La lune, future guerre des étoiles ?
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À quoi joue la Chine ? Une sonde lunaire s’est rendue dans le même secteur que le télescope James-Webb
Chang’e 6 est connue pour être la première mission à avoir rapporté sur Terre des échantillons en provenance du sol de la face cachée de la Lune. Aujourd’hui, le module de croisière de la sonde est arrivé à une nouvelle destination plus lointaine, dont nous pouvons deviner la mission.
Après avoir largué la capsule remplie de roches de la face cachée de la Lune en juin dernier, le module de croisière de Chang’e 6 a été repéré au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, région idéale pour les grands télescopes spatiaux, dont le James-Webb. Ce n’est pas la première fois que la Chine recycle les modules de croisière de ses sondes lunaires pour préparer des missions ultérieures.
Apprendre à naviguer dans cette région
Ce sont des radioamateurs qui ont révélé que le véhicule se trouve là-bas, à environ 1,5 million de kilomètres de notre Planète. Par rapport aux deux astres, cette région est stable avec un équilibre entre la force centrifuge et les forces gravitationnelles de la Terre et du Soleil.
Il est donc aisé de se maintenir en orbite autour de ce point sans trop dépenser de carburant. Bien que l’agence spatiale chinoise n’ait rien communiqué à ce sujet, on peut supposer que le module de croisière de Chang’e 6 va servir à l’apprentissage des opérations spécifiques à cette région pour optimiser le design des missions qui y sont prévues : manœuvres, communication, informations sur l’environnement spatial.
Les cinq points de Lagrange du système Terre-Soleil. Chang’e 6 orbite autour du point L2. ESALoin de la pollution lumineuse de la Terre, c’est l’endroit idéal pour les observations astronomiques. La Chine compte y envoyer le télescope spatial Tianlin, avec un miroir principal au diamètre équivalent à celui du James-Webb (six mètres). Il servira notamment à rechercher des traceurs biologiques et des exoplanètes habitables. Le télescope spatial chinois Earth 2.0 doit aussi partir pour le point de Lagrange L2 en 2028 à la découverte d’exoplanètes.
Combien de temps Chang’e 6 restera-t-il là-bas ? On l’ignore. Si c’est temporaire, on peut aussi supposer que la sonde parte en éclaireur rendre visite à un astéroïde géocroiseur, en préparation de la mission chinoise de retour d’échantillons Tianwen-2, qui doit partir l’année prochaine.
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La Corée se lance dans le développement d’un rover lunaire
Le ministère de l’Industrie a annoncé mercredi avoir lancé un projet de développement d’un rover lunaire sud-coréen, sur fond de retour de la compétition internationale pour l’exploration de la Lune.
Le gouvernement a conclu un accord avec 13 institutions et entreprises, parmi lesquelles Hyundai Motor, pour développement une dizaine de composants essentiels, pour une enveloppe totale de 23 milliards de wons (16,6 millions de dollars).
Avec ce nouveau projet, Séoul a l’intention de disposer de ses propres moteurs, bras robotiques et autres éléments capables de fonctionner dans des conditions extrêmes, à des températures extrêmement basses et sous de fortes radiations.
«La Corée du Sud a un énorme potentiel dans l’industrie spatiale, en raison de sa compétitivité industrielle dans les voitures du futur, la robotique et les TIC», a commenté dans un communiqué Lee Seung-ryeol, ministre adjoint des politiques industrielles. «Le ministère continuera ses efforts pour développer des technologies maison pour les matériaux, éléments et équipements essentiels dans des domaines tels que l’espace, l’aviation et la défense.»
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Les États-Unis repoussent encore le retour d’astronautes sur la Lune
La Nasa a annoncé jeudi reporter la mission pour la Lune à 2027 à cause de problèmes techniques.
Il devient fort probable que les prochains locataires sélénites soient chinois
La Nasa a annoncé jeudi reporter encore une fois le retour tant attendu de ses astronautes sur la Lune à «mi-2027» en raison notamment de problèmes techniques rencontrés sur le vaisseau devant embarquer l’équipage.
«La sécurité de nos astronautes vient toujours en premier dans nos prises de décision. C’est notre étoile polaire. Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts», a expliqué le patron de l’agence spatiale américaine, Bill Nelson, lors d’une conférence de presse.
L’annonce de cet énième report survient au moment où le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier pourrait drastiquement reconfigurer les projets de l’agence spatiale américaine.
En raison de problèmes rencontrés sur la capsule, notamment sur son bouclier thermique qui s’est dégradé de manière inattendue, les missions 2 et 3 ont dû être repoussées. «Nous avons pu recréer le problème sur Terre et nous en connaissons maintenant la cause profonde», a assuré Bill Nelson.
La mission Artémis 2, lors de laquelle des astronautes doivent voyager autour de la Lune sans y atterrir est désormais programmée pour avril 2026. Elle était jusqu’ici prévue pour septembre 2025.
Outre les problèmes rencontrés sur Orion, la Nasa attend que SpaceX, l’entreprise spatiale du multimilliardaire Elon Musk, dispose d’une version aboutie de sa méga fusée Starship capable de servir d’atterrisseur lunaire.
Par ailleurs, les combinaisons spéciales, développées par Axiom se font elles aussi toujours attendre. La nomination mercredi du milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman comme futur patron de la Nasa pourrait bousculer le programme. Les experts s’attendent à des changements importants dans les projets spatiaux américains, comme un possible abandon de la coûteuse fusée de la Nasa prévue pour Artémis, ou encore une réorientation des programmes sur Mars.
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Miner la Lune pour l’hélium-3 nécessaire à nos ordinateurs? C’est le pari d’un astronaute devenu sénateur
La Lune ne nous a jusqu’ici pas trop intéressés pour ses ressources. Mais les progrès de l’informatique et de la fusion nucléaire pourraient changer la donne. Car elle est riche en hélium-3, très rare sur notre planète. Et dont chaque kilo extrait des poussières lunaires pourrait valoir 20 millions de dollars sur Terre.
L’hélium-3, très rare sur TerreEn attendant qu’on y parvienne, des sociétés terrestres réfléchissent à tirer de l’argent de ces multiples missions. Pour la société Interlune, fondée par des anciens de Blue Origin, la Lune dispose justement en abondance d’une ressource qui pourrait bien s’avérer très utile à l’avenir. À condition de la ramener sur Terre.
Cette ressource, c’est l’hélium-3. Un isotope stable, mais rare sur notre planète, alors qu’il suscite la convoitise du secteur de recherche sur la fusion nucléaire, qui pourrait devenir la prochaine grande révolution énergétique. Or, l’hélium-3 est porté par les vents solaires et, si le champ magnétique terrestre le repousse, il s’est accumulé sur la Lune depuis des centaines de millions d’années. Les échantillons ramenés par les missions Apollo au siècle dernier l’ont démontré: l’hélium-3 est présent quelques mètres à peine sous la surface lunaire, et les données de l’orbiteur Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA nous permettent de savoir où creuser.
Astronaute, géologue et sénateur
Le fondateur d’Interlune connait d’ailleurs bien le sujet: il s’agit de Harrison Schmitt, géologue et astronaute américain de 89 ans, passé entretemps par le Sénat américain. Il détient, jusqu’à présent, le titre de dernier être humain - et seul scientifique - ayant foulé la Lune, puisqu’il faisait partie de la mission Apollo 17 en décembre 1972. Il défend depuis longtemps une exploitation de cet isotope sur la Lune et l’évolution du marché pourrait lui donner raison.
Si la fusion nucléaire reste, pour l’instant, un secteur de niche qui n’attire que peu les investisseurs dans la prospection lunaire, l’informatique quantique pourrait bien en avoir besoin. Ce domaine émergent veut mettre au point des machines capables de résoudre des problèmes qui dépassent les capacités des ordinateurs classiques les plus puissants. Et les Big Tech sont activement sur ce créneau, Google en particulier, tandis que la Chine dispose de ses propres programmes de recherche.
L’ordinateur quantique et l’hélium-3
Or, l’ordinateur quantique comme la fusion nucléaire nécessitent de quoi refroidir les machines au plus proche du zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister, soit −273,15 °C.
“L’informatique quantique est notre principal moteur de demande”, confirme auprès de Spacenews l’actuel PDG de la firme, Rob Meyerson. Le kilo d’hélium-3 se vend à environ 20 millions de dollars actuellement, rappelle-t-il. “À ce prix et aux quantités que nous pouvons produire, nous pensons que c’est viable. La demande augmente, et toutes les entreprises d’informatique quantique avec lesquelles nous discutons reconnaissent ce besoin et la demande future. Cette demande commencera à émerger dans un horizon de trois à sept ans. Le moment est venu de nous lancer.” D’autres métaux lunaires, ainsi que l’eau, pourraient aussi être recueillis à l’occasion pour approvisionner les futures installations spatiales.
Reste maintenant à exploiter la Lune, puis à ramener la récolte sur Terre. Interlune estime qu’avec cinq engins fouisseurs robotisés pas plus gros qu’un SUV, elle pourrait extraire jusqu’à 20 kilos par an de cet isotope, et ainsi lancer son business. Mais le volume de régolithe lunaire à creuser pour en obtenir de telles quantités serait énorme: entre 100.000 et un million de tonnes de régolithe par kilo obtenu.
Préserver la Lune ou l’exploiter?
La pertinence d’aller prospecter la Lune pour nos besoins terrestres fait toujours débat. Tout dépendra de l’efficacité des machines et des progrès techniques en matière de fusées capables de faire des allers-retours entre la Terre et la Lune tout en emportant une cargaison à bon port. Interlune se consacre sur la première partie du projet, et espère à terme trouver des partenaires. “Nous sommes actuellement en phase de conception et discutons avec des partenaires potentiels”, a déclaré Meyerson. “Nous ne prendrons pas la totalité de la charge utile. Nous levons des fonds privés pour cette mission. À ce jour, nous avons déjà levé environ 18 millions de dollars et nous prévoyons une nouvelle levée de fonds l’année prochaine.” Le Département de l’Énergie des États-Unis a également débloqué 365.00 dollars pour financer des essais sur Terre.
Le dernier obstacle sera peut-être légal. Car jusqu’à présent, la Lune est, de l’accord général des puissances spatiales, fermée à l’exploitation humaine, tout comme l’Antarctique. Dès qu’une firme y passera outre, ce sera la ruée vers cet espace jusqu’ici préservé de l’exploitation des ressources.
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@Violence a dit dans La lune, future guerre des étoiles ? :
Ce monde me déprime…
La lune bientôt aussi
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@Violence Au moins là bas (sur la lune) ça fera chier personne, c’est déjà ça bon, après le bilan carbone de l’opération c’est autre chose.
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Pareil (j’essaie de prendre du recul mais ça me tombe à la gueule quand même ^^)
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@Psyckofox en même temps quand tu regardes la lune, tu as forcement du recul face à cette dernière.
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Trop tard, les nazis y sont déjà. Plus sérieusement, 89 ans et encore actif à des projets dont il est certain qu’il n’en verra jamais les aboutissants…
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Décollage imminent pour une fusée de Blue Origin qui doit simuler la gravité lunaire
ça fuse Pour sa 29e mission, ce mardi soir, la fusée New Shepard embarque 29 expériences, dont 17 soutenues par la Nasa, qui subiront une gravité lunaire simulée pendant deux minutes.
On n’arrête plus Blue Origin. Après le premier vol réussi de sa fusée New Glenn, le 16 janvier, l’entreprise fondée par Jeff Bezos s’apprête à lancer, ce mardi à 17h30 depuis le Texas, sa New Shepard, elle bien rodée. Pour sa 29e mission suborbitale, sobrement nommée NS-29, la fusée réutilisable, développée pour emmener des touristes dans l’espace, embarque 30 expériences scientifiques pour leur faire subir une gravité lunaire simulée, une première pour Blue Origin.
Une fois la capsule séparée du lanceur, elle utilisera ses propulseurs pour tourner sur elle-même et effectuer « environ 11 tours par minute », simulant ainsi « un sixième de la gravité terrestre » – soit l’équivalent de la gravité de notre satellite – en son centre pendant environ deux minutes, indique l’entreprise dans son descriptif de la mission (en anglais). Une nouvelle capacité que Blue Origin pourrait utiliser « pour imiter de près la gravité de Mars et d’autres planètes du système solaire dans le futur », s’est réjoui Dave Limp, PDG de Blue Origin, sur X.
Tester des technologies sans aller sur la Lune
Cette gravité lunaire doit permettre aux clients des 29 charges utiles de la capsule (la 30e, placée sur le booster, sera exposée à « l’environnement spatial ambiant ») « d’accélérer leur apprentissage et l’état de préparation de leurs technologies à moindre coût ». Six grands domaines de technologie lunaire doivent être explorés grâce aux différentes expériences : l’utilisation des ressources in situ, la réduction de la poussière, les systèmes d’habitation habités, l’instrumentation et les capteurs, la technologie des petits engins spatiaux et la phase de descente et d’alunissage.
Parmi ces expériences, 17 ont été soutenues par le Space Opportunities Program de la Nasa, qui a contribué au financement et à l’achat d’espace pour les charges utiles, le tout dans l’objectif d’investir stratégiquement dans l’industrie spatiale américaine. Ces vols en gravité lunaire simulée sont aussi utiles pour l’agence spatiale, qui pourra bénéficier des résultats des tests de technologies essentielles au programme Artemis de retour sur la Lune, à l’exploration planétaire et aux missions spatiales commerciales.
Sur une note moins scientifique, la mission NS-29 emmène aussi dans l’espace « des milliers » de cartes postales pour le compte du Club for the Future, une fondation de Blue Origin qui veut inspirer les jeunes générations à se lancer dans une carrière scientifique. Ces cartes seront ensuite tamponnées avec la mention « A volé dans l’espace » et renvoyées à leur auteur. Avant de pouvoir dire, bientôt, « A été sur la Lune » ?
Sympa, la carte postale, un peu comme la lettre que vous pouvez faire envoyer aux enfants par le village du père noël à rovianemi…