[Guide] Claviers mécaniques : comment choisir et tester ses switchs ?
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Vous envisagez peut-être l’achat d’un clavier mécanique, mais la jungle des switchs pourrait vous effrayer. Nous vous proposons un récapitulatif sur le sujet, ainsi que plusieurs moyens de tester les interrupteurs par vous-mêmes.
Le choix d’un clavier mécanique n’a rien d’aisé. Même quand on se réfère aux modèles vendus par des marques connues comme Logitech, Razer et autres, le ressenti et le bruit que feront les touches ne peuvent absolument pas être prévus. Et pour nombre de joueurs, c’est un problème.
Le son que fait un clavier mécanique provient de nombreux paramètres. Le plus important est le switch, c’est-à-dire le mécanisme situé sous la touche, qui s’occupe de transcrire l’action physique – enfoncer la touche – en signal électrique. Il en existe un très grand nombre, même si l’on retrouve souvent les mêmes sur la plupart des claviers vendus dans le commerce. Parmi eux, le MX Cherry Red est omniprésent.
Commençons donc par examiner les principaux switchs sur le marché.
Rouges, marrons, bleus… noirs, jaunes, verts, roses, dorés !
Les switchs peuvent être de trois grandes familles : linéaires, tactiles ou clicky
Les premiers sont les plus courants et se caractérisent par un enfoncement classique de la touche, sans autre caractéristique. Le tactile, au contraire, provoque un petit « accrochement » à mi-chemin de l’enfoncement, pour accentuer la sensation d’une touche activée. Le clicky reprend le même concept, en lui ajoutant un son très caractéristique, rappelant certains anciens claviers des années 70-80, notamment de chez IBM.
Par « convention », beaucoup de switchs linéaires sont rouges et se voient attribuer un nom finissant par Red. De la même manière, les tactiles sont le plus souvent marrons et ont un nom finissant par Brown. Quant aux clicky, c’est variable, avec une prédominance pour le bleu et un nom finissant par Blue ou directement Clicky.
Une autre couleur que l’on retrouve parfois est le noir, le plus souvent un switch linéaire plus « dur », donc nécessitant un peu plus de puissance pour l’actionner. Mais les rouges, marrons et clicky sont bien les trois que l’on retrouve dans la quasi-totalité des claviers proposés par les grandes marques, parfois avec la possibilité de choisir.
Il ne s’agit cependant que des couleurs de base. Il existe de nombreux constructeurs de switchs – Cherry, Gateron, Durock, Kailh, Gazzew, Razer… – et chacun propose d’autres interrupteurs ayant leurs propres couleurs. On peut ainsi avoir du jaune, du gris clair ou foncé, du vert, de l’argenté, du doré, de l’orange, du rose, du violet et ainsi de suite. Presque toutes les couleurs y passent, au point que l’on peut parler de jungle.
Ces multiples variations interviennent sur d’autres critères, notamment le bruit. Il existe par exemple des déclinaisons « Silent » de certains switchs, produisant un son plus feutré (mais en aucun cas absent). D’autres interviennent sur la course d’activation, c’est-à-dire la distance que doit parcourir la touche pour être considérée comme activée. Certains claviers Corsair sont ainsi fournis avec des switchs Cherry MX Red Speed, dont la course est très courte. Les touches y sont très sensibles et demandent un temps d’adaptation.
Heureusement, pour l’immense majorité des acheteurs, le type de switch est indiqué sur la fiche produit du clavier souhaité. Et même si on ne connait pas ces couleurs, on saura toujours s’il s’agit d’un switch linéaire, tactile ou clicky, et ainsi vers quoi s’orienter. Tout du moins quand on connait la sensation de chaque type. Et c’est ici qu’il existe quelques solutions, à condition d’y mettre quelques euros.
Comment tester des switchs avant d’acheter un clavier ?
La solution la plus simple est de se rendre dans un magasin proposant des claviers mécaniques pour y poser ses doigts. Rien ne remplacera le ressenti sur un vrai clavier. Ce ne sera peut-être pas le modèle que vous visez, mais ce sera suffisant le plus souvent pour avoir une première idée. Par exemple, si vous avez éprouvé beaucoup de plaisir à écrire avec des switchs marrons, ce n’est pas la peine d’envisager un clavier intégrant des Cherry MX Red.
Si vous n’avez pas ce type de magasin sous la main ou s’il n’y a pas ce que vous cherchez, il existe des solutions plus spécifiques, sous la forme d’échantillons. Il s’agit le plus souvent d’un petit pavé de neuf touches, chacune correspondant à une couleur de switch chez un fabricant. Sur ce modèle vendu sur eBay par exemple, on pourra choisir si les switchs viennent de Cherry, Gateron ou Kailh, les trois plus gros fournisseurs d’interrupteurs pour claviers.
Ce type de produit est vendu en moyenne entre 10 et 20 euros, selon le nombre de touches proposées et la qualité de fabrication. Pas besoin d’y mettre davantage, d’autant que c’est déjà de l’argent dépensé avant même l’achat du clavier.
Un testeur sur mesure
On peut viser également une solution entièrement personnalisable, comme celle commercialisée par Keygem. Cette entreprise propose le même type de produit, avec une différence de taille : on peut choisir précisément chacun des neuf switchs, dans une liste comprenant des dizaines de références (et pourtant non exhaustive). Ce testeur est vendu 15,99 euros, incluant les neuf switchs, mais pas les frais de port (environ 5 euros).
Le testeur est très utile puisqu’il permet d’essayer les principales références du marché. Cependant, comme tous les testeurs, il a une grande limite : appuyer sur une touche dans un lot de neuf ne rendra qu’assez peu compte des sensations sur un clavier. Le son ne pourra pas non plus être pris pour argent comptant, le testeur étant composé de deux plaques parallèles vissées aux quatre coins. Rien à voir avec l’actionnement d’une touche dans un espace clos, un clavier pouvant de plus être modifié (on parle de « mods ») pour l’isoler davantage, sans parler des matériaux utilisés pour sa construction.
En revanche, un testeur reste une bonne solution si vous souhaitez tester des switchs moins courants. C’est particulièrement vrai une fois que vous avez identifié le type de switchs préféré. Si vous êtes fait(e) par exemple pour le linéaire, vous pouvez choisir les neuf switchs dans ce type en vous essayant à d’autres modèles et marques. Ces testeurs sont presque toujours « hot swap » (c’est le cas de celui de Keygem), signifiant que l’on peut remplacer les « switchs à chaud » c’est-à-dire sans les dessouder.
Le switch, un élément parmi d’autres
Si ce genre d’aventure vous tente, vous êtes peut-être dangereusement prêt(e) à sombrer dans l’univers du clavier custom, puisqu’il existe des constructeurs spécialisés dans ce domaine : chaque pièce peut être achetée séparément.
Sans aller jusque-là toutefois, il faut savoir que le choix des switchs est important dans le ressenti et le son produit par un clavier pendant l’utilisation. Certaines personnes préfèreront une discrétion maximale, d’autres ne jurent que par un clic bien sonore. Il y a certes des niveaux de qualité de fabrication, mais il n’y a pas un meilleur type qu’un autre : ils ont été créés pour répondre à des envies différentes. En clair, le seul critère est le plaisir ressenti.
Mais s’il est un élément important, le switch n’est pas le seul. Le meilleur moyen de s’en rendre compte est de tester deux claviers utilisant des Cherry MX Red, très courants. Les switchs seront identiques, mais le son produit peut varier grandement d’un clavier à un autre.
Au-delà de la fiabilité d’un clavier mécanique, le son produit est souvent un critère essentiel, car faisant partie intégrante du plaisir d’utilisation. Les matériaux utilisés jouent ainsi un grand rôle, l’aluminium étant par exemple plus élégant, mais favorisant un son métallique que les connaisseurs appellent « ping ». Le son dépend également de la quantité d’isolant que le constructeur a placé dans le clavier, par exemple une plaque de mousse dans le fond, une lamelle de mousse ou de silicone entre le PCB et la grille de soutien, ou encore selon la fixation de cette dernière sur la structure du clavier.
Enfin, vous ne le savez peut-être pas, mais il est possible de lubrifier les switchs. C’est une opération longue et fastidieuse, mais très accessible, car la graisse la plus utilisée (la Krytox 205G0) ne coûte que quelques euros. La différence entre un switch standard et sa version lubrifiée est conséquente : l’enfoncement des touches ne produit plus aucune résistance, et le son est moins fort et plus mat. Attention, cette opération fait sauter la garantie des switchs, voire du clavier s’il s’agit des switchs fournis avec. En outre, elle convient mieux aux switchs linéaires, l’objectif des modèles tactiles et clicky étant justement cette sensation de palier à mi-course.
Si ces sujets vous intéressent, certaines chaines YouTube sont bien faites et fournissent de nombreuses informations, de manière accessible. C’est notamment le cas de Custom ton Clavier qui vulgarise de nombreux points. Même si vous ne prévoyez pas de vous lancer dans la construction pièce par pièce, les conseils donnés peuvent servir pour les modèles du commerce.
Source : nextinpact.com
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Cet été, j’ai remplacé mon clavier mécanique par un clavier optique (Switchs Razer Optical Red). C’est moins bruyant et très agréable à utiliser.
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Super
Merci très intéressant
J ai un Méca Brown parceque ba je sais pas …
J ai du lire un truc qui disait que les vrai gamer blablabla…
Donc voila
Cela dit vu qu il vieillit, ça m a donné envie de le changer et je vais commencer par tester les différentes touches existante avant de prendre du n imp …
Merci pour ce partage de connaissances -
@dardarmotus
Quitte à racheter un nouveau, sérieux, prends un optique. C’est plus cher, mais ça change tout. -
Tout dépend de ce que tu cherche @dardarmotus , de l’utilisation et surtout du budget. (Tout le monde n’a pas les moyens de mettre une centaine d’euros dans un clavier. Pour certains, un clavier à 20 boules fait largement l’affaire)
Certains détestent le toucher du mécanique, d’autres l’adorent. Idem pour le bruit des touches. Pour ma part, le bruit, je m’en carre complètement.
Après, les vitesse d’activation des touches et tout le bordel, je pense que c’est bon pour la compétition et rien d’autre. Pour le pékin moyen qui joue dans sa piaule, tu t’en ballec royal, c’est surtout un argument markéting pour acheter du clavier gaming à prix fort.
Prends un méca ou un optique que si tu aimes le touché. L’optique est parait il plus durable dans le temps.
Si tu cherche juste du silence, le clavier à membrane est ce qu’il y a de mieux.
Et si tu peux tester avant d’acheter, c’est toujours le mieux
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ça y est !
Je viens de remplacer mon clavier “GAMER” razer que l’on m’avait offert il y a quelques années par un keychron V6.
Bon, vu que je n’ai pas vraiment trouvé de coins ou tester ces différents switchs, je suis parti sur ceux qui ont l’air le plus “utilisés/recommandés” -> les red switch.
Même s’il n’y a pas ce petit “click” lors de la frappe, je dois avouer que le ressenti est excellentissime.Chose sympathique, en suisse nous avons 3 agencement des touches : Fr, De, It… et vu que les bourbines sont majoritaires, trouver l’agencement suisse fr est quasiment impossible… là, ça fait plaiz d’être tombé sur la bonne version ^^
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@Popaul a dit dans [Guide] Claviers mécaniques : comment choisir et tester ses switchs ? :
les bourbines