Il est temps d'apprendre le chinois: “Nous perdons à chaque fois”: un rapport secret américain prédit une victoire chinoise en cas de guerre
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Lorsqu’un conseiller à la sécurité nationale a pris connaissance des détails de la très secrète “Overmatch Brief”, il est devenu livide. Ce document accablant, révélé par The New York Times, bouleverse l’image que les États-Unis ont d’eux-mêmes en matière d’invulnérabilité militaire. En cas de guerre pour Taïwan, Washington serait battue “à chaque fois” par Pékin, et les porte-avions de l’US Navy, les plus puissants navires au monde, pourraient bien sombrer en quelques minutes.
Les simulations du Pentagone, qui reproduisent une invasion chinoise de Taïwan, montrent que Pékin pourrait neutraliser les escadres américaines, les plus grands navires de guerre et même des réseaux de satellites avant que l’US Navy puisse se déployer efficacement.
Une situation militaire très défavorable, déjà soulignée en 2021, lorsqu’un haut conseiller à la sécurité nationale du président Biden a pu consulter les résultats de ces exercices sur table. Selon un témoin, le responsable “est devenu livide” en réalisant à quel point la situation serait désespérée.
Cette révélation intervient peu après que Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a mis en garde les États-Unis, les appelant à traiter “la question de Taïwan avec la plus grande prudence”.
Le rapport dresse un tableau défavorable des rapports de force et souligne que la superpuissance américaine est en fait aveuglée par son propre arsenal coûteux. Alors que le Pentagone s’appuie sur des systèmes d’armes technologiquement avancés mais extrêmement onéreux, la Chine a misé sur la production massive de systèmes bon marché. Le résultat, selon les simulations, est aussi simple qu’effrayant: Pékin dispose d’innombrables solutions de rechange pour chaque atout militaire dont les États-Unis pensaient disposer.
Porte-avions coulés
L’exemple le plus douloureux est celui de l’USS Gerald R. Ford, le porte-avions le plus avancé au monde, qui a coûté 13 milliards de dollars et qui incarne la suprématie américaine sur toutes les mers du globe.

Mais dans chacune des simulations du Pentagone, ce navire titanesque se transformait rapidement et implacablement en tombeau flottant.
Les simulations démontrent que la flotte américaine est pratiquement sans défense face à un arsenal chinois qui comprend environ six cents missiles hypersoniques. Des projectiles tels que le YJ-17, présenté avec fierté à Pékin l’an dernier, atteignent des vitesses allant jusqu’à huit fois celle du son. Selon le rapport, ils peuvent détruire un porte-avions américain “en quelques minutes”. Pourtant, le Pentagone prévoit la construction de neuf autres géants de ce type.
“Un lourd tribut”
Eric Gomez, du “Taiwan Security Monitor”, a participé à l’une de ces simulations. “Les États-Unis perdent un nombre énorme de navires au cours du processus”, confie-t-il au Telegraph. “Des centaines d’avions de chasse de cinquième génération, plusieurs destroyers, des porte-avions… Quand nous avons dressé le bilan, l’ambiance dans la salle était désillusionnée. Le tribut était incroyablement lourd.”
Une industrie défaillante
Le cœur du problème est structurel. L’industrie américaine de la défense continue de se concentrer sur des versions toujours plus coûteuses d’armes existantes. Mais la guerre en Ukraine a révélé une nouvelle réalité: ce sont les drones bon marché et la production de masse qui remportent les conflits.
Washington tente désormais de rattraper son retard: le Congrès a débloqué un milliard de dollars pour produire 340.000 petits drones, et Donald Trump a nommé un “tsar des drones” pour chapeauter cet effort. Mais des experts mettent en garde : les États-Unis ne pourront jamais gagner la bataille de la rentabilité face à la Chine, où les salaires sont plus bas et la réglementation plus souple.
S’y ajoute la menace invisible des groupes de hackers chinois, comme Volt Typhoon, qui aurait déjà pénétré profondément les infrastructures vitales américaines. Si un conflit éclatait, Pékin pourrait paralyser la logistique américaine — électricité, eau, communications — avant même le premier coup de feu.
2027: l’année de vérité?
Pour le dirigeant chinois Xi Jinping, le retour de Taïwan dans le giron de la Chine continentale est une “inévitabilité historique”. Il en a fixé l’échéance à 2027, et a donné à son armée l’ordre de se préparer à une opération amphibie de grande ampleur.
Les analystes pensent toutefois que Xi n’agira que lorsqu’il sera certain d’obtenir une victoire rapide et écrasante ; un échec signifierait sa fin à la tête du gouvernement chinois.
Pendant ce temps, les États-Unis peinent à définir leur rôle. Trump adopte une approche commerciale: il compare les États-Unis à une compagnie d’assurance et estime que Taïwan doit payer pour sa protection. Mais même dans cette stratégie, une supériorité militaire totale et incontestable reste capitale: celle-ci doit être assez convaincante pour dissuader la Chine de la défier.
Or, la note divulguée contredit précisément cette hypothèse. La course aux armements est en plein essor, mais Washington semble réaliser qu’elle n’en occupe plus la première place sans concurrent sérieux. La puissance américaine passe plutôt pour un géant aux pieds d’argile.
Pete Hegseth, le secrétaire américain à la Défense, ne mâchait déjà pas ses mots. Mais son verdict aurait été implacable, face aux résultats de ces multiples simulations de guerre avec la Chine: “Nous perdons à chaque fois.”
On comprend mieux pourquoi Trump recherche désespérément la paix dans le monde

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Y’a toujours plus fort que soi. Fort heureusement, les Chinois sont plus partisans de la guerre commerciale que militaire. Enfin les dégâts ne sont pas les mêmes mais il y en a quand même.
Ils ne font pas de guerre pour mettre la main sur des gisements de pétrole ou terres rares etc, ils s’immiscent dans les économies locales. Je trouve ça plus malin et c’est visiblement plus lucratif sur le long terme.
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@duJambon Un peu sceptique quand on considère les forces en présence :
Les États-Unis et la Chine sont aujourd’hui les deux superpuissances militaires majeures de la planète. Tandis que Washington conserve une avance technologique et une présence mondiale inégalée, Pékin rattrape son retard à vitesse grand V. Alors, où en est-on vraiment ?
Voici un comparatif des deux armées en 2025.Budget militaire : les États-Unis toujours loin devant
États-Unis : Environ 877 milliards de dollars en 2024.Chine : Environ 296 milliards de dollars (estimation officielle), mais les experts pensent que les dépenses réelles sont supérieures à 350 milliards
Les États-Unis consacrent encore près de 3 fois plus que son adversaire à la défense, ce qui leur permet de maintenir une force massive, déployée partout dans le monde, avec un niveau de technologie extrêmement élevé. Toutefois, Pékin investit de façon stratégique et rapide, notamment dans les technologies émergentes.
Marine : la Chine a le nombre, les États-Unis la puissance
Nombre de navires :Chine : environ 370 navires de guerre (plus que toute autre nation)
États-Unis : environ 295 navires, mais de plus grande taille et mieux armés
Porte-avions :
États-Unis : 11 porte-avions nucléaires, véritables bases flottantes
Chine : 3 porte-avions, propulsion conventionnelle
(dont le dernier, le Fujian, est le plus avancé), en phase de test opérationnelSous-marins nucléaires :
États-Unis : 14 SNLE (lanceurs d’engins) + 53 SNA (attaque)
Chine : 6 SNLE + 6 à 8 SNA, en augmentation rapide
Bilan : Pékin mise sur la quantité et la proximité régionale (Asie-Pacifique), mais les États-Unis conservent une supériorité qualitative et mondiale.
Force aérienne : l’avantage américain
Aéronefs de combat :États-Unis : plus de 2 800 avions de chasse dont F-22 et F-35, leaders technologiques
Chine : environ 1 700 avions de chasse, dont le J-20, furtif mais encore inférieur au F-22
Drones et guerre électronique : La Chine progresse très rapidement, avec des modèles de drones (comme le Wing Loong) largement exportés. Mais les États-Unis gardent une avance technologique.
Effectifs humains : la Chine en tête
Chine : environ 2 millions de militaires actifsÉtats-Unis : environ 1,4 million de militaires actifs
Mais attention : les États-Unis peuvent compter sur un réseau de réservistes, de bases à l’étranger (plus de 750 installations dans 80 pays), et une logistique globale sans égal.
Technologie et innovation : duel stratégique
États-Unis :Leadership dans les armes hypersoniques en phase finale
Systèmes satellitaires et de guerre électronique très avancés
Intelligence artificielle militaire bien développée
Chine :
Investissements massifs en cyberdéfense, en IA militaire, et en armes hypersoniques (avec le missile DF-17 notamment)
Rattrapage rapide dans les domaines spatiaux et quantiques
Présence mondiale : les États-Unis encore seuls maîtres
Bases militaires :États-Unis : bases sur tous les continents
Chine : seulement une base officielle à l’étranger (à Djibouti), mais une stratégie d’expansion (Belt and Road)
Alliances :
États-Unis : alliés historiques (OTAN, Japon, Corée du Sud, Australie…)
Chine : peu d’alliés militaires, mais influence croissante via des accords bilatéraux et le BRICS
Armes nucléaires : équilibre tendu
États-Unis : environ 5 200 ogives nucléaires (dont 1 770 déployées)Chine : environ 500 ogives, en forte croissance
Pékin accélère son arsenal stratégique, avec la construction de nouveaux silos et le développement de nouveaux vecteurs. Une tendance qui inquiète les stratèges américains.
En résumé : une puissance établie face à une puissance montante
Domaine Avantage
Budget États-Unis
Marine (qualité) États-Unis
Marine (quantité) Chine
Aviation États-Unis
Technologie États-Unis (mais progresse vite)
Effectifs humains Chine
Influence globale États-Unis
Armes nucléaires États-UnisLa Chine se dote rapidement d’une force militaire moderne et ambitieuse, capable de défier les États-Unis en Asie, notamment autour de Taïwan. Mais les États-Unis conservent pour l’instant une nette supériorité mondiale, surtout grâce à leur avance technologique et à leur réseau d’alliances planétaires. Le rapport de force se resserre, et le XXIe siècle pourrait bien voir s’intensifier la rivalité sino-américaine sur terre, sur mer… et dans l’espace.
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Article intéressant et aussi inquiétant si l’on considère les USA comme nos “alliés”, ce qui est assez discutable depuis l’arrivée de Trump. Mais peut on considérer ces informations grand publique comme fiables ? Je doute que des journalistes aient accès à tous les secrets des armées chinoises et américaines.
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@Ern-Dorr Tout ça est bien beau, mais comparer les budgets, n’est pas probant, chiottes army proof usa 10 000 US$ (mais coca-cola vending machine for free, content excluded), latrines chinoises 100 US$
Et pour les missiles asiatiques, je suis sûr que la qualité est là 
Et on parle de simulation américaine, pas de simulation chinoise.
De toute façon, les ruines seront conquises par le vainqueur en loques et les dommages collatéraux sur la planète ne seront même plus chiffrables.
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@Ern-Dorr On verra bien avec quoi la chine va reprendre Taïwan, surement pas avec des canots pneumatiques
