Les barquettes en inox consignées essayent se faire une place dans les rayons des supermarchés
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Une start-up nantaise propose aux supermarchés de réduire les emballages grâce à des barquettes consignées, pour commercialiser les produits frais
La start-up Berny propose des barquettes en inox consignées, à 2 ou 3 euros — J. Urbach / 20 Minutes« Remplissez vos poches, pas vos poubelles ! » Au Super U de Carquefou, voilà le genre d’affichettes que peuvent croiser les clients des rayons boucherie, poissonnerie ou traiteur. Depuis deux ans, cet hypermarché de l’agglomération nantaise teste un dispositif innovant : plutôt que d’acheter leur échine de porc, pavés de saumon, ou bruschetta dans des barquettes en plastique jetables, les consommateurs peuvent opter pour des contenants en inox, consignés, qu’ils rapportent au magasin une fois vide.
Alors que le réemploi des bouteilles en verre pourrait faire son retour en France, et que le cadre législatif se resserre autour des emballages en tous genres, une start-up nantaise souhaiterait appliquer le procédé aux barquettes, omniprésentes dès que l’on parle de produits frais. « On estime à 21 milliards le nombre de barquettes à usage unique produites par an, déplore Claire Nijdam, directrice générale de Berny. L’objectif est de proposer une solution aux industriels et supermarchés qui veulent pouvoir se passer du plastique ou du polystyrène. » La start-up, qui s’occupe de toute la logistique, du lavage et du transport, aurait déjà convaincu une trentaine de magasins dans plusieurs départements du grand Ouest d’utiliser ses contenants.
Concrètement, Berny a mis au point des petits plats en inox (fabriqués en France), que l’on peut passer au four et au micro-ondes. Les supermarchés clients y conditionnent et y emballent leurs plats individuels, morceaux de viande ou de poisson, et les proposent en rayon, pour 2 ou 3 euros en plus du prix du produit, selon la taille de la barquette. « C’est bon pour l’écologie et ce n’est pas très compliqué, il suffit de les rincer et de les ramener à l’accueil du magasin aux prochaines courses, apprécie Valentin, 21 ans, qui a adopté le système. Financièrement, c’est sûr qu’il faut sortir quelques euros de plus, mais ensuite on gagne 10 centimes à chaque plat ramené. »
Un système de gratification récemment mis en place par l’entreprise afin d’inciter le public à sauter le pas et d’augmenter son taux de retour, qui tourne pour l’instant autour de 60 %. Car changer ses habitudes n’est pas facile pour tout le monde. « Avec l’inflation, et des prix déjà bien élevés sur la viande, certains clients ne sont pas prêts à avancer pour la consigne, constate le directeur du Super U de Carquefou, Yoann Ravard, qui propose aussi cette option en drive. C’est donc impossible pour nous de tout passer à l’inox, qui ne représente qu’environ 3 % des barquettes vendues. Pour les autres, même si elles nous coûtent un peu plus cher, nous sommes passés aux recyclées. »
Berny, qui emploie actuellement une dizaine de salariés, espère convertir à son système quelque 200 magasins d’ici à l’an prochain. Elle vise aussi les industriels de l’agroalimentaire, et a déjà ficelé avec certains d’entre eux « plusieurs projets pour faire bouger les process ». Après une première levée de fonds d’un million d’euros l’an dernier, la start-up devrait faire un nouveau tour de table à l’automne pour poursuivre son développement.
Une putain de bonne idée !
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super info merci vivement en belgique je trouve ça intéressant parce que on jette souvent sa barquette la suffit de laver pour peu que les gens soit responsable pas de griffe dedans
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Excellente initiative, j’espère que ça va prendre et que les consommateurs se prendront au jeu.
Quand je vois mes collègues qui n’amènent jamais leur nourriture au taf et ne se nourrissent que de McDo et autres snackeries je suis halluciné par la quantité de déchets qu’ils balancent et en plus comme ils s’en foutent, y compris les jeunes.