A partir du 1er janvier, les invendus non alimentaires ne pourront plus être detruits
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Les produits électriques et électroniques, les piles, textiles, meubles, cartouches d’encre ainsi que les produits d’hygiène et puériculture, entres autres, sont concernés par la mesure.
Soldes, braderies, ventes flash, déstockages… Les quelque deux milliards d’euros de marchandises restées invendues au bout de la longue chaîne de la consommation ne pourront plus être détruites par incinération en France, à partir du 1er janvier 2022.
Cette mesure, issue de la loi antigaspillage et pour l’économie circulaire, est destinée à “obliger producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus”, pour réduire le gaspillage et les émissions de gaz à effet de serre et créer de nouvelles solidarités, a rappelé vendredi 10 décembre le ministère de la Transition écologique.
Jusqu’à 15 000 euros d’amende
Sont concernés par la mesure les produits électriques et électroniques, les piles, textiles, meubles, cartouches d’encre ainsi que les produits d’hygiène et puériculture, les équipements de conservation et de cuisson des aliments, les produits d’éveil et de loisirs, ainsi que les livres et les fournitures scolaires.
La loi a prévu des amendes “pouvant aller jusqu’à 15 000 euros par manquement et par personne morale”, en cas d’inspection de la répression des fraudes, rappelle le ministère. Certains de ces produits, qui ne bénéficient pas encore de filière REP de recyclage, ont jusqu’au 31 décembre 2023 pour se mettre en conformité.
Source : francetv.info
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Très bonne nouvelle.
Par chez moi, je vais souvent à la ressourcerie ou Emmaus pour encourager ce genre de pratiques tout en sachant que je fais partie de cette classe moyenne qui galère à boucler les fin de mois.
Je donne aussi les vieilles fringues par exemple.
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Encore heureux que la loi française se range enfin du côté de la raison vis-à-vis de ces secteurs d’activité ultrapolluants (il était temps !).
Je sais que la conquète de l’espace par l’humanité est en marche, mais si la Terre devient invivable, on est foutus !Par contre, je trouve l’amende encourue un peu faible pour un tel délit, sachant qu’elle doit sans doute dépendre de la taille ou/et du chiffre d’affaire de la société.
Pas assez dissuasif à mon avis (en particulier pour les grands groupes). -
Ce sont les soldeurs d’Afrique qui vont être contents, maintenant il sauront qu’il y a du stock dont des enseignes doivent se débarrasser
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Si vous saviez, à chaque fois qu’on ouvre un article commandé sur Mamazone et qu’on le renvoie, celui-ci va au rebut 9 fois sur 10 !!!
inimaginable ce qui est gaspillé !
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Et ba bordel il était temps, je comprends meme pas qu’on ai attendu aussi longtemps, maintenant faut que le monde entier le fasse
Rien que amazon détruit des tonnes de tucs encore en état, plutôt que de donner a des assoce ou faire des prix ultra réduit réservé au plus démunis
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Aerya Seeder Geek Gamer Torrent user GNU-Linux User Useneta répondu à Ashura le dernière édition par Aerya
@ashura C’est pas si évident. Dans bon nombre de magasins on vend au rabais des articles abîmés, le but étant déjà de gagner de l’argent mais aussi (enfin quand c’était moi) d’éviter de jeter. Au pire je proposais ces articles, gratuitement, à mes équipes (logiquement interdit par le règlement intérieur).
Je ne te dis pas le nombre de fois où des clients cherchaient dans tout le stock dispo l’article avec un pète ou autre. Pire encore, certains détérioraient volontairement, à un endroit pas trop en vue, pour demander la ristourne. Dans ce cas-là je les remerciais et leur disais que j’allais renvoyer à mon fournisseur pour avoir. Bande de bât…
Je me suis aussi vu devoir passer au cutter/marteau de la confection ou des meubles pour les jeter et qu’ils ne soient pas récupérables. J’ai dû le faire réellement quelques fois quand j’étais jeune et employé. Ce n’est que quand j’ai pris des galons que j’ai pris la responsabilité de ne plus le faire mais de donner à des assoc’ ou mes équipes. Donc en “cachette”, avec le risque de me faire lourder.
Je me suis aussi vu dégriffer des articles avant de les jeter ou les donner. Pour que la marque ne soit pas en vue. Toi tu trouves ça bien que Zara ou H&M donnent leurs invendus. Pour les clientes en revanche le message n’est pas le même : “vas-y achète ma connasse, d’autres auront peut-être le même gratuitement”. C’est pas des soldes, y’a pas de vente, c’est pas évident en terme de com’ quand on se met dans la peau des marques.
Ou “dans la peau des enfoirés de nantis qui se font du fric sur le dos des pauvres gens”, c’est selon le point et la dose de frustration dans la Vie de chacun.Donner ou “faire un geste” n’est donc pas si évident/simple selon le contexte.
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@aerya a dit dans A partir du 1er janvier, les invendus non alimentaires ne pourront plus être detruits :
@ashura C’est pas si évident. Dans bon nombre de magasins on vend au rabais des articles abîmés, le but étant déjà de gagner de l’argent mais aussi (enfin quand c’était moi) d’éviter de jeter. Au pire je proposais ces articles, gratuitement, à mes équipes (logiquement interdit par le règlement intérieur).
Je ne te dis pas le nombre de fois où des clients cherchaient dans tout le stock dispo l’article avec un pète ou autre. Pire encore, certains détérioraient volontairement, à un endroit pas trop en vue, pour demander la ristourne. Dans ce cas-là je les remerciais et leur disais que j’allais renvoyer à mon fournisseur pour avoir. Bande de bât…
Je me suis aussi vu devoir passer au cutter/marteau de la confection ou des meubles pour les jeter et qu’ils ne soient pas récupérables. J’ai dû le faire réellement quelques fois quand j’étais jeune et employé. Ce n’est que quand j’ai pris des galons que j’ai pris la responsabilité de ne plus le faire mais de donner à des assoc’ ou mes équipes. Donc en “cachette”, avec le risque de me faire lourder.
Je me suis aussi vu dégriffer des articles avant de les jeter ou les donner. Pour que la marque ne soit pas en vue. Toi tu trouves ça bien que Zara ou H&M donnent leurs invendus. Pour les clientes en revanche le message n’est pas le même : “vas-y achète ma connasse, d’autres auront peut-être le même gratuitement”. C’est pas des soldes, y’a pas de vente, c’est pas évident en terme de com’ quand on se met dans la peau des marques.
Ou “dans la peau des enfoirés de nantis qui se font du fric sur le dos des pauvres gens”, c’est selon le point et la dose de frustration dans la Vie de chacun.Donner ou “faire un geste” n’est donc pas si évident/simple selon le contexte.
oui je me doute qu’on puisse pas en faire ce qu’on veut , mais justement ca devrait pas l’etre
et puis surtout des géants comme amazon ca représente beaucoup y’aurait de quoi donner a tout le monde
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Oui mais c’est pas comme ça que ça marche le commerce. On n’est pas là pour donner mais pour vendre. On produit pour vendre, gagner du fric pour grossir, développer, créer, produire et vendre.
Je vais parler du prêt-à-porter qui, AMHA, est le plus visé par cette loi.
Ce qu’il va se passer c’est que des marques vont tout simplement produire moins. Le réflexe c’est de dire que c’est bien.
Sauf que c’est pas innocent, produire moins veut dire susciter encore plus de demande et de dépendance des consommateurs, voire même vendre plus cher. Donc comme on a habitué les gens à consommer rapidement et venir toutes les 3 semaines dans des magasins de fringues/access, on va maintenant les forcer à venir plus souvent pour être sûrs d’avoir la taille, le modèle, la couleur et la coupe. On va les inciter à acheter sans besoin, avant la saison été/hiver.
Quand on fait le tour des corners 2nde main ou des magasins spécialisés là-dedans, on ne voit pas vraiment es 20/30 ans, ceux qui dépensent le plus pour être “à la mode”. Pareil pour les gamins, vu qu’il faut la licence ou la fringue du moment, ça va inciter les parents à aller acheter dès que ça sort.
C’est comme ça que tourne le commerce et je ne vois pas les distributeurs opérer autrement même si, de plus en plus, ils communiquent sur “l’écologie”. Ce qui permet de gagner du fric avec du Zara/H&M and co c’est la production et la vente de masse. La marge au produit est basse. Les acheteurs vont encore plus négocier les marges et tirer le prix d’achat, les fournisseurs vont devoir suivre le marché.
C’est la même chose qu’avec la bouffe où on te vend des plus petites quantités à l’unité, d’où les ventes en lots. Y’a des gens qui achètent la nourriture en vrac oui. Malgré des chiffres joliment présentés, ça reste une minorité :- https://www.circuits-bio.com/chiffres-et-marches/marche-du-vrac-en-2020-les-dix-infos-a-retenir
- https://www.businessfrance.fr/croissance-vrac
Les intentions de départ sont louables mais derrière ça ne change rien au mode de consommation de la majorité des gens et les “vendeurs” auront toujours un bon marketing (écologie, pouvoir d’achat, comme Leclerc avec son prix coûtant sur du carburant où ils ne prennent que quelques cents/litre en temps normal, donc une marge de merde) pour leur image mais qui n’a que pour but de continuer d’accroître leurs parts de marché. Si tu perds du poids, tu te fais bouffer par un autre ou tu mets la clé sous la porte.
On peut me qualifier de pessimiste, de résigné, je prends. Mais je ne vois pas comment changer tout un système en place depuis que l’Homme a commencer à faire du commerce.
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@aerya a dit dans A partir du 1er janvier, les invendus non alimentaires ne pourront plus être detruits :
On peut me qualifier de pessimiste, de résigné, je prends. Mais je ne vois pas comment changer tout un système en place depuis que l’Homme a commencer à faire du commerce.
Moi qui serait plutôt partisan d’une certaine décroissance j’avais déjà tenté d’imaginer quelques scénarios, mais si le changement climatique se révèle être la catastrophe annoncée, celui qui me semble le plus réaliste c’est celui ou la décroissance on se la prend en plein dans la tronche sans y avoir été préparé.
Sur ce coup la je suis aussi très pessimiste.