Les géants du cinéma et de la télévision affirment que l’audience des sites pirates français diminue continuellement
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Le groupe français anti-piratage ALPA représente certaines des plus grandes sociétés mondiales de cinéma et d’émissions de télévision et, à travers diverses organisations, l’industrie du disque et des groupes d’auteurs. Une nouvelle étude ALPA, Mediametria et NetRatings suggère des nouvelles positives pour l’industrie française du divertissement. À l’exception d’une anomalie survenue pendant la pandémie, l’audience des sites pirates locaux continue de baisser d’année en année et ne représente actuellement que la moitié de celle signalée il y a cinq ans.
Forte du soutien de poids des studios hollywoodiens de la MPA et de l’industrie musicale à travers de nombreux grands groupes et organisations, partout où il y a une lutte contre la piraterie en France, l’ALPA ne sera probablement pas trop loin. Le groupe anti-piratage publie également diverses études, dont une qui estime l’audience des sites pirates ayant un focus important sur la France.
Un nouveau rapport fournit des nouvelles positives pour l’industrie
Publiée en français, la dernière édition de « Audience des sites illicites dédiés à la consommation vidéo en France » couvre la période de décembre 2021 à décembre 2023. L’étude ALPA, Mediametria et NetRatings est menée depuis huit ans et jusqu’en 2016/17. /18 a montré peu de signes de déclin des audiences pirates, les dernières années suggèrent une tendance continue à la baisse.
Après un pic en 2018, en partie dû à l’ajout des appareils mobiles comme source de visionnage, la seule année à avoir enregistré une augmentation des audiences pirates a été 2021. Directement liée à la pandémie de COVID, au cours de laquelle le piratage a augmenté presque partout, 2021 peut probablement être aplanie comme une anomalie.
Selon le rapport, l’audience mensuelle moyenne des sites pirates axés sur Frace est passée de 11,8 millions en 2019 à 6,3 millions en décembre 2023, soit environ la moitié de ce qu’elle était cinq ans plus tôt.
Effet des mesures coercitives et des mesures dissuasives
Bien que le graphique ci-dessous montre une nette baisse globale des audiences depuis début 2022, l’effet suggéré des mesures coercitives et des messages dissuasifs sur la taille de l’audience est quelque peu mitigé.
Les décisions rendues par les tribunaux locaux (labellisés Décisions judiciaires ) depuis fin décembre 2021 précèdent parfois des réductions d’audience pirate. Mais l’inverse est également vrai dans certains cas, notamment fin juillet 2022.
Audiences de piratage par méthode de piratageLes pirates français se tournent traditionnellement vers les services dits DDL. En termes de part d’audience globale, ces plateformes sont actuellement au coude à coude avec les plateformes de streaming, qui tendent à jouir d’une domination globale ailleurs.
Entre décembre 2021 et début 2023, les audiences des sites de streaming et des plateformes DDL affichent un effet miroir lâche ; lorsque les sites de streaming ont atteint leur apogée, les sites DDL ont connu un creux. Au-delà de février 2023, les audiences des plateformes de streaming et DDL semblent se synchroniser, les plateformes DDL occupant une plus grande part d’audience, quoique brièvement, en avril 2023 et à nouveau en août 2023.
Les conclusions globales de l’étude indiquent une forte réduction des audiences de piratage par rapport à celles observées en 2016, y compris une réduction globale de 15 % en 2023 par rapport à 2022.
Au cours de la même période, les audiences des contenus légaux ont connu une légère baisse de 2 %. Ce n’est pas un chiffre particulièrement inquiétant en soi, mais si la baisse du public pirate ne se traduit pas par au moins une certaine augmentation du public légal, cela semblerait être une préoccupation bien plus grande.
Le rapport de l’ALPA est disponible ici (pdf)
Dans la mesure où ce cocorico ne semble valable que pour le streaming et le ddl, sans apparemment tenir compte de la baisse de production des années covid et ultérieures, sans porter non plus sur d’autres moyens de visionnage comme l’iptv, il est plutôt à prendre avec des pincettes.
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vu que ça ne parle que de “sites pirates” et vu les courbes, on se rend compte que l’IPTV n’est pas du tout prise en compte dans le calcul et que donc en fait à la fin les courbes ne baissent pas du tout, bien au contraire! les conclusions de lALPA sont donc au mieux fantaisistes…
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@duJambon Que c’est beau la méthode Coué…
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Ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir tous les bouquets streaming existants, alors oui, le DDL et IPTV ont de beaux jours encore devant eux et comme les “géants” du streaming changent les stratégies concernant les abonnements, ils ouvrent grand la voie de la piraterie
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Qu’ils continuent ainsi, ils sont sur la bonne voie