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782 Sujets 9.6k Messages
  • Pédocriminels, la traque

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    @michmich oui, quand il faisait le Zérorama ou Le vrai journal, c’était bien.

  • L'envie d'un web plus simple

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    L’envie d’un web plus simple

    Depuis quelques années, une partie de la communauté internet se tourne vers des solutions plus simples et moins gourmandes en ressources, en réaction à ce que beaucoup considèrent comme l’« emmerdification » progressive du web. Le protocole Gemini a émergé comme une réponse prometteuse à ce besoin, mais après l’enthousiasme initial, une certaine désillusion semble s’installer.

    L’émergence de Gemini : une bouffée d’air frais

    Gemini a été conçu pour offrir une alternative minimaliste au HTTP, en mettant l’accent sur la simplicité, la sécurité et la sobriété des ressources. Contrairement au web traditionnel qui s’est alourdi avec des publicités invasives, des scripts complexes et des traqueurs, Gemini propose une approche épurée : des documents en texte brut, une navigation simplifiée et une esthétique rétro.

    Ce retour aux sources a séduit de nombreux utilisateurs fatigués des excès du web moderne. Ils ont trouvé dans Gemini un espace sans distractions, où l’information et le contenu sont au cœur de l’expérience utilisateur. L’absence de JavaScript, de CSS complexe et de publicités en a également fait une solution attirante pour ceux cherchant à réduire leur empreinte numérique.

    La désillusion : les limites du minimalisme

    Cependant, avec le temps, certaines limitations de Gemini sont devenues évidentes. Le manque de fonctionnalités avancées, telles que les interactions dynamiques et les interfaces riches, peut rendre l’expérience utilisateur monotone. Pour ceux habitués à la flexibilité et à l’interactivité du web moderne, Gemini peut sembler trop restrictif.

    De plus, le faible nombre de contenus disponibles sur Gemini limite son attrait. La communauté reste restreinte, et bien que cela puisse garantir une certaine qualité, cela réduit aussi la diversité des informations et des points de vue accessibles.

    Le besoin d’un équilibre

    La quête d’un web plus simple et moins gourmand en ressources ne doit pas nécessairement signifier un retour à des technologies trop rudimentaires. Il est possible d’imaginer une solution intermédiaire qui combine la simplicité de Gemini avec une partie de la richesse fonctionnelle du web actuel.

    Cette solution pourrait reposer sur des principes de conception éthique : limiter les traqueurs, réduire les scripts inutiles, privilégier le contenu et l’accessibilité, tout en permettant des interactions plus sophistiquées lorsque cela est pertinent. Des initiatives existent et montrent que cet équilibre est possible (voir plus bas).

    Vers un web raisonné

    La désillusion envers Gemini est compréhensible, mais elle ne signifie pas la fin de l’espoir pour un web plus simple. Elle souligne plutôt la nécessité d’une réflexion approfondie sur ce que nous voulons vraiment du web. Un web qui respecte à la fois les utilisateurs et l’environnement, qui privilégie la qualité sur la quantité et qui reste accessible à tous sans sacrifier les avancées technologiques qui améliorent l’expérience utilisateur.

    En fin de compte, la clé réside dans l’adoption de pratiques de conception et de développement responsables, capables de redonner au web sa vocation première : un espace de partage et d’échange d’informations, ouvert à tous et respectueux de chacun.

    Quelques initiatives qui vont dans la bonne direction IndieWeb

    L’IndieWeb est un mouvement qui promeut l’autonomie des utilisateurs et la décentralisation d’internet. Il encourage les individus à posséder leur propre contenu et à héberger leurs sites web plutôt que de dépendre des plateformes centralisées. L’objectif est de reprendre le contrôle de ses données et de réduire la dépendance aux grandes entreprises du web. Ses adeptes utilisent souvent des technologies simples et respectueuses des lecteurs

    Small Web

    Le Small Web, ou SmolWeb, prône un retour à des pages web simples et légères, souvent textuelles, qui sont faciles à charger et à lire. Ce mouvement s’oppose à la complexité croissante et à la surcharge des sites web modernes. Gemini en fait partie, mais il inclut également d’autres protocoles et formats légers.

    Minimal Computing

    Le Minimal Computing est une approche qui vise à utiliser les ressources informatiques de manière frugale et à réduire l’empreinte écologique des technologies numériques. Cela inclut des pratiques telles que l’optimisation du code, l’utilisation de formats de données compressés et l’adoption de serveurs énergétiquement efficaces.

    Ethical Design

    L’Ethical Design manifeste l’idée que les produits technologiques devraient respecter les utilisateurs, leur vie privée et leur bien-être. Ce mouvement propose des principes de conception qui favorisent la transparence, la simplicité et le respect de l’utilisateur, en opposition à la collecte massive de données et aux interfaces addictives.

    Decentralized Web (DWeb)

    Le DWeb (ou Web Décentralisé) cherche à réinventer internet en le rendant plus distribué, de sorte que le contenu et les services ne soient pas contrôlés par quelques grandes entreprises. Des projets comme IPFS (InterPlanetary File System) et Solid (créé par Tim Berners-Lee) font partie de cette initiative, visant à offrir des alternatives aux infrastructures centralisées.

    Low Tech

    Le mouvement Low Tech prône l’utilisation de technologies simples, durables et réparables. Dans le contexte du web, cela signifie développer des sites et des services qui fonctionnent sur du matériel ancien et avec des connexions internet lentes, afin de réduire l’obsolescence programmée et l’impact environnemental.

    Slow Web Movement

    Le Slow Web Movement prône une utilisation plus réfléchie et consciente du web. Inspiré par le mouvement Slow Food, il vise à créer des expériences en ligne qui sont lentes par design, favorisant la qualité sur la quantité. Le Slow Web encourage des pratiques telles que la réduction des notifications, le minimalisme dans le design web, et un rythme de consommation d’information plus humain et durable. Il s’agit de combattre l’urgence et la surstimulation permanente imposées par le web moderne pour privilégier des interactions plus profondes et significatives.

    Calm Technology

    Calm Technology propose des interactions numériques qui respectent l’attention et le temps des utilisateurs. L’idée est de concevoir des technologies qui fonctionnent en arrière-plan et ne demandent l’attention de l’utilisateur que lorsque c’est vraiment nécessaire, créant ainsi une expérience plus sereine et moins intrusive.

    Ces mouvements et alternatives montrent qu’il existe une variété d’approches pour créer un web plus simple, éthique et durable. En adoptant des principes issus de ces mouvements, les développeurs et les utilisateurs peuvent contribuer à un environnement numérique plus sain et équilibré, qui répond mieux aux besoins humains et écologiques.

    – Source :

    https://jpfox.fr/posts/envie-d-un-web-plus-simple/

  • La Floride, un état d'esclavagistes ?

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    La loi de Floride interdisant les protections thermiques pour les travailleurs entre en vigueur alors que la canicule frappe

    Une vague de chaleur devrait s’abattre sur la majeure partie de la côte Est, avec des températures plus élevées que la saison, de la Floride au Massachusetts et à l’intérieur de l’est des États-Unis. L’ indice de chaleur en Floride semble préoccupant, mais dans 10 jours, l’État imposera une interdiction de protection contre la chaleur pour les travailleurs.

    La loi extrêmement controversée a été signée par le gouverneur Ron DeSantis en avril et interdit à toutes les villes et comtés de Floride d’adopter des protections thermiques pour les travailleurs, comme celles envisagées par le comté de Miami-Dade l’année dernière . Le candidat républicain échoué à la présidentielle (DeSantis n’a obtenu que 1,6 % des voix aux primaires) s’est distancié du projet de loi après l’avoir signé, affirmant qu’il ne venait pas de lui.

    La loi, connue sous le nom de HB 433 , entre en vigueur le 1er juillet et empêche le gouvernement local d’exiger que les employeurs fournissent une protection thermique de base : ombre, coupe-eau, surveillance des employés et « premiers secours appropriés ». Comme le rapporte Orlando Weekly , les groupes de pression des entreprises ont fait de ce projet de loi une priorité au sein de la législature. Cette politique est considérée comme une politique à très courte vue qui coûtera des vies et nuira à l’économie.

    Un rapport de Public Citizen de l’année dernière a montré que le stress thermique tue jusqu’à 2 000 personnes et provoque également 170 000 blessures sur les chantiers chaque année aux États-Unis. Cela affecte de manière disproportionnée les travailleurs à faible revenu ainsi que les personnes noires et brunes. Le rapport montre que l’incapacité à mettre en œuvre des mesures de sécurité contre la chaleur coûte à l’économie américaine 100 milliards de dollars par an, et l’essentiel de cette somme est payé par les employeurs.

    « Il est incompréhensible que des gens qui vivent en Floride et sont censés représenter la population de Floride puissent voter contre la santé et la sécurité des travailleurs qui font fonctionner cette économie, qui étaient considérés comme des travailleurs essentiels il y a seulement quelques années et qui recevaient des EPI. sont désormais traités comme ça, et n’offrent pas de protection contre la chaleur extrême », a déclaré Jeannie Economos, organisatrice de la Farmworker Association of Florida, au Miami Herald . “Cela n’a aucun sens et c’est inadmissible.”

    Pour chaque 1°C de réchauffement, le nombre d’accidents du travail augmente de 1 pour cent. Alors que l’été bat son plein, avec des températures encore plus étouffantes à l’horizon, les travailleurs de Floride bénéficieront d’encore moins de protection. Des températures record ont été enregistrées dans de nombreuses villes et comtés de l’État l’année dernière . En août 2023, la ville d’Orlando a atteint une température de 37,7°C (100°F), battant un record établi en 1938.

    Source: https://www.iflscience.com/florida-law-banning-heat-protections-for-workers-comes-into-effect-as-heatwave-hits-74761

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    Lors d’une interview au «Parisien» le 24 juin, la documentariste de Céline Dion, Irene Taylor, a décrit en détails l’une des crises de la chanteuse souffrant du syndrome de la personne de la raide. La scène s’est déroulée sous ses yeux, alors qu’elle était en train de filmer «Je suis: Céline Dion», disponible à partir de demain sur Prime Video.

    Source et plus: https://www.lematin.ch/story/choc-quarante-minutes-avant-que-celine-dion-ne-reprenne-conscience-103134366

  • Avis de recherche

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    Tant qu’on y est, si elle pouvait revenir avec Kolgate (plume caustique et drôle) du défunt wareziens je serais pas contre non plus.

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    Selection naturelle, c’est pas ce qui manque comme autres endroits pour partir en vacances

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    Est-ce que c’est ces fameux écrans ?
    Ou alors, est-ce que c’est simplement “prendre de la bouteille” ?

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    Cette avocate sud-africaine a lancé un appel aux dons pour payer les 520 000 dollars que son époux doit rembourser au gouvernement australien pour l’affrètement de l’avion qui doit l’emmener en Australie. Il n’a «pas été autorisé à emprunter un vol commercial», a-t-elle indiqué sur le réseau social X (ex-Twitter).

    Le gouvernement australien pourrait faire un effort.

    Quant à celle qui a livré les documents à Assange, une militaire états-unienne, elle s’en est presque mieux tirée

    Chelsea Manning a été condamnée en août 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale, mais libérée au bout de sept ans après commutation de sa peine par le président Barack Obama.

    Source : le lien de @duJambon

  • Maltraitance animale : Le 3677

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    Mais indispensable pour faire croire au fait qu’on s’occupe de la chose.

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    J’ai vu sa vidéo quand elle est sortie, très intéressante. Et bravo à Infomaniak qui met en oeuvre de vraies solutions pour limiter son emprunte carbone. Je trouve que cette entreprise fait beaucoup d’un point de vue moral, éthique et écologique. Elle mériterait largement d’être plus utilisée.

    Monsieur Bidouille avait aussi sorti une vidéo sur ce DC, quasi en même temps.

  • Comment OVH fabrique ses propres serveurs

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    Quentin de la chaine YouTube Developpeur Libre s’est rendu à Roubaix pour visiter un centre de données (datacenter) OVHCloud :

    J’ai trouvé intéressant de voir la partie matérielle du refroidissement à eau ainsi que la chaine de test et de recyclage des périphériques. Et mine de rien on ne trouve pas tant de vidéos que ça des datacenters OVH.

    – Source :

    https://blogmotion.fr/internet/fabrication-serveur-ovh-visite-21108

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    Complètement débile.

    Tout à fait d’accord avec toi @Raccoon

  • Recherche release

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    @b591 autant pour moi j’avais pas lu 29

  • L'escroquerie des eaux "minérales"

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    @Raccoon C’est un peu comme la façon dont les New-Yorkais de Manhattan parlent de leur eau du robinet lol. Ils croient sincèrement que c’est la meilleure eau de la planète, mais la plupart des bâtiments ont des tuyaux en plomb aussi vieux que l’Amérique qui ne sont jamais nettoyés et qui vont directement dans leurs verres.

    Je me demande si les filtres à eau Berkey sont déjà devenus courants en France ou pas encore, je devrais probablement en apporter avec moi la prochaine fois lol

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    @Ashura a dit dans Dix milliards de dollars en plus en 2023 pour l'arme nucléaire :

    7 à l’avoir

    Officiellement oui, mais au total c’est bien 9 officieusement.

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    Après les ruées sur l’or noir est venue celle pour l’or blanc, le lithium, un minerai essentiel aux batteries électriques et aux accumulateurs nécessaires pour la transition énergétique. Mais un monde qui apprend à se sevrer des énergies fossiles a aussi besoin d’autres ressources naturelles. Comme l’uranium, ce métal lourd radioactif qui sert de carburant aux centrales nucléaires. Un regain d’intérêt pour l’atome pose des questions, écologiques et politiques.

    La crise énergétique qui a suivi l’invasion de l’Ukraine a donné un grand coup de pouce à la filière nucléaire. Si certains pays de l’UE, comme l’Allemagne, lui ont résolument tourné le dos - pour renouer avec le charbon, terriblement polluant - d’autres parient sur l’atome. C’est le cas de la Pologne, de la Finlande, ou encore de la France. Depuis le début de son second mandat, Emmanuel Macron a promis de lancer six nouveaux réacteurs, avec huit autres dans sa manche pour une seconde phase.

    Nouvelle ruée sur l’uranium

    Une tendance qui, fatalement, fait monter les prix du “yellow cake”, comme on l’appelle dans le monde de la prospection. Selon Bloomberg, le prix du minerai a grimpé de 233% sur les cinq dernières années, avec toutefois un léger tassement en 2024. La livre d’uranium reste toujours au-dessus des 50 dollars, un prix qui n’avait plus été atteint depuis une dizaine d’années, rappelle Géo.

    Dans ce contexte, les nouveaux projets miniers se multiplient, du Canada au Kazakhstan, avec un temps de retard par rapport à la demande, ce qui maintient les tarifs élevés. D’autant que, là aussi, la Russie était un fournisseur non négligeable de matière première, de minerai, dont elle assurait 6% de l’approvisionnement mondial, mais aussi et surtout d’uranium enrichi, “prêt à l’usage” pour les centrales, en quelque sorte.

    Des filières soumises aux aléas politiques

    Or, si l’uranium n’est pas un métal rare sur notre planète, les pays qui l’exploitent ne sont pas les plus stables politiquement, ces derniers temps. Outre la Russie, on peut citer le Niger (6,2 % de l’extraction en 2020), qui fournissait la France. Mais d’un coup d’État à l’autre, les relations se sont tendues entre ce pays d’Afrique et l’ancienne métropole coloniale, ce qui remet en question l’approvisionnement.

    Alors que la demande augmente, des pays comme l’Australie et les USA ravivent les projets miniers sur leur sol, mais on n’ouvre pas une mine à court terme: cela prend toujours des années, pour lancer une nouvelle filière. Or, l’extraction minière est une activité très polluante et génératrice de CO2, en particulier quand il faut creuser sur de nouveaux sites.

    Il y a aussi la question du stockage des déchets radioactifs issus des centrales. La solution la plus couramment envisagée est le stockage géologique de ces déchets, à grande profondeur sous la surface terrestre. Une manière de les isoler pour que leur radioactivité diminue sans contaminer l’environnement, ce qui peut prendre un million d’années.

    Le problème des déchets et du recyclage

    Le sujet est controversé, et garde un aspect de pari probabiliste sur l’avenir. En l’état, les techniques permettent d’assurer un cloisonnement efficace sur 10.000 ans. Mais tous les pays n’osent pas passer le cap. Si la Finlande a ouvert son puit de stockage en 2022, la France a repoussé toutes les échéances du sien, initialement attendu pour 2025. En Belgique, l’idée est étudiée depuis 1974 par le laboratoire HADES de Mol, et le gouvernement De Croo a validé cette option en novembre 2022. Reste à la concrétiser.

    L’uranium, pourtant, se recycle. Un part non négligeable du carburant nucléaire utilisé peut être enrichi à nouveau. Pour les défenseurs du nucléaire, c’est là un argument en plus pour qualifier cette énergie de propre. Non seulement les centrales ne rejettent que de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, mais on peut encore limiter leur besoin en minerai extrait. À condition toutefois de développer une filière de recyclage ; jusqu’à présent, seule la Russie possède une industrie de ce type, et cette source est maintenant fermée aux centrales occidentales.

    Source: https://www.7sur7.be/ecologie/apres-la-course-au-lithium-nouvelle-ruee-vers-luranium-les-prix-flambent~ae60856c/

  • Le comble du Greenwashing

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    Les baskets durables de Federer… ne sont pas si durables

    La marque star promet une révolution verte dans le monde de la course à pied. Mais derrière les promesses marketing, la réalité de la production de sa «Cloudneo» est tout autre.

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    La marque On Running a connu un succès fulgurant ces dernières années.

    Une usine à haut risque au cœur de Marseille, des ouvrières payées sous le salaire de subsistance au Vietnam, une usine de recyclage qui ne recycle pas (encore)… C’est ce que révèle une enquête de la RTS le long de la chaîne de production d’une basket phare d’On Running et qui se veut verte: la Cloudneo.

    La marque suisse star promet une nouvelle révolution en termes de durabilité dans le milieu du matériel de course à pied. Parmi ses dernières innovations: une chaussure sur abonnement, fabriquée à partir de graines de ricin, qui se dit entièrement recyclable et circulaire.

    Pour 35 francs par mois, le consommateur reçoit une paire de baskets fabriquée à partir de matériaux biosourcés, qu’il doit utiliser six mois minimum avant de l’échanger contre une paire neuve. L’ancienne est ainsi recyclée. Et ainsi de suite. Mais derrière le discours marketing de l’entreprise zurichoise, la réalité est plus nuancée.

    Une usine à risque à Marseille

    L’enquête de la RTS révèle que la chaussure est fabriquée à partir de graines de ricin cultivées en Inde, broyées en huile avant de rejoindre Marseille, en France. On Running est allée y chercher un géant de la pétrochimie, l’entreprise Arkema, qui dit être la seule à savoir transformer le ricin en un polymère synthétique, le Rilsan.

    Ce matériau central à la fabrication de la Cloudneo, qui n’est autre qu’un plastique une fois transformé, est fabriqué dans une usine classée Seveso seuil haut, le risque maximum en matière industrielle. Le plus grand danger potentiel, létal, vient d’une fuite de gaz lourd, nécessaire en grandes quantités pour transformer le ricin en plastique.

    Pour se protéger, les habitants du quartier ont installé chez eux des pièces de confinement. À ce sujet, l’entreprise zurichoise se défend comme suit: «Tous les partenaires avec qui nous travaillons doivent respecter notre code de conduite des fournisseurs».

    Au Vietnam, des ouvrières sous-payées

    L’enquête de «Temps Présent» révèle également que la chaussure est manufacturée au Vietnam, dans une zone industrielle près d’Hô Chi Minh-Ville. Une ouvrière confie travailler depuis trois ans dans l’usine et gagner l’équivalent de 216 francs par mois. Un montant loin du salaire de subsistance, qui, selon la coalition asiatique pour la lutte contre la pauvreté, s’élèverait à environ 450 francs au Vietnam pour permettre de couvrir les besoins de base pour une famille.

    Pour rappel, en janvier dernier, le magazine alémanique «K-Tipp» montrait qu’On Running faisait de plus grands bénéfices par paire de chaussures vendue que ses concurrents. Une différence qui s’expliquerait notamment par le fait que la marque paie moins ses fabricants alors qu’elle vend ses baskets à des prix plus élevés.

    Quant au recyclage de la Cloudneo promis par On Running au bout de la chaîne, il n’a pas encore lieu, selon la RTS. La marque s’explique: «Nous collectons les chaussures et nous sommes en bonne voie pour commencer le processus de recyclage». Cela fait pourtant deux ans que la basket est commercialisée, avec une promesse de recyclage à l’infini.

    Le fossé entre les coulisses de la production de la Cloudneo et le marketing vert de l’entreprise de vêtements de sport questionne. Nicolas Bueno, professeur de droit international à Unidistance interviewé par la RTS, détaille: «Si la chaussure n’est pas entièrement recyclable alors que la publicité dit clairement que c’est complètement recyclable, on pourrait être dans une information qui est inexacte. Dans ce cas, elle pourrait tomber sous le coup de la concurrence déloyale.»

    Source: https://www.tdg.ch/on-running-les-baskets-pas-si-durables-de-federer-984814740951

    Moi, je suis écolo, j’achète n’importe quoi qui contient le mot “green” idem pour n’importe quoi qui contient le mot “végan” 🙂 Régalez-vous avec la pub de ce monstre:

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    La dissolution de l’Assemblée a stoppé net les travaux de la commission parlementaire, dont les trente-cinq heures d’auditions et soixante-dix témoignages vont finir à la poubelle. La rapporteure Francesca Pasquini nous partage sa colère.


    Judith Godrèche, témoignant devant la comission sur les violences sexuelles dans le cinéma, le 14 mars.

    Les travaux parlementaires se ramassent à la pelle. Victimes collatérales de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les commissions d’enquête du Parlement se sont arrêtées net dimanche. L’Aide sociale à l’enfance (ASE) et l’enfance maltraitée attendront que Jupiter joue son risque. Les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles, aussi. Trente-cinq heures d’auditions sous serment, soixante-dix personnes interrogées… À l’heure où les députés remettent leur mandat en jeu ou décident de quitter la vie politique, tout le travail de la commission chargée d’enquêter sur les abus qui ternissent les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, part à la poubelle. En apprenant que les investigations en cours allaient s’arrêter, l’actrice Judith Godrèche a partagé son amertume sur son compte Instagram : « Oui, de nouveau, le silence comme fond sonore. Je pleure, tu pleures, elles/ils pleurent, mais certains se réjouissent. » Comme elle, d’autres personnalités et professionnels devaient être prochainement entendus. La rapporteure de la commission d’enquête transpartisane, Francesca Pasquini, nous partage sa colère.

    Comment avez-vous réagi à l’annonce de la dissolution ?
    J’ai ressenti une profonde colère. Ma première pensée a été pour mes collaborateurs parce qu’à partir de maintenant ils sont au chômage. Et puis, on pense à tous les travaux qui étaient en cours. En premier lieu, cette commission d’enquête, mais aussi la délégation aux droits des enfants [créée en 2022, elle était chargée d’informer la représentation nationale sur toute question relative aux droits des enfants et devait rendre ses conclusions le 2 juillet prochain, ndlr] dont je suis membre. Cette délégation non permanente de l’Assemblée nationale n’avait pas d’équivalent au Sénat. Autrement dit, quand la nouvelle législature va s’ouvrir, cette délégation n’existera plus, tout comme le secrétariat d’État à l’enfance. Quant à la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, nous en étions à la deuxième semaine d’audition.

    Cela correspond à trente-cinq heures d’auditions et soixante-dix personnes auditionnées sous serment…
    Nous avions réalisé à peu près un tiers du travail. Il nous restait encore un mois d’auditions. On avait voulu commencer par les associations, les syndicats, on avait entendu une ou deux victimes, un directeur de casting ; on s’apprêtait à entrer dans le dur avec les producteurs, les réalisateurs. Nous devions rendre un rapport fin octobre, début novembre. Le pire est de réaliser que la dissolution enterre tout rapport. Et avec lui, toutes les propositions que nous aurions pu formuler pour résoudre les problèmes identifiés dans les secteurs de la culture et de la mode. Ces travaux sont perdus. De tous ces témoignages, il ne restera rien. L’attente des victimes était pourtant énorme. Je suis bien placée pour le savoir : Judith Godrèche, avec laquelle j’échange jour et nuit, est profondément écœurée de voir disparaître tout ce qui a déjà été fait. Si un député nouvellement élu souhaite proposer la création d’une commission d’enquête similaire, il pourra le faire dans le cadre du droit de tirage de son groupe ou bien la faire voter de façon transpartisane. Mais dans tous les cas, les travaux devront reprendre depuis le début. Et je doute que la nouvelle législature nous réserve le miraculeux alignement de planètes dont avait bénéficié notre commission, transpartisane et votée à l’unanimité.


    Francesca Pasquini, députée du groupe écologiste, rapporteuse de la commission d’enquête. Photo Xose Bouzas/Hans Lucas

    Au fil des auditions, quels problèmes majeurs aviez-vous identifiés et quelles préconisations commençaient à se dégager ?
    Les lignes de force que je vais citer ne sont évidemment pas exhaustives. Mais en deux semaines, on s’est déjà fait une petite idée. Côté mineurs s’est imposée la nécessité d’un « responsable enfants » qui sera présent sur chaque tournage employant des mineurs. Cette obligation, effective dès cet été, fait depuis mai l’objet d’un avenant à la convention collective nationale de la production cinématographique. Mais hélas, c’est une annonce [faite par Rachida Dati, ndlr] un peu creuse puisqu’à ce jour il n’existe pas de formation qui définisse ce qu’est un « responsable enfants » – ça peut être quelqu’un qui a un peu d’expérience avec les enfants, qui est titulaire d’un Bafa, qui s’y connaît un peu dans le monde du cinéma…

    C’est très flou. Sur un tournage où travaillent quinze enfants, qui est capable de dire aujourd’hui s’il y aura un « responsable enfants » pour chacun d’eux ou un seul pour les quinze ? Et quid du périmètre de sa présence ? Sera-t-il ou non présent au moment du casting ? Notre commission entendait cadrer cette profession. On a aussi découvert que, lorsque la Commission des enfants du spectacle [sous tutelle de la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, ndlr] donne des autorisations de tournage pour les enfants, c’est uniquement sur la base du scénario. Les informations concernant le jour de travail de l’enfant, le lieu de tournage ou encore l’identité des personnes présentes avec lui sur le plateau ne sont pas fournies par la production. C’est très laxiste.

    Et du côté des adultes ?
    Nous souhaitions que les scènes de sexe soient supervisées par un ou une coordinatrice d’intimité ou, au moins, que la proposition d’y recourir soit faite aux cinéastes. Il y avait aussi l’idée d’interdire la nudité lors des castings, dans le cinéma comme dans la mode. Dans la mesure où tout s’arrête, aucune de ces propositions, à l’exception de l’obligation du « responsable enfants » à compter de juillet, ne sera mise en œuvre. Qu’il s’agisse des coachs enfants ou des coordinatrices d’intimité, ce sont des métiers que peu de gens exercent encore et pour lesquels on constate un défaut de formation en France.

    Quelle audition vous a le plus marquée ?
    Je crois qu’il s’agit du directeur de casting Stéphane Gaillard, qui reçoit depuis un certain temps déjà, nombre de témoignages de victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS). Son témoignage était particulièrement marquant. Comme Judith Godrèche, Stéphane Gaillard est devenu le « destinataire » d’abus que les victimes ont peur de révéler. La commission a notamment permis de montrer à quel point les victimes ont peur de parler, parce que le système, les enjeux sont plus gros qu’elles. Il faut pouvoir leur donner du courage et la possibilité de dénoncer ce qu’ils et elles ont subi sans crainte de représailles professionnelles. On a entendu des histoires affreuses, de violences à tous les niveaux. C’est ce monde pourri, et les moyens de l’assainir, que la commission aurait pu mettre en lumière à la fin de ses travaux.

    L’omerta perdure, et certains, qui ne sont pas directement responsables, couvrent les copains.

    Le cinéma, la mode, l’audiovisuel constituent-ils des terreaux particulièrement propices aux VSS ?
    Il y a des #MeToo partout : à l’armée, dans le domaine de la santé ou dans le sport. Mais la précarité inhérente aux métiers du cinéma, la verticalité des rapports hiérarchiques et l’argent qui est en jeu en font un terrain particulièrement favorable aux prédateurs. Il faudrait même parler de la spécificité du cinéma français et de son héritage culturel – la fameuse politique des auteurs qui a transformé le réalisateur en demi-dieu et sacralisé le geste artistique. Cela dit, le monde du théâtre ou des orchestres n’a rien à envier au cinéma.

    Avez-vous eu le sentiment que les récentes prises de parole d’actrices ont commencé à faire reculer l’omerta dans le cinéma ?
    Je vous parle avec d’autant plus de transparence que cette commission d’enquête s’est arrêtée : il y a encore un réel déni au niveau des institutions et chez beaucoup de réalisateurs. En témoigne l’audition de Michel Hazanavicius, qui est venu les mains dans les poches nous expliquer que les victimes de VSS peuvent aujourd’hui parler sans crainte de perdre leur emploi ou d’être blacklistées. On a entendu des directeurs de casting, des agents, nous dire que tout cela était vrai il y a trente ans mais que désormais, grâce aux chartes sur les VSS, tout va pour le mieux. Tout le monde se retranche derrière sa charte, comme si cela suffisait à lutter contre un système abusif ! L’omerta perdure, et certains, qui ne sont pas directement responsables, couvrent les copains, quand d’autres continuent à envoyer en conscience de jeunes acteurs et actrices à des directeurs de casting, des producteurs ou des réalisateurs tout à fait problématiques.

    Comment pensez-vous continuer malgré tout à servir cette cause ?
    Je suis une ancienne enseignante, pour moi l’éducation est l’une des clés. C’est crucial d’apprendre aux enfants dès la maternelle où et quand est la limite ou ce que signifie être consentant. Mais il faut aussi donner aux victimes petites et grandes des lieux capables de recevoir leurs paroles. Il existe en France ce qu’on appelle des UAPED, des unités pédiatriques enfants en danger, où des équipes pluridisciplinaires savent recueillir la parole des enfants. Mais il y en a trop peu et les victimes adultes doivent aussi être mieux prises en charge. C’était de tout cela, et bien plus encore, que cette commission d’enquête voulait se saisir. Le président nous a coupés dans notre élan. C’est un énorme gâchis.

    Source : telerama.fr

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    Sujet à l’apparence légère mais pas tant que ça. Arkeo Toys a sorti une vidéo sur les jouets pendant la seconde guerre mondiale. J’étais loin de 'm’imaginer que même dans ce domaine règne la propagande et le conditionnement.
    Comme il y a quelques férus d’histoire sur le forum je pense que le sujet peut les intéresser.

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    prems 🙂