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    L’Institut d’Enseignement à Distance de Paris 8 obligé d’abandonner TestWe pour ses examens

    Suite à la contestation par des étudiants de l’utilisation du logiciel TestWe pour surveiller lors de leurs examens, la justice oblige l’Institut d’Enseignement à Distance de Paris 8 à suspendre l’utilisation de ce logiciel.

    Le tribunal administratif de Montreuil s’est prononcé mercredi 14 décembre sur la demande des étudiants de l’Institut d’Enseignement à Distance (IED) de Paris 8 dont nous vous avions fait part, et a décidé de suspendre l’utilisation de TestWe pour surveiller leurs examens.

    TestWe : surveiller et punir à l’Institut d’Enseignement à Distance de Paris 8

    Dans son ordonnance, le tribunal conclut notamment que :

    « L’exécution de la délibération du 21 septembre 2022 par laquelle le conseil de l’institut d’enseignement à distance de l’université Paris-VIII a décidé d’avoir recours pour l’organisation et la surveillance des examens en ligne à une application du type de celle proposée par la société Testwe est suspendue. »

    Un « doute sérieux » sur le respect du RGPD

    La suspension est justifiée dans cette ordonnance [PDF] du tribunal administratif de Montreuil par « un doute sérieux quant à la légalité de la décision » de l’IED d’utiliser le logiciel TestWe pour surveiller ses examens.

    Les juges pointent que cette décision est de nature à porter atteinte au RGPD et spécialement au fait que « les données à caractère personnel doivent être adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées (minimisation des données) », citant l’article 5 paragraphe 1 point C du règlement.

    Devant le tribunal, l’Université Paris 8 a soutenu avoir «  décidé d’organiser les examens à distance de licence de l’institut d’enseignement à distance au moyen de la plate-forme TestWe, au motif du dysfonctionnement de l’autre modalité envisagée ».

    Cette autre modalité envisagée n’est autre que le logiciel Moodle configuré spécialement pour le passage des examens. Celle-ci est déjà utilisée dans d’autres formations de l’université et dans bien d’autres établissements et ne semble pas être remise en question ailleurs.

    Elle s’appuyait aussi sur « les garanties relevées dans la documentation de l’application Testwe » pour assurer que la requête des étudiants n’était pas fondée. Visiblement, ces garanties n’ont pas convaincu les juges du tribunal administratif de Montreuil qui ont pris cette ordonnance de suspension en urgence et donc ne se prononçaient pas sur le fond.

    Le tribunal ne s’est par contre pas prononcé pour l’obligation d’effectuer ces examens via Moodle contrairement à ce que demandaient les étudiants.

    Les juges expliquent que « la présente ordonnance n’implique pas nécessairement, contrairement à ce que demandé XXX* et les intervenants, que l’université Paris-VIII organise les examens de licence au sein de son institut d’enseignement à distance au moyen de la plate-forme « Moodle » » (XXX étant le nom biffé de l’étudiante ayant attaqué l’IED).

    L’IED pourra donc décider, si son administration le souhaite, d’organiser ces examens en présentiel comme elle l’avait menacé suite aux réactions des étudiants.

    TestWe : « ce rêve de cancre » réalisé

    Dans un post publié sur le réseau social LinkedIn, le PDG de TestWe, Benoît Sillard, a réagi :

    « Je n’arrive pas à comprendre comment, en 2022, on peut encore rejeter le principe du passage d’examens à distance dans des conditions équitables. »

    L’éditeur du logiciel de surveillance d’examen rajoute « Imaginez une salle d’examen sans aucun contrôle d’identité ou de convocation, un cauchemar pour le monde de l’enseignement supérieur. Ce rêve de cancre, quelques étudiants en psychologie de l’IED Paris VIII viennent de le réaliser en obtenant d’un juge des référés la suspension de la surveillance de leurs examens à distance ».

    L’entreprise a aussi publié un billet de blog affirmant « TestWe est certifiée ISO 9001, nos services respectent les normes de la CNIL et du RGPD ».

    La Quadrature se réjouit

    La Quadrature du Net, dont l’intervention lors de cette requête a été admise par le tribunal, a réagi par un communiqué appelant à se réjouir « que la surveillance algorithmique soit écartée de l’Université : en émettant des doutes quant à la légalité de ce genre de dispositif, le tribunal administratif de Montreuil a envoyé un avertissement à toutes les autres universités et écoles ».

    L’association explique pourtant que « Le juge n’a pas dit que TestWe est illégal, simplement qu’il y a un doute sérieux quant à sa légalité » et explique donc poursuivre «  la procédure au fond ».

    Contacté par email et par téléphone, l’IED de Paris 8 n’a pas répondu à nos sollicitations.

    Source : nextinpact.com

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    Le pire, c’est que les jeunes vont s’habituer à ça et trouver cette pratique tout à fait normale.
    Après tout, il y a déjà des caméras partout dehors (et même chez soi)…

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    @Indigostar a dit dans Les VPN ferment leurs serveurs en Inde, mais pourquoi ? :

    leurs serveurs hindous

    J’ignorai qu’un serveur pouvait avoir une religion !

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    @Ashura a dit dans [USA] La police peut désormais visionner les caméras de surveillance privées en temps réel, cette mesure ne rendrait pas la ville sécurisée :

    J’aurais précisé dans le titre que ça se passe aux US et non en FRANCE.

    ca commence toujours comme ca et ca arrive chez nous après

    Pas pour tout, j’attends toujours mon Dodge Ram, et mon boeuf aux hormones.

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    @Ashura Ah le bon temps, nous on avait un prof de travaux manuels qui lançait des cales à poncer, voir même son trousseau de clefs, et il y en avait des clefs sur le trousseau!

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    Un juge de l’Ohio a déclaré inconstitutionnel le scan de la chambre d’un étudiant par l’université d’État de Cleveland avant un test en ligne. Cette décision marque une victoire pour les défenseurs de la vie privée numérique, qui dénoncent haut et fort les pratiques de surveillance des tests en ligne depuis de nombreuses années.

    Aaron Ogletree, étudiant en chimie, a passé un test en ligne au cours du semestre de printemps 2021. Avant le début du test, il a été demandé à Ogletree de montrer au surveillant virtuel sa chambre à travers sa webcam. Parce qu’il y avait d’autres personnes chez lui, il a passé le test dans sa chambre, où il dit avoir des documents fiscaux sensibles étalés sur une surface. Ces documents confidentiels, a-t-il affirmé, ne pouvaient pas être déplacés avant le test et étaient visibles dans l’enregistrement du scan de la salle, qui était partagé avec d’autres étudiants. Un enregistrement du scan de la chambre ainsi que du processus de test qui a suivi a été conservé par Honorlock, le fournisseur tiers de l’université.

    Ogletree a poursuivi l’université au motif que cette pratique viole ses droits au titre du quatrième amendement, qui protège les citoyens américains contre « les perquisitions et les saisies abusives ». L’université, pour sa défense, fait valoir que « les scans de pièces sont une pratique standard de l’industrie » et que « les étudiants donnent fréquemment leur accord à leur utilisation ».

    Le juge fédéral J. Philip Calabrese s’est rangé du côté de Ogletree, en déterminant que le scan de la chambre par l’université constituait une fouille déraisonnable. « L’attente subjective de Ogletree en matière de vie privée est considérée par la société comme et se trouve au cœur des protections du quatrième amendement contre les intrusions gouvernementales », a écrit Calabrese dans sa décision.

    De nombreuses universités dans le monde utilisent des programmes de contrôle en ligne qui peuvent exiger des scans de pièces ou des pratiques similaires. Dans certains cas, les étudiants doivent montrer à un surveillant en direct leur identité et leur environnement ; dans d’autres, ils sont enregistrés et surveillés par l’IA et les “signes suspects” sont signalés aux professeurs. Ces programmes ont suscité la controverse parmi les étudiants et ont été repoussés par d’importantes organisations de protection de la vie privée numérique ainsi que par des responsables gouvernementaux. L’Electronic Privacy Information Center a déposé des plaintes contre Honorlock et quatre services de surveillance similaires fin 2020, qualifiant leurs pratiques de « intrinsèquement invasives ».

    L’organisation à but non lucratif Fight for the Future, axée sur la protection de la vie privée et qui gère le site web BanEproctoring.com, a qualifié ce jugement de « grande victoire ». « Nous félicitons Aaron Ogletree, étudiant à l’université d’État de Cleveland, d’avoir intenté un procès pour faire cesser les “scans de chambre” invasifs et inappropriés que son université exigeait pour passer un examen de chimie. Que la victoire d’Aaron soit un avertissement pour les autres universités qui continuent à insister pour imposer de tels logiciels abusifs à leurs étudiants », a déclaré Lia Holland, directrice des campagnes et de la communication de Fight for the Future, dans un communiqué.

    Dave Kielmeyer, vice-président associé de Cleveland State University pour le marketing et la communication, a fourni la déclaration suivante : « Comme l’a ordonné la Cour, l’avocat de l’Université d’État de Cleveland va s’entretenir avec l’avocat de Ogletree sur les prochaines étapes appropriées. Garantir l’intégrité académique est essentiel à notre mission et nous guidera dans notre démarche. Tant que cette affaire fait l’objet d’un litige actif, nous ne sommes pas en mesure de faire d’autres commentaires ».

    Les scans à distance sont-ils sur une pente glissante vers davantage de recherches illégales ?

    La décision de Calabrese se résumait à ce que la loi considère comme raisonnable pour les écoles qui tentent d’empêcher la tricherie. En fin de compte, parce que l’État de Cleveland utilisait de manière inégale les scans de salle (ils sont facultatifs à la convenance des enseignants) et que l’école disposait de diverses autres méthodes pour lutter contre la tricherie, le juge a déclaré que les scans de salle ne pouvaient pas être considérés comme une atteinte justifiée à la vie privée. Il a également déclaré que parce que la pandémie et les problèmes de santé de la famille d’Ogletree empêchaient l’étudiant d’accéder à d’autres options comme les tests en personne, tout étudiant « qui valorisait la vie privée » devrait sacrifier le droit à la vie privée à la maison pour rester inscrit. Cet avantage contrairement à la perte des avantages des programmes de soutien social sans l’accord d’une recherche de logement par l’État ne compense pas la perte de vie privée pour les citoyens, a écrit Calabrese.

    Un autre problème que Calabrese avait avec l’argument de Cleveland State est que l’école n’avait pas fourni beaucoup de preuves montrant que les scans de la salle fonctionnaient très bien pour empêcher la tricherie. Cependant, le demandeur a fourni la preuve que cela ne fonctionne pas toujours. Le juge a suggéré qu’il n’y a peut-être pas suffisamment de preuves de l’efficacité des scans de pièce parce que la pratique est si nouvelle, mais il semble probable que sa décision pourrait mettre fin à la pratique dans les écoles du pays avant qu’une étude ne puisse être menée pour étayer toute réclamation future des écoles.

    Calabrese a cité l’un des premiers arguments sur la pente glissante de l’histoire de la Cour suprême dans sa décision soutenant le droit d’Ogletree à la vie privée. En fin de compte, a-t-il écrit, bien que la réalisation de scans de pièces puisse être considérée comme relativement inoffensive, son inconstitutionnalité représentait « la chose odieuse » dans ce cas, les perquisitions sans mandat « sous sa forme la plus douce et la moins répugnante ». C’est ainsi que « les pratiques illégitimes et inconstitutionnelles prennent leur place », lit-on dans l’avis cité de la Cour suprême, « par des approches silencieuses et de légères déviations par rapport aux modes de procédure légaux ». À son avis, Calabrese semble suggérer que les universités qui effectuent des scans de chambres peuvent ouvrir la porte à des fouilles illégales et, par conséquent, ne peuvent être tolérées.

    Sources : Décision de justice, developpez.com

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    @ze-lol
    :lolilol: :lolilol: :lolilol:

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    C’est pour aujourd’hui.

    Le 24 septembre, La Quadrature du Net déposera une plainte collective contre le ministère de l’intérieur et contre sa “Technopolice”.

    La Quadrature du Net attaquera devant la CNIL le ministère de l’Intérieur et ses « quatre piliers de la Technopolice ». L’association, spécialiste en matière de défense des libertés dans l’univers du numérique, appelle quiconque le souhaiterait à les mandater dans le cadre de cette plainte collective.

    Créée en 2008, La Quadrature du Net se présente elle-même comme étant une association qui « promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique » et qui « lutte contre la censure et la surveillance, que celles-ci viennent des États ou des entreprises privées ».

    Plusieurs fois dans les colonnes de FranceSoir, nous nous sommes appuyés sur l’excellent travail proposé par cette association. Notamment dans le cadre d’un large dossier qui traitait de la loi sécurité globale et du virage liberticide qu’elle proposait.

    Composée de profils divers et variés, La Quadrature du Net s’appuie principalement sur une communauté de membres bénévoles. Concernant son financement, l’association dit compter « à 78% » sur les « nombreux dons individuels de citoyens » qui lui permettent d’assurer son indépendance.

    En presque 15 ans, l’association est devenue un véritable bastion de la défense des libertés dans le domaine du numérique en France. On ne compte plus ses saisines du Conseil constitutionnel, ses articles dénonçant les reculs de liberté, comme lors de l’adoption du passe sanitaire, ou encore ses actions, parfois collectives, telle que celle actuellement menée contre la Technopolice.

    Qu’est-ce que la Technopolice et quels en sont les piliers ?

    La Technopolice est un terme employé par La Quadrature du Net pour définir la manière avec laquelle l’univers technologique est utilisé par la police afin de surveiller la population.

    L’association différencie quatre piliers au sein de cette Technopolice : « Le fichage, les caméras de vidéosurveillance, la reconnaissance faciale et la vidéosurveillance algorithmique (VSA) ». Des piliers que La Quadrature du Net développe et détaille rigoureusement sur son site Internet.

    Le fichage, principalement alimenté par les fichiers TAJ et TES (fichiers du Traitement des Antécédents Judiciaires et des Titres Électroniques Sécurisés), sont qualifiés par l’association de fichier de « surveillance massive et illégale », pour le premier, et « de prémices à la reconnaissance faciale de masse », pour le second.

    La vidéosurveillance est quant à elle dénoncée par La Quadrature du net comme étant davantage un enjeu de contrôle et de surveillance pour le pouvoir, qu’une démarche réellement sécuritaire, tant ses résultats sont particulièrement faibles en matière de lutte contre la délinquance. En ce sens, l’association s’interroge : « Comment a-t-on pu arriver en 2022 à cette expansion insensée des caméras de vidéosurveillance, et ce, jusqu’aux territoires les moins densément peuplés pour lutter, entre autres, contre « le dépôt d’ordure sauvage » ? Comment expliquer qu’il existe, au bas mot, 1 million de caméras surveillant l’espace public si elles ne sont pas efficaces pour veiller à la sécurité des habitants et habitantes des villes et lutter contre ce qui est appelé “délinquance” ? ».

    La reconnaissance faciale, elle, « est déjà déployée en France » et est, selon l’association, «* utilisée depuis 2012, sans encadrement légal, (…) plus de 1 600 fois par jour par la police, mais aussi par les services des renseignements* ».

    Une technologie vue d’un très mauvais œil par La Quadrature du Net qui doute clairement des intentions se cachant derrière son déploiement : « Comme si la surveillance biométrique de masse pouvait être autre chose qu’un outil de contrôle autoritaire mettant fin à l’anonymat de nos déplacements dans l’espace public ».

    Enfin, la vidéosurveillance algorithmique, est définie par La Quadrature du net comme étant l’ajout «* d’une couche d’algorithme aux caméras de vidéosurveillance dites « classiques ». Et ce, dans le but de rendre automatique l’analyse des images captées par caméras, jusqu’à présent réalisée par des humains, des opérateurs vidéo au sein de centres de supervision urbains (CSU) »*.

    En résumé, il s’agit là de confier à une intelligence artificielle la gestion des données captées par la vidéosurveillance, de telle sorte à ce qu’elle les analyse avec pour objectif d’automatiser la détection d’infractions. Une nouvelle forme de surveillance technologique face à laquelle il est particulièrement important de s’opposer selon l’association.

    La Quadrature du Net ponctue son plaidoyer concernant ces 4 piliers en rappelant qu’à son sens «* tous ces outils technopoliciers ne participent pas à améliorer notre sécurité. Ils ne font qu’augmenter la surveillance et la répression sans nous octroyer plus de libertés dans nos rues, au contraire* ».

    Environ 13 500 personnes ont mandaté l’association pour attaquer l’État

    La Quadrature du Net appelle donc quiconque le souhaiterait à rejoindre, d’ici demain à 21h 30, les 13 450 mandataires qui les accompagnent déjà dans leur action collective face au ministère de l’Intérieur. Cette plainte sera ensuite déposée lors du festival Technopolice qui a ouvert ses portes ce jeudi à Marseille. Au programme de l’évènement : projections, discussions et concert autour de cette surveillance massive qui inquiète de plus en plus par sa rapidité d’expansion.

    Cette Technopolice se caractérise également par la discrétion qui entoure habituellement sa mise en application. Comme lorsque nous vous faisions état dans FranceSoir, en décembre 2020 lors d’une manifestation contre la loi sécurité globale, de la présence d’un « étrange » fourgon de gendarmerie doté de caméras à reconnaissance faciale, et dont la fonction et les capacités technologiques restaient encore méconnues.

    Il s’agissait d’une fourgonnette du CNOEIL, la Cellule nationale d’observation et d’exploitation de l’imagerie légale, qui «* armée par des gendarmes spécialement formés, dispose de stations sur véhicules, équipées de systèmes de prises de vues et d’identification, exploitables immédiatement par des moyens de transmissions complémentaires.* ».

    Un fourgon, qui selon Maxime Sirvins, journaliste fondateur de Maintiendelordre.fr, possède « un mât permettant une prise de vue à 7 m de haut pour une vision jusqu’à 200 m pour identifier les auteurs d’infractions en manifestation ».

    Cette surveillance généralisée, qui envahit notre espace public, aussi bien urbain que rural, et qui est non consentie par une population en très grande majorité ignorante sur le sujet, pose de véritables questions politiques et philosophiques quant à l’orientation que nous souhaitons collectivement, et donc démocratiquement, donner à notre société. Il est à déplorer qu’avant d’être légalisée, une telle révolution en matière de surveillance ne fasse l’objet d’aucun débat sérieux entre les pouvoirs publics et la société civile.

    Cette plainte collective que s’apprête à déposer La Quadrature du Net auprès de la CNIL en est d’ailleurs la meilleure preuve.

    Source

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    @foque411 :

    Toute façon, ce n’est plus pareil les rues à San Francisco depuis le départ de Karl Malden.

    :oh_my: Boum 40 ans en arrière! Nostalgie quand tu nous tiens …

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    @indigostar Put*** d’Etat policier. Allez nos chers dirigeants… encore un petit effort, et nous n’aurons plus besoin de lire du Georges Orwell. D’ailleurs, ce sont peut-être les mêmes qui ne le lisent pas qui votent pour vous.

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    Personne n’echapêrra au NWO, le plan est en marche

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    Ce qui est sur votre iphone reste a la NSA text alternatif

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    Dans sa décision de ce matin, le Conseil constitutionnel vient de censurer, comme Franciliens.net et La Quadrature le lui demandaient, une partie de l’obligation de conservation généralisée et indifférenciée des données de connexion, c’est-à-dire la surveillance de masse des télécommunications. Cette censure est une bonne nouvelle, mais ne va pas, en pratique, mettre tout de suite fin à cette surveillance illégale.

    Depuis sept ans, La Quadrature du Net et d’autres associations se battent contre cette surveillance des réseaux de télécommunications. Celle-ci permet aux services de police, de renseignement et à la Hadopi/Arcom d’accéder, pendant une année, à toutes les traces numériques que nous laissons en utilisant un téléphone ou un ordinateur. Pourtant, l’obligation imposée aux opérateurs et hébergeurs de conserver toutes ces données pour les besoins de la police était jugée illégale et disproportionnée depuis 2014 par la Cour de justice de l’Union européenne.

    En sept ans de procédure, nous avons essuyé mépris et échec devant les juridictions françaises. Mépris de l’État de droit, d’abord, mis à mal par le gouvernement. Celui-ci ne veut pas respecter cette jurisprudence européenne confirmée par la victoire obtenue difficilement par La Quadrature, FDN, FFDN et igwan.net devant la Cour de Justice de l’Union européenne en 2020. En invoquant des inepties juridiques, la France demandait au Conseil d’État de ne pas appliquer une décision de justice qui, pourtant, s’impose sans discussion à elle.

    Échec, ensuite, parce qu’en 2021, prétextant un état d’urgence permanent qui justifierait les pires mesures de surveillance, le Conseil d’État préféra finalement donner raison aux velléités sécuritaires du gouvernement.

    Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel vient toutefois de prendre un autre chemin. Il avait à se prononcer sur la question de la constitutionnalité d’une précédente version de la loi encadrant cette obligation de conservation généralisée et indifférenciée. En considérant que celle-ci est disproportionnée, le Conseil constitutionnel s’aligne donc avec la ligne jurisprudentielle européenne que nous défendons depuis le début de cette bataille. Après toute cette résistance de la part du gouvernement et du Conseil d’État, ce sursaut est une bonne nouvelle.

    Cette censure arrive toute fois un peu tard. Déjà, le Conseil constitutionnel n’était saisi que de l’ancienne version de l’article L. 34-1 du code des postes et des communications électroniques. Celle-ci constituait la base juridique de l’affaire pénale à l’occasion de laquelle la question avait été posée. Mais, entre-temps, cet article a été réécrit à l’été 2021 par l’adoption de la loi renseignement. Si la conservation des données est toujours prévue par les nouvelles dispositions, la manière dont elle est encadrée est plus complexe et suit l’interprétation opportuniste du Conseil d’État. Nous ne pouvons donc pas affirmer que la décision d’aujourd’hui amène forcément à une inconstitutionnalité de la nouvelle version de cet article.

    Ensuite, le Conseil constitutionnel a décidé de se limiter au champ pénal seulement, ce qui veut dire que ni la surveillance à des fins de lutte contre le piratage, ni celle à des fins de renseignement ne sont concernées par la décision d’aujourd’hui. Or, comme on le voit depuis 2015, et plus récemment avec la question du partage de renseignements, le Conseil constitutionnel n’a jamais voulu entraver le travail de ces services de renseignement, quitte à nier les droits fondamentaux.

    Nous accueillons donc positivement la décision du Conseil constitutionnel qui permet de poser une nouvelle pierre à l’édifice de protection de la vie privée mais nous devons garder à l’esprit ses limites pratiques. L’effet et le coût politique sont à relativiser : il est facile pour le Conseil constitutionnel de censurer des dispositions qui ne sont plus en vigueur. De fait, cette victoire juridique arrive trop tard puisque les pratiques de surveillance ont été validées par les initiatives du Conseil d’État, du gouvernement et de sa majorité au Parlement. Nous allons suivre de près les suites qui pourraient être données à cette décision, ce travail n’étant possible que grâce à votre aide.

    Source : www.laquadrature.net

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    @psyckofox
    Arf ! Tu as renoncé et tu t’orientes vers le survivalisme (le chacun pour soi). Oui le système est corrompu, mais il y a des gens pour le combatte. Oui les médias de diffusion sont corrompus car ils font parti du système mais il existe encore des médias et des associations suffisamment autonomes pour relayer les choses réelles et pas les infos de propagande. Si tu adhères à l’une de ces formules c’est déjà un grand pas, car tu renforces l’armée des invisibles, ceux qui ne veulent pas de guerre, de surconsommation à tout va, qui cherchent à vivre dans une société qui se préoccupe plus de ses citoyens que de la stratégie des entreprises. Tu t’éloignes du troupeau des consommateurs quand tu a pleine conscience de ce que tu achètes, que ce soit une paire de chaussettes faite au Bangladesh ou le poulet issu d’un abattage industriel et toute sa souffrance dans ton assiette. Du bouquet de fleurs, que tu offres à ta belle, venant d’un pays ou l’on crève de faim et de soif. Il y a aussi ce bon chocolat ramassé par des enfants esclaves dans une forêt primaire dévastée et débarrassée de sa faune.
    Destruction, déforestation, exploitation, pollution, crimes, etc., tout cela engendré au nom des soi-disant désirs du consommateur, alors que la seule chose qui importe ses cupides personnages est le profit et la valorisation des titres boursiers.
    Rejoindre une association, lui apporter un soutien morale ou autres moyens, ne serait-ce qu’un encouragement, c’est déjà beaucoup pour l’aider dans sa démarche. Je cite cette phrase qui me vient à l’esprit, celle d’un écrivain du XVII siècle : Les petits ruisseaux font les grandes rivières.😊

    Tiens je te joins un extrait d’une lettre de l’association bloom qui m’a été adressé, comme quoi tout le monde peut douter :

    Cher soutien,

    S’il y a une année que nous ne regretterons pas, c’est bien 2021, et pas seulement en raison des difficultés liées à la crise sanitaire. Pour être honnêtes, nous avons connu des moments de doutes existentiels en 2021… Dans un monde qui s’entête à s’auto-détruire, face à des pouvoirs politiques qui s’obstinent à préserver l’existant plutôt que de remettre en cause les fondements mêmes de la crise écologique, nous nous sommes demandé : à quoi servons-nous ?…

    …Face à l’incurie des classes dirigeantes, nous avons dû faire un deuxième deuil : celui des vertus qu’on aimerait croire intrinsèques à ceux (peu de « celles ») qui tiennent le destin de la biosphère entre leurs mains…

    … Nous pourrions bien être en train de vivre la fin du monde tel que nous le connaissons, mais nous ne vivons jamais la fin de l’Histoire…

    … Nous sommes déterminés à ne pas nous laisser conduire vers le précipice comme des moutons de Panurge. Nous avons donc décidé de redoubler d’efforts pour scruter les décisions, dénoncer les faits, révéler les manquements, poursuivre les abus, attaquer les fraudeurs, nommer les complices…

    … nous avons beaucoup de chance d’être soutenus par une communauté aussi fidèle et exigeante que celle que vous formez à nos côtés. Cela nous donne une force, une liberté et une énergie que vous avez sans doute du mal à vous représenter…

    … Nous avons de grandes choses à faire en 2022 et au-delà. Resserrons les liens de la communauté de conscience que nous formons. Osons notre exigence éthique et abaissons notre seuil de tolérance pour l’irresponsabilité des dirigeants…

    Mémorex

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    Depuis le début de la crise sanitaire, Leah, une Américaine qui travaille dans la pub, est en télétravail. Jusque-là, rien d’anormal. Sauf que grâce à son ordinateur, mis gracieusement à sa disposition par sa boîte, son employeur peut vérifier si elle travaille ou non. Comment? Lorsque son curseur est inactif pendant quelques minutes à peine, son statut passe automatiquement de “actif” à “absent”.

    L’Américaine a acheté un objet qui déplace le curseur de son ordinateur sans même qu’elle ait à toucher la souris. Et ainsi, jamais elle se semble absente de son poste de travail.

    2021-12-21 06_25_26-Surveillés à distance par leurs patrons, de plus en plus de travailleurs utilise.jpg

    Si, dans sa vidéo (lien ci-dessous), Leah tourne en dérision sa paranoïa, elle reflète tout de même un problème bien ancré dans nos habitudes de travail actuelles. Les “bosswares”, comme on les appelle, sont des outils de surveillance de plus en plus utilisés par les patrons d’entreprises. En 2020, l’Electronic Frontier Foundation a d’ailleurs dénoncé ces pratiques jugées “invasives, non éthiques, et même contre-productives”. De son côté, l’association Center for Democracy and Technology estime que cette pratique est préjudiciable pour la santé des travailleurs.

    Source et plus: https://www.7sur7.be/economie/surveilles-a-distance-par-leurs-patrons-de-plus-en-plus-de-travailleurs-utilisent-des-mouse-mover~a9e4e139/