[Preview] Alien : Romulus
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Faute d’avoir pu découvrir le long-métrage dans son intégralité, nous avons visionné environ quinze minutes du septième opus de la saga Alien. Réalisé par Fede Alvarez, prodige Uruguayen révélé en 2013 par Sam Raimi et Robert Tapert, Alien : Romulus promet un cocktail de SF eighties et d’horreur délicieusement acide, saupoudré d’une bonne dose d’effets spéciaux pratiques à l’ancienne.
Alien : Romulus se déroule majoritairement à bord d’une station spatiale abandonnée, dans laquelle la corporation Weyland-Yutani mène des expériences inavouables sur les xénomorphes. Il semblerait que le rapport d’Ellen Ripley ait bel et bien été intercepté, et que la compagnie ait envoyé une équipe de scientifiques vers LV-426 avant d’installer sur place — visiblement à dessein — la colonie Hadley’s Hope. « Je trouvais l’idée de la station spatiale intéressante » commente le réalisateur/scénariste Fede Alvarez.
Elle avait tous les avantages d’un vaisseau coincé dans l’espace, mais aussi une superficie comparable à celle de Hadley’s Hope. Elle me permettait également d’exploiter le parfait organisme du xénomorphe, notamment son sang acide menaçant de percer un trou dans la coque à tout moment, avec à la clé des conséquences absolument désastreuses. C’est juste une idée merveilleuse parmi toutes les idées de génie du premier Alien. Il n’y a pas de solution dans cette histoire : la solution est le problème.
Le mélange de suite et de préquelle que propose Romulus s’intègre étonnamment bien dans le contexte narratif de la saga, tout comme le choix de mettre en scène un groupe de vingtenaires, « des amis qui tiennent les uns aux autres », pressés de quitter le trou nocif dans lequel ils ont été parqués. «Ils ressemblent à une famille » poursuit Alvarez,
et je ne les ai pas décrits comme ça par sentimentalisme. Je voulais simplement que le spectateur souffre davantage en les voyant mourir. J’ai toujours adoré ce moment où le Rancor meurt dans Le Retour du Jedi Pendant quelques secondes, on applaudit Luke Skywalker, mais juste après le maître de la créature arrive et fond en larmes. En le voyant être attaché à ce point au monstre, on a presque de la peine pour lui ! J’ai envisagé mon récit comme ça. Les personnages ne sont pas égoistes : ils essaient vraiment de se soutenir.
– Rain Carradine (Cailey Spaeny) et l’androïde Andy (David Jonnson) tentent de survivre dans les couloirs d’une station spatiale à la dérive.LIBRE CHEZ SCOTT
L’idée d’Alien : Romulus commence à germer dans les locaux de Scott Free au milieu des années 2010, alors que Ridley Scott s’apprête à tourner Alien : Covenant. « Oh, j’espère que dans le film, vous allez glisser ça, ça et ça » lance Fede Alvarez aux producteurs, qu’il est venu rencontrer pour discuter de projets divers.
Quand ils m’ont dit qu’ils ne feraient pas exactement ce que je leur suggérais, je me suis permis de leur pitcher une petite idée de scénario pour un autre film Alien. Des années plus tard, quelqu’un chez la Fox en a entendu parler et m’a appelé. Je lui ai expliqué mon concept, et il m’a demandé si ça m’intéressait d’écrire et de réaliser le film. Putain, oui!
La saga ayant toujours favorisé les réalisateurs (un sujet sur lequel David Fincher apporterait sans doute son lot de nuances), la major tout juste absorbée par Walt Disney et rebaptisée 20th Century Studios souhaite redonner les clés à un auteur complet, capable de signer le scénario et la mise en scène comme avait pu le faire James Cameron en 1986 avec Aliens, le retour. Afin qu’il ne se sente pas poussé sur le bas-côté au lendemain de ses deux préquelles, Scott est maintenu dans un rôle de producteur.
Pendant ma première conversation téléphonique avec Ridley, je lui ai exposé ce que j’avais en tête. Il n’a pas essayé d’imposer ses propres idées ou son point de vue. Il a été très respectueux, et a fait très attention au moment de me donner des notes. Il commençait toujours par me dire : “C’est à toi de décider, mais peut-être que tu devrais aller dans cette direction. Aussi, cette scène est merdique, mais tu peux la garder si tu veux.”
J’exagère un peu, mais Ridley est comme ça. Il dit les choses, quand il aime et quand il n’aime pas. J’ai moi même produit d’autres réalisateurs, et je sais qu’il faut faire très attention lorsqu’on est dans cette position. »
La première liberté d’Alvarez est de s’entourer des artistes de son choix. « Alien : Romulus marque ma quatrième collaboration avec Fede après les deux Don’t Breathe et Millénium : ce qui ne me tue pas » note le chef costumier Carlos Rosario.
Il a repris une grande partie de son équipe habituelle, sur Romulus ; il y avait une ambiance très internationale, car le directeur de la photographie Galo Olivares (opérateur caméra et collaborateur à la photo sur Roma — NDR) est mexicain et le production designer Naaman Marshall (à ce poste sur The Visit, Underwater ou encore Old —NDR) est américain. Le réalisateur de seconde équipe uruguayen, Pedro Luque, avait auparavant éclairé les précédents longs de Fede. On se connaissait tous.
Cette familiarité facilite grandement la communication, comme en atteste Rosario :
Ça a rendu le processus créatif beaucoup plus fluide. Une confiance était déjà installée, on savait comment échanger avec Fede, on connaissait ses goûts… Quand on travaille avec un réalisateur qu’on ne connaît pas aussi bien, il est plus compliqué de lui faire des suggestions. Cette intimité a effacé toute notion de peur dans nos échanges. J’en parle d’ailleurs souvent avec Fede : cette industrie est quand même un milieu très difficile ; j’y évolue depuis une trentaine d’années, et les gens qui durent dans le métier sont ceux qui s’entourent de leurs proches, et qui restent loyaux avec leurs collaborateurs.
Carlos Rosario arrive sur le projet en octobre 2022 et boucle son ouvrage en juillet 2023, à la fin des prises de vues.
On a tourné à Budapest, et j’avais une équipe d’une cinquantaine de personnes à superviser. Pour l’introduction au sein de la colonie, il y avait des centaines de figurants à habiller, et tous les costumes devaient être salis et vieillis. Fede étant attaché au moindre détail, il voulait que ces costumes soient parfaits. Tout ce qu’on voit à l’écran a été fabriqué à partir de zéro : rien n’a été acheté en magasins.
Que ce soit au niveau des costumes ou du production design en général, les premières images qui nous ont été dévoilées s’inscrivent dans la droite continuité des opus de Ridley Scott et James Cameron. Le spectateur est ainsi plongé dès l’ouverture dans des environnements crasseux, humides et hostiles, et le décollage remuant d’un vaisseau à travers une tempête inspire à Alvarez des tableaux de plus en plus oppressants, avant qu’un silence contemplatif ne s’installe soudainement une fois les héros extirpés de la tumultueuse atmosphère. « Fede voulait revenir aux origines d’Alien » poursuit Rosario,
c’est pour cela qu’il a situé l’intrigue vingt ans après celle du premier film. Visuellement et conceptuellement, c’est une combinaison des deux premiers films, auxquels nous apportons quelques idées nouvelles. Fede tenait à ce que Romulus semble avoir été réalisé dans les années 80. On a non seulement dû mener des recherches sur les formes et les matériaux utilisés dans les eighties, mais on a également dû se projeter et imaginer ce qui pouvait être considéré comme quelque chose de cool à cette époque, dans le genre de la science-fiction. Notre perception de la SF n’est aujourd’hui plus du tout la même. Il fallait vraiment revenir en arrière, philosophiquement parlant. Ce n’était pas uniquement en matière de costumes, mais aussi de décors, d’accessoires, de photographie, d’effets spéciaux… Voilà d’ailleurs pourquoi il y a autant de trucages pratiques dans le film. Il y a évidemment beaucoup d’effets numériques, mais le réalisme et l’aspect tactile étaient essentiels.
– Un superbe xenomorphe conçu par l’équipe de Legacy EffectFUTUR MINIATURE
Une fois n’est pas coutume, Alien : Romulus regorge d’effets miniatures. Hors de question pour Fede Alvarez de laisser croire à un abandon total des technologies numériques contemporaines, mais le cinéaste semble avoir insisté pour trouver un équilibre entre ses différents types d’effets. Cofondateur de la société New Deal Studios et miniaturiste connu pour Batman : le défi, Le Grand Saut, Alien, la résurrection, Pitch Black, Les Chroniques de Riddick, The Dark Knight ou encore Interstellar, Ian Hunter dirige la fabrication du vaisseau piloté par les protagonistes, et participe à la conception de la colonie et de la station spatiale qui accueilleront successivement l’intrigue.
« Certains plans contiennent de vraies miniatures, d’autres des modèles 3D basés sur ces mêmes miniatures » s’enthousiasme Alvarez.
Ils ont vraiment fabriqué le vaisseau à la main, et l’ont ensuite scanné pour fournir une version infographique à Weta Digital et ILM. Le fait que le vaisseau est né en trois dimensions dans le monde réel fait une grande différence : on peut ressentir la peinture, la texture, les imperfections.
Ces images rendent en filigrane un hommage vibrant au travail du designer Syd Mead, notamment lorsque des éclairs révèlent la silhouette d’un générateur atmosphérique pendant que l’astronef fend la nuit. « Je crois que Syd Mead a conçu la centrale d’Aliens, tandis que Cameron s’occupait de tout l’attirail des Space Marines » ajoute Alvarez.
Dans Romulus, on peut voir un modèle de centrale un peu plus ancien. Le générateur est bien plus grand, car on est parti de l’idée qu’en évoluant, toute technologie se miniaturise. Romulus se déroule dans l’une des premières colonies galactiques, donc tout est plus rudimentaire que dans Aliens.
Nous lui faisons remarquer quelques similitudes avec Blade Runner, ce qu’il confirme à demi-mot.
Beaucoup considèrent que les deux titres prennent place dans le même univers, bien que légalement, on n’ait pas le droit de l’affirmer de façon officielle. Ce n’est pas à moi de trancher. Il y a en tout cas une vibe “Blade Runner” évidente, et j’ai particulièrement aimé certaines réactions lorsque le trailer a été mis en ligne. Un commentaire disait : “Quand on aperçoit une cité futuriste à travers des stores vénitiens et qu’il n’y a rien à voir, j’ai tout de suite stoppé la bande annonce. Pas besoin de me vendre davantage le film, j’avais déjà préacheté mon billet !” Ça m’a vraiment fait chaud au cœur, car c’était exactement l’atmosphère que je recherchais. Je garde des souvenirs très forts de ma découverte de Blade Runner, et il n’y a rien de tel que des stores vénitiens pour exposer un environnement de SF. Tout ça a également été créé à l’aide d’effets pratiques. C’est une combinaison de miniatures, de vraie pluie et de modèles 3D projetés sur un écran en direct. J’adore mélanger ainsi les techniques, et ça fonctionne à merveille. On a l’impression de pouvoir tout toucher.
– Cailey Spaeny fut castée par Fede Alvarez bien avant d’apparaitre dans Priscilla et Civil War.**LES VASSAUX DE L’ANGOISSE
Ce refus de l’iconisation à tout prix se ressent dès le prologue, lorsque le groupe de héros se rassemble dans un cockpit qui a largement dépassé sa prime jeunesse. Alvarez opte pour une caméra à l’épaule très subtile, suffisamment cadrée pour ne pas contredire ses aspirations esthétiques, mais aussi suffisamment brute pour immerger le spectateur dans un monde de science-fiction encrassé et bruyant. « C’est à mon avis très fidèle au premier film » insiste Alvarez.
Ridley Scott utilisait beaucoup la caméra à l’épaule en 1979, et il a d’ailleurs opéré lui-même à maintes reprises. Ça apporte un certain niveau de réalisme, et il faut être très sélectif dans sa mise en scène, savoir quand on doit être ancré dans la réalité ou au contraire quand il faut adopter un point de vue divin, afin de prendre de la hauteur sur ce que vivent les personnages. Quand on veut aller dans cette direction, la caméra à l’épaule est déconseillée. Souvent, quand je veux montrer la réaction d’un personnage, je _filme à l’épaule, mais pour le xénomorphe, je repasse à une grammaire de studio, avec des grues, des travellings avant, car cela donne plus de poids à l’image. Il faut faire preuve de bon sens et choisir son langage visuel correctement. Ça ne s’apprend pas forcément.
Les créatures, puisqu’on en parle, ont été confiées à une authentique dream team, notamment constituée d’Alec Gillis (Gillis Effects, anciennement ADI, célèbre pour Tremors, Alien et Alien, la résurrection, La mort vous va si bien, Jumanji ou Starship Troopers), Shane Mahan (Legacy Effects, ex-Stan Winston Studio, devenu culte grâce aux sagas Terminator, Alien et Predator) et Richard Taylor (Weta Workshop, adulé pour Braindead, Le Seigneur des Anneaux ou encore Avatar). « J’étais bien conscient en me lançant dans Romulus que des grands maîtres des effets spéciaux étaient déjà passés sur la saga » reprend Fede Alvarez.
Ils avaient eu le temps de mener tout un tas d’expérimentations, avaient envisagé plusieurs directions et imaginé différentes versions de la créature. Le cinéma, c’est justement un art de l’expérimentation, et c’est cette capacité à s’ouvrir à toutes les possibilités qui fait les grands réalisateurs. On doit toujours prendre des risques, essayer des choses. Aucun réalisateur médiocre ne s’est jamais par le passé penché sur la saga Alien, et pour moi, c’est une sacrée chance. J’ai pu étudier ce que chacun a montré au fil des années et voir ce que je pouvais incorporer à mon propre opus. J’ai vu tous les épisodes précédents un nombre incalculable de fois, mais j’ai aussi un souvenir très vif du jour où j’ai découvert chaque film. Je me souviens de ce qui m’avait plu alors, et de ce que j’avais trouvé perfectible. Quand est venu mon tour de proposer ma propre interprétation, j’ai pu me dire : “OK, ils ont déjà essayé ça, ce n’était pas ultra-efficace. Ça au contraire, c’était vraiment marquant.”
Ce catalogue d’expérimentations m’a aidé dans toutes mes décisions, et j’ai su très tôt que je voulais éviter de répéter l’orientation très numérique des deux précédents films, au niveau des créatures. Les images de Prometheus et Covenant étaient superbes, les trucages staient irréprochables, mais ça fonctionnait moins sur le pian de la peur, à mon avis. Notre cerveau reptilien pouvait voir que le monstre n’était pas là, et par conséquent, on était noins engagé émotionnellement. Ici, tout ce qui pouvait être créé pour les prises de vues réelles l’a donc été. D’ailleurs sur un plateau, j’aime pouvoir filmer des choses en live. Il est toujours plus agréable de réserver une scène directement avec le monstre. Avoir une simple référence qui sera ensuite remplacée à 100 % en images de synthèse, ce n’est vraiment pas mon truc. Tout le monde était persuadé que ça allait se produire, car l’industrie des effets pratiques a été particulièrement malmenée par les producteurs et les réalisateurs hollywoodiens ces dernières décennies.
Gillis peut lui-même en témoigner : son travail sur la préquelle de The Thing, à l’origine destiné à apparaître tel quel à l’écran, fut presque entièrement effacé et remplacé par des effets numériques beaucoup moins palpables. Cette fâcheuse tradition remonte en réalité à Men in Black en 1997 : pour le climax, Rick Baker avait conçu un cafard extraterrestre de plus de 3 mètres de haut, mais effrayé par la logistique au moment du tournage, Barry Sonnenfeld avait décidé de remiser l’animatronique et de confier la séquence aux infographistes d’ILM. « La vérité, c’est qu’il est très difficile de filmer correctement des scènes de créatures » avoue Fede Alvarez :
Ça demande un certain savoir-faire, et surtout une affinité particulière. Moi, ça me rend heureux. Quand Alec ou les artistes de Legacy Effects et Weta apportaient leurs monstres sur le plateau, je me faisais un plaisir de trouver le meilleur angle possible… voire le seul angle qui fonctionne. En plus du cadrage, il fallait aussi trouver l’éclairage idéal.
– Un face à face qui rappelle la passion de Fede Alvarez pour le cinéma de David Fincher.GIGER SURPRISE
Alec Gillis est le premier creature designer à être contacté par Fede Alvarez ; son associé Tom Woodruff Jr. ayant récemment pris sa retraite, Gillis est en effet l’artiste dont le CV compte le plus grand nombre de films Alien, avec les épisodes 2, 3 et 4 et les spin-off Alien vs. Predator et Alien vs. Predator: Requiem.
J’ai pensé à lui dès le premier jour, et je pensais même lui confier l’intégralité des effets. Ça aurait été économiquement la chose la plus intelligente à faire : si un seul prestataire gère beaucoup de trucages, on peut plus facilement obtenir une réduction sur le prix global. Le problème, c’est que je rêvais aussi de travailler avec Shane Mahan de Legacy Effects, qui a participé a la fabrication de la reine dans Aliens. Depuis des années, je voulais également collaborer avec Richard Taylor et Weta Workshop et eux rêvaient de bosser sur un épisode d’Alien ! J’ai expliqué tout cela à mes producteurs, en précisant que ça allait coûter plus cher, maïs que c’était quand même la meilleure route possible. I fallait absolument répartir les trucages entre ces trois compagnies. Ce qui est génual, c’est qu’Alec et Shane, qui ont tous les deux débuté dans l’équipe de Stan Winston, ont pu se retrouver sur le plateau de Romulus. On aurait dit deux frères.
Habituellement, ils sont en compétition l’un avec l’autre, donc c’était très rafraichissant pour eux. La scène du chestburster, supervisée par Alec, est l’une des choses les plus incroyables que j’aie jamais vues sur un écran. Il a aussi bossé sur une autre scène dont je n’ai pas le droit de parier… et encore une autre que je ne peux pas non plus mentionner (sur l’écran de son téléphone, en off, il nous a tout de même montré des images de ce qu’il évoque, et le résultat est absolument cauchemardesque, dans le bon sens du terme — NDR). Shane s’est occupé des xénomorphes, tandis que les gars de Weta ont créé les facehuggers. Les voir travailler ensemble fut une occasion incroyable pour moi. Et j’insiste sur le fait qu’ils ont travaillé ensemble : les effets étaient si ambitieux que chaque équipe était amenée à épauler le groupe voisin. Quand Alec supervisait une séquence, Shane lui prêtait main-forte. Ils étaient dans les tranchées, un pour tous, tous pour un. C’est comme ça que ça devrait toujours se passer, honnêtement. L’esprit général était génial, et on avait tous la même mission, c’est-à-dire créer le meilleur film possible. Cette camaraderie était d’ailleurs contagieuse : je me suis moi-même retrouvé sous une table ou sous un plancher pour opérer des marionnettes. Le rêve de gosse absolu !
Les extraits dévoilés à la presse par 20 Century Studios laissent espérer une démonstration de force en matière d’effets de créatures. Un groupe est attaqué par une nuée de facehuggers dont l’aspect arachnéen n’a jamais été aussi déstabilisant, un chestburster défonce un estomac avant de s’extraire de son placenta en un extrême gros plan, et Alvarez enrichit l’évolution du monstre en cadrant une chrysalide jusqu’ici laissée hors champ. Le cocon dans lequel le xénomorphe atteint sa taille adulte reprend une idée visuelle culottée de HR. Giger : une ouverture sous forme de vagin que la Fox avait formellement exclue à la fin des seventies. Les mises à mort devraient être tout aussi frontales, comme le laisse entendre Carlos Rosario :
Je crois que mon plus gros défi sur Romulus fut le nombre d’exemplaires à fabriquer pour chacun des costumes. On avait environ 25 versions pour Chaque personnage, en raison du nombre incalculable de péripéties, d’attaques subies, de jets d’acide ou de sang… Même si on a tourné dans l’ordre chronologique, j’ai dû anticiper cette évolution visuelle, pour les acteurs mais aussi pour leurs doublures. Le trailer ne reflète pas du tout ce qui arrive aux protagonistes au fil de l’intrigue. Il suffisait d’aller dans la penderie pour être choqué par le niveau de dégradation global ! En voyant le film, les fans pourront se rendre compte du travail qu’on a fait sur les matières et les tissus, pour les vieillir, les salir… Croyez-moi, les scènes de morts sont assez catastrophiques et particulièrement violentes.
C’est exactement ce qu’on attend de l’auteur du remake d’Evil Dead…
– Par Alexandre Poncet
– Propos de Fede Alvarez et Carlos Rosario recueillis et traduits par l’auteur
– Merci à Boris Lebbrecht
– Mad Movies #384 -
Mouai, cela fait beaucoup d’Alien(s) déjà Prometheus n’était pas à la hauteur de la saga et laissait le spectateur sur sa faim et Covenant franchement nul, donc 1 de plus était-ce vraiment nécessaire ?

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Perso c’était intéressant Prometheus et Covenant. Ça changeait et ça développait bien la mythologie. Très peu ont compris.
Donc pour moi, un retour au source surtout par Fede Alvarez me semble être plus que pertinent. Le connaissant ça va bien charcler comme il faut…
Perso j’ai hâte de le découvrir et si c’est vraiment tel que décrit ici, avec passion et à l’ancienne, ça va le faire…
Fede avait assuré un max avec le remake de Evil Dead qui était premier degré de fou. J’avais ultra kiffé.
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Perso Prometheus et Covenant (et Dieu sait que je suis un fan inconditionnelle de la série) donc perso Prometheus et Covenant j’ai juste surkiffé, j’ai adhéré direct.
Le seul ou j’ai moins accroché (et pourtant réalisé par un frenchie, un grand par ses réalisations) c’est Alien la résurrection (celui là je l’ai moins aimé mais ça veut pas dire que je ne l’ai pas vu plusieurs fois) -
@Psyckofox a dit dans [Preview] Alien : Romulus :
Le seul ou j’ai moins accroché (et pourtant réalisé par un frenchie, un grand par ses réalisations) c’est Alien la résurrection (celui là je l’ai moins aimé mais ça veut pas dire que je ne l’ai pas vu plusieurs fois)
Je suis assez d’accord mais malgré tout : les xenomorphes avaient de la gueule et il y avait de belles idées comme la scène sous marine ou la scène ou la caméra rentre dans sa bouche du gars jusqu’au chestburster à l’intérieur du type, Dominique Pinon était marrant… Le moins bon c’est sur mais je l’avais pas trouvé mauvais pour autant…
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Ha oui de très belles scènes d’action.
Les acteurs n’étaient pas du tout mauvais bien au contraire, j’étais pas du tout fan de l’histoire en faites (clonage et compagnie).
Et Il n’est pas du tout mauvais bien sûr (disons que dans mon top de toute la série, il est en bas en faites ^^…peut être pas pour longtemps si Romulus est foireux ) -
@Psyckofox a dit dans [Preview] Alien : Romulus :
Et Il n’est pas du tout mauvais bien sûr (disons que dans mon top de toute la série, il est en bas en faites ^^…peut être pas pour longtemps si Romulus est foireux )
ha ha j’espère que non. Je suis plein d’espoir comme un gamin
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Ma franchise préférée même celui de Jeunet que j’ai trouvé pas mal comme ton argumentation @Violence.
Le Xénomorphe nageant et Dominique Pinon très bon dans ce rôle. Hâte de voir ça -
Je sors de la projection
Agréablement surpris. Film à l’ancienne dans sa forme, belle photo, piste sonore très bonne. Clairement un hommage aux Alien de Scott et de Cameron sur plein de choses tout en se renouvelant.
La plupart du film se passe dans une base (Alien 2) ou un vaisseau (Alien 1). On reviens aux racines de la saga, de l’horreur claustro, de la terreur pure et de l’action. L’intrigue se déroule entre celle d’« Alien, le huitième passager », le premier long métrage sorti en 1979, et celle d’« Aliens, le retour », le deuxième opus, datant de 1986.
On y vois même le retour d’un personnage emblématique mais chutt…Cailee Spaeny vu dans Civil War est très bien, le reste de la bande est correcte mais on s’en branle un peu finalement
Le film prends son temps pour poser le délire et nous montrer des Xénomorphes et c’est bien (et des plans iconiques sur ses créatures, il y en a quelques uns magnifiques !!), des petits détails à la franchise partout (qui à dit les mythiques paires blanches et rouge de Reebook de Ripley, attention c’est un petit détail très rapide mais ça m’a fait sourire, sauriez-vous le trouver ?)
Le film explore des nouvelles choses (voir la dernière partie dans le vaisseau faisant penser aux combat contre la reine du 2 avec un p’tit bonus menstruel, le cocon de mutation finale de l’Alien pensé par Giger faisant clairement pensé à un vagin que la Fox n’avait pas voulu implanter à l’époque, des scènes en gravité zéro (j’en dit pas plus), etc…
Bon après, la formule reste classique, les effets spéciaux le plus possible à l’ancienne passent très bien, c’est efficace, brillamment réalisé, la tension est permanente mais on est en terrain connu malgré les petites surprises…
Bref, en attendant une critique plus professionnelle, j’ai bien aimé. J’hésite à le placer entre le 2 et le 3 ou après le 3.
Franchement je n’en demandait pas tant mais c’est pas mal du tout !
Fede Alvarez est même un poil trop respectueux de la franchise à mon gout (on y ressent par contre un amour sincère et profond), j’y aurais vu un peu plus de sa folie et de sa violence brute qui le caractérise mais franchement, qui pourrait se plaindre d’être autant respectueux du concept ?
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Merci pour ton retour @Violence
J’avais peur mais tu as rassuré bibi
Je vais mater ça après demain -
@Psyckofox a dit dans [Preview] Alien : Romulus :
Je vais mater ça après demain
Tu me diras ce que tu en as pensé l’ami !
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J’y manquerai pas du tout l’ami
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«Alien Romulus», fuyez pauvres fous!
Il n’y a pas grand-chose à sauver dans cet épisode d’une saga qui crie vouloir revenir aux sources en s’essoufflant dès la première minute.
Cour de récré pour jeunes adultes
De quoi cause-t-on? D’un long métrage (de deux heures) qui commence sur une planète minière exploitée par la compagnie Weyland-Yutani. Dès les premières secondes, on sent que quelque chose cloche. Tous les personnages qui nous sont présentés sont des jeunes adultes. Ce parti pris de nous faire croire que ces gamins dans la vingtaine sont des ouvriers exploités par une entreprise âpre au gain ne fonctionne tout simplement pas.
C’est exactement le contraire du premier «Alien» (1979), ou Scott présentait un équipage composite, avec des prolétaires, des employés, des cadres, des fonctions et des âges variés. C’était juste, réaliste, subtil, efficace. On croyait immédiatement aux enjeux et aux rapports de forces. Dans «Romulus», on découvre une cour de récré habitée par des pas secs derrière les oreilles, caricaturaux et sans intérêt, comme s’ils avaient été pondus par une étude de marché.
Direction l’épave
Lasse d’être exploitée, l’équipe de garçons et de filles — dont une enceinte, fusil de Tchekhov gros comme une maison— décide de prendre les commandes de leur vaisseau spatial vétuste pour se rendre dans une contrée plus hospitalière. Mais, c’est loin. Il leur faut des caissons d’hibernation. Coup de pot, l’un d’entre eux sait qu’une épave de la compagnie, susceptible d’en être équipés, est entrée en orbite. Direction l’épave qui, en fait, est une grosse station spatiale, dotée de hangars, l’un étant baptisé Remus, l’autre Romulus.
Évidemment, la station est trop abandonnée pour être honnête. Et notre équipe de bras cassés a tôt fait de susciter la convoitise, d’abord de pondeuses surgelées (fallait pas monter le chauffage), puis de vrais gros et hideux aliens. Qui va périr, qui va survivre pour suggérer qu’il y aura une suite? C’est écrit, on devine très vite qui et ce n’est hélas pas un personnage interprété par Sigourney Weaver.
Ridicule mutation finale
II subsiste du naufrage truffé de jump scares quelques séquences joliment troussées. Un préambule virtuose notamment qui démontre fort bien qu’un vaisseau dans l’espace, ça ne fait pas de bruit. Les décors sont crédibles, fidèles à l’univers étendu et les effets spéciaux sont respectables sans trop de bouillie numérique. Il y a aussi quelques révélations sur ce que sont les prédateurs qui nous occupent et ce que compte en faire la Weyland-Yutani. Mais ces enrichissements narratifs sont d’une abyssale grossièreté, avec une mutation finale qui touche au ridicule le plus absolu.
Film produit en réaction à l’échec commercial d’«Alien Covenant», considéré injustement comme trop misanthrope, «Alien: Romulus» a remis les xénomorphes au milieu de la boucherie. On aurait préféré pour notre part que Ridley Scott reste à la barre (et pas simple producteur, comme ici) et conclue dignement sa trilogie débutée avec «Prometheus».
Source: https://www.lematin.ch/story/en-salles-depuis-mercredi-alien-romulus-fuyez-pauvres-fous-103168681
Je le regarderai quand même, na !
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Cluba répondu à Violence le dernière édition par
Ce ne sera pas de suite mais merci du retour @Violence.
Hâte de voir ça -
@duJambon punaise t’as le don de peter les délires
Film produit en réaction à l’échec commercial d’«Alien Covenant», considéré injustement comme trop misanthrope.
Absolument faux. Ceux qui auront lu cette preview le verront.
Alors ok le film n’est pas exempt de défauts, j’aurais peut être du insister sur ceux-ci mais certains canards et “journalistes” devraient s’arrêter aux news génériques car là c’est catastrophe…
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@Violence Moi, j’ai adoré cette critique, même si je ne peux pas juger de son bien fondé.
Comme je l’ai dit après le lien, ça ne m’empêchera pas de le regarder
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Adoré ? Mais en quoi ?
La cause du pourquoi ce film existe est fausse, ça en dit long sur l’auteur. Le reste semble écrite par une nana de Gala ou Télé 7 jours. Je pense que M. Canet devrait en rester aux nouvelles comme l’actualité générique et faits divers et people qui semblent être la cible de ce site.
Ok il n’a pas aimé manifestement et c’est tout à fait son droit mais quand on écrit à la vue du monde entier, on ne dis pas des bêtises et on fait un petit effort d’analyse, de compréhension, on se refait la saga en amont histoire de comparer et on écrit de manière raisonné… Le mec ne parles même pas du cycle de vie de la créature qui ici est modifiée brillamment. Critique de film c’est un métier.
Perso, je ne veux pas paraître hautain, je ne prétends pas être critique de films moi même (je donne juste mon avis comme ça entre potos au pub du coin )mais je pense que ce genre de film n’est pas le cœur de cible de ce monsieur.
La où je suis un peu d’accord, c’est l’aspect de la créature finale qui m’a un peu dérangée notamment sur certains plans larges, garder des plans serrés et ne pas trop en dévoiler aurait été pour moi plus efficace, mais de la à dire ridicule ? non non non, c’est absolument raccord avec le scénario. Elle m’a même fait pensé à la saga Prometheus (notamment le visage) et un peu Dead Space.
Regarde-le mais je suis assez étonné car l’horreur et le genre n’est en générale pas trop ta tasse de thé si je ne dis pas de conneries et je ne suis pas sûr que tu vas apprécié.
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@Violence a dit dans [Preview] Alien : Romulus :
Regarde-le mais je suis assez étonné car l’horreur et le genre n’est en générale pas trop ta tasse de thé si je ne dis pas de conneries et je ne suis pas sûr que tu vas apprécié.
Sisi, j’adore les Aliens et le dernier film d’horreur que j’ai regardé est récent: “les zombies font du ski”. Bon, d’accord, c’est plus une comédie qu’un film d’horreur, mais c’est pas mal gore et j’ai bien rigolé.
Ce que j’ai aimé dans la critique du type, ce qui m’a bien accroché en fait, c’est ce qu’il a dit sur des post ados censés travailler sans supervision (a minima) d’un homme expérimenté (ou pas) garde chiourme d’un ramassis d’indisciplinés (en théorie).
Ça commençe mal, pour le reste de la critique et un début si bien vu, tout ne peut pas être faut, mais comme ce n’est pas un film cérébral, la “gravité” de ses affirmations est toute relative pour moi. Et en plus, ça fait une sacrée divergence de point de vue avec ta critique, on en a pour tous les goûts comme ça.
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Ba dans cet univers les gens sont exploités par la Weyland depuis leur tout jeune âge, ça me paraît pas déconnant qu’ils savent se débrouiller, ils ont leur vaisseau pour bosser, il y a un pilote …
Il n’y a pas que des jeunes sur la planète, ils ont pu être formé a plein de choses par plus grand ou leur parents pour justement leur donne les clés de leur survie. Ils ont meme des Android et la Weyland les utilisent notamment pour la securité dans les mines, ils ne sont pas sans surveillance ni supervision sauf qu’on le voit pas… Tous les fans de la franchise savent très bien que les androïds de la Weyland est un point central de la franchise Alien. Ses jeunes ne peuvent pas partir car la première planéte habitable est à 9 ans de voyage, et la Weyland ne leur fournit bien sûr pas de capsule de cryogenisation. Ils ne sont pas cons. Ils voit leur parents mourrir dans les mines, quoi de plus normal de vouloir partir. C’est d’ailleurs le but et l’espoir de leur mission et ils ne peuvent pas se douter des plans de la Weyland.
Je comprend pas justement le point de vue sur ce sujet. Pour moi c’est crédible.
Il dit aussi qu’un des gars sait que la station est en orbite sur “un coup de pot”, alors que pas du tout, les mecs l’ont juste découverte en amont lors d’une de leur sortie pour trouver une façon de se libérer de leur esclavage et c’est stipulé par le personnage dans un dialogue. A croire que le monsieur à regardé le film que d’un oeil et une oreille et qu’il a oublié son appareil auditif lors du visionnage…
Il sous-entend aussi que les facehuggers ont été décongelé (et oui l’équipage d’avant les a congelés pour tenter d’éviter la catastrophe déjà bien entamée) sciemment par les jeunes qui ont “poussé le chauffage” alors que pas du tout, ses jeunes cherchaient du carburant pour les caissons de cryogenisation qui n’en n’avaient pas assez pour faire le voyage. Ne savant pas les travaux de la Weyland, ils ne pensaient pas libérer les créatures en enlevant le carburant nécessaire a leurs congélation…
Il passe à côté de choses comme le personnage de Rook que l’on connait déjà (encore un android tiens) ou le cycle de vie de la créature de cet opus. Cette scène avec le cocon je trouve brillante , tout en tension, ou celle de sans un bruit avec les facehuggers, ou encore la scène avec le sang Alien en gravité zéro et d’autres choses.
C’est incompréhensible de passer à côté de tout ça et être sérieux. Peut être cherche t’il aussi surement du clic.
Alors oui, en effet, c’est pas si grave mais franchement, ce monsieur devrait arrêter d’écrire des critiques de films sans les regarder correctement et se cantonner aux faits divers du coin ou people
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Moi je suis sur les original avec Ripley, et j’ai bien aimer VS Predator le premier.