée de la Lune. Aujourd’hui, le module de croisière de la sonde est arrivé à une nouvelle destination plus lointaine, dont nous pouvons deviner la mission.
Après avoir largué la capsule remplie de roches de la face cachée de la Lune en juin dernier, le module de croisière de Chang’e 6 a été repéré au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, région idéale pour les grands télescopes spatiaux, dont le James-Webb. Ce n’est pas la première fois que la Chine recycle les modules de croisière de ses sondes lunaires pour préparer des missions ultérieures.
Apprendre à naviguer dans cette région
Ce sont des radioamateurs qui ont révélé que le véhicule se trouve là-bas, à environ 1,5 million de kilomètres de notre Planète. Par rapport aux deux astres, cette région est stable avec un équilibre entre la force centrifuge et les forces gravitationnelles de la Terre et du Soleil.
Il est donc aisé de se maintenir en orbite autour de ce point sans trop dépenser de carburant. Bien que l’agence spatiale chinoise n’ait rien communiqué à ce sujet, on peut supposer que le module de croisière de Chang’e 6 va servir à l’apprentissage des opérations spécifiques à cette région pour optimiser le design des missions qui y sont prévues : manœuvres, communication, informations sur l’environnement spatial.
Les cinq points de Lagrange du système Terre-Soleil. Chang’e 6 orbite autour du point L2. ESALoin de la pollution lumineuse de la Terre, c’est l’endroit idéal pour les observations astronomiques. La Chine compte y envoyer le télescope spatial Tianlin, avec un miroir principal au diamètre équivalent à celui du James-Webb (six mètres). Il servira notamment à rechercher des traceurs biologiques et des exoplanètes habitables. Le télescope spatial chinois Earth 2.0 doit aussi partir pour le point de Lagrange L2 en 2028 à la découverte d’exoplanètes.
Combien de temps Chang’e 6 restera-t-il là-bas ? On l’ignore. Si c’est temporaire, on peut aussi supposer que la sonde parte en éclaireur rendre visite à un astéroïde géocroiseur, en préparation de la mission chinoise de retour d’échantillons Tianwen-2, qui doit partir l’année prochaine.
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La Corée se lance dans le développement d’un rover lunaire
Le ministère de l’Industrie a annoncé mercredi avoir lancé un projet de développement d’un rover lunaire sud-coréen, sur fond de retour de la compétition internationale pour l’exploration de la Lune.
Le gouvernement a conclu un accord avec 13 institutions et entreprises, parmi lesquelles Hyundai Motor, pour développement une dizaine de composants essentiels, pour une enveloppe totale de 23 milliards de wons (16,6 millions de dollars).
Avec ce nouveau projet, Séoul a l’intention de disposer de ses propres moteurs, bras robotiques et autres éléments capables de fonctionner dans des conditions extrêmes, à des températures extrêmement basses et sous de fortes radiations.
«La Corée du Sud a un énorme potentiel dans l’industrie spatiale, en raison de sa compétitivité industrielle dans les voitures du futur, la robotique et les TIC», a commenté dans un communiqué Lee Seung-ryeol, ministre adjoint des politiques industrielles. «Le ministère continuera ses efforts pour développer des technologies maison pour les matériaux, éléments et équipements essentiels dans des domaines tels que l’espace, l’aviation et la défense.»
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Les États-Unis repoussent encore le retour d’astronautes sur la Lune
La Nasa a annoncé jeudi reporter la mission pour la Lune à 2027 à cause de problèmes techniques.
Il devient fort probable que les prochains locataires sélénites soient chinois
La Nasa a annoncé jeudi reporter encore une fois le retour tant attendu de ses astronautes sur la Lune à «mi-2027» en raison notamment de problèmes techniques rencontrés sur le vaisseau devant embarquer l’équipage.
«La sécurité de nos astronautes vient toujours en premier dans nos prises de décision. C’est notre étoile polaire. Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts», a expliqué le patron de l’agence spatiale américaine, Bill Nelson, lors d’une conférence de presse.
L’annonce de cet énième report survient au moment où le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier pourrait drastiquement reconfigurer les projets de l’agence spatiale américaine.
En raison de problèmes rencontrés sur la capsule, notamment sur son bouclier thermique qui s’est dégradé de manière inattendue, les missions 2 et 3 ont dû être repoussées. «Nous avons pu recréer le problème sur Terre et nous en connaissons maintenant la cause profonde», a assuré Bill Nelson.
La mission Artémis 2, lors de laquelle des astronautes doivent voyager autour de la Lune sans y atterrir est désormais programmée pour avril 2026. Elle était jusqu’ici prévue pour septembre 2025.
Outre les problèmes rencontrés sur Orion, la Nasa attend que SpaceX, l’entreprise spatiale du multimilliardaire Elon Musk, dispose d’une version aboutie de sa méga fusée Starship capable de servir d’atterrisseur lunaire.
Par ailleurs, les combinaisons spéciales, développées par Axiom se font elles aussi toujours attendre. La nomination mercredi du milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman comme futur patron de la Nasa pourrait bousculer le programme. Les experts s’attendent à des changements importants dans les projets spatiaux américains, comme un possible abandon de la coûteuse fusée de la Nasa prévue pour Artémis, ou encore une réorientation des programmes sur Mars.
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Miner la Lune pour l’hélium-3 nécessaire à nos ordinateurs? C’est le pari d’un astronaute devenu sénateur
La Lune ne nous a jusqu’ici pas trop intéressés pour ses ressources. Mais les progrès de l’informatique et de la fusion nucléaire pourraient changer la donne. Car elle est riche en hélium-3, très rare sur notre planète. Et dont chaque kilo extrait des poussières lunaires pourrait valoir 20 millions de dollars sur Terre.
L’hélium-3, très rare sur TerreEn attendant qu’on y parvienne, des sociétés terrestres réfléchissent à tirer de l’argent de ces multiples missions. Pour la société Interlune, fondée par des anciens de Blue Origin, la Lune dispose justement en abondance d’une ressource qui pourrait bien s’avérer très utile à l’avenir. À condition de la ramener sur Terre.
Cette ressource, c’est l’hélium-3. Un isotope stable, mais rare sur notre planète, alors qu’il suscite la convoitise du secteur de recherche sur la fusion nucléaire, qui pourrait devenir la prochaine grande révolution énergétique. Or, l’hélium-3 est porté par les vents solaires et, si le champ magnétique terrestre le repousse, il s’est accumulé sur la Lune depuis des centaines de millions d’années. Les échantillons ramenés par les missions Apollo au siècle dernier l’ont démontré: l’hélium-3 est présent quelques mètres à peine sous la surface lunaire, et les données de l’orbiteur Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA nous permettent de savoir où creuser.
Astronaute, géologue et sénateur
Le fondateur d’Interlune connait d’ailleurs bien le sujet: il s’agit de Harrison Schmitt, géologue et astronaute américain de 89 ans, passé entretemps par le Sénat américain. Il détient, jusqu’à présent, le titre de dernier être humain - et seul scientifique - ayant foulé la Lune, puisqu’il faisait partie de la mission Apollo 17 en décembre 1972. Il défend depuis longtemps une exploitation de cet isotope sur la Lune et l’évolution du marché pourrait lui donner raison.
Si la fusion nucléaire reste, pour l’instant, un secteur de niche qui n’attire que peu les investisseurs dans la prospection lunaire, l’informatique quantique pourrait bien en avoir besoin. Ce domaine émergent veut mettre au point des machines capables de résoudre des problèmes qui dépassent les capacités des ordinateurs classiques les plus puissants. Et les Big Tech sont activement sur ce créneau, Google en particulier, tandis que la Chine dispose de ses propres programmes de recherche.
L’ordinateur quantique et l’hélium-3
Or, l’ordinateur quantique comme la fusion nucléaire nécessitent de quoi refroidir les machines au plus proche du zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister, soit −273,15 °C.
“L’informatique quantique est notre principal moteur de demande”, confirme auprès de Spacenews l’actuel PDG de la firme, Rob Meyerson. Le kilo d’hélium-3 se vend à environ 20 millions de dollars actuellement, rappelle-t-il. “À ce prix et aux quantités que nous pouvons produire, nous pensons que c’est viable. La demande augmente, et toutes les entreprises d’informatique quantique avec lesquelles nous discutons reconnaissent ce besoin et la demande future. Cette demande commencera à émerger dans un horizon de trois à sept ans. Le moment est venu de nous lancer.” D’autres métaux lunaires, ainsi que l’eau, pourraient aussi être recueillis à l’occasion pour approvisionner les futures installations spatiales.
Reste maintenant à exploiter la Lune, puis à ramener la récolte sur Terre. Interlune estime qu’avec cinq engins fouisseurs robotisés pas plus gros qu’un SUV, elle pourrait extraire jusqu’à 20 kilos par an de cet isotope, et ainsi lancer son business. Mais le volume de régolithe lunaire à creuser pour en obtenir de telles quantités serait énorme: entre 100.000 et un million de tonnes de régolithe par kilo obtenu.
Préserver la Lune ou l’exploiter?
La pertinence d’aller prospecter la Lune pour nos besoins terrestres fait toujours débat. Tout dépendra de l’efficacité des machines et des progrès techniques en matière de fusées capables de faire des allers-retours entre la Terre et la Lune tout en emportant une cargaison à bon port. Interlune se consacre sur la première partie du projet, et espère à terme trouver des partenaires. “Nous sommes actuellement en phase de conception et discutons avec des partenaires potentiels”, a déclaré Meyerson. “Nous ne prendrons pas la totalité de la charge utile. Nous levons des fonds privés pour cette mission. À ce jour, nous avons déjà levé environ 18 millions de dollars et nous prévoyons une nouvelle levée de fonds l’année prochaine.” Le Département de l’Énergie des États-Unis a également débloqué 365.00 dollars pour financer des essais sur Terre.
Le dernier obstacle sera peut-être légal. Car jusqu’à présent, la Lune est, de l’accord général des puissances spatiales, fermée à l’exploitation humaine, tout comme l’Antarctique. Dès qu’une firme y passera outre, ce sera la ruée vers cet espace jusqu’ici préservé de l’exploitation des ressources.
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@Violence a dit dans La lune, future guerre des étoiles ? :
Ce monde me déprime…
La lune bientôt aussi
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@Violence Au moins là bas (sur la lune) ça fera chier personne, c’est déjà ça bon, après le bilan carbone de l’opération c’est autre chose.
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Pareil (j’essaie de prendre du recul mais ça me tombe à la gueule quand même ^^)
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@Psyckofox en même temps quand tu regardes la lune, tu as forcement du recul face à cette dernière.
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Trop tard, les nazis y sont déjà. Plus sérieusement, 89 ans et encore actif à des projets dont il est certain qu’il n’en verra jamais les aboutissants…
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Décollage imminent pour une fusée de Blue Origin qui doit simuler la gravité lunaire
ça fuse Pour sa 29e mission, ce mardi soir, la fusée New Shepard embarque 29 expériences, dont 17 soutenues par la Nasa, qui subiront une gravité lunaire simulée pendant deux minutes.
On n’arrête plus Blue Origin. Après le premier vol réussi de sa fusée New Glenn, le 16 janvier, l’entreprise fondée par Jeff Bezos s’apprête à lancer, ce mardi à 17h30 depuis le Texas, sa New Shepard, elle bien rodée. Pour sa 29e mission suborbitale, sobrement nommée NS-29, la fusée réutilisable, développée pour emmener des touristes dans l’espace, embarque 30 expériences scientifiques pour leur faire subir une gravité lunaire simulée, une première pour Blue Origin.
Une fois la capsule séparée du lanceur, elle utilisera ses propulseurs pour tourner sur elle-même et effectuer « environ 11 tours par minute », simulant ainsi « un sixième de la gravité terrestre » – soit l’équivalent de la gravité de notre satellite – en son centre pendant environ deux minutes, indique l’entreprise dans son descriptif de la mission (en anglais). Une nouvelle capacité que Blue Origin pourrait utiliser « pour imiter de près la gravité de Mars et d’autres planètes du système solaire dans le futur », s’est réjoui Dave Limp, PDG de Blue Origin, sur X.
Tester des technologies sans aller sur la Lune
Cette gravité lunaire doit permettre aux clients des 29 charges utiles de la capsule (la 30e, placée sur le booster, sera exposée à « l’environnement spatial ambiant ») « d’accélérer leur apprentissage et l’état de préparation de leurs technologies à moindre coût ». Six grands domaines de technologie lunaire doivent être explorés grâce aux différentes expériences : l’utilisation des ressources in situ, la réduction de la poussière, les systèmes d’habitation habités, l’instrumentation et les capteurs, la technologie des petits engins spatiaux et la phase de descente et d’alunissage.
Parmi ces expériences, 17 ont été soutenues par le Space Opportunities Program de la Nasa, qui a contribué au financement et à l’achat d’espace pour les charges utiles, le tout dans l’objectif d’investir stratégiquement dans l’industrie spatiale américaine. Ces vols en gravité lunaire simulée sont aussi utiles pour l’agence spatiale, qui pourra bénéficier des résultats des tests de technologies essentielles au programme Artemis de retour sur la Lune, à l’exploration planétaire et aux missions spatiales commerciales.
Sur une note moins scientifique, la mission NS-29 emmène aussi dans l’espace « des milliers » de cartes postales pour le compte du Club for the Future, une fondation de Blue Origin qui veut inspirer les jeunes générations à se lancer dans une carrière scientifique. Ces cartes seront ensuite tamponnées avec la mention « A volé dans l’espace » et renvoyées à leur auteur. Avant de pouvoir dire, bientôt, « A été sur la Lune » ?
Sympa, la carte postale, un peu comme la lettre que vous pouvez faire envoyer aux enfants par le village du père noël à rovianemi…