La lune, future guerre des étoiles ?
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La Corée se lance dans le développement d’un rover lunaire
Le ministère de l’Industrie a annoncé mercredi avoir lancé un projet de développement d’un rover lunaire sud-coréen, sur fond de retour de la compétition internationale pour l’exploration de la Lune.
Le gouvernement a conclu un accord avec 13 institutions et entreprises, parmi lesquelles Hyundai Motor, pour développement une dizaine de composants essentiels, pour une enveloppe totale de 23 milliards de wons (16,6 millions de dollars).
Avec ce nouveau projet, Séoul a l’intention de disposer de ses propres moteurs, bras robotiques et autres éléments capables de fonctionner dans des conditions extrêmes, à des températures extrêmement basses et sous de fortes radiations.
«La Corée du Sud a un énorme potentiel dans l’industrie spatiale, en raison de sa compétitivité industrielle dans les voitures du futur, la robotique et les TIC», a commenté dans un communiqué Lee Seung-ryeol, ministre adjoint des politiques industrielles. «Le ministère continuera ses efforts pour développer des technologies maison pour les matériaux, éléments et équipements essentiels dans des domaines tels que l’espace, l’aviation et la défense.»
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Les États-Unis repoussent encore le retour d’astronautes sur la Lune
La Nasa a annoncé jeudi reporter la mission pour la Lune à 2027 à cause de problèmes techniques.
Il devient fort probable que les prochains locataires sélénites soient chinois
La Nasa a annoncé jeudi reporter encore une fois le retour tant attendu de ses astronautes sur la Lune à «mi-2027» en raison notamment de problèmes techniques rencontrés sur le vaisseau devant embarquer l’équipage.
«La sécurité de nos astronautes vient toujours en premier dans nos prises de décision. C’est notre étoile polaire. Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts», a expliqué le patron de l’agence spatiale américaine, Bill Nelson, lors d’une conférence de presse.
L’annonce de cet énième report survient au moment où le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier pourrait drastiquement reconfigurer les projets de l’agence spatiale américaine.
En raison de problèmes rencontrés sur la capsule, notamment sur son bouclier thermique qui s’est dégradé de manière inattendue, les missions 2 et 3 ont dû être repoussées. «Nous avons pu recréer le problème sur Terre et nous en connaissons maintenant la cause profonde», a assuré Bill Nelson.
La mission Artémis 2, lors de laquelle des astronautes doivent voyager autour de la Lune sans y atterrir est désormais programmée pour avril 2026. Elle était jusqu’ici prévue pour septembre 2025.
Outre les problèmes rencontrés sur Orion, la Nasa attend que SpaceX, l’entreprise spatiale du multimilliardaire Elon Musk, dispose d’une version aboutie de sa méga fusée Starship capable de servir d’atterrisseur lunaire.
Par ailleurs, les combinaisons spéciales, développées par Axiom se font elles aussi toujours attendre. La nomination mercredi du milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman comme futur patron de la Nasa pourrait bousculer le programme. Les experts s’attendent à des changements importants dans les projets spatiaux américains, comme un possible abandon de la coûteuse fusée de la Nasa prévue pour Artémis, ou encore une réorientation des programmes sur Mars.
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Miner la Lune pour l’hélium-3 nécessaire à nos ordinateurs? C’est le pari d’un astronaute devenu sénateur
La Lune ne nous a jusqu’ici pas trop intéressés pour ses ressources. Mais les progrès de l’informatique et de la fusion nucléaire pourraient changer la donne. Car elle est riche en hélium-3, très rare sur notre planète. Et dont chaque kilo extrait des poussières lunaires pourrait valoir 20 millions de dollars sur Terre.
L’hélium-3, très rare sur TerreEn attendant qu’on y parvienne, des sociétés terrestres réfléchissent à tirer de l’argent de ces multiples missions. Pour la société Interlune, fondée par des anciens de Blue Origin, la Lune dispose justement en abondance d’une ressource qui pourrait bien s’avérer très utile à l’avenir. À condition de la ramener sur Terre.
Cette ressource, c’est l’hélium-3. Un isotope stable, mais rare sur notre planète, alors qu’il suscite la convoitise du secteur de recherche sur la fusion nucléaire, qui pourrait devenir la prochaine grande révolution énergétique. Or, l’hélium-3 est porté par les vents solaires et, si le champ magnétique terrestre le repousse, il s’est accumulé sur la Lune depuis des centaines de millions d’années. Les échantillons ramenés par les missions Apollo au siècle dernier l’ont démontré: l’hélium-3 est présent quelques mètres à peine sous la surface lunaire, et les données de l’orbiteur Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA nous permettent de savoir où creuser.
Astronaute, géologue et sénateur
Le fondateur d’Interlune connait d’ailleurs bien le sujet: il s’agit de Harrison Schmitt, géologue et astronaute américain de 89 ans, passé entretemps par le Sénat américain. Il détient, jusqu’à présent, le titre de dernier être humain - et seul scientifique - ayant foulé la Lune, puisqu’il faisait partie de la mission Apollo 17 en décembre 1972. Il défend depuis longtemps une exploitation de cet isotope sur la Lune et l’évolution du marché pourrait lui donner raison.
Si la fusion nucléaire reste, pour l’instant, un secteur de niche qui n’attire que peu les investisseurs dans la prospection lunaire, l’informatique quantique pourrait bien en avoir besoin. Ce domaine émergent veut mettre au point des machines capables de résoudre des problèmes qui dépassent les capacités des ordinateurs classiques les plus puissants. Et les Big Tech sont activement sur ce créneau, Google en particulier, tandis que la Chine dispose de ses propres programmes de recherche.
L’ordinateur quantique et l’hélium-3
Or, l’ordinateur quantique comme la fusion nucléaire nécessitent de quoi refroidir les machines au plus proche du zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister, soit −273,15 °C.
“L’informatique quantique est notre principal moteur de demande”, confirme auprès de Spacenews l’actuel PDG de la firme, Rob Meyerson. Le kilo d’hélium-3 se vend à environ 20 millions de dollars actuellement, rappelle-t-il. “À ce prix et aux quantités que nous pouvons produire, nous pensons que c’est viable. La demande augmente, et toutes les entreprises d’informatique quantique avec lesquelles nous discutons reconnaissent ce besoin et la demande future. Cette demande commencera à émerger dans un horizon de trois à sept ans. Le moment est venu de nous lancer.” D’autres métaux lunaires, ainsi que l’eau, pourraient aussi être recueillis à l’occasion pour approvisionner les futures installations spatiales.
Reste maintenant à exploiter la Lune, puis à ramener la récolte sur Terre. Interlune estime qu’avec cinq engins fouisseurs robotisés pas plus gros qu’un SUV, elle pourrait extraire jusqu’à 20 kilos par an de cet isotope, et ainsi lancer son business. Mais le volume de régolithe lunaire à creuser pour en obtenir de telles quantités serait énorme: entre 100.000 et un million de tonnes de régolithe par kilo obtenu.
Préserver la Lune ou l’exploiter?
La pertinence d’aller prospecter la Lune pour nos besoins terrestres fait toujours débat. Tout dépendra de l’efficacité des machines et des progrès techniques en matière de fusées capables de faire des allers-retours entre la Terre et la Lune tout en emportant une cargaison à bon port. Interlune se consacre sur la première partie du projet, et espère à terme trouver des partenaires. “Nous sommes actuellement en phase de conception et discutons avec des partenaires potentiels”, a déclaré Meyerson. “Nous ne prendrons pas la totalité de la charge utile. Nous levons des fonds privés pour cette mission. À ce jour, nous avons déjà levé environ 18 millions de dollars et nous prévoyons une nouvelle levée de fonds l’année prochaine.” Le Département de l’Énergie des États-Unis a également débloqué 365.00 dollars pour financer des essais sur Terre.
Le dernier obstacle sera peut-être légal. Car jusqu’à présent, la Lune est, de l’accord général des puissances spatiales, fermée à l’exploitation humaine, tout comme l’Antarctique. Dès qu’une firme y passera outre, ce sera la ruée vers cet espace jusqu’ici préservé de l’exploitation des ressources.
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Ce monde me déprime…
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@Violence a dit dans La lune, future guerre des étoiles ? :
Ce monde me déprime…
La lune bientôt aussi
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@Violence Au moins là bas (sur la lune) ça fera chier personne, c’est déjà ça
bon, après le bilan carbone de l’opération c’est autre chose.
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Pareil
(j’essaie de prendre du recul mais ça me tombe à la gueule quand même ^^)
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@Psyckofox en même temps quand tu regardes la lune, tu as forcement du recul face à cette dernière.
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Trop tard, les nazis y sont déjà. Plus sérieusement, 89 ans et encore actif à des projets dont il est certain qu’il n’en verra jamais les aboutissants…
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Décollage imminent pour une fusée de Blue Origin qui doit simuler la gravité lunaire
ça fuse Pour sa 29e mission, ce mardi soir, la fusée New Shepard embarque 29 expériences, dont 17 soutenues par la Nasa, qui subiront une gravité lunaire simulée pendant deux minutes.
On n’arrête plus Blue Origin. Après le premier vol réussi de sa fusée New Glenn, le 16 janvier, l’entreprise fondée par Jeff Bezos s’apprête à lancer, ce mardi à 17h30 depuis le Texas, sa New Shepard, elle bien rodée. Pour sa 29e mission suborbitale, sobrement nommée NS-29, la fusée réutilisable, développée pour emmener des touristes dans l’espace, embarque 30 expériences scientifiques pour leur faire subir une gravité lunaire simulée, une première pour Blue Origin.
Une fois la capsule séparée du lanceur, elle utilisera ses propulseurs pour tourner sur elle-même et effectuer « environ 11 tours par minute », simulant ainsi « un sixième de la gravité terrestre » – soit l’équivalent de la gravité de notre satellite – en son centre pendant environ deux minutes, indique l’entreprise dans son descriptif de la mission (en anglais). Une nouvelle capacité que Blue Origin pourrait utiliser « pour imiter de près la gravité de Mars et d’autres planètes du système solaire dans le futur », s’est réjoui Dave Limp, PDG de Blue Origin, sur X.
Tester des technologies sans aller sur la Lune
Cette gravité lunaire doit permettre aux clients des 29 charges utiles de la capsule (la 30e, placée sur le booster, sera exposée à « l’environnement spatial ambiant ») « d’accélérer leur apprentissage et l’état de préparation de leurs technologies à moindre coût ». Six grands domaines de technologie lunaire doivent être explorés grâce aux différentes expériences : l’utilisation des ressources in situ, la réduction de la poussière, les systèmes d’habitation habités, l’instrumentation et les capteurs, la technologie des petits engins spatiaux et la phase de descente et d’alunissage.
Parmi ces expériences, 17 ont été soutenues par le Space Opportunities Program de la Nasa, qui a contribué au financement et à l’achat d’espace pour les charges utiles, le tout dans l’objectif d’investir stratégiquement dans l’industrie spatiale américaine. Ces vols en gravité lunaire simulée sont aussi utiles pour l’agence spatiale, qui pourra bénéficier des résultats des tests de technologies essentielles au programme Artemis de retour sur la Lune, à l’exploration planétaire et aux missions spatiales commerciales.
Sur une note moins scientifique, la mission NS-29 emmène aussi dans l’espace « des milliers » de cartes postales pour le compte du Club for the Future, une fondation de Blue Origin qui veut inspirer les jeunes générations à se lancer dans une carrière scientifique. Ces cartes seront ensuite tamponnées avec la mention « A volé dans l’espace » et renvoyées à leur auteur. Avant de pouvoir dire, bientôt, « A été sur la Lune » ?
Sympa, la carte postale, un peu comme la lettre que vous pouvez faire envoyer aux enfants par le village du père noël à rovianemi…
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«Guerre des étoiles»: la Russie voit rouge face aux ambitions américaines
La Russie a critiqué vendredi le projet du président américain Donald Trump de construire un bouclier anti-missile similaire au «Dôme de fer» israélien. Elle y voit un plan «comparable à la guerre des étoiles» soutenu par Ronald Reagan durant la Guerre froide.
«Nous considérons qu’il s’agit là d’une nouvelle confirmation de l’intention des Etats-Unis de faire de l’espace une arène de confrontation armée et d’y déployer des armes», a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors d’un point-presse.
«Guerre des étoiles»
«Souvenez-vous de l’‘initiative de défense stratégique’», a-t-elle dit, qualifiant d’"odieux» ce plan voulu par le président américain Ronald Reagan dans les années 1980.
Ce projet de défense anti-missile, surnommé «guerre des étoiles» en référence à la célèbre trilogie cinématographique, était destiné protéger les Etats-Unis contre une potentielle frappe nucléaire stratégique en déployant notamment des moyens en orbite autour de la Terre.
Il avait été rendu public en 1983, en pleine course spatiale et à l’armement entre l’URSS et les Etats-Unis, dans le contexte de la Guerre froide.
Source et plus: https://www.bluewin.ch/fr/infos/international/moscou-critique-le-projet-am-ricain-de-bouclier-anti-missile-2542850.html
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@duJambon a dit dans La lune, future guerre des étoiles ? :
Il avait été rendu public en 1983, en pleine course spatiale et à l’armement entre l’URSS et les Etats-Unis, dans le contexte de la Guerre froide.
Et c’est l’une des nombreuses causes de l’effondrement de l’URSS.
Reagan bluffait, mais leur avait quand même mis profond.
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Le prochain explorateur lunaire privé est en orbite pour un alunissage ce week-end
L’atterrisseur à envoyé un selfie
On peut même voir un croissant de terre montante sur l’imageLes contrôleurs au sol de Firefly Aerospace espèrent que leur vaisseau spatial robotique, nommé Blue Ghost, deviendra la deuxième mission commerciale à achever un atterrissage en douceur sur la lune, après celui d’un vaisseau spatial par des machines intuitives l’année dernière. Il s’agit de la première mission lunaire pour Firefly Aerospace, une entreprise créée en 2014 pour développer un petit lanceur de satellites.
Source et plus: https://arstechnica.com/science/2025/02/the-moons-next-robotic-visitor-is-lining-up-for-landing-this-weekend/
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Ce serait bien que l’alunissage se passe bien. 1/ Ça prouverait que le pognon ne fait pas tout et 2/ C’est Markusic le patron de Firefly Aerospace. C’est un caillou incrusté dans les chaussures de Musk.
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Firefly doit se poser ce matin à 08H34 GMT.
Son module Blueghost devrait permettre aux scientifiques d’étudier la poussière lunaire ou encore la «caractérisation de la structure et des propriétés thermiques de l’intérieur de la Lune», avait expliqué une responsable de la Nasa en amont de son lancement.
Une fois sur la Lune, Blue Ghost fonctionnera pendant 14 jours terrestres et devrait notamment immortaliser au cours de son séjour un crépuscule ainsi qu’une éclipse totale lunaire, un événement survenant quand l’astre passe dans l’ombre de la Terre.
Il s’agira de la première tentative de Firefly Aerospace de poser un engin sur la Lune. Si elle y parvient, elle deviendra la deuxième entreprise à le réussir, après sa voisine Intuitive Machines.
Cette autre société texane espère elle reproduire jeudi son exploit avec Athéna, un engin de plus de 4 mètres de haut qui a emprunté une trajectoire bien plus directe que Blue Ghost et doit se poser sur le pôle Sud de la Lune, objet de nombreuses convoitises car il s’y trouve de l’eau sous forme de glace.
Elle transporte divers objets dont un engin destiné à mettre en place un réseau cellulaire sur la Lune, une autre foreuse, et un petit robot capable de bondir et d’aller ainsi explorer des zones difficiles d’accès.
La première sonde d’Intuitive Machines, Odysseus, avait réussi à se poser début 2024, mais elle avait cassé au moins l’un de ses six pieds lors de l’alunissage, en raison d’une défaillance de son système de navigation l’ayant conduit à s’approcher trop vite.
L’entreprise dit avoir réalisé depuis des ajustements pour permettre un alunissage tout en contrôle. Se poser sur la Lune est toutefois loin d’être une mince affaire, rappellent les experts, en raison notamment de l’absence d’air permettant de ralentir la descente.
Une autre sonde japonaise, de la société ispace, est également en route vers l’astre et devrait tenter d’y alunir au printemps.
Les deux appareils américains doivent permettre à la Nasa d’approfondir ses connaissances sur la Lune, où elle espère renvoyer d’ici quelques années des astronautes via son programme phare Artémis.
L’agence a choisi de charger des sociétés privées, dont ces deux entreprises texanes, de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune – via un programme baptisé CLPS destiné à faire baisser les coûts des missions.
Ces deux missions rapprochées surviennent alors que les incertitudes autour du programme Artémis ne cessent de croître, le président Donald Trump s’étant montré sceptique sur l’utilité de repasser par la Lune avant d’aller sur Mars.
La tentative en direct (avant 9h34 en france aujourd’hui) :
Engin posé !
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Une vue de la Terre au-dessus de la lune vu par le Blue Ghost Moon Lander au Mare Crisium après l’atterrissage. L’ombre de la sonde est visible au centre. (Crédit d’image: Firefly Aerospace) -
Plus que 9 heures pour le prochain alunissage en direct:
https://plus.nasa.gov/scheduled-video/intuitive-machines-2-lunar-landing/
Ça devrait devenir intéressant vers 19h00 (en europe).
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Toute comme pour starship, l’histoire se répète également pour intuitive machine
La sonde américaine s’est probablement inclinée sur la Lune
La sonde de l’entreprise américaine Intuitive Machines n’a probablement pas aluni à la verticale comme prévu ce mardi.
L’entreprise américaine Intuitive Machines a annoncé jeudi que sa sonde s’étant posée un peu plus tôt sur la Lune n’avait probablement pas aluni à la verticale comme espéré, une déconvenue qu’elle avait déjà connue l’an passé.
«Nous ne pensons pas avoir la correcte orientation à la surface de la Lune», a déclaré Steve Altemus, directeur général de l’entreprise texane, lors d’une conférence de presse commune avec la Nasa, pour qui la sonde transportait des instruments.
Déjà-vu
Une annonce aux airs de déjà-vu: début 2024, Intuitive Machines avait déjà réussi à poser un engin sur la Lune, devenant la première société privée à réussir une telle prouesse, mais sa sonde s’était toutefois retrouvée inclinée et abîmée après une descente mouvementée.
Si l’entreprise et l’agence ont confirmé que cette nouvelle sonde, nommée Athena, s’était posée jeudi sur la surface lunaire autour de 18 h 30 heure suisse, le lieu précis de son alunissage et son état opérationnel sont encore en cours d’évaluation. En réaction, l’action d’Intuitive Machines a chuté de 20% sur les marchés.
Le fait que l’appareil puisse être incliné pourrait conduire, entre autres, à une production d’énergie moins élevée que prévue, a prévenu Steve Altemus. Ce qui aurait pour effet de limiter les expériences et démonstrations que l’entreprise et la Nasa ambitionnaient de mener.
Futures missions humaines
Les manœuvres d’alunissage sont extrêmement complexes, en raison notamment de l’absence d’atmosphère, qui rend les parachutes inopérants. Avant qu’Intuitive Machines n’y parvienne en février 2024, seule une poignée de pays, à commencer par l’Union soviétique en 1966, y étaient parvenus.
Dimanche, une autre entreprise texane, Firefly Aerospace, a réussi cette opération en faisant alunir sans encombre sa sonde Blue Ghost, également envoyée pour le compte de la Nasa.
L’agence spatiale américaine a choisi il y a plusieurs années de charger le secteur privé de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune afin de faire baisser le coût des missions et d’accélérer leur cadence.
Un robot bondissant
Haute de plus de 4 mètres, Athena transporte plusieurs instruments scientifiques destinés notamment à forer le sol à la recherche d’eau et d’autres ressources.
À bord également: un petit robot nommé Grace – en l’honneur de la mathématicienne américaine Grace Hopper – capable de bondir et ainsi d’explorer des zones difficiles d’accès.
Un autre engin doit tester la mise en place d’un réseau cellulaire 4G. Autant d’expériences destinées à approfondir les connaissances scientifiques et à préparer le terrain pour de futures missions humaines, dans le cadre d’Artémis, le programme phare de la Nasa.
Ambitions spatiales
La sonde Athena visait un alunissage sur un terrain montagneux, à environ 160 kilomètres du pôle Sud de la Lune, objet de nombreuses convoitises car on y trouve de l’eau sous forme de glace. En 2023, la sonde indienne Chandrayaan-3 était devenue la première au monde à alunir dans cette région. L’entreprise et la Nasa envisageaient initialement de mener des expériences «pendant environ dix jours avant que la nuit lunaire ne s’installe sur le pôle Sud de la Lune, rendant Athena inutilisable».
Ce nouvel alunissage américain survient au moment où les incertitudes autour du programme Artémis ne cessent de croître du fait du scepticisme manifesté par le président Donald Trump sur l’utilité de repasser par la Lune avant d’aller sur Mars. Le républicain a répété mardi soir au Congrès sa volonté de planter le drapeau américain sur la planète rouge.
Le programme Artémis, victime de retards et de complications, a pour objectif d’établir une présence humaine durable sur la Lune, alors que d’autres pays, à commencer par la Chine, grande puissance rivale des États-Unis, ambitionnent également d’y envoyer des hommes et d’y construire une base dans les prochaines années ou décennies.
Poser correctement un engin plus haut que large sur un sol accidenté avec un centre de gravité aussi élevé, c’est un vrai défi. Vont-ils persister dans cette voie ?
Athena Lander de Machines intuitive a capturé cette image lors de sa tentative d’atterrissage près du pôle Sud de la Lune le 6 mars 2025. (Crédit d’image: NASA TV)Ulysse est arrivé un peu trop vite lors de sa précédente descente de février 2024, brisant une de ses jambes et faisant basculer à mi-chemin sur son côté, une configuration qui a entravé sa capacité à communiquer avec la Terre. Bien que davantage de données soient nécessaires à analyser pour tout comprendre, quelque chose de similaire est apparemment arrivé à Athena, a déclaré Altemus.
Source et beaucoup plus: https://www.space.com/the-universe/moon/intuitive-machines-lands-private-athena-lander-near-moon-south-pole-historic-touchdown
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Après moins d’une journée, l’ atterrisseur Athena est mort sur la Lune
« La mission est terminée et les équipes continuent d’évaluer les données collectées. »
Une journée sombre, mais pas la fin
« Après l’atterrissage, les contrôleurs de mission ont pu accélérer plusieurs étapes du programme et de la charge utile, y compris la suite PRIME-1 de la NASA, avant que les batteries de l’atterrisseur ne s’épuisent », a indiqué la société dans un communiqué. Cependant, cela signifie probablement que la société a pu contacter l’instrument mais n’a pas pu effectuer d’activités scientifiques significatives.
La NASA a reconnu que ces missions commerciales sur la Lune étaient à la fois risquées et très gratifiantes ( l’atterrissage réussi de Firefly le week-end dernier en est un exemple). Elle verse aux entreprises, en moyenne, 100 millions de dollars ou moins par vol. C’est une fraction de ce que la NASA paierait dans le cadre d’un programme d’approvisionnement traditionnel. L’espoir est qu’après avoir survécu à des échecs initiaux, des entreprises comme Intuitive Machines apprendront de leurs erreurs et ouvriront une voie peu coûteuse et fiable vers la surface lunaire.
Malgré tout, cet échec est douloureux pour la NASA et Intuitive Machines. L’agence spatiale a perdu des résultats scientifiques précieux et Intuitive Machines a fait un pas en arrière avec cette mission au lieu d’avancer comme elle l’espérait.
Heureusement, il est peu probable que cela soit la fin de l’entreprise. La NASA s’est engagée à effectuer une troisième et une quatrième mission sur l’atterrisseur d’Intuitive Machines, la prochaine pouvant avoir lieu au cours du premier trimestre 2026. La NASA a également signé un contrat avec l’entreprise pour construire un petit réseau de satellites autour de la Lune pour les services de communication et de positionnement. Ainsi, même si la situation de l’entreprise semble sombre aujourd’hui, elle n’est pas en permanence dans l’ombre comme les cratères de la Lune que la NASA espère bientôt explorer.
Source: https://arstechnica.com/space/2025/03/after-less-than-a-day-the-athena-lander-is-dead-on-the-moon/