[Topic Unique] Actualités cinéma & séries
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@duJambon le mieux est souvent l’ennemi du bien! mais je le regarderais pour les points positifs que tu as nommé, et j’irais pissé pendant les combats.
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@michmich C’est très exactement ce qui s’est passé pour moi
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Ne pas oublier le gros uc de Jennifer Lopez à la fin (je n’ai pas vu le film mais ça m’a piqué ma curiosité ^^)
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LA critique de l’EF :
Brillante analyste de données, Atlas Shepherd a développé une profonde aversion envers l’I.A. Elle va néanmoins se retrouver à prendre part à une mission visant à mettre hors d’état de nuire un cyborg renégat qui menace d’anéantir l’Humanité. Pour cela, elle est contrainte de faire équipe avec un intelligence artificielle et de lui faire confiance. Exploitant le thème de l’Intelligence Artificielle, très à la mode à l’heure actuelle, Atlas est un honnête film de SF qui, en dépit d’un manque criant d’originalité scénaristique, se laisse regarder avec plaisir. Réalisé par Brad Peyton à qui l’on doit notamment Rampage : Hors de contrôle, avec Dwayne Johnson, cette production Netflix remplit en effet le cahier des charges (pas plus) et propose un spectacle divertissant à défaut d’être mémorable. Truffé de références (à Terminator 2 par exemple), le film, qui cite Isaac Asimov dès son générique, relate la lutte que mène une héroïne, au fort tempérament, contre une IA qui menace l’Humanité. Sur cette trame très classique, Peyton va tenter d’apporter un soupçon de singularité en orientant son métrage vers le buddy movie. Le duo formé par Atlas et le robot s’avère ainsi assez savoureux notamment dans la deuxième partie du film qui prend une dimension plus intime et dramatique alors qu’au début du film l’action est largement présente, en témoigne la scène de fusillade contre le cyborg dans l’immeuble ou encore l’attaque du vaisseau spatial. Les décors, en particulier ceux qui prennent pour cadre la Terre, sont de qualité, même si la planète inconnue où atterrit la mission aurait gagné à être plus hostile et mieux conçue. Les effets spéciaux, de leur côté, sont de facture correcte même si sur certains passages, ils montrent parfois leur limite. L’interprétation, enfin, est à la hauteur, Jennifer Lopez (coproductrice du film) portant le film sur ses épaules avec une belle conviction, au risque de reléguer les seconds rôles au statut de simple faire-valoir. Bref, Atlas est une production sympathique et qui n’a d’autre ambition que celle de divertir, malgré le sujet qu’elle aborde et qui aurait pu conduire à une réflexion plus profonde.
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Irati : Un formidable film de fantasy médiévale
Au VIIIe siècle, Eneko, fils d’un souverain défunt, revient sur les lieux de son enfance dans l’espoir de régner sur les terres de sa famille. Pour cela, il va devoir retrouver la dépouille de son géniteur qui avait passé un pacte avec les esprits de la forêt. Il sera aidé, dans sa quête, par Irati, une jeune et belle païenne dont il s’éprend rapidement.
Récompensée au festival de Sitges en 2022, Irati est une œuvre de fantasy médiévale somptueuse qui démontre que les Américains n’ont pas le monopole du genre. Ce film, réalisé par cinéaste Paul Urkijo Alijo, s’inspire ainsi des légendes et de la mythologie basque pour entraîner le spectateur dans monde de magie et de sorcellerie fascinant.
Ce qui saute immédiatement aux yeux, à la vision d’Irati, sont ses qualités esthétiques, éblouissantes à plus d’un titre et qui contribuent grandement à la réussite du film. La magnifique photographie, aux couleurs contrastées, met ainsi en valeur de magnifiques paysages forestiers et parvient à capter la dimension envoûtante de cette foisonnante végétation. L’auteur connait bien cet environnement qu’il parvient, sans mal, à mettre en valeur et dont il fait un personnage à part entière.
Le Fantastique est, ici, introduit par petites touches dans un premiers temps avant de devenir de plus en plus palpable au fur et à mesure que l’histoire se développe. Le réalisateur convoque alors quelques créatures de la mythologie basque, à commencer par les lamies, des sortes de nymphes aux pieds d’oiseau qui incarnent l’un des esprits de la Nature.
Car le métrage, au-delà d’être un formidable film d’aventures (aux scènes de combats violentes et sanglantes, à l’image de celle qui se déroule sous le déluge en début de récit) doublé d’une belle histoire d’amour impossible, nous questionne également sur notre rapport à la faune et à la flore qui nous entourent.
Porté par des effets spéciaux remarquables et jamais envahissants, le métrage est, en outre, truffé de séquences admirables, à l’image de ce long passage dans la grotte et celui dans l’antre de Mari. L’interprétation, dominée par Eneko Sagardoy et Edurne Azkarate, excellents dans les deux rôles principaux, ne sont pas pour rien dans la réussite incontestable de cette œuvre qui est bien meilleure que de nombreuses productions d’outre-Atlantique au budget nettement plus élevés. À découvrir sans hésiter.
– Source :
https://ecranfantastique.fr/irati/
–> Me botte pas mal, j’aime ben le genre
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@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
Sans un bruit : Jour 1
Une affiche et un trailer pour la préquelle de Sans un Bruit.
Une saga que j’ai bien appréciée.Lupita Nyong’o (12 Years a Slave, US, …) est le personnage central de cette préquelle, l’histoire étant centrée sur le début de l’invasion d’une espèce extraterrestre vicieuse qui chasse – et tue – par le son.
Sans un bruit: jour 1
Après deux films à succès, la franchise Sans un bruit (A Quiet Place en VO) s’offre un premier spin-off dont l’action se déroule avant celle de ses prédécesseurs. Et pour remplacer le scénariste, acteur & réalisateur John Krasinski, les producteurs ont eu la bonne idée de confier le bébé à Michael Sarnoski, auteur de l’excellent Pig.
Après une série de bandes-annonces ces derniers mois, Paramount vient de se fendre d’une nouvelle featurette donnant la parole aux comédiens principaux comme Lupita Nyong’o ou Joseph Quinn.
La sortie en salle de ce Sans un bruit: jour 1 est prévue le 26 juin chez nous.
– Source :
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@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
Return to Silent Hill
Très attendu des amateurs de la franchise Silent Hill, Return to Silent Hill marque le retour de Christophe Gans qui n’avait pas assuré la réalisation du second volet.
Return to Silent Hill est une histoire d’amour mythologique sur quelqu’un de si profondément amoureux qu’il est prêt à aller en enfer pour sauver quelqu’un ,
explique l’auteur du Pacte des loups.
Je suis ravi que les merveilleux talents de Jeremy Irvine et Hannah Emily Anderson (les deux comédiens principaux – NDR) nous emmènent dans ce voyage dans un monde d’horreur psychologique qui, je l’espère, satisfera et surprendra à la fois les fans deSilent Hill.
En attendant de découvrir une bande-annonce, on peut désormais admirer le Pyramid Head que la production a dévoilée via un premier cliché appétissant.
– Source :
Petit trailer pour Return To Silent Hill
–> Ouaaaaa, ça m’à l’air super fidèle au plan près
Ganz avait fait, pour moi, la meilleure adaptation en film d’un jeu vidéo avec le premier opus. Espérons que celui-là soit dans la même veine. -
patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Cluba répondu à Violence le dernière édition par
@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
–> Ouaaaaa, ça m’à l’air super fidèle au plan près
Ganz avait fait, pour moi, la meilleure adaptation en film d’un jeu vidéo avec le premier opus. Espérons que celui-là soit dans la même veine.Déjà 18 ans celui de Gans, ça passe trop vite ou pas assez quand on attend. Hâte aussi de voir le résultat final
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Suis au début de Sous la Seine 3 ans après et j’ai vraiment du mal, ça parle beaucoup trop vite, je ne comprends que le 3/4 des mots.
C’est fini les belles élocutions à la Fabrice Luchini dans le cinéma français… -
@patricelg a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
Suis au début de Sous la Seine 3 ans après et j’ai vraiment du mal, ça parle beaucoup trop vite, je ne comprends que le 3/4 des mots.
C’est fini les belles élocutions à la Fabrice Luchini dans le cinéma français…Arrête, j’ai trop trop peur du résultat. J’"ai envie d’y croire…
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Cluba répondu à Violence le dernière édition par
@Violence Après, ça ne peut déranger que moi. Je continue ce soir le visionnage et verrais bien si je décroche un moment ou un autre.
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@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
Alien Romulus : la première bande-annonce est là !!
C’est Fede Álvarez qui s’est vu confier la lourde tâche de relancer la franchise. La simple présence de ce réalisateur a suffi à rendre le projet attrayant, puisqu’on lui doit notamment le très bon et très premier degré remake d’Evil Dead (2013) et Don’t Breathe : La Maison des ténèbres (2016). Deux longs métrages intéressants.
Les premières images ont enfin été dévoilées, et ça semble prometteur.
On comprend qu’une petite équipe devra survivre dans un vaisseau rempli de facehuggers.Le nouveau film de la saga, réalisé par Fede Álvarez, sortira dans les salles le 14 août prochain.
–> Un des films que j’attends le plus cette année (avec Civil War d’Alex Garland qui semble être une tuerie, les critiques pleuvent dans le bon sens à son sujet depuis la sortie US) et dont j’attends beaucoup car j’adore la franchise et son univers, j’ai beaucoup aimé le Remake d’Evil Dead ainsi que le travail d’Álvarez de manière générale. J’espère que ça va être le carnage que tt le monde attends.)
Enfin un trailer pour Alien : Romulus
Produit par Ridley Scott (Alien, Prometheus, Alien Covenant), le nouvel Alien — alias Alien : Romulus — parviendra-t-il à honorer la franchise ?
Le cinéaste Fede Alvarez (le remake d’Evil Dead, Don’t Breathe) veut y croire d’autant qu’il promet un film classé R et bourré d’effets spéciaux à l’ancienne. Des propos rassurants même si certains ont la crainte tenace de voir débouler un fan film cherchant à marier le meilleur des deux premiers opus, la fraicheur et la qualité du casting en moins.
Mais bon, peut-être que cette bande-annonce permettra aux moins confiants de réviser leur jugement…
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@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
MaXXXine: Première bande annonce, Mia Goth s’offre une virée Holywoodienne dans la conclusion de la trilogie de Ti West
It’s out! Le trailer de MaXXXine, le dernier volet de la trilogie de Ti West, après X et Pearl, vient d’être révélé par A24. On y découvre l’héroïne de X, seule survivante d’un drôle de tournage porno dans l’Amérique redneck des années 70, devenue depuis une starlette dans le Hollywood des années 80. Alors que sa carrière décolle, l’apparition d’un serial killer dans la Cité des Anges, spécialisé dans les wannabe en son genre, pourrait bien mettre en danger ses rêves de paillettes.
Très référencé (Psycho, Paris, Texas, Showgirls, De Palma sont cités), le trailer montre un saut assez évident dans le budget du film (X et Pearl avaient coûté respectivement 1 million de dollars). Mia Goth avait teasé récemment le film, déclarant qu’il s’agissait « du meilleur script des trois films » et qu’il allait s’agir « du meilleur film des trois ». Le film est programmé pour une sortie salle en France le 28 août, soit un peu plus d’un mois après la sortie américaine.
–> Très sympa cette trilogie. Hâte de la finir.
Ti West retourne dans les années 80
Réalisateur de House of the Devil et The Sacrament, le doué Ti W revient avec MaXXXine dont l’aspect poisseux et dérangeant renvoie aux classiques de la terreur urbaine des eighties du type Cruising, Cauchemars à Daytona Beach ou encore Maniac. Un traitement choc pour une œuvre qui vient clore la trilogie amorcée par X et Pearl en illustrant les déboires de l’héroïne éponyme (campée par Mia Goth) qui tente de percer dans l’industrie du film pour adulte alors qu’un tueur en série rôde alentour…
À quelques semaines de sa sortie aux USA, MaXXXine s’offre un second trailer chapeauté par la team experte de A24.
– Source :
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Il faut mater le film en slowmo…ça passe crème
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@Psyckofox a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
Il faut mater le film en slowmo…ça passe crème
ha ha c’est un peu comme les vinyles, des fois ça passe mieux en 45 tours/33 tours
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Premières images pour le film d’animation du Seigneur des anneaux : The War of the Rohirrim
En attendant The Hunt For Gollum, réalisé par et avec Andy Serkis, voici un autre projet très alléchant : le film d’animation The War of the Rohirrim de Kenji Kamiyama (Ghost in the shell - Stand alone complex, Hirune Hime: Rêves éveillés, Eden of the east) sur lequel Peter Jackson sera producteur exécutif.
Le film se concentrera sur le roi du Rohan, Helm Hammerhand, 183 ans avant les évènements des Deux Tours. Les premières images viennent d’être dévoilées et c’est fortement bandant.
Kenji Kamiyama semble bien entouré, car on trouve des collaborateurs comme John Howe, l’illustrateur des romans de Tolkien qui a également travaillé sur tous les films de l’univers de la Terre du Milieu et sur Les Anneaux de Pouvoir, et Richard Taylor, anciennement responsable de la conception des costumes sur les deux trilogies de Peter Jackson, qui est désormais en charge des effets visuels.
Vraiment hâte de voir le résultat, surtout qu’aux dernières nouvelles, la durée du film s’approcherait des 2h30 !! je ne vais pas bouder mon plaisir
Sortie normalement prévue pour la fin de l’année 2024
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@Violence a dit dans [Topic Unique] Actualités cinéma & séries :
film d’animation du Seigneur des anneaux : The War of the Rohirrim
Ça peut être pas mal vu les gens qui bossent dessus
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Arcane : le trailer de la saison 2 est là, mais ce sera malheureusement la dernière
Prêts pour un nouveau round dans le monde déchiré de Runeterra ? La saison 2 d’Arcane, la série animée à succès inspirée de League of Legends, arrive sur Netflix en novembre, promettant des combats épiques, des rebondissements inattendus et une conclusion spectaculaire.
Arcane a conquis à la fois le public novice en MOBA et les fans internationaux de League of Legends lors de sa sortie sur Netflix en novembre 2021. La série a même été récompensée par quatre Emmy Awards en 2022, devenant ainsi le premier programme d’une plateforme de streaming à remporter le prix du meilleur programme d’animation.
Après un premier teaser aguicheur en janvier dernier, Netflix a enfin dévoilé la bande-annonce officielle de la deuxième saison.
Arcane : une fin en apothéose pour la série animée acclamée de Netflix
Au centre de l’intrigue, on retrouve les sœurs Vi et Jinx, dont le conflit reflète la tension grandissante entre les cités de Piltover et Zaun. Suite aux événements tragiques de la première saison, les deux villes sont désormais plongées dans une guerre sans merci. Vi se retrouve du côté de la loi, déterminée à capturer sa sœur et à détruire la Shimmer, une substance dangereuse qui confère des pouvoirs dévastateurs.Les adeptes du MOBA retrouveront Caitlyn et Ekko, déjà présents dans la première saison. L’arrivée de Singed et Warwick est également annoncée pour cette nouvelle saison prévue pour novembre 2024. Le trailer promet des combats intenses, des moments dramatiques poignants et des visuels comme d’habitude époustouflants.
Mais attention : cette deuxième saison marquera également la fin d‘Arcane.
Ce n’est que le début de notre voyage narratif et de notre collaboration avec le formidable studio d’animation Fortiche,
Dès le départ, nous avions une fin précise en tête, ce qui signifie que l’histoire d’Arcane se terminera avec cette deuxième saison… Cependant, Arcane n’est que le premier chapitre des nombreuses histoires que nous voulons raconter dans Runeterra
Christian Linke, co-créateurCe choix d’une conclusion définie est une bonne nouvelle puisque cela signifie qu’ils auront droit à une fin satisfaisante plutôt qu’à un cliffhanger frustrant. La poursuite du partenariat créatif reste un autre point positif. Avec plus de 160 champions dans l’univers de League of Legends, il y a matière à explorer pour de nombreuses séries à venir…
– Source :
–> Vous savez tout le bien que je pense d’Arcane: Une des meilleures séries d’animation que j’ai pu voir. Un objet précieux. Super hâte de voir cette saison 2 et sa conclusion
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Dead Whisper : Quand papa se fait du Soucy
Attendu début juillet aux USA et lauréat du Cinequest San Jose Film Festival, Dead Whisper illustre d’un thème douloureux puisqu’il y est question d’Elliot Campbell, un avocat de Cape Cod en deuil, montant à bord d’un ferry pour affaires. Il est alors redirigé vers une île cauchemardesque au large de la côte où une entité démoniaque lui offre des retrouvailles avec sa fille décédée, au péril de son âme…
Réalisé en Nouvelle-Angleterre, et dans la lignée de The Wicker Man, sujet lourd pour le premier long du réalisateur novice Conor Soucy (qu’il a coproduit), qui traite avec un ton résolument atmosphérique et un sérieux qui lui permettront peut-être de s’imposer parmi la myriade de titres de cet acabit à paraitre en VOD chaque semaine.
Dead Whisper est une histoire effrayante sur le chagrin, la tentation et les efforts que nous ferons pour revoir un être cher.
– Source :
https://ecranfantastique.fr/le-dernier-souffle/
–> Une des bandes annonces les plus intéressantes que j’ai vu ses derniers mois, et si il n’y a pas de gaudrioles, j’achète de suite !
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Love lies Bleeding
Attention véritable OFNI (Objet Filmique Non Identifié) qui prend pour cadre original une petite bourgade paumée du Nouveau Mexique en 1989, au cœur d’une certaine « Deep America » reaganienne et conservatrice emplie de testostérones et de valeurs machistes et phalliques suintant à chaque coin de rue. La jeune Lou Langston (formidable Kristen Stewart au look androgyne) mène une vie sans saveur en tant qu’employée du gym-club « Crater ». Une salle de « muscu-fitness » archétypale, symbole d’un certain cinéma stéroïdé estampillé années 80, peuplée de forçats de l’effort physique et tapissée de slogans marketing performatifs et plutôt ineptes du type « Ton corps est la volonté de ton esprit ». Ce bien-nommé Crater, toujours éruptif, est la propriété du propre père de Lou, un être honni au visage buriné et à la tignasse de sorcier, incarné par un méconnaissable Ed Harris (dont les prothèses faciales et crâniennes sont impressionnantes).
Ce patriarche-gourou louche et patibulaire, éleveur de gros insectes immondes et fan d’armes à feu, tient la bourgade sous sa coupe, en corrompant allègrement les autorités locales. Lou est une fille perdue, velléitaire et accro à la cigarette et aux joints tandis que retentissent avec fracas les diatribes démagogiques anti-drogues énoncées par le Président Reagan sur toutes les ondes du comté. Mais comme dans un conte de fées modernisé, sa vie semble enfin prendre une tournure « enchantée » lorsqu’entre miraculeusement dans sa salle la dénommée Jaqueline « Jackie » Cleaver (imposante Katy O’Brian), métisse SDF de l’Oklahoma qui n’a qu’un objectif en tête : rejoindre Las Vegas pour le grand concours féminin états-unien de body-building !
Le coup de foudre est immédiat entre les deux donzelles, toutes deux finalement accros aux multiples drogues : la cigarette et la fumette pour l’une ; les haltères et les stéroïdes anabolisants pour l’autre ! Mais la vie est loin d’être un long fleuve tranquille et l’irruption de « Big » Jackie va déchaîner les passions et les jalousies dans la bourgade « redneck » du Nouveau Mexique en proie à une violence machiste des plus décomplexées et impunies. Au centre de la toile malfaisante, le père de Lou qui agit avec malignité et fourberie pour toujours parvenir à ses fins et faire taire tout esprit un peu trop libre et dissident.
Une descente aux enfers aggravée par les agissements de plus en plus violents du beau-frère de Lou, l’ignoble J.J (Dave Franco en salaud de service), qui semble prendre un malin plaisir à humilier et tabasser sa femme, la soumise Beth (Jena Malone). Les injustices et drames vont dès lors se multiplier, sous le regard excédé du mastodonte Jackie dont la rage « verte » (et l’abus de stéroïdes…) vont bientôt la transformer en une incroyable et inattendue version d’un Hulk au féminin, au sens propre comme figuré !
Pour son deuxième long-métrage après l’excellent Saint Maud (film réalisé en 2019, couvert de prix à travers le Monde), la réalisatrice britannique Rose Glass, 34 ans, frappe un (nouveau) grand coup avec ce formidable et déconcertant thriller saphique volontairement « vintage » aux frontières du fantastique, abordant frontalement les violences faites aux femmes tout en ambitionnant de déconstruire une certaine mythologie du cinéma reaganien « testostéroné » et « populiste » des années 80… et en osant un singulier clin d’œil à John Steinbeck/ John Ford dans la mesure où le parcours de la déshéritée Jackie peut évoquer ceux des miséreux Okies des Raisins de la colère, également originaires de l’Oklahoma. La réalisation est fort maîtrisée, les décors extérieurs magnifiques (mention spéciale à une hallucinante scène de camouflage de crime dans un immense cratère désertique… renvoyant du coup au nom même du gym-club maudit !).
L’atmosphère globale évoque tantôt David Lynch, tantôt Nicolas Winding Refn… D’autant plus que l’excellente bande-son électronique planante et hypnotique de Clint Mansell n’est pas sans rappeler celle de Drive. On pourra toutefois regretter la multiplication des rebondissements dans la dernière demi-heure et se questionner sur la métaphore très appuyée de la « She-Hulk », porte-étendard d’une cause féministe qui finit par crever l’écran mais aussi (et hélas) les yeux pour certains… Mais ne boudons pas notre plaisir ! Voici un nouveau grand film audacieux, stimulant, entraînant et fort divertissant d’une autrice attachante et impavide qu’il faudra suivre de très près !
LAURENT SILVESTRINI
– Source :
https://ecranfantastique.fr/love-lies-bleeding/
–> Excellent film sorti ce mois-ci que j’ai apprécié, réalisé par la talentueuse réalisatrice de Saint Maud (que j’ai déjà conseillé à multiples reprises ici ) sous la bannière ultra bandante de A24.