L’Union européenne finalise un texte ambitieux pour réguler l’intelligence artificielle. Mais, pour l’essentiel, l’AI Act est déjà obsolète.
Les premiers vagissements du Conseil européen sur l’IA remontent à 2017 avec l’expression d’un “sens de l’urgence”. Deux ans plus tard, il émet ses conclusions en vue d’une IA made in Europe, assorties d’une série de précautions face à l’émergence d’intelligences artificielles dites “à hauts risques” (médecine, sécurité, gestion des infrastructures, etc.).
S’agit-il d’encadrer la construction de voitures, d’avions ou d’algorithmes ? On peut se poser la question à la lecture du projet de loi européen destiné à réguler l’intelligence artificielle, tant celui-ci semble d’inspiration industrielle classique. Dans ce texte de 140 pages baptisé “AI Act”, il est question “d’enregistrement”, de “conformité”, “d’organismes notifiés”, de “processus d’évaluation”, et évidemment de sanctions (lourdes)… Pas un bouton de guêtre juridique ne manque à ce long écoulement législatif. Pour son auteur principal, le commissaire européen Thierry Breton, qui n’est jamais avare d’hyperboles, “c’est un exploit” d’avoir pondu un tel projet de loi en deux ans - un temps géologique à l’échelle de l’innovation.
Source pour abonnés: https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/intelligence-artificielle-lai-act-lusine-a-gaz-de-leurope-5YGOTOM3HBBFFI3NULCZ2FRYE4/
Et: https://artificialintelligenceact.eu/
C’est que ça commence à devenir urgent maintenant. 🙂