Nucléaire: Inquiétudes chez EDF
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@pollux a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
Tu pense sincèrement que si ton collègue paye lui aussi 2000 € ca va changer quelque chose pour toi ?
Il y a 40 ans les avantages des employés d’EDF étaient bien supérieurs et pourtant nous avions l’électricité la moins chère d’Europe.
Tu devrais regarder la vidéo que j’ai posté un peu plus haut.
Tout à fait d’accord, quel est l’intérêt de détruire les quelques avantages dont certains peuvent profiter dans leur entreprise ? Quel est l’intérêt de tirer tout le monde vers le bas ?
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@violence a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
Parce que je suis diabolique,
Parce que je suis trop méchant,
Et par dessus tout, parce que je déteste tt et tt le monde…t’es en train de virer woke attention
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Ce mardi, le groupe EDF a tenu une conférence de presse pour faire le point sur les installations de ses centrales nucléaires en période de sécheresse et de canicule.
Alors que depuis quelques années les exploitants français font face à une forte hausse des températures qui les poussent parfois à ralentir leurs machines, le parc EDF est prêt à faire face à un « été qui s’annonce chaud et sec », a assuré le producteur d’électricité.
Alors, les centrales françaises sont-elles menacées par le réchauffement climatique ? Réponse avec Emmanuelle Galichet, docteure en physique nucléaire et maîtresse de conférences au Cnam (Conservatoire national des arts et métier) en sciences et technologies nucléaires.
Pour comprendre l’impact du réchauffement climatique sur le nucléaire, il faut d’abord comprendre le fonctionnement d’une centrale nucléaire. « Une centrale nucléaire, pour fonctionner, a besoin d’être refroidie », précise d’office Emmanuelle Galichet. Un refroidissement qui peut se faire de deux façons : « Tout d’abord, il faut refroidir tout le système secondaire, qu’on appelle le système turbo alternateur, soit une salle des machines où est produite l’électricité. »
Le principe ? « On prend de l’eau dans l’environnement, on s’en sert pour refroidir le système secondaire et on la rejette dans l’environnement », précise Emmanuelle Galichet. « En période de sécheresse ou de canicule, il existe des lois, des décrets, une réglementation en somme, qui interdit de prélever de l’eau dans la nature si cette dernière dépasse une certaine température ou est inférieur à un certain débit ». Mais refroidir une centrale nucléaire signifie aussi assurer la « sûreté nucléaire ». Emmanuelle Galichet explique : « Lorsqu’on parle de sûreté nucléaire, on fait référence à la protection du cœur du réacteur. En effet, la centrale a pour mission de contenir le risque radiologique à l’intérieur de ce cœur. Pour assurer ses fonctions de sûreté, on a notamment besoin d’eau afin de maintenir à une certaine température le cœur du réacteur. » Ainsi, en période de canicule ou de sécheresse il devient très difficile de maintenir une température décente dans le cœur du réacteur.
Comment les centrales et les exploitants peuvent-ils s’adapter ?
Pour être « résilientes face au réchauffement climatique, les centrales n’ont pas d’autre choix que de mettre à jour leur process », affirme l’enseignante-chercheuse. Ainsi les exploitants, en relation avec l’ASN (autorité de sûreté nucléaire) , mettent en place différents dispositifs dont le plus connu d’entre eux : le plan « grand chaud » du groupe EDF. « Ces plans comprennent différentes mesures comme : ajouter des climatiseurs, augmenter les capacités des échangeurs de chaleur, modifier des matériels afin qu’ils soient plus résilients aux températures, etc. » , précise Emmanuelle Galichet. L’objectif : s’adapter à une augmentation de la température extérieure.
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En raison des fortes chaleurs, cinq centrales nucléaires vont bénéficier de dérogations environnementales sur les limites de rejets thermiques
Les centrales nucléaires du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech, du Bugey et du Tricastin vont bénéficier jusqu’au 11 septembre de dérogations environnementales concernant les températures de rejet d’eau à cause des fortes chaleurs, malgré des impacts négatifs possibles pour l’environnement. Un arrêté publié samedi au Journal officiel fixe «de nouvelles limites de rejets thermiques» applicables aux réacteurs de ces centrales. Il est précisé que la mise en œuvre de ces mesures sera «associée à un programme de surveillance renforcée de l’environnement».
Chaque centrale a ses propres limites réglementaires de température de rejet de l’eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d’eau environnants et d’en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l’eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter.
Ces dérogations sont justifiées par le fait qu’«en l’absence de modification temporaire des limites actuelles de rejets thermiques, l’exploitant devrait arrêter le fonctionnement de ces centrales nucléaires ou diminuer leur production afin de limiter l’échauffement de l’estuaire de la Gironde pour la centrale du Blayais, du Rhône pour les centrales de Saint-Alban-Saint-Maurice et du Bugey, de la Garonne pour la centrale de Golfech et du canal de Donzère-Mondragon pour la centrale nucléaire du Tricastin», alors même que «le maintien à un niveau minimum de production électrique des réacteurs des centrales nucléaires (…) constitue, au regard de la sécurité du réseau électrique, une nécessité publique».
«La centrale nucléaire du Bugey vient d’être autorisée à rejeter des eaux plus chaudes qu’à l’accoutumée. Voilà qui ne va pas contribuer à améliorer la biodiversité dans le Rhône qui souffre des canicules de l’été, comme tous les cours d’eau français», a réagi sur Twitter l’ONG France Nature Environnement (FNE).
Le prix d’échangeurs de chaleurs profondément enterrés est peut-être beaucoup plus couteux que d’utiliser l’eau des rivières, mais il serait peut-être bien de l’envisager pour la prochaine génération de centrales, si chère à Macron et aux contribuables.
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Nucléaire : EDF veut relancer tous les réacteurs pendant l’hiver.
A l’issue d’un Conseil de défense, la ministre de la Transition énergétique a assuré qu’EDF s’était engagé à relancer l’ensemble du parc nucléaire d’ici à la mi-février 2023 : “Sur l’électricité, vous le savez, 32 réacteurs sont à l’arrêt, dont certains pour corrosion sous contrainte, et d’autres, pour les maintenances habituelles, a déclaré Agnès Pannier-Runacher. EDF s’est engagé à redémarrer tous les réacteurs pour cet hiver, nous suivons la situation au plus près avec des points hebdomadaires et nous sommes particulièrement vigilants à ce que ce calendrier soit tenu.”
Actuellement, presque toutes les centrales nucléaires sont concernées par la fermeture d’un ou plusieurs réacteurs. Mais selon les projections d’EDF, 27 réacteurs doivent redémarrer d’ici à fin décembre, suivis de 5 autres entre début janvier et mi-février 2023.
Toutefois, certains s’interrogent sur la capacité de l’entreprise à tenir ce calendrier, notamment pour les 12 réacteurs arrêtés pour des problèmes de corrosion. Les réparer demande des opérations longues et complexes. Par ailleurs, d’autres problèmes pourraient être détectés, entrainant la fermeture de nouveaux réacteurs, a alerté le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, dans un entretien à BFMTV.
Source: https://fr.euronews.com/2022/09/04/nucleaire-edf-veut-relancer-tous-les-reacteurs-pendant-lhiver
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Règlement de compte à OK Coral
Lundi 5 septembre, alors qu’il donnait une conférence de presse, Emmanuel Macron a répondu de façon particulièrement sèche à Jean-Bernard Lévy, le dirigeant de la firme française. La Dépêche du Midi vous résume la polémique.
Macron dénonce des propos “inacceptables”:
Ces propos ont provoqué la colère d’Emmanuel Macron. Lundi 5 septembre, lors d’une conférence de presse autour de l’énergie à l’Élysée, le chef d’Etat a ainsi répondu à Jean-Bernard Lévy.
“C’est absolument inacceptable que les gens qui ont eu la responsabilité des travaux de maintenance du parc (expliquent) aujourd’hui que nous n’avons pas pris nos responsabilités, parce que dès les premiers mois de mon premier mandat nous avons redonné de la visibilité à la filière”, a dénoncé le président, alors que plus de la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt pour maintenance, notamment pour un problème de corrosion important.
“Je vais vous dire simplement que les travaux de maintenance, s’ils avaient simplement été faits correctement sur le reste du parc, nous n’aurions même pas cette discussion aujourd’hui”, a-t-il poursuivi en assurant que la décision de la fermeture du site de Fessenheim, “la plus vieille centrale” du parc nucléaire, n’était pas “un sujet”.
Source et plus: https://www.ladepeche.fr/2022/09/07/emmanuel-macron-regle-ses-comptes-avec-le-patron-dedf-tout-comprendre-a-la-polemique-en-3-actes-10528636.php
Les travaux de maintenance, pas fait correctement ? Ça alors, nous aurait-on pris pour des cons (encore) ?
S’il n’y avait que les travaux de maintenance…
Si on parlait un peu de la “gestion” lamentable des déchets ou de la provision ridicule pour le démantèlement, de la manière dont la France se procure le carburant nucléaire, de ce qui est “prévu” en cas d’accident…
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@duJambon
Je ne suis pas (loin de là) un fan du petit timonier mais là, je lui donne raison…
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Je suis le premier à dire que la maintenance du parc nucléaire est quelque chose de primordiale et qu’il y a des choses à revoir dans ce domaine, mais l’intervention de Macron relève du foutage de gueule pur et simple, comme souvent, parce que ce n’est certainement pas en annonçant en 2018 la fermeture de 14 centrales, pour dire 4 ans plus tard qu’il veut relancer la filière qu’il lui redonne de la visibilité comme il le clame.
Tu m’étonne qu’il ne veuille pas parler de Fessenheim qui est une décision purement politique et qui n’a rien à voir avec la sécurité, le parlement a été très clair à ce sujet :
“Les auditions conduites démontrent, sans ambiguïté possible, que ni la sûreté, ni la sécurité de la centrale n’ont conduit à l’arrêt des réacteurs. La centrale nucléaire de Fessenheim n’était pas moins sûre que le parc nucléaire national, bien au contraire.”Le terme corrosion est trompeur, ce n’est pas de la rouille comme on pourrait le croire au premier abord, c’est un problème de conception qui a engendré des micro-fissures sur les réacteurs les plus récents.
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Un petit rappel des faits que ne donne pas “La Dépeche” concernant l’allocution du menteur en chef du 5 septembre.
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E. Macron qui maintenant a le nez dans son caca, trouve l’odeur désagréable, c’est l’odeur de tes choix mon grand!
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Ce que les Français vont maintenant payer:
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@duJambon Merci pour ce lien!
très intéressant; j’attends avec impatience les 2 autres parties!
edit: je viens de remarquer les 3 épisodes sont déjà en ligne
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3 articles qui décrivent bien la décrépitude de la filière mais qui ne proposent guère de solutions.
De mon point de vue la dégradation de la filière nucléaire (comme de pas mal d’autre choses) en France est à mettre en parallèle avec la monté de l’idéologie du tout marchés prônée par l’U.E.
La gestion d’une filière nucléaire doit être régalienne, elle nécessite une vision et des investissement à long terme incompatible avec la logique des marchés, mais comme nos gvt se comportent plus comme des membres d’un conseil d’administration que comme des hommes d’État, j’ai peur que le problème persiste encore longtemps.
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@Pollux a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
De mon point de vue la dégradation de la filière nucléaire (comme de pas mal d’autre choses) en France est à mettre en parallèle avec la monté de l’idéologie du tout marchés prônée par l’U.E.
Mais pas que, les français eux même se sont bercé d’illusions sur les réelles capacités des énergies “propres” ou renouvelables, nécessaires mais trop peu performantes par rapport à leur impactes (les éoliennes en sont un bon exemple) elles enrichissent d’ailleurs certains pays qui eux tournent au charbon!
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@Pollux a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
3 articles qui décrivent bien la décrépitude de la filière mais qui ne proposent guère de solutions.
La solution est connue, consommer moins, et c’est valable pour tout, il y a un moment où la croissance n’est plus possible et si l’on ne s’arrête pas avant d’avoir été trop loin, c’est le collapsus. Ce que nous en sommes en train de vivre, si j’ose dire…
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Tu prêche un convaincu de longue date, ce n’est donc pas moi qui te contredirai sur ce point, mais il faut rester réaliste, comme on ne se passera jamais d’électricité, si l’on ne veut pas la produire à partir de pétrole de gaz ou de charbon, il ne reste que le nucléaire, puisqu’en raison de leur intermittence les “renouvelables” ne suffiront pas. Pour rappel 1TWh d’éoliennes installées nécessite en parallèle 1 TWh issue d’une autre source, généralement du gaz.
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Nucléaire : les défis de la relance, un documentaire de Public Sénat.
Février 2022. A Belfort, le président Emmanuel Macron officialise la nouvelle stratégie énergétique française. Avec l’annonce de la construction de 6 réacteurs EPR nouvelle génération, c’est le grand retour de l’atome. Mais la France a-t-elle encore les moyens humains et les compétences techniques pour réaliser ces ambitieux chantiers ? C’est la question que pose ce 52 minutes en allant à la rencontre des industriels de la filière, des jeunes ingénieurs et soudeurs, de l’autorité de sureté nucléaire mais aussi des opposants.
Car il y a urgence. Pour tenir les chantiers à venir, il faut recruter dans les 5 ans qui viennent 50% des besoins de la filière. L’enjeu de la relance du nucléaire, c’est donc aussi celui de la réindustrialisation de la France -
Après les raffineries, la grève s’étend dans le nucléaire chez EDF
La mobilisation a gagné du terrain dans les raffineries, mais aussi dans le nucléaire. Le mouvement, qui dure chez EDF depuis fin septembre, est plus discret. Il pourrait cependant engendrer des conséquences graves sur la production d’électricité au plus fort de l’hiver. Le contexte est déjà tendu: une dizaine de centrales sont à l’arrêt à cause d’un problème de corrosion et les autorités, craignant des coupures en cas d’hiver froid, appellent les Français et les entreprises à diminuer leur consommation de kilowattheures. Chez EDF, la mobilisation s’est étendue mercredi matin, à l’appel - comme dans le pétrole - de la CGT (et de FO). Elle touche maintenant huit réacteurs dans quatre centrales nucléaires. Des salariés ont en effet voté la grève à Cattenom, suivant l’exemple de leurs collègues de certaines équipes de Tricastin, Cruas et Bugey. À Gravelines, les salariés ont voté la grève à partir du 13 octobre.
Article pour abonnés: https://www.lefigaro.fr/politique/apres-les-raffineries-la-greve-s-etend-dans-le-nucleaire-chez-edf-20221012