Près de 10'000 titres «signés IA» arrivent chaque jour sur Deezer
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«L’intelligence artificielle continue de perturber de plus en plus l’écosystème musical», note le boss de la plateforme, qui entend accélérer le ménage.
A noter que le même problème sévit dans le secteur des livres (Valentine les interdit, y compris les traductions) et commence probablement dans celui de la BD.
«Un titre sur dix livré sur Deezer est du bruit ou une fausse chanson générés par intelligence artificielle (IA)», a indiqué vendredi la plateforme musicale, qui dit avoir mis en place un «outil de pointe» pour les détecter.
Outil de détection performant
Ce concurrent du numéro un mondial du streaming musical Spotify tire cette conclusion au terme d’une année de déploiement d’une technologie conçue en interne qui permet de «détecter spécifiquement le contenu généré par IA».
L’enjeu pour Deezer est de mieux rémunérer les artistes en supprimant des contenus parasites. Les personnes qui les mettent en ligne, sans être “musiciens”, peuvent prétendre à une rémunération, alors que seuls les écoutent des comptes d’utilisateurs créés artificiellement à cette fin.
Voix générées par deepfakes dans le viseur aussi
«L’intelligence artificielle continue de perturber de plus en plus l’écosystème musical, avec une quantité croissante de contenu IA», a souligné le PDG du groupe Alexis Lanternier, cité dans le communiqué.
«À l’avenir, nous avons l’intention de développer un système de marquage pour le contenu totalement généré par IA, et de l’exclure des recommandations algorithmiques et éditoriales», a-t-il ajouté.
Deezer, disponible dans plus de 180 pays, explique par ailleurs avoir «pour objectif de continuer à développer les capacités de sa technologie pour inclure la détection de voix générées par deepfakes», à savoir des imitations indétectables par l’oreille humaine.
Si leur système de ratissage est aussi performant, c’est au moins la moitié du “catalogue” qui devrait sauter
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S’ils pouvaient faire pareil avec les chansons à base d’autotune.