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    après, j’ai pas très envie de défendre le point de vue de Loïc Hervé, mais je reconnais que certaines personnes ne connaissent pas les bonnes manières et le savoir-vivre sur internet, donc cette mesure pourrait s’avérer utile, juste dommage d’être obligé d’en arriver là, les français manquent cruellement d’autodiscipline.

    A ce sujet, j’ai trouvé quelques dictons très opportuns :
    “La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres”
    “Si tu veux qu’on t’épargne, épargne aussi les autres”
    “Un homme est bon s’il rend les autres meilleurs”

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    @Rapace a dit dans En GAV, t’es fiché·e ! :

    trouver une aiguille dans une botte de foin

    Facile, tu brûles la botte de foin…

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    La CNIL met en demeure le ministère de l’Économie de régulariser un fichier utilisé par les douanes

    20 avril 2023

    Rattachée au ministère chargé de l’économie, la direction générale des douanes utilise le système d’information du renseignement des navires et équipages (SIRENE) pour recenser toutes les personnes contrôlées en mer ou à quai et lutter contre la fraude. Cependant, l’utilisation de ce fichier ne repose sur aucun texte légal et n’est pas conforme à la loi sur plusieurs points.

    Plusieurs manquements à la loi Informatique et Libertés

    À la suite d’un signalement relatif au fichier SIRENE, la CNIL a contrôlé le service garde-côtes des douanes Manche-Mer du Nord-Atlantique, service à compétence nationale de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).

    Les vérifications ont permis de constater que le recours à ce fichier n’était pas conforme à la loi Informatique et Libertés, ce qui a conduit la présidente de la CNIL a mettre en demeure le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de se mettre en conformité dans un délai de six mois.

    Le fichier SIRENE recense des informations sur les passagers des navires contrôlés, comprenant leur état civil, adresse, profession, fonction à bord du navire ainsi que les informations relatives à la propriété ou à la location du navire et leur géolocalisation. 45 793 personnes, dont 392 mineurs, sont intégrées au fichier SIRENE qui contient également des copies de titres d’identité et la mention d’infractions pénales (trafic de drogue, contrefaçon, travail dissimulé, refus d’obtempérer, agressions sexuelles, détention d’armes prohibées, homicide volontaire ou assassinat).

    Pourtant, la création et l’utilisation du fichier SIRENE ne sont prévues par aucun texte (par exemple une loi ou un décret). De plus, la CNIL n’a pas été saisie d’une demande d’avis concernant sa mise en place, en violation de la loi Informatique et Libertés (articles 87 et 89).

    En outre, le ministère n’a pas adressé à la CNIL d’analyse d’impact relative à la protection des données personnelles. Or, une telle formalité est nécessaire, car la DGDDI met en œuvre, pour le compte de l’État, un traitement de données de localisation à large échelle susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits et les libertés des personnes physiques (article 90 de la loi).

    Par ailleurs, le fichier SIRENE ne fait pas de distinction claire entre les données des différentes catégories de personnes concernées, telles que celles soupçonnées d’une infraction, les victimes ou les témoins (article 98 de la loi).

    Enfin, les personnes intégrées au fichier SIRENE n’en sont pas informées et aucune information générale n’est mise à disposition du public concernant ce fichier. Ainsi, les personnes concernées ignorent jusqu’à l’existence même de ce fichier (article 104 de la loi).

    Une mise en demeure de respecter la loi Informatique et Libertés

    La présidente de la CNIL a mis en demeure le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de se mettre en conformité dans un délai de six mois.

    La CNIL a décidé de rendre cette mise en demeure publique dans la mesure où le fichier concerné est illicite, a pour objet la recherche d’infractions, concerne un nombre conséquent de personnes et traite des données sensibles.

    Si le ministère de l’Économie ne se conforme pas à la mise en demeure, la présidente pourra saisir la formation restreinte de la CNIL, qui pourra prononcer une sanction.

    Source : https://www.cnil.fr/fr

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    L’Union européenne finalise un texte ambitieux pour réguler l’intelligence artificielle. Mais, pour l’essentiel, l’AI Act est déjà obsolète.

    Les premiers vagissements du Conseil européen sur l’IA remontent à 2017 avec l’expression d’un “sens de l’urgence”. Deux ans plus tard, il émet ses conclusions en vue d’une IA made in Europe, assorties d’une série de précautions face à l’émergence d’intelligences artificielles dites “à hauts risques” (médecine, sécurité, gestion des infrastructures, etc.).

    S’agit-il d’encadrer la construction de voitures, d’avions ou d’algorithmes ? On peut se poser la question à la lecture du projet de loi européen destiné à réguler l’intelligence artificielle, tant celui-ci semble d’inspiration industrielle classique. Dans ce texte de 140 pages baptisé “AI Act”, il est question “d’enregistrement”, de “conformité”, “d’organismes notifiés”, de “processus d’évaluation”, et évidemment de sanctions (lourdes)… Pas un bouton de guêtre juridique ne manque à ce long écoulement législatif. Pour son auteur principal, le commissaire européen Thierry Breton, qui n’est jamais avare d’hyperboles, “c’est un exploit” d’avoir pondu un tel projet de loi en deux ans - un temps géologique à l’échelle de l’innovation.

    Source pour abonnés: https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/intelligence-artificielle-lai-act-lusine-a-gaz-de-leurope-5YGOTOM3HBBFFI3NULCZ2FRYE4/
    Et: https://artificialintelligenceact.eu/

    C’est que ça commence à devenir urgent maintenant. 🙂

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    Les procès pour situation monopolistique sont des procédures très (très) longues.
    Le procès antitrust d’IBM avait duré de 1969 à 1982 et a généré 30 millions de pages

    https://www.historyofinformation.com/detail.php?id=923

    Tellement long que la situation d’IBM s’est arrangée toute seule au début des années 80, de nouveaux concurrents étant venus sur le marché (cf. les PC compatibles, Oracle puis Cisco…). La cour ayant jugé qu’IBM ne méritait plus un tel procès…
    IBM, prévoyant un démantèlement, avait changé sa structure organisationnelle de sorte qu’un démantèlement ait le moins d’effet possible et soit ainsi devenu un monolithe éléphantesque incapable de “danser” face à la concurrence…

    C’est ce qui pourrait advenir aussi aux GAFAM.

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    USB Type-C : la directive européenne au journal officiel, l’application en décembre 2024

    La Commission européenne a publié la directive 2022/2380 au journal officiel. Elle donne le rythme que vont devoir suivre les acteurs concernés. De très nombreux produits sont concernés, en plus des smartphones qui drainent l’attention.

    La directive 2022/2380 dispose que les états membres ont jusqu’au 28 décembre 2023 pour préparer les mesures prévues. Ils auront un an pour les mettre en place, car au 28 décembre 2024, ces mesures deviendront contraignantes et les entreprises s’exposeront à des poursuites si elles ne les respectent pas. Ces délais ne sont pas surprenants, puisque l’annonce du 4 octobre prévenait déjà que la généralisation de l’USB-C serait « une réalité en 2024 ».

    Les smartphones premiers concernés, mais pas les seuls

    Le cœur de cette directive est bien sûr le port USB-C imposé à de nombreuses gammes de produits. Les smartphones sont au-devant de la scène, car ils semblent visés plus que tout autre pour éviter la multiplication des chargeurs. L’Europe veut un monde dans lequel tout chargeur peut être utilisé pour recharger à peu près n’importe quel autre appareil. Ce sera techniquement possible, mais les performances de ces chargeurs peuvent fortement varier.

    Au premier rang des smartphones, on trouve surtout l’iPhone. C’est le seul modèle actuellement vendu ne disposant pas d’un port USB-C. L’iPhone 14, sorti il y a quelques mois, dispose toujours d’un port Lightning. Apple a dit toute sa déception quand la décision d’harmonisation a été prise.

    Mais l’entreprise aurait sans doute mieux fait de se taire, car elle ne pouvait plus rien y faire. Surtout, l’USB-C s’est généralisé dans les produits de la Pomme depuis plusieurs années, notamment sur les Mac et les iPad (pour ces derniers, seul l’ancien iPad 9, toujours au catalogue, n’en possède pas). L’iPhone était son seul produit à ne pas en avoir, et il semblait évident que c’était une simple question de temps. Il ne reste donc qu’à savoir si la bascule se fera sur l’iPhone 15 l’année prochaine ou l’iPhone 16 en 2024.

    Les téléphones portables ne sont pas les seuls visés par la directive, qui cible tout appareil muni d’une batterie et que l’on peut recharger par câble.

    Les tablettes, liseuses, appareils photos numériques, consoles de jeux vidéo, casques audio, écouteurs intra-auriculaires, haut-parleurs portatifs, souris, claviers sans fil et systèmes de navigation portables devront s’y coller, même si beaucoup de produits lancés au cours des deux dernières années en sont déjà équipés. Pour Apple, il y aura d’ailleurs du travail, car les accessoires vendus n’utilisent pas encore d’USB-C, à l’exception notable de la télécommande de la dernière Apple TV.

    Le cas des ordinateurs et autres exceptions

    La directive ne concerne pas forcément tous les produits « à recharger ». Il faut en effet que l’appareil soit assez grand pour embarquer un port USB-C. Les montres connectées seront ainsi exemptées pour la plupart. Même chose pour d’autres petits appareils, comme les trackers de santé. En revanche, leurs chargeurs devront y passer.

    Pour les ordinateurs, les portables sont visés par la directive, puisqu’ils intègrent une batterie et se rechargent par câble. Ils obtiennent cependant une rallonge : 2026. La situation dépendra également de la puissance nécessaire pour les recharger. La directive concerne pour l’instant tous les appareils disposant d’une recharge allant jusqu’à 100 W, limite du protocole de chargement « Power Delivery » de l’USB. Des évolutions sont prévues, notamment jusqu’à 240 W. La Commission européenne prend bien soin de préciser que la règle du connecteur unique s’étendra alors à d’autres produits.

    Un peu tard ?

    Dans le texte, les instances européennes insistent sur l’idée de préserver le marché intérieur d’une fragmentation. On pourrait lui rétorquer qu’elle arrive bien tard, car de très nombreux constructeurs n’ont pas attendu pour se pencher sur la question.

    L’USB-C est ainsi répandu dans les chargeurs de smartphones depuis plusieurs années. La norme était un progrès face aux anciennes, y compris le MicroUSB, puisqu’elle permet un branchement dans n’importe quel sens. On en trouve également sur une bonne partie des ordinateurs vendus, tout comme sur les cartes mères et de nombreux autres produits d’usage courant, comme les cigarettes électroniques.

    La directive 2022/2380 vient donc imposer des règles dans un marché qui s’était déjà engagé sur cette voie depuis un moment. L’Europe semble ainsi en retard, le texte ne visant finalement que quelques retardataires, dont Apple sur les smartphones.

    Mais la directive ne fait pas qu’agir sur la situation actuelle. Elle empêchera que certains constructeurs soient tentés par un nouveau connecteur propriétaire.

    En outre, la norme USB Type-C ne concerne que le connecteur. Elle ne dit rien de la puissance fournie ni surtout du débit. Dans ce domaine, c’est un beau bazar - comme on a pu le voir encore en septembre – et chaque constructeur fera ses propres choix.

    Source : nextinpact.com

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    Une mesure qui devrait rendre les réparations « moins chères et plus complètes » selon iFixit

    La lutte pour le droit à la réparation a remporté une énorme victoire vendredi avec l’adoption par l’État de New York d’un projet de loi obligeant les fabricants d’électronique numérique, comme les fabricants d’ordinateurs portables et de smartphones, à mettre les informations de diagnostic et de réparation à la disposition des consommateurs et des ateliers de réparation indépendants. Le projet de loi, qui a été adopté au Sénat de New York (49 contre 14) mercredi et à l’Assemblée (145 contre 1) vendredi, promulgue le Digital Fair Repair Act. La gouverneure Kathy Hochul doit signer le projet de loi avant qu’il ne devienne loi, mais ses défenseurs, comme iFixit, ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à des obstacles à ce niveau.

    La législature de l’État de New York a adopté le premier projet de loi américain sur le « droit à la réparation » couvrant l’électronique. Appelée Fair Repair Act, la mesure obligerait tous les fabricants qui vendent des « produits électroniques numériques » à l’intérieur des frontières de l’État à mettre des outils, des pièces et des instructions de réparation à la disposition des consommateurs et des magasins indépendants.

    Il ne faut plus que la signature du gouverneur Kathy Hochul pour que la mesure entre en vigueur. iFixit a déclaré qu’il s’attend à ce que cela entre en vigueur d’ici 2023.

    Le projet de loi ne concerne pas les appareils médicaux, les appareils électroménagers, l’équipement agricole et hors route ou l’équipement de communication de sécurité publique. Cependant, les défenseurs du droit à la réparation ont également l’œil sur ces domaines. Le projet de loi ne couvre pas non plus les véhicules à moteur.

    Les entreprises vendant des produits technologiques à New York qui sont couverts seront obligées de distribuer des informations, des logiciels, des outils et des pièces afin que les particuliers et les ateliers de réparation indépendants puissent réparer eux-mêmes leurs appareils personnels.

    Plus précisément, le projet de loi :

    « Exige que les OEM mettent à la disposition, à des fins de diagnostic, de maintenance ou de réparation, à tout fournisseur de réparation indépendant ou au propriétaire d’équipements électroniques numériques fabriqués par ou pour le compte de, ou vendus par, l’OEM, à des conditions équitables et raisonnables, la documentation, les pièces et les outils, y compris toute mise à jour des informations. Rien dans cette section n’oblige un OEM à mettre à disposition une pièce si la pièce n’est plus disponible pour l’OEM. Pour les équipements qui contiennent un verrou de sécurité électronique ou d’autres dispositifs de sécurité- fonction connexe, l’OEM doit mettre à la disposition du propriétaire et des réparateurs indépendants, à des conditions équitables et raisonnables, toute documentation spéciale, outils et pièces nécessaires pour accéder et réinitialiser la serrure ou la fonction lorsqu’elle est désactivée dans le cadre du diagnostic, de la maintenance, ou la réparation de l’équipement. Cette documentation, ces outils et ces pièces peuvent être mis à disposition par le biais de systèmes de publication sécurisés appropriés ».

    Combattre les « pratiques monopolistiques »

    Le projet de loi a fait valoir avec succès qu’il contribuera à protéger contre les « pratiques monopolistiques des fabricants d’électronique numérique », provoquées par la rétention des informations de réparation et de diagnostic. Cela a obligé les consommateurs à se fier aux fabricants de produits et à leurs réparateurs agréés.

    Des groupes d’auto-réparation comme iFixit ont applaudi la décision, la qualifiant de « pas de géant pour le réparateur » :

    « Pour les ateliers de réparation indépendants, cette nouvelle est énorme*: les ateliers indépendants pourront enfin concurrencer les fabricants, résistant à la consolidation du marché de la réparation que les fabricants ont créée en restreignant l’accès aux pièces et aux outils. Dans une récente enquête californienne, 59% des ateliers de réparation indépendants ont déclaré qu’ils pourraient devoir fermer leurs portes sans le passage du droit à la réparation.

    « Pour le reste d’entre nous, l’adoption de ce projet de loi signifie que les réparations devraient devenir moins coûteuses et plus complètes*: les personnes qui veulent réparer leurs propres affaires peuvent le faire. Et votre expérience de réparation devrait s’améliorer même si vous êtes intimidé par l’idée d’ouvrir votre ordinateur portable ou votre téléphone (Ne le soyez pas ! Vous pouvez y arriver ! Nous pouvons vous aider !). Alors qu’auparavant, les fabricants pouvaient pousser les consommateurs à utiliser les magasins agréés par les fabricants, ils devront désormais se faire concurrence. Les ateliers de réparation indépendants sont souvent en mesure d’effectuer les réparations que le fabricant a déclaré impossibles à un client. Chaque jour, des microsoudeurs comme l’équipe d’anciennes mères au foyer de Jessa Jones redonnent vie à des appareils que les ateliers de réparation autorisés avaient déclarés morts ».

    L’administration Biden a donné le ton

    Cette décision intervient après une pression fédérale soutenue pour faire respecter le droit des consommateurs à réparer et à remettre à neuf leurs biens achetés. L’année dernière, le président Joe Biden a publié un décret appelant la Federal Trade Commission (FTC) à faire respecter les droits de réparation, une décision qui a été applaudie par les nouveaux commissaires de la majorité.

    « Lorsque vous achetez un produit cher, qu’il s’agisse d’un tracteur à un demi-million de dollars ou d’un téléphone à mille dollars, vous êtes dans un sens très réel sous le pouvoir du fabricant », explique Tim Wu, assistant spécial du président pour la politique de la technologie et de la concurrence au sein du Conseil économique national. « Et quand ils ont des spécifications de réparation déraisonnables, vous ne pouvez pas faire grand-chose. » Wu a ajouté que Right to Repair est devenu un « exemple viscéral » de l’énorme déséquilibre entre les travailleurs, les consommateurs, les petites entreprises et les grandes entités.

    Mais certains grands fabricants s’opposent à cette notion, arguant qu’elle rendra les produits moins sûrs et pourrait exposer les consommateurs à des risques pour la sécurité. John Deere, l’un des principaux fabricants de tracteurs au monde, a publié des déclarations disant qu’il « ne prend pas en charge le droit de modifier le logiciel intégré en raison des risques associés au fonctionnement sûr de l’équipement, à la conformité aux émissions et aux performances du moteur ». Un représentant de l’Outdoor Power Equipment Institute a affirmé que « la législation sur le droit de réparation ne tient pas compte de la sécurité des consommateurs et de la protection de l’environnement en ce qui concerne les produits de notre industrie… et la falsification des contrôles de sécurité des lames de tondeuses à gazon électriques requis par la loi par la CPSC, ainsi que des contrôles d’émissions requis par la loi par l’EPA ».

    New York n’est pas le premier État à adopter un projet de loi sur le droit de réparation, mais c’est le premier projet de loi de ce type à s’appliquer à l’électronique au sens large. Une précédente loi du Massachusetts portait sur les données automobiles, et plus tôt cette année, le Colorado a adopté un projet de loi garantissant les droits de réparation des fauteuils roulants électriques. Le libellé du projet de loi de New York inclut des exceptions pour les appareils électroménagers, les dispositifs médicaux et les équipements agricoles – dont le dernier a été un point particulier pour les défenseurs.

    Pourtant, la loi est susceptible d’avoir un impact bien au-delà des frontières de l’État de New York. Maintenant que les fabricants vendant des biens à New York sont tenus de mettre à disposition des manuels de réparation, il est probable que ces manuels seront rapidement disponibles dans le monde entier. Des mesures logicielles plus invasives deviendront également impraticables, ce qui pourrait entraîner de grands changements dans la conception et la maintenance de l’électronique.

    iFixit explique :

    « Cette loi devrait également bénéficier aux personnes en dehors de New York. Lorsque la France a promulgué sa loi sur l’étiquetage de réparabilité l’année dernière, nous avons vu des fabricants publier des manuels de réparation gratuitement en ligne, souvent pour la première fois. Étant donné qu’il est plus difficile de rendre un site Web restreint par l’État que de simplement mettre la documentation et les logiciels à la disposition de tous, nous espérons que de nombreux fabricants répondront à cette loi en rendant ces choses publiques.

    « Nous espérons également que les protections de réparation de logiciels du projet de loi s’étendront au-delà de New York. La loi de New York comprend des dispositions pour réinitialiser les verrous logiciels que certains fabricants utilisent pour lier des pièces à la carte mère ou au numéro de série de l’appareil. Les fabricants devront trouver un moyen de mettre à la disposition du public des outils de réinitialisation d’appariement de pièces. C’est une énorme aubaine pour la réparation, mais cela aide également l’industrie de la remise à neuf*: de nombreux rénovateurs récupèrent des pièces d’anciens appareils, ce qui est impossible lorsque ces appareils ont des pièces couplées à la carte mère.

    « Il n’y a aucune bonne raison de restreindre les dispositions relatives à la documentation et aux logiciels de cette loi aux New-Yorkais. Le plus grand obstacle pour les fabricants, dans les deux cas, est l’infrastructure pour fournir ces choses. Une fois que cela sera mis en place, nous espérons que les entreprises verront le sens de rendre ces outils accessibles à tous, pas seulement aux personnes qui vivent à New York ».

    La situation européenne

    Début avril, le Parlement a adopté ses revendications pour une prochaine proposition de la Commission européenne sur le droit à la réparation prévue plus tard en 2022, avec 509 voix pour, 3 contre et 13 abstentions. Les députés veulent que les produits soient conçus pour durer plus longtemps, qu’ils puissent être réparés en toute sécurité et que leurs pièces soient facilement démontables. Ils pensent qu’un véritable « droit à la réparation » devrait donner aux réparateurs et aux consommateurs un accès gratuit aux informations sur la réparation et l’entretien.

    En ce qui concerne les appareils numériques, les députés soutiennent que les mises à jour logicielles devraient être réversibles et ne pas entraîner une diminution des performances, par exemple, des smartphones. Ils doivent être mis à disposition pendant une période minimale et les consommateurs doivent être pleinement informés au moment de l’achat de la disponibilité des mises à jour.

    Les pratiques qui restreignent indûment le droit de réparer ou conduisent à l’obsolescence pourraient être considérées comme des « pratiques commerciales déloyales » et interdites par le droit de l’UE.

    Les députés demandent également :

    des incitations pour les consommateurs à choisir la réparation plutôt que le remplacement, comme des garanties prolongées ou la réception d’un appareil de remplacement pour la durée d’une réparation ; des règles harmonisées pour l’information des consommateurs sur le point de vente, y compris les « scores de réparation », la durée de vie estimée, les pièces de rechange, les services de réparation et la disponibilité des mises à jour logicielles ; d’éventuels étiquetages intelligents tels que des codes QR ou des passeports de produits numériques ; un éventuel mécanisme de responsabilité conjointe fabricant-vendeur en cas de non-conformité des produits ; des exigences de durabilité et de réparation incluses dans une future directive sur l’écoconception.

    Sources : Fair Repair ActiFixit, droit.developpez.com

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    @Raccoon

    ha ha 🙂
    Pour ma part, j’ai déjé intégré le mot Terroriste dans mon profil 😉

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    @raccoon a dit dans L'Arcom saisit la justice pour bloquer cinq sites X :

    Et puis avec la pléthore de sites X qui existent sur la toile n’importe qui trouvera facilement de quoi se rassasier palucher ailleurs.

    Les sites visés sont-ils des sites gratuits ? Et si oui en existent ils d’autres ?

    Parce que si l’idée c’est de protéger les enfants, elle n’est peut-être pas si mauvaise, dans le sens ou il sera plus difficile à un mineur d’accéder à un site payant.

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    Dans sa décision de ce matin, le Conseil constitutionnel vient de censurer, comme Franciliens.net et La Quadrature le lui demandaient, une partie de l’obligation de conservation généralisée et indifférenciée des données de connexion, c’est-à-dire la surveillance de masse des télécommunications. Cette censure est une bonne nouvelle, mais ne va pas, en pratique, mettre tout de suite fin à cette surveillance illégale.

    Depuis sept ans, La Quadrature du Net et d’autres associations se battent contre cette surveillance des réseaux de télécommunications. Celle-ci permet aux services de police, de renseignement et à la Hadopi/Arcom d’accéder, pendant une année, à toutes les traces numériques que nous laissons en utilisant un téléphone ou un ordinateur. Pourtant, l’obligation imposée aux opérateurs et hébergeurs de conserver toutes ces données pour les besoins de la police était jugée illégale et disproportionnée depuis 2014 par la Cour de justice de l’Union européenne.

    En sept ans de procédure, nous avons essuyé mépris et échec devant les juridictions françaises. Mépris de l’État de droit, d’abord, mis à mal par le gouvernement. Celui-ci ne veut pas respecter cette jurisprudence européenne confirmée par la victoire obtenue difficilement par La Quadrature, FDN, FFDN et igwan.net devant la Cour de Justice de l’Union européenne en 2020. En invoquant des inepties juridiques, la France demandait au Conseil d’État de ne pas appliquer une décision de justice qui, pourtant, s’impose sans discussion à elle.

    Échec, ensuite, parce qu’en 2021, prétextant un état d’urgence permanent qui justifierait les pires mesures de surveillance, le Conseil d’État préféra finalement donner raison aux velléités sécuritaires du gouvernement.

    Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel vient toutefois de prendre un autre chemin. Il avait à se prononcer sur la question de la constitutionnalité d’une précédente version de la loi encadrant cette obligation de conservation généralisée et indifférenciée. En considérant que celle-ci est disproportionnée, le Conseil constitutionnel s’aligne donc avec la ligne jurisprudentielle européenne que nous défendons depuis le début de cette bataille. Après toute cette résistance de la part du gouvernement et du Conseil d’État, ce sursaut est une bonne nouvelle.

    Cette censure arrive toute fois un peu tard. Déjà, le Conseil constitutionnel n’était saisi que de l’ancienne version de l’article L. 34-1 du code des postes et des communications électroniques. Celle-ci constituait la base juridique de l’affaire pénale à l’occasion de laquelle la question avait été posée. Mais, entre-temps, cet article a été réécrit à l’été 2021 par l’adoption de la loi renseignement. Si la conservation des données est toujours prévue par les nouvelles dispositions, la manière dont elle est encadrée est plus complexe et suit l’interprétation opportuniste du Conseil d’État. Nous ne pouvons donc pas affirmer que la décision d’aujourd’hui amène forcément à une inconstitutionnalité de la nouvelle version de cet article.

    Ensuite, le Conseil constitutionnel a décidé de se limiter au champ pénal seulement, ce qui veut dire que ni la surveillance à des fins de lutte contre le piratage, ni celle à des fins de renseignement ne sont concernées par la décision d’aujourd’hui. Or, comme on le voit depuis 2015, et plus récemment avec la question du partage de renseignements, le Conseil constitutionnel n’a jamais voulu entraver le travail de ces services de renseignement, quitte à nier les droits fondamentaux.

    Nous accueillons donc positivement la décision du Conseil constitutionnel qui permet de poser une nouvelle pierre à l’édifice de protection de la vie privée mais nous devons garder à l’esprit ses limites pratiques. L’effet et le coût politique sont à relativiser : il est facile pour le Conseil constitutionnel de censurer des dispositions qui ne sont plus en vigueur. De fait, cette victoire juridique arrive trop tard puisque les pratiques de surveillance ont été validées par les initiatives du Conseil d’État, du gouvernement et de sa majorité au Parlement. Nous allons suivre de près les suites qui pourraient être données à cette décision, ce travail n’étant possible que grâce à votre aide.

    Source : www.laquadrature.net

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    @dujambon

    Ou télécharger illégalement le dernier Bruel ?