Cinéma & Séries

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  • Disney célèbre son centenaire sur fond de turbulences

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    Fêtons le wokisme houra

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    Je suis bien d’accord avec tout ce qui est dit, sauf que, pour ce qui est du montage final, les 10 longues et poussives dernières minutes gâchent, en partie, les 2 heures qui les précèdent. J’espère qu’il y aura une sorte de fin alternative possible dans sa sortie vidéo.

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    le mien n’a pas besoin de gros plan lOOOl

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    @Pluton9 je n’ai rien fait de miraculeux si ce n’est de voir qu’il était dans les tubes, je n’y suis pour rien, je n’en ai pas les ressources ni les capacités hélas 😉

  • Loki Saison 2 vendredi 6 octobre 2023

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    Je me rappelle plus tres bien de la saison va falloir que je m y remette 🤣🤣

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    J’ai arrêté à Saw 6, déçu ne ne pas avoir vu un barbecue :haha: Ok, je connais —> :clac:

  • Nouvelle chute du nombre d’abonnés de Disney+

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    Comment je vais appeler mon prochain tk torrent…des idées ? Faut prendre le train tant qu’il est à quai 🙂

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    Fran Drescher ne lâchera rien

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    Osef complet je passe mon tour 😉

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    Quatorze ans après son ouverture, la plateforme de streaming prisée des aficionados d’anime ferme officiellement ses portes.


    © Wakanim

    Voici une page qui se tourne pour la pop culture française. Wakanim, plateforme de streaming d’anime fondée dans l’Hexagone fermera prochainement ses portes pour laisser place à Crunchyroll. L’entreprise fondée en 2009 diffusait son premier anime en 2010, la fameuse comédie romantique et surnaturelle Que sa volonté soit faite, et allait alors devenir leader du marché sur le territoire français. Au fil des ans, la plateforme s’est assuré son succès grâce à l’exclusivité de certains des plus grands anime, comme la saga Sword Art Online ou encore Attack on Titan. Wakanim se sera même exporté dans plus de 40 pays avec un accès disponible en anglais, allemand et russe.

    En 2022, les abonnés au service apprenaient le début d’une fusion avec le leader du marché Crunchyroll, détenu par le groupe Sony. Il aura fallu un peu plus d’un an avant que cette transition arrive à terme, et c’est désormais chose faite. Wakanim fermera officiellement ses portes le 3 novembre prochain pour laisser place à la plateforme toute d’orange vêtue. “Après quinze ans au service des fans d’anime et après mûre réflexion, nous avons pris la décision de fermer Wakanim le 3 novembre 2023″ annonce solennellement l’entreprise dans un communiqué partagé avec le site spécialisé Manga News. Les fidèles utilisateurs du service sont donc invités à suivre quelques démarches afin d’assurer que cette fermeture définitive se déroule comme sur des roulettes. Si vous avez acheté des séries du catalogue Wakanim ou qu’il vous reste des crédits de votre abonnement, voici comment procéder pour éviter de perdre vos achats numériques.

    Les achats disparaîtront à moins d’être téléchargés

    Wakanim n’y va pas par quatre chemins et presse ses utilisateurs à prendre les bonnes précautions. “Le 3 novembre 2023, vous n’aurez plus accès aux contenus de streaming via la plateforme Wakanim. Veuillez utiliser vos crédits restants sur Wakanim et/ou sauvegarder vos contenus téléchargés sur votre appareil avant le 3 novembre 2023“ explique la plateforme. Passé le délai du 3 novembre, les données seront irrécupérables et sans possibilité de réclamation. “Après cette date d’expiration, vous ne serez plus en mesure d’accéder aux contenus achetés sur la plateforme. Ces derniers seront perdus et ne seront ni remboursables, ni transférables. Nous supprimerons également toutes les données de compte et les informations personnelles sur la plateforme Wakanim après la date d’expiration.”

    Les contenus achetés doivent donc impérativement être téléchargés au risque d’être perdus. Pour ce qui est des crédits restants, les abonnés ont deux possibilités : les utiliser pour télécharger de nouveaux épisodes afin la clôture du service, ou bien les laisser intacts afin de recevoir un remboursement. Pour l’heure, la FAQ du site officiel indique que la méthode de remboursement sera détaillée ultérieurement : “Vous pouvez utiliser vos crédits restants jusqu’à la date d’expiration. Après la date d’expiration, vous aurez droit à un remboursement des crédits restants sur la plateforme par le biais d’une communication supplémentaire.”

    Aucun contenu ou crédit ne sera transféré sur Crunchyroll au terme de l’existence de Wakanim. L’ensemble des animes en simulcast dont l’entreprise avait l’exclusivité seront désormais à retrouver sur Crunchyroll, moyennant un abonnement de 4,99€ par mois, ou 6,49€ par mois pour l’offre Mega Fan proposant un accès au contenu hors-ligne et jusqu’à 4 écrans en simultané.

    Source : journaldugeek.com

  • Tinto Brass, maniériste de l’érotisme

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    Perso je ne vois que par Caligula de par sa réputation sulfureuse et son acteur principal que j’adore… le reste je n’ai pas trop accroché non plus.

    Vous oubliez la période du western spaghetti qui déglingait sa maman sur la table de cuisine et surtout la période des Giallo !

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    Petit retour sur la carrière de Bong Joon Ho, qui en une vingtaine d’années aura marqué le paysage cinématographique mondial par une œuvre éclectique à la croisée des genres. Le tout en ayant réussi à dépasser de nombreux clivages pour imposer un style personnel à même de se renouveler.

    Lorsqu’il se lance dans la conception de son premier long métrage, Barking Dog, au tournant du nouveau millénaire, Bong Joon Ho est probablement loin de s’imaginer qu’il allait participer, avec ses amis Park Chan-wook et Kim Jee-woon, au nouvel essor du cinéma sud coréen à l’international, déjà amorcé par Kim Ki-duk et Hong Sang-soo. À cette époque Joon Ho est un ancien étudiant en sociologie ayant attrapé le virus du cinéma dès son plus jeune âge via les productions de la Hammer et les oeuvres de Hitchcock et Peckinpah diffusées sur la chaine américaine AFKN établie en Corée.

    Jusqu’à ce que la découverte du Salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot déclenche sa vocation de cinéaste. Bien des années après, des réalisateurs comme Kim Ki-young (La servante) et Shôhei Imamura (Pluie noire) viendront compléter son panorama cinématographique. Le comique de Barking Dog semble au premier abord très éloigné des oeuvres et cinéastes cités plus tôt.


    – Barking Dog

    Cependant c’est bien l’aspect sarcastique qui permet à Bong Joon Ho d’injecter son style personnel à cette histoire d’enseignant sous pression. Le cinéaste montre déjà son savoir-faire pour mettre en valeur un décor aussi banal qu’une résidence urbaine, tout en jouant la carte du baroque en matérialisant à l’écran les pensées de Hyeon-nam, une ouvrière aspirant à la célébrité, à la manière du britannique Edgar Wright sur sa série Spaced. Comme tout premier essai cinématographique prometteur, Barking Dog permet à Bong Joon Ho de prolonger les thématiques déjà à l’oeuvre dans ses courts métrages Incohérence et Baeksekin tournés en 1994, les rapports de classe et l’isolement urbain en tête. Ce long métrage est également l’occasion pour le réalisateur de rencontrer les premiers membres de sa « famille de cinéma » : Bae Doona et Byun Hee-bong.

    Cependant les déconvenues avec la production et l’échec au box office local pousseront Joon Ho à rejeter le film au point de refuser encore aujourd’hui toute dédicace liée à ce premier essai, pourtant très honorable. Malgré sa sélection dans divers festivals internationaux Barking Dog demeure à ce jour l’oeuvre la plus méconnue de son auteur. En France le film sortira directement en DVD par l’entremise de Jean-Pierre Dionnet et sa collection Asian Star.


    – Memories Of Murder

    Cependant, le cinéaste ne va pas tarder à rebondir avec son second long métrage : Memories of Murder. À l’origine de ce premier chef d’oeuvre, l’histoire vraie d’un tueur en série ayant violé et assassiné une dizaine de femmes entre 1986 et 1991 dans un rayon de deux kilomètres à Hwaseong, dans la province de Gyeonggi, au nord ouest du pays. Le tournage sur les lieux mêmes du drame dépasse le simple cadre de la reconstitution, pour se muer en véritable enquête pour le cinéaste et son équipe qui espéraient pouvoir découvrir la véritable identité de l’assassin. Cette obsession imprègne grandement le résultat final au point d’en devenir communicatif. Bien que reposant sur des mécaniques codées comme le duo de flics que tout oppose et le suspense autour des mises à mort, le film révolutionne de l’intérieur le genre en faisant table rase du thriller apocalyptique à la Seven pour se recentrer sur un environnement provincial réaliste où l’enquête se retrouve mise à mal par le contexte socio-politique de l’époque obligeant les enquêteurs à composer avec ces contraintes qui les dépassent.

    Bien que le film traite des affres de la Corée du sud, ce qui ressort avant tout est l’humanisme brisé des personnages et l’ambiance mélancolique qui continue de hanter le spectateur bien après le visionnage. Le succès du film au box office coréen à l’été 2003 et dans de nombreux festivals internationaux, dont celui du film policier de Cognac l’année suivante, impose le nom de Bong Joon Ho sur la scène internationale et sera avec Old Boy de Park Chan-wook sorti au même moment, une véritable porte d’entrée vers le cinéma sud-coréen pour toute une génération de spectateurs et cinéphiles. Un classique instantané, qui anticipe la démarche de David Fincher sur Zodiac et va infuser sur le reste de la production mondiale comme en témoigne La isla mínima d’Alberto Rodriguez ou la première saison de True Detective signée Cary Joji Fukunaga. Memories of Murder marque également la 1ère collaboration de Bong Joon Ho avec celui qui deviendra son acteur fétiche : Song Kang-ho.


    – Memories Of Murder

    Pour son troisième film, Joon Ho change à nouveau de registre pour se tourner vers le Kaiju Eiga, le film de monstre géant, avec The Host. En partant d’un fait divers survenu en 2000, le déversement de Méthanal dans la rivière Han, le réalisateur imagine l’attaque d’un monstre géant sur les rives de Seoul. À l’origine c’est Weta Workshop, la compagnie néo zélandaise de Peter Jackson et Richard Taylor, qui doit s’occuper du monstre, mais accaparé par King Kong, Taylor aiguille Joon Ho vers ses confrères américains de The Orphanage. Cependant Weta sera crédité à titre honorifique pour la réalisation d’une maquette du monstre servant de modèle aux techniciens des effets visuels. Un joli coup de pouce qui marque pour Bong Joon Ho les débuts d’une logistique de production internationale qui se poursuivra à plus grande échelle dans les années suivantes.

    Le film ne déroge pas aux précédents efforts du cinéaste via la famille Park, un groupe dysfonctionnel, à l’instar des flics de Memories of Murder. De la première attaque du monstre au bord de la rivière, à l’affrontement final entre Gang-du et la créature enflammée, en passant par la tentative d’évasion de la jeune Hyun-seo, The Host multiplie les morceaux de bravoure, tout en jouant sur les ruptures de ton, passant d’un humour paillard et satirique au drame poignant au sein d’une même scène. Joon Ho parvient de nouveau à livrer une oeuvre extrêmement personnelle et respectueuse de ses modèles, Ishiro Honda et Steven Spielberg en tête, tout en montrant l’un des monstres les plus réussis du cinéma contemporain. The Host fait de nouveau du réalisateur le roi du box office local et attire de nouveau l’attention à l’international.

    En 2006 la Quinzaine des réalisateurs de Cannes lui réserve un accueil chaleureux, tandis que les Cahiers du cinéma le classeront parmi les 10 meilleurs films de la décennie. Cependant le film va marquer le début d’un véritable schisme dans les cercles cinéphiliques. La majorité d’entre eux, qui deviendront par la suite des blogueurs et influenceurs cinéma présents activement sur les réseaux sociaux, préféreront la partie « réaliste » de la filmographie du réalisateur jugeant, à tort, son approche de la science fiction peu encline à la subtilité doublée d’une vision populiste des choses. Peu de temps avant la sortie de The Host, le cinéaste officialise son nouveau projet, une adaptation de la bande dessinée française Le Transperceneige de Jacques Lob, Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand, qui devra attendre 7 ans pour voir le jour.


    – Mother

    En attendant, le cinéaste enchaine sur deux autres projets. Le premier est une participation au film à sketchs Tokyo !, pensé comme un moyen de relancer la carrière du français Leos Carax. Si le segment Merde que signe ce dernier récolte toutes les louanges, c’est pourtant Bong Joon Ho qui signe la meilleure histoire avec Interior Design. À travers la rencontre entre un hikikomori et une livreuse de pizza, le cinéaste parvient à transmettre en quelques plans savamment pensés la sensation d’un monde désertique et un sentiment de solitude infinie. Le réalisateur parvient à dépasser le cadre du simple exercice de style pour livrer une petite pépite qui n’aurait pas dépareillé dans l’anthologie Black Mirror qui ne verra le jour que 3 ans plus tard.

    L’année suivante, en 2009, Joon Ho propose Mother, l’histoire d’une veuve vivant avec son fils dont elle cherche à prouver l’innocence dans une histoire de meurtre. Une oeuvre inclassable entre chronique sociale et polar, sans qu’aucun de ces deux genres n’entre en contradiction avec l’autre. Un véritable exercice d’équilibriste, reposant sur une structure cyclique où le plan d’ouverture est également le dernier, mais dont le sens diffère. La comédienne Kim Hye-Ja, habituée aux fictions familiales, joue à merveille un rôle à contre-emploi. Mother est également l’occasion d’aborder sans détour les déshérités et les laissés pour compte de la société sud-coréenne, sans jamais faire preuve d’une quelconque condescendance. Ce film est également l’occasion pour le cinéaste de prolonger les questionnements autour de l’animalité et des relations fusionnelles mère-enfant, tel que le laissait déjà entrevoir The Host. Mother est à ce titre intéressant tant certaines de ses figures visuelles seront extrapolées dans les films suivants, formant un véritable réseaux de correspondances d’œuvre en œuvre. Comme si la fin d’un film appelait l’ouverture du suivant.


    – Snowpiercer

    À l’instar de leurs confrères hong-kongais des années 90, les années 2010 vont voir les plus célèbres représentants du cinéma sud-coréen tenter l’aventure américaine. Après avoir refusé l’offre de Sam Raimi de réaliser le remake d’Evil Dead, Park Chan-wook répond à l’appel de Ridley et Tony Scott pour mettre en image un exercice de style mésestimé : Stoker. De son côté Kim Jee-woon tente sans succès de relancer la carrière d’Arnold Schwarzenegger avec Le Dernier rempart. Bong Joon Ho se montre plus malin et choisit une coproduction internationale tournée loin d’Hollywood pour son adaptation du Transperceneige. Snowpiercer prend de nombreuses libertés avec le matériau de base pour mieux cerner le fond thématique, où le parcours de Curtis et ses compagnons dans ce microcosme sociétal prend les traits d’une réflexion sur la manière dont le libre arbitre peut s’exprimer dans une société simulacre d’elle même.

    Un propos qui tend à rapprocher l’œuvre du cinéaste sud-coréen des sœurs Wachowski, qui n’hésiteront pas à faire de Bae Doona une comédienne récurrente de leur filmographie. L’approche ludique de l’ensemble fait de Snowpiercer le digne héritier d’une science fiction enragée et jouissive héritée de John Carpenter et George Miller, tout étant plus spectaculaire et mis en scène que de nombreux de blockbusters contemporains. Cependant, si Snowpiercer rencontre de nouveau le succès en Corée du sud en août 2013, son exploitation sur le sol américain se verra mise à mal par le producteur-distributeur Harvey Weinstein qui, après des menaces de remontage, finira par sortir le film dans un réseau réduit de salles. Du propre aveu de Joon Ho c’est cette affaire qui le poussera à rejoindre Netflix pour son film suivant, Okja, déclenchant une polémique stérile lors de sa sélection en compétition au Festival de Cannes 2017.


    – Okja

    Loin d’être une œuvre mineure comme ce fut dit et répété, encore aujourd’hui, Okja apparait comme une synthèse de l’œuvre de Bong Joon Ho qui revisite toutes les obsessions ayant jalonné sa filmographie, tout en s’adressant au jeune public plus à même de comprendre intuitivement les tenants et aboutissants d’une fable écologique évitant tout manichéisme. Après ces deux expériences internationales payantes sur le plan artistique, Joon Ho qui déclarera ne plus vouloir attendre autant d’années pour retourner, revient de nouveau à une échelle modeste pour Parasite sur lequel tout a été dit. La palme d’or, au delà d’une belle revanche sur l’accueil réservé par le public Cannois à Okja, venant récompenser une carrière exemplaire ayant réussi à s’affranchir de toutes les cases et diktats pour proposer un véritable idéal de cinéma.

    On ne peut que souhaiter à son réalisateur de continuer encore et longtemps sur cette voie.

    – Source : Furyosa
    – Par Yoan Orszulik
    – Remerciements : Nicolas Gilli, Rafael Lorenzo, Aurélien Gouriou-Vales et Daniel Pelligra.

  • Hollywood se prépare à tourner des films sans acteurs

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    Tiens, si vous ne connaissez pas, je vous recommande le film Le congrès, sur cette thématique. vraiment remarquable, très très intéressant, et ce film est sorti il y a 10 ans. mi film mi film animé.

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    Perso ce qui commence à me saouler et m’inquiéter pour le futur, c’est qu’on voit de plus en plus de contenu original sur certaines plateformes disparaitre du catalogue.
    Avant une création originale restait à vie sur la plateforme en question et tu pouvais éventuellement t’abonner pour rattraper ton retard sur tel ou tel truc. Dorénavant, si la création n’est pas assez rentable ( en terme d’audience, de revenus quoi), non seulement le truc est annulé, mais il disparait du catalogue, Disney a fait le coup très récemment avec pas mal de séries et docs pour faire des économies, et tout ce contenu a pour l’instant disparu d’internet.

    Je trouve ça assez dangereux pour notre culture commune, et plus que jamais, bah vive les trackers privés ou semi privés qui conservent tout.

  • Le piratage officiel de Barbie interdit en Russie

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    En Russie, où diverses factions sont en désaccord sur la meilleure manière d’autoriser le piratage des films hollywoodiens, de nouveaux jokers sont entrés en jeu. Le Fonds pour le cinéma, soutenu par le gouvernement, affirme que le piratage comporte des « risques pour la réputation » et que ce serait « inapproprié » à l’heure actuelle. Un chef du cinéma furieux a accusé le fonds et le gouvernement de protéger les détenteurs de droits d’auteur occidentaux. Il dit que la Russie a besoin de copies piratées de Barbie dans les cinémas, le plus tôt possible.

    Si la piraterie avait ses propres Jeux olympiques, les concurrents russes seraient parmi les favoris pour remporter l’or, du moins c’est ce que dicte le stéréotype.

    Pourtant, au cours des 18 derniers mois, les multiples menaces visant à légaliser le piratage des films occidentaux ont non seulement échoué, mais n’ont jusqu’à présent abouti à aucune conclusion évidente. De l’ancien président Dimitri Medvedev qui appelait au piratage massif par dépit, aux réticents qui n’avaient pas de films à projeter mais des familles à nourrir, la valeur des films hollywoodiens était là.

    On ne sait pas exactement à quel moment le débat a changé, mais au moins dans les médias, il semble y avoir un élan contre l’idée selon laquelle le piratage de contenus occidentaux serait bénéfique pour la Russie. Cela a semblé prendre beaucoup plus de temps que prévu, mais la prise de conscience qu’un contenu occidental gratuit pour tous nuirait à la demande de contenu local est finalement arrivée, au beau milieu de rien d’extraordinaire sur le front du piratage.

    Le plan de piratage reçoit peu de soutien

    Parmi les partisans du piratage de contenus occidentaux sanctionné par l’État se trouve Alexei Sinitsyn , premier vice-président du Comité de politique économique du Conseil de la Fédération.

    Après avoir été frappés par les sanctions occidentales , Sinitsyn et le chef du département Andrei Kutepov ont préparé un projet de loi qui priverait les titulaires de droits étrangers de la protection du Code civil s’ils refusaient d’accorder des licences pour que leurs films soient projetés légalement en Russie.

    Les propositions prévoyaient l’expédition de films étrangers sans licence via la Biélorussie et la délivrance d’un certificat de distribution russe, indépendamment des formalités administratives. Le ministère de la Culture n’a pas apprécié cette idée , apparemment parce que cela violerait les droits exclusifs des titulaires de droits étrangers.

    Selon un rapport publié mardi, ces propositions de piratage se heurtent à de nouvelles objections, tant juridiques que morales.
    Fonds cinéma : nous nous opposons au plan

    Le Fonds du cinéma ( Фонд Кино ) est un organisme par lequel le gouvernement russe finance des films et des émissions de télévision au profit de l’État. La ligne officielle est que le Cinema Fund soutient le cinéma local et « fournit les conditions » pour créer des films de haute qualité « qui répondent aux intérêts nationaux ».

    Il est intéressant de noter que la position du Cinema Fund sur l’échec du plan de piratage de Sinitsyn, exposée dans une lettre consultée par Izvestia , suggère que le piratage manifeste des films occidentaux n’est pas considéré comme acceptable.

    “La mise en œuvre de tout mécanisme visant à légaliser l’affichage de contenus audiovisuels sans le consentement des titulaires des droits d’auteur (“piratage”) crée des risques juridiques et de réputation supplémentaires, [et] semble actuellement inappropriée”, écrit Fedor Sosnov, directeur exécutif du Cinema Fund.
    Valeurs morales vs bons films

    Il s’avère que le droit d’auteur n’est qu’une des raisons qui motivent la décision du Cinema Fund de s’opposer au piratage des contenus étrangers.

    La lettre de Sosnov indique qu’autoriser la distribution de films étrangers risque de « donner accès à des contenus sur le territoire de la Fédération de Russie qui sont contraires aux principes fondamentaux de la politique de l’État visant à préserver et à renforcer les valeurs spirituelles et morales russes traditionnelles ».

    Étant donné que l’évasion est la raison pour laquelle les gens aiment les films en Occident (et peut-être pourquoi un seul film soutenu par le Cinema Fund a généré des bénéfices en 2022), Roman Isaev du Conseil de l’Association des propriétaires de cinéma est clair : les Russes veulent des films étrangers à succès et si les cinémas locaux ne peuvent pas les proposer, ils ne survivront pas.

    “Le Fonds du cinéma et le ministère de la Culture ont une position bien établie et formulée en matière de protection des intérêts des détenteurs de droits d’auteur occidentaux, conformément aux conventions de Genève et de Vienne pour la protection des droits d’auteur”, a déclaré Isaev.

    “Pour une raison quelconque, ils croient que dans la situation géopolitique actuelle et la pression exercée sur la Russie, notre pays doit absolument soutenir et respecter toutes les exigences en matière de protection du droit d’auteur.”
    L’industrie cinématographique russe au bord du gouffre

    Dans des commentaires publiés par NSN, Comscore, membre de l’AVK, a déclaré que si l’industrie cinématographique russe veut survivre, elle a besoin d’une injection d’au moins 40 milliards de roubles. Pour remettre sur pied correctement, environ 60 milliards de roubles (environ 629 millions de dollars)

    « Le spectateur détermine le succès ou l’échec d’un film particulier et l’état de l’industrie dans son ensemble. Il souhaite que les superproductions mondiales, telles qu’elles sont projetées dans les cinémas des pays de la CEI, apparaissent à l’agenda de l’actualité, en particulier les sensationnels “Barbie” et “Oppenheimer”, ajoute Isaev.

    « Les cinémas russes ne peuvent pas les proposer. Une partie du public ira voir un film russe ou des films étrangers légalement disponibles, mais la plupart regarderont une copie pirate sur Internet.»

    Les litiges relatifs aux droits d’auteur ont tendance à se compliquer à mesure que les enjeux augmentent, mais personne en Russie ne se sent suffisamment en confiance pour s’attaquer à l’éléphant dans la pièce. Le cinéma ne s’est pas effondré dans les heures précédant le jeudi 24 février 2022, et les réponses à la « situation géopolitique » ne seront pas trouvées lors du générique de clôture de Barbie, payé ou non.

    Source: https://torrentfreak.com/putins-cinema-fund-rejects-movie-piracy-fuming-cinema-boss-demands-barbie-230830/

  • [Rencontre] Les papillons noirs - Olivier Abbou

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    Enfin eu le temps de la mater. Très bonne série

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    Les prophéties d’anéantissement de l’Humanité sont aussi vieilles que les principaux textes religieux, avec pour étrange projet de maintenir l’harmonie par la menace de représailles divines. Dès lors que les avancées technologiques ont permis de concrétiser ces visions (avec comme exemple le plus récent le Oppenheimer de Christopher Nolan, la fiction a pris le relai de la croyance pour entretenir ce que les politiciens de la Guerre froide ont appelé « l’équilibre de la terreur » – soit une certaine idée de la paix pour éviter de plonger la planète dans un long hiver nucléaire

    Les 6 et 9 août 1945, l’armée américaine largue deux bombes atomiques, sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki. Les allocutions du président Truman et leurs échos médiatiques ne s’étendent pas sur le nombre de morts ou sur les effets à court, moyen et long termes des radiations ; seules comptent la puissance et l’efficacité des impacts, puis la reddition nipponne. Le cataclysme de ces destructions rejoint de fait la liste des traumatismes liés à la Seconde Guerre mondiale, et dans l’imaginaire populaire occidental, la bombe A n’est finalement qu’un obus sous stéroïdes prenant la forme d’un champignon lors de son explosion.

    Cette dissonance est illustrée par le documentaire Atomic Café de Jayne Loader, Kevin et Pierce Rafferty (1982), montage de films de propagande vantant les mérites de l’arsenal nucléaire et alignant les messages de prévention tous plus lunaires les uns que les autres. L’apothéose est atteinte avec le fameux clip Duck and Cover, entré dans la légende et mille fois parodié, où il est conseillé à de jeunes enfants, en cas d’explosion nucléaire, de « s’allonger et de se couvrir la tête avec les mains ».

    Cette candeur ingénue se retrouve dans les premiers longs-métrages américains qui se hasardent à évoquer le sujet. Le charmant Monstre des temps perdus d’Eugène Lourié (1953) réveille une grosse bestiole préhistorique à la suite d’un essai nucléaire dans un cercle arctique reconstitué en studio à la sauvette, avec ce qui ressemble fort à de gros blocs de polystyrène.

    La créature, animée par Ray Harryhausen, déboule à New York, se coince dans le grand huit du parc d’attractions de Coney Island où un héros intrépide lui balance un isotope radioactif dans la tronche. Happy end, la population locale est plus affectée par les dégâts matériels et par un virus des temps jadis, contenu dans le sang du dinosaure, que par une quelconque retombée nucléaire.


    – Godzilla de Ishirô Honda.

    En 1959, Le Dernier rivage de Stanley Kramer fait mine de prendre le sujet à bras-le-corps. Après un échange de tirs nucléaires ayant ravagé tout l’hémisphère Nord, l’équipage d’un sous-marin américain accoste en Australie. Le continent est encore épargné par les retombées radioactives et les troufions y coulent des jours paisibles, tout de même un peu troublés par le souvenir de la destruction globale et par les remords d’un simili Robert Oppenheimer dépressif joué par Fred Astaire.

    Un signal radio trompeur embringue les soldats pour une ultime virée sur les côtes américaines où les effets des déflagrations atomiques sont pudiquement figurés par des mégapoles vides. Le film annonce la flopée de films post-apocalyptiques anticipant les conséquences les plus pessimistes de la Guerre froide – dans le genre, la taquinerie impose de conseiller le visionnage du français de l’étape, Malevil de Christian de Chalonge (1981), sidérante préfiguration de The Walking Dead avec des radiations dans le rôle des zombies, Michel Serrault en Rick Grimes et Jean-Louis Trintignant en Negan.

    Avec Le Dernier rivage, Stanley Kramer fait de son mieux pour que le désespoir de son récit l’emporte, mais la mise en garde demeure timide, en partie éclipsée par la place conséquente accordée à la romance entre Ava Gardner et Gregory Peck.

    LA SUBVERSION DU JAPON

    En 1954, le studio Tôhô sort le premier Godzilla, produit dans la foulée du succès du Monstre des temps perdus au box-office japonais. Au côté pulp du film d’Eugène Lourié, cette production oppose une gravité à la hauteur de sa résonance avec l’Histoire nipponne. L’ami Fabien Mauro le rappelle très justement dans son livre-somme sur le kaiju eiga (Kaiju, envahisseurs & apocalypse chez Aardvark Editions) : le début du film fait écho à des essais nucléaires américains dans le Pacifique sud au début de l’année 1954, dont des pêcheurs japonais subirent les radiations mortelles.

    Les scènes de destruction s’attachent à montrer le désarroi des populations locales, prises au piège du gigantesque monstre réveillé par les explosions atomiques – la plupart de ces séquences et plans anxiogènes disparaîtront du montage américain du long-métrage. Lorsqu’une arme encore plus destructrice que la bombe A est créée pour venir à bout de la menace, l’accent est mis sur l’immense responsabilité induite par une telle invention à travers la performance, impeccable de justesse, de Takashi Shimura.


    – Le documentaire Atomic Café de Jayne Loader et Kevin & Pierce Rafferty.

    Avec La Dernière guerre de l’apocalypse de Shûe Matsubayashi (1961), la Tôhô élude tout élément métaphorique et fonce droit au but dans un vaste élan mélodramatique.Le Japon achève à peine sa reconstruction post-Seconde Guerre mondiale qu’un enchaînement d’incidents internationaux, avec comme épicentre la tension entre les deux Corées, laisse entrevoir la possibilité d’une destruction planétaire.

    Le film suit à la fois les négociations politiques infructueuses et la vie d’une petite famille tokyoïte, condamnée à l’inéluctable. Dans les dix dernières minutes, les missiles partent et rasent les plus grandes villes de la planète. Les Tamura partagent un ultime dîner avant d’être rayés de la carte. Un champignon atomique explose juste à côté du mont Fuji, la capitale japonaise est recouverte de lave. Un message final enjoint l’Humanité à ne pas concrétiser ce carnage.

    Les deux décennies suivantes verront les productions japonaises décliner ces deux modèles narratifs jusqu’à les dévitaliser. Le remède à cette atonie viendra d’une production aussi dingue dans son fond que dans sa forme, The Man Who Stole the Sun de Kazuhiko Hasegawa (1979), scénarisée par Leonard Schrader, grand frère de Paul exilé au Japon.

    Le film suit un professeur narcoleptique sur le point de donner naissance, dans son laboratoire de fortune, à la première bombe atomique nipponne. Le pays bruisse de revendications, de misère et de pressions sociales accrues, subit un taux de suicide record, mais notre homme compte se servir de son arme pour imposer la diffusion nocturne de matchs de baseball et la venue des Rolling Stones près de chez lui.

    Pire que l’arme nucléaire : sa trivialisation par un type qui s’en sert comme ballon de foot. Plus absurde que le terrorisme : une absence totale d’idéologie autre que la prime jouissance du pouvoir.


    – The Man Who Stole the Sun de Kazuhiko Hasegawa.

    La mise en scène et le montage empruntent aux techniques du cut-up, multiplient les incartades psychédéliques. The Man Who Stole the Sun passe d’un genre à l’autre sur des impulsions saugrenues, rappelle in fine son protagoniste au drame sous l’effet des radiations et des réminiscences de traumatismes nationaux. La confrontation finale, à la hauteur barjo de cette œuvre outrancière, laisse un goût de sang au fond de la bouche.

    La parole japonaise se libère plus franchement sur les horreurs des bombes atomiques dans le cinéma des années 1980, avec comme point de bascule l’adaptation animée en deux temps du manga Gen d’Hiroshima en 1983. L’histoire, inspirée de la propre expérience de l’auteur Keiji Nakazawa, de la survie d’un gosse et de quelques proches après le bombardement. La première moitié surprend par ses prises de position pacifistes, voyant le père du héros critiquer ouvertement le gouvernement japonais dans sa poursuite de la guerre.

    Le film de Mamoru Masaki reprend le character design rond et enfantin du manga original, alimentant non sans talent un contraste saisissant entre cette approche graphique et la dureté d’un contexte où la faim et les inégalités dominent.

    Puis soudain, l’horreur totale. La bombe tombe et le montage n’épargne rien de ses effets les plus destructeurs sur une série de quidams littéralement vaporisés, qui d’un petit papy appuyé sur sa canne, qui d’une mère de famille et son bébé, dont aucune souffrance ne nous est épargnée.

    Gen survit miraculeusement, voit avec horreur un premier flot de survivants irradiés, les yeux pendant hors de leurs orbites, traverser un champ de ruines. « Est-ce que l’enfer ressemble à ça ? » se demande-t-il, et toute la seconde moitié du film ne cesse de lui répondre par l’affirmative, dans un cauchemar visuel et psychologique permanent, rivalisant en intensité dramatique avec Le Tombeau des lucioles d’Isao Takahata.


    – Point limite de Sidney Lumet.

    COMMENT J’AI APPRIS À M’EN FAIRE

    Un événement va faire sortir l’Occident de son angélisme et lui faire prendre conscience du péril de la course aux armes nucléaires : la crise des missiles de Cuba, deux semaines suspendues en octobre 1962 au cours desquelles le monde s’attend à disparaître dans un échange d’amabilités atomiques.

    Stephen King retranscrit parfaitement cette attente de la fin du monde dans 22/11/63 : quand bien même son héros, voyageur temporel, connaît l’issue de l’événement, il flotte dans ces pages une atmosphère de désespoir existentiel à couper au couteau, que peinera à reproduire son adaptation sérielle ratée.

    Ce virage tonal émerge dans le second film de Frank Perry, Ladybug Ladybug (1963). Le futur réalisateur du Plongeon y donne déjà dans la perturbation de routine, dans le grattage de surface jusqu’à la révélation de plaie béante.

    Dans l’école d’un beau petit village américain, une alarme se déclenche, et pas n’importe laquelle : celle censée annoncer l’arrivée d’un missile nucléaire. La maîtresse tente de savoir s’il peut s’agir d’une erreur, rassure les bambins comme elle le peut, organise leur rapatriement à domicile. La bluette en noir et blanc laisse affleurer des inquiétudes grandissantes, des instincts de survie peu ragoûtants, assène quelques baffes inattendues avant le coup de boule final.


    – Dr Folamour de Stanley Kubrick.

    Point limite de Sidney Lumet (1964) ressemble quant à lui à la version sérieuse du Dr Folamour de Stanley Kubrick – ce dernier fit d’ailleurs des pieds et des mains pour que son film sorte en premier, arguant que les romans à l’origine des deux films entretenaient de trop grandes similitudes.

    Fail Safe (en version originale) joue sur l’un des grands schémas classiques des films paranoïaques : l’erreur matérielle, technique, humaine – ou les trois en même temps – menant à une escalade incontrôlable des événements puis au malentendu final, prélude au grand saut dans le vide nucléaire.

    Un ordinateur envoie des avions américains rayer Moscou de la carte suite à une fausse alerte, les gouvernements américain et soviétique font de leur mieux pour stopper l’inévitable. Le président des États-Unis fait une promesse atroce à son homologue russe : si jamais Moscou est touchée, il ordonnera à ses troupes de faire subir le même sort à New York en contrepartie.

    Six mois plus tôt, Sidney Lumet zébrait le quotidien de son Prêteur sur gages de flashes-back intenses de l’Holocauste, dans des inserts brutaux contrastant avec ses déboires parmi les paumés du Harlem d’alors.

    Quand Point limite honore enfin son titre, le réalisateur capte des passants new-yorkais inconscients de ce qui les attend, en arrêts sur image successifs, pour une scène finale qui n’a rien perdu de sa puissance en soixante ans. Le film souffrait jusque-là de la comparaison avec la géniale comédie pré-apocalyptique de Stanley Kubrick, il la rattrape in extremis dans cette dernière ligne droite.


    – La Bombe de Peter Watkins.

    Les deux œuvres empruntent des chemins différents pour arriver au même constat : la fin de toute chose ne tient désormais qu’à un fil. Exception faite de ces auteurs dont l’inquiétude transparaît à l’écran, la série B américaine n’en continue pas moins de traîter le sujet de façon irréaliste, voire de développer une sorte de fétichisme plutôt curieux, parfois lucide sur son ambivalence.

    La fameuse fin de La Planète des singes voyait le personnage de Charlton Heston fustiger ses contemporains et leur recours funeste à l’arsenal nucléaire ; la séquelle du film révèle en bout de course, dans l’enceinte d’une cathédrale, une grande bombe atomique dorée, vénérée par des humains mutants devenus télépathes sous l’effet des radiations. Une reprise de la figure biblique du faux prophète, des extrapolations science-fictionnelles brindezingues, une fusillade désordonnée où gicle le sang rouge ketchup de la fin des années 1960 : la bombe mettra fin à tout ce cirque dans une conclusion bizarrement nihiliste.

    L’ANTICIPATION, LA VRAIE

    Le premier grand signal d’alarme du bloc capitaliste quant aux effets de la bombe atomique viendra du côté de l’Angleterre, de la part d’un auteur fondamental, à l’importance trop minorée.

    Peter Watkins révolutionne la forme du docudrama en 1964 avec Culloden, une reconstitution de la bataille du même nom, à la moitié du XVIIIe siècle, entre soldats britanniques et écossais, à laquelle le réalisateur applique un traitement anachronique : les combattants sont interviewés et suivis comme s’ils étaient accompagnés d’une équipe de télévision en reportage. Les comédiens amateurs regardent longuement l’objectif, les assauts et la répression des officiers de la Couronne sont saisis en caméra portée, dans toute leur brutalité.

    Par ces partis pris de mise en scène, inédits en leur temps, Peter Watkins parvient à appréhender son contexte historique à la perfection, à immerger dans des enjeux immédiatement tangibles.


    – Threads de Mick Jackson.

    Pour son film suivant, La Bombe (The War Game), il part sur une base fictionnelle et imagine l’explosion d’une bombe atomique dans le comté de Kent, en Angleterre, toujours sous un angle documentaire extrêmement réaliste, documenté, implacable dans ses effets de narration et ses articulations.

    Le film décrit la préparation à une telle éventualité, l’état d’urgence instauré par les autorités, les évacuations, le rationnement, le bruit confus des hostilités internationales galopantes, les différents scénarios envisagés. Une ogive nucléaire explose à une vingtaine de kilomètres ; le décompte des victimes, des brûlures et blessures commence.

    L’après s’organise dans un chaos à peine contenu par des forces de police et des pompiers débordés, les effets secondaires de l’impact arrivent sans laisser le temps de souffler. Les émeutes sont réprimées violemment, les exécutions sommaires se multiplient, il ne reste plus en fin de film qu’un lambeau de civilisation dont les survivants n’aspirent plus à rien.

    The War Game est jugé trop « horrifique » par les responsables de la BBC et, sous pression du gouvernement travailliste de Harold Wilson, la chaîne publique britannique annule sa diffusion. Le film connaît une courte exploitation cinématographique, tourne dans une poignée de festivals, se voit également interdit de télévision américaine.

    Il faut attendre 1985, quarante ans après les destructions de Hiroshima et Nagasaki, pour que La Bombe soit enfin diffusé sur BBC2. Ironie cruelle s’il en est, la BBC programme cette même année une œuvre pensée selon le même principe, Threads de Mick Jackson, dont l’horreur viscérale éclipse, par sa radicalité, les mérites du film de Watkins.

    Une bombe explose cette fois-ci du côté de Sheffield, plus au nord. La narration se poursuit une dizaine d’années après le drame, dans un pays à mi-chemin entre des amorces de reconstruction et une atmosphère médiévale, et s’achève sur l’un des plus atroces freeze frames de l’Histoire des freeze frames.

    Threads fut à la fois conçu comme un hommage au film censuré de Watkins et comme une réponse au téléfilm américain Le Jour d’après de Nicholas Meyer (1983), aux prémisses similaires et au traitement beaucoup plus inoffensif.

    Pour compléter ce panorama, il faut impérativement mentionner le film d’animation britannique Quand souffle le vent de Jimmy T. Murakami, situé quant à lui dans la campagne du Sussex et consacré à la survie puis à la mort d’un vieux couple, préparé à la catastrophe mais isolé et démuni face aux assauts de l’hiver nucléaire environnant. Un peu d’humanité, sur fond de David Bowie qui plus est, ne fait pas de mal au milieu de ces tableaux cauchemardesques… même à l’agonie et à la merci des rats.


    – Le Jour d’après de Nicholas Meyer.

    À L’EST, DU NOUVEAU

    Du côté du bloc soviétique, la question est plus épineuse à aborder, l’évocation des conséquences d’une attaque nucléaire pouvant être perçue comme une critique de la politique militaire en la matière. Mais l’art trouve toujours un chemin.

    Le troisième sketch de The Deserter and the Nomads de Juraj Jakubisko (Tchécoslovaquie/Italie, 1968) fait errer les rescapés d’un hiver atomique à travers les landes désertiques dans une atmosphère carnavalesque morbide.

    La zone du Stalker d’Andreï Tarkovski (Russie, 1979) évoque infiniment plus les ruines d’un incident nucléaire que les vestiges d’activité extraterrestre, de façon encore plus nette que dans le roman des frères Strougatski dont il s’inspire, d’autant que ce thème hantera l’ultime film du cinéaste, Le Sacrifice, en 1986.

    Coécrit avec Boris Strougatski, Lettres d’un homme mort de Konstantin Lopushansky (Russie, 1986) s’aventure dans les terres de l’anticipation post-apocalyptique, après un cataclysme qui aurait pu être évité si l’ingénieur capable d’arrêter le premier tir de missiles n’avait été gêné par une simple tasse de café.

    Cette touche d’ironie vient illuminer de façon très fugace un récit ouvertement désespéré, saisi dans des lumières ocre et poussiéreuses, où les survivants se rassurent en s’estimant maudits dès le départ. Le professeur au cœur de l’intrigue entretient des remugles d’espoir en écrivant à son fils probablement mort, tandis que sa femme et les enfants de l’orphelinat voisin crèvent à petit feu.


    – Lettres d’un homme mort de Konstantin Lopushanskiy.

    La question de savoir si le film décrit la fin de l’Humanité ou celle de l’URSS peut également se poser devant le stupéfiant O-Bi, O-Ba: The End of Civilization de Piotr Szulkin (Pologne, 1985). Quand bien même sa microsociété rescapée du carnage nucléaire, repliée dans un bunker sur le point de s’effondrer, reproduit bon nombre de codes de la société capitaliste, l’analogie pourrait tout autant s’appliquer aux couches de corruption du giron de l’URSS.

    Avec un budget que l’œil habitué aux productions hollywoodiennes clinquantes devine restreint, le réalisateur n’en signe pas moins une œuvre fiévreuse, à la colère rentrée face à chaque mensonge, gorgée de visions hantées par la démence comme seule réaction face à l’apathie généralisée.

    Par un hasard à même de mettre les esprits conspirationnistes en surchauffe, Le Sacrifice, Lettres d’un homme mort et O-Bi, O-Ba sont produits à quelques mois de la catastrophe de Tchernobyl, événement clé et traumatique dans l’appréhension des dangers du nucléaire comme dans celle de la future chute de l’URSS.

    Sur ce sujet précis, Le Syndrome chinois de James Bridges (1979) s’inscrit dans la lignée des thrillers paranoïaques américains des années 1970, avec son équipe de télé menée par Jane Fonda et Michael Douglas, poliment mais fermement décidée à lever le voile sur la dissimulation d’une anomalie potentiellement dramatique dans une centrale nucléaire.

    Coïncidence à s’en arracher les poils sur le caillou, la sortie du film précède de deux semaines l’incident de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Dans ce film comme dans Le Mystère Silkwood de Mike Nichols (1983), inspiré quant à lui de faits réels, l’accent est mis sur l’aberration des économies de production et de sécurisation sur une technologie aussi dangereuse et volatile.

    PUNISHMENT PARKS

    L’actualité brûlante explique aussi l’apparition de films australiens dédiés à ces questions dans les années 1980, avec comme principale figure de proue Terre interdite de Bruce Myles et Michael Pattinson (1987). Un thriller (avec une apparition de Donald Pleasence en lanceur d’alerte à la voix robotique) basé sur les rapports alors tout juste dévoilés d’une commission d’enquête venant d’établir que des essais nucléaires britanniques, effectués dans les années 1950 en Australie, avaient irradié les populations aborigènes.

    Dix ans plus tard, dans ce qui reste la seule touche de respect vis-à-vis du film original, le Godzilla de Roland Emmerich impute l’émergence de sa créature à la reprise des essais nucléaires français, ordonnée à l’époque par Jacques Chirac dans l’atoll polynésien de Mururoa.


    – Godzilla version Roland Emmerich.

    Entre 1983 et 1985, Peter Watkins tourne un film-somme sur cinq continents, Le Voyage, monstrueux documentaire d’une durée totale de 14h30 réparti en une vingtaine d’épisodes de 45 minutes. Il interroge des familles de toutes origines, de tous milieux sociaux, des experts, des scientifiques et des politiques sur la course à l’armement.

    Le film établit la méconnaissance d’alors sur les dangers liés aux radiations, sur les véritables effets des bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Il s’y déploie une avalanche de chiffres vertigineux, il s’y démontre l’impréparation généralisée aux catastrophes corollaires, que le réalisateur illustre de reconstitutions troublantes.

    Peter Watkins a évoqué le thème des déchets nucléaires dans le téléfilm The Trap en 1975, il souhaitait consacrer une autre œuvre-fleuve à ces thématiques au tournant du nouveau millénaire, mais son expérience désastreuse avec les producteurs de La Commune (Paris, 1871), reprise pourtant formidable des partis pris de Culloden sur cette période de l’Histoire française, l’en a découragé.

    Faute de voix à la hauteur dans le paysage cinématographique mondial, la bombe atomique et l’expectative d’une extermination nucléaire se sont normalisées et ont fini par intégrer le champ de la fiction au point d’en devenir un élément familier. La saison 8 de American Horror Story, ou plus récemment Demon 79 de l’anthologie Black Mirror, jouent du motif de notre fin programmée avec un certain détachement pop.

    Au terme des neuf saisons de 24 heures chrono, les États-Unis ont subi une explosion atomique dans le désert, une deuxième dans la ville de Valencia, la fusion du cœur d’une centrale, mais franchement ? Ça va, c’est à peine si le sujet est abordé, parce que pas le temps.

    Les échos cinématographiques japonais à la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, comme The Land of Hope de Sono Sion (2012) ou Sayônara de Kôji Fukada (2015), entérinent même une acceptation de la dégradation du vivant, une tendance à continuer, comme si de rien n’était. Reste encore à voir la place de l’Oppenheimer de Christopher Nolan dans ce processus de banalisation.

    – Par François Cau.
    – Mad Movies #373

  • [Critique] Pearl : a star is porn

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    X marquait non seulement le retour tant espéré de Ti West au grand écran (Voir interview ici), mais aussi le point de départ d’une trilogie de fortune, construite sur le fil, et qui pourrait bien se révéler comme la grande œuvre du cinéaste. Malheureusement privé de sortie salle chez nous, le volet central de ce triptyque, Pearl, débarque en Blu-ray le 16 août. Cette « origin story » de la principale antagoniste de X réussit le pari d’être un grand et beau film sur la folie tout en créant de vertigineux échos qui font encore grandir l’aura de son prédécesseur…

    X n’était pas seulement un cadeau aux gourmets de l’horreur de par ses qualités intrinsèques ; le film de Ti West contenait également une surprise de taille : l’annonce d’une préquelle, tournée presque immédiatement après le premier long-métrage, dans les mêmes décors. Un pari fou – notamment motivé par l’éventuelle perspective d’une aggravation de la pandémie qui bloquait à l’époque la plupart des tournages – rendu possible par les largesses de la firme A24 et sa foi en la vision du cinéaste et de sa comédienne Mia Goth, cette fois co-autrice et productrice.

    C’est en effet en discutant longuement de la backstory de la « méchante » de X, interprétée par Goth sous un épais maquillage en parallèle de son incarnation de la jeune Maxine, que le duo réalise tenir assez de matière pour une autre histoire.

    DÉESSE GOTH Dans la ferme familiale texane, la jeune Pearl se morfond d’ennui. Son mari est parti faire la guerre en Europe, son père est dans un état végétatif après avoir contracté la grippe espagnole qui fait alors rage et sa mère lui impose de multiples corvées avec une discipline de fer. Mais Pearl, elle, ne rêve que d’une chose : devenir danseuse pour le grand écran et mener la vie de rêve des stars qu’elle admire en cachette au cinéma lorsqu’elle parvient à faire une escapade dans la petite ville voisine. Peu à peu, le contraste impitoyable entre ses aspirations et la triste réalité de son existence fait ressortir ses pulsions les plus enfouies…

    Ce seul résumé suffit à comprendre que Pearl est un film très différent de X. Du moins dans ses articulations dramatiques et son appartenance à un genre – l’étude de caractère là où son prédécesseur tenait du slasher réflexif.

    Car ce qui unit les deux œuvres, au-delà de leur coexistence dans un même univers, est bien le style de Ti West. Croyant profondément au pouvoir de la narration comme moteur intrinsèque des mécanismes horrifiques, le réalisateur de The House of the Devil fait ici à nouveau merveille en explorant avec une minutie virtuose les racines psychologiques de son héroïne, véritable baril de poudre dont on voit quasiment à l’œil nu les lattes se disjoindre pour laisser s’échapper une matière particulièrement dangereuse et volatile.

    Le vortex hypnotique de cette glissade incontrôlée vers la folie est bien sûr Mia Goth : la subtilité de sa prestation dans X laisse place ici à une démonstration de force virevoltante et tapageuse. Une performance constamment sur le fil du rasoir, suscitant simultanément fascination, répulsion et empathie pour un personnage qui se révèlera, le temps d’un hallucinant monologue final, d’une touchante lucidité sur sa propre aliénation.

    Les deux films que le cinéaste a demandé de visionner à son actrice et co-autrice avant le tournage sont d’ailleurs révélateurs : Le Magicien d’Oz (Victor Fleming, 1939) et Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? (Robert Aldrich, 1962), soit le pinacle de la magie hollywoodienne période Âge d’Or et le summum du psychodrame meurtrier voué aux turpitudes du star system. Le point de raccord entre ces deux références débouche sur un équilibre tonal prodigieux entre la naïveté enfantine et la folie vénéneuse, que Goth incarne pleinement.


    – Pearl (Mia Goth) se rêve star de cinéma devant les animaux de la ferme… la fourche à la main.

    CADRES SUPÉRIEURS

    Il fallait à West ériger un écrin cinématographique à la hauteur du tour de force que livre sa comédienne. Après avoir hésité à tourner le film en noir et blanc, le réalisateur opte pour une approche disneyienne dotée d’une palette vibrante rappelant les fastes du glorieux Technicolor d’antan. Un choix absolument payant, tant la performance bigger than life de Mia Goth et l’intensité des illusions de son personnage appelaient un traitement hyperbolique et profondément sensoriel, assez éloigné du look de X, plus évocateur des roughies américains des seventies.

    Mais ces différentes matières visuelles ne s’opposent pas. Elles construisent une mythologie de l’image qui leur est propre, comme en témoignent les plans d’ouverture respectifs des deux films : à chaque fois, la caméra est située à l’intérieur de la grange et s’avance à travers la porte de cette dernière pour révéler la maison principale.

    Mais dans X, le cadre est ainsi conçu qu’il donne l’impression d’observer un format 4/3, annonciateur des images que tourneront les personnages, pornographes amateurs de leur état. Dans Pearl, la composition de ce plan inaugural impose immédiatement le format CinémaScope. Et la distinction entre le pouvoir d’évocation de ces deux formats nourrira finalement toute la matière dramatique des films.

    Pourtant, West ne se contentera pas de rester sagement à l’intérieur des périmètres que semblent dicter ses choix stylistiques : si Pearl se lance dans des embardées dansantes typiques des musicals hollywoodiens d’antan, il culmine aussi dans un montage horrifique jouant avec des effets de miroir dignes des expérimentations des années 1970, qui construit un pont souterrain entre les deux longs-métrages (tout comme le fait une scène de repas morbide qui cligne à nouveau de l’œil à Massacre à la tronçonneuse).


    – Le Magicien d’Oz de Victor Fleming faisait partie des deux films que Ti West a demandé à son actrice et co-autrice de visionner avant le tournage.

    FOR ADULTS ONLY

    Ainsi, si Pearl peut absolument se voir indépendamment de X, l’éclairage apporté par cette exploration des racines de la folie meurtrière de la vieille dame du premier opus confère à ce dernier une dimension tout à fait nouvelle, voire inédite dans le genre slasher, puisque chaque meurtre devient le résultat d’une tragédie intime, le triste et grotesque point d’orgue d’une vie faite de rêves inaccessibles et d’une dérive vers l’insanité sexuelle et homicide.

    Les résonances entre les deux films vont d’ailleurs au-delà de personnages et lieux similaires : une séquence en apparence anodine de Pearl montre comment l’héroïne découvre, grâce à un séduisant projectionniste (David Corenswet, tout juste choisi pour incarner le futur Superman de James Gunn), l’un des premiers films pornographiques jamais tournés (les images, authentiques, sont issues de A Free Ride, datant selon les historiens de 1915 ou 1923).

    West introduit ici une autre correspondance forte entre ses deux longs-métrages, où le cinéma X devient le symbole d’une libération des mœurs traditionnellement étouffées par la frustration née de la rigueur religieuse des patelins reculés d’Amérique, mais aussi la promesse d’un cadre de vie plus exotique, plus vivant…

    Une symétrie qui rend encore plus excitante la perspective du dernier volet de la trilogie, MaXXXine, embardée dans le Los Angeles interlope des années 1980 illustrant le destin de l’héroïne de X.

    Il y a fort à parier que le contenu thématique de ce nouvel opus, actuellement en postproduction, devrait faire office de mise en abyme passionnante – une radiographie de la désillusion de la libération des mœurs ? – en apportant un point final à la splendide épopée que constitue ce « triptyX » qui compte d’ores et déjà parmi ce que le cinéma d’horreur américain des années 2020 a produit de plus passionnant.

    – Par Laurent Duroche.
    – MadMovies #373

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    Qui va payer pour avoir des pubs toutes les 5min sérieux