Nucléaire: Inquiétudes chez EDF
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Nucléaire : EDF veut relancer tous les réacteurs pendant l’hiver.
A l’issue d’un Conseil de défense, la ministre de la Transition énergétique a assuré qu’EDF s’était engagé à relancer l’ensemble du parc nucléaire d’ici à la mi-février 2023 : “Sur l’électricité, vous le savez, 32 réacteurs sont à l’arrêt, dont certains pour corrosion sous contrainte, et d’autres, pour les maintenances habituelles, a déclaré Agnès Pannier-Runacher. EDF s’est engagé à redémarrer tous les réacteurs pour cet hiver, nous suivons la situation au plus près avec des points hebdomadaires et nous sommes particulièrement vigilants à ce que ce calendrier soit tenu.”
Actuellement, presque toutes les centrales nucléaires sont concernées par la fermeture d’un ou plusieurs réacteurs. Mais selon les projections d’EDF, 27 réacteurs doivent redémarrer d’ici à fin décembre, suivis de 5 autres entre début janvier et mi-février 2023.
Toutefois, certains s’interrogent sur la capacité de l’entreprise à tenir ce calendrier, notamment pour les 12 réacteurs arrêtés pour des problèmes de corrosion. Les réparer demande des opérations longues et complexes. Par ailleurs, d’autres problèmes pourraient être détectés, entrainant la fermeture de nouveaux réacteurs, a alerté le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, dans un entretien à BFMTV.
Source: https://fr.euronews.com/2022/09/04/nucleaire-edf-veut-relancer-tous-les-reacteurs-pendant-lhiver
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Règlement de compte à OK Coral
Lundi 5 septembre, alors qu’il donnait une conférence de presse, Emmanuel Macron a répondu de façon particulièrement sèche à Jean-Bernard Lévy, le dirigeant de la firme française. La Dépêche du Midi vous résume la polémique.
Macron dénonce des propos “inacceptables”:
Ces propos ont provoqué la colère d’Emmanuel Macron. Lundi 5 septembre, lors d’une conférence de presse autour de l’énergie à l’Élysée, le chef d’Etat a ainsi répondu à Jean-Bernard Lévy.
“C’est absolument inacceptable que les gens qui ont eu la responsabilité des travaux de maintenance du parc (expliquent) aujourd’hui que nous n’avons pas pris nos responsabilités, parce que dès les premiers mois de mon premier mandat nous avons redonné de la visibilité à la filière”, a dénoncé le président, alors que plus de la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt pour maintenance, notamment pour un problème de corrosion important.
“Je vais vous dire simplement que les travaux de maintenance, s’ils avaient simplement été faits correctement sur le reste du parc, nous n’aurions même pas cette discussion aujourd’hui”, a-t-il poursuivi en assurant que la décision de la fermeture du site de Fessenheim, “la plus vieille centrale” du parc nucléaire, n’était pas “un sujet”.
Source et plus: https://www.ladepeche.fr/2022/09/07/emmanuel-macron-regle-ses-comptes-avec-le-patron-dedf-tout-comprendre-a-la-polemique-en-3-actes-10528636.php
Les travaux de maintenance, pas fait correctement ? Ça alors, nous aurait-on pris pour des cons (encore) ?
S’il n’y avait que les travaux de maintenance…
Si on parlait un peu de la “gestion” lamentable des déchets ou de la provision ridicule pour le démantèlement, de la manière dont la France se procure le carburant nucléaire, de ce qui est “prévu” en cas d’accident…
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@duJambon
Je ne suis pas (loin de là) un fan du petit timonier mais là, je lui donne raison…
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Je suis le premier à dire que la maintenance du parc nucléaire est quelque chose de primordiale et qu’il y a des choses à revoir dans ce domaine, mais l’intervention de Macron relève du foutage de gueule pur et simple, comme souvent, parce que ce n’est certainement pas en annonçant en 2018 la fermeture de 14 centrales, pour dire 4 ans plus tard qu’il veut relancer la filière qu’il lui redonne de la visibilité comme il le clame.
Tu m’étonne qu’il ne veuille pas parler de Fessenheim qui est une décision purement politique et qui n’a rien à voir avec la sécurité, le parlement a été très clair à ce sujet :
“Les auditions conduites démontrent, sans ambiguïté possible, que ni la sûreté, ni la sécurité de la centrale n’ont conduit à l’arrêt des réacteurs. La centrale nucléaire de Fessenheim n’était pas moins sûre que le parc nucléaire national, bien au contraire.”Le terme corrosion est trompeur, ce n’est pas de la rouille comme on pourrait le croire au premier abord, c’est un problème de conception qui a engendré des micro-fissures sur les réacteurs les plus récents.
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Un petit rappel des faits que ne donne pas “La Dépeche” concernant l’allocution du menteur en chef du 5 septembre.
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E. Macron qui maintenant a le nez dans son caca, trouve l’odeur désagréable, c’est l’odeur de tes choix mon grand!
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Ce que les Français vont maintenant payer:
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@duJambon Merci pour ce lien!
très intéressant; j’attends avec impatience les 2 autres parties!
edit: je viens de remarquer les 3 épisodes sont déjà en ligne
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3 articles qui décrivent bien la décrépitude de la filière mais qui ne proposent guère de solutions.
De mon point de vue la dégradation de la filière nucléaire (comme de pas mal d’autre choses) en France est à mettre en parallèle avec la monté de l’idéologie du tout marchés prônée par l’U.E.
La gestion d’une filière nucléaire doit être régalienne, elle nécessite une vision et des investissement à long terme incompatible avec la logique des marchés, mais comme nos gvt se comportent plus comme des membres d’un conseil d’administration que comme des hommes d’État, j’ai peur que le problème persiste encore longtemps.
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@Pollux a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
De mon point de vue la dégradation de la filière nucléaire (comme de pas mal d’autre choses) en France est à mettre en parallèle avec la monté de l’idéologie du tout marchés prônée par l’U.E.
Mais pas que, les français eux même se sont bercé d’illusions sur les réelles capacités des énergies “propres” ou renouvelables, nécessaires mais trop peu performantes par rapport à leur impactes (les éoliennes en sont un bon exemple) elles enrichissent d’ailleurs certains pays qui eux tournent au charbon!
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@Pollux a dit dans Nucléaire: Inquiétudes chez EDF :
3 articles qui décrivent bien la décrépitude de la filière mais qui ne proposent guère de solutions.
La solution est connue, consommer moins, et c’est valable pour tout, il y a un moment où la croissance n’est plus possible et si l’on ne s’arrête pas avant d’avoir été trop loin, c’est le collapsus. Ce que nous en sommes en train de vivre, si j’ose dire…
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Tu prêche un convaincu de longue date, ce n’est donc pas moi qui te contredirai sur ce point, mais il faut rester réaliste, comme on ne se passera jamais d’électricité, si l’on ne veut pas la produire à partir de pétrole de gaz ou de charbon, il ne reste que le nucléaire, puisqu’en raison de leur intermittence les “renouvelables” ne suffiront pas. Pour rappel 1TWh d’éoliennes installées nécessite en parallèle 1 TWh issue d’une autre source, généralement du gaz.
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Nucléaire : les défis de la relance, un documentaire de Public Sénat.
Février 2022. A Belfort, le président Emmanuel Macron officialise la nouvelle stratégie énergétique française. Avec l’annonce de la construction de 6 réacteurs EPR nouvelle génération, c’est le grand retour de l’atome. Mais la France a-t-elle encore les moyens humains et les compétences techniques pour réaliser ces ambitieux chantiers ? C’est la question que pose ce 52 minutes en allant à la rencontre des industriels de la filière, des jeunes ingénieurs et soudeurs, de l’autorité de sureté nucléaire mais aussi des opposants.
Car il y a urgence. Pour tenir les chantiers à venir, il faut recruter dans les 5 ans qui viennent 50% des besoins de la filière. L’enjeu de la relance du nucléaire, c’est donc aussi celui de la réindustrialisation de la France -
Après les raffineries, la grève s’étend dans le nucléaire chez EDF
La mobilisation a gagné du terrain dans les raffineries, mais aussi dans le nucléaire. Le mouvement, qui dure chez EDF depuis fin septembre, est plus discret. Il pourrait cependant engendrer des conséquences graves sur la production d’électricité au plus fort de l’hiver. Le contexte est déjà tendu: une dizaine de centrales sont à l’arrêt à cause d’un problème de corrosion et les autorités, craignant des coupures en cas d’hiver froid, appellent les Français et les entreprises à diminuer leur consommation de kilowattheures. Chez EDF, la mobilisation s’est étendue mercredi matin, à l’appel - comme dans le pétrole - de la CGT (et de FO). Elle touche maintenant huit réacteurs dans quatre centrales nucléaires. Des salariés ont en effet voté la grève à Cattenom, suivant l’exemple de leurs collègues de certaines équipes de Tricastin, Cruas et Bugey. À Gravelines, les salariés ont voté la grève à partir du 13 octobre.
Article pour abonnés: https://www.lefigaro.fr/politique/apres-les-raffineries-la-greve-s-etend-dans-le-nucleaire-chez-edf-20221012
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Fessenheim (68). L’entreprise qui devait assurer la reconversion économique de la centrale nucléaire gaspille un demi-million d’euros publics et se saborde
Ce devait être la locomotive de la reconversion du territoire de Fessenheim (Haut-Rhin), c’est devenu un fiasco: la société Novarhena, créée à l’initiative des pouvoirs publics, s’est autodissoute vendredi, sans avoir mené un seul projet mais en ayant gaspillé un demi-million d’euros.
Février 2019: deux ans après la décision présidentielle de fermer la plus ancienne centrale nucléaire du pays, “un projet de territoire” est signé en grande pompe en présence du ministre de la Transition écologique, François de Rugy, des collectivités locales et même de certaines autorités allemandes.
Tous affirment une ambition commune: développer l’activité pour faire du territoire de Fessenheim la “référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone”, et compenser la perte des 2.000 emplois, directs et indirects, qu’engendre l’arrêt des deux réacteurs nucléaires.
Pour y parvenir, et conformément à la décision de Sébastien Lecornu, l’ex-secrétaire d’Etat à l’Ecologie, une société d’économie mixte (SEM) sera créée: une société privée dont le capital est majoritairement détenu par des organismes publics. Baptisée Novarhena, elle aura pour mission “de conduire les projets d’aménagement et de développement économique” et de “mettre en oeuvre concrètement” les 40 actions présentées dans le projet de territoire.
La première de ces actions, et l’objectif principal de la SEM Novarhena, est l’aménagement d’un nouveau parc d’activité, baptisé EcoRhena, qui doit “attirer des entreprises créatrices d’emploi”, “sur une superficie potentielle de 220 hectares”, le long du Grand Canal d’Alsace, parallèle au Rhin.
Mais dès 2020, la surface de la future zone est divisée par quatre. En raison de “réservoirs de biodiversité” et de “corridors écologiques”, le périmètre dédié à l’accueil des entreprises passe de 220 à 56 hectares.
A l’époque, les élus locaux s’indignent de voir que l’Etat n’accorde aucune dérogation aux règles environnementales pour favoriser la reprise économique locale.
“Avec la fermeture de la centrale, on espérait un regard bienveillant de l’Etat pour aménager cette zone, mais on ne nous a pas fait de cadeaux”, regrette le maire de Fessenheim, Claude Brender.
“Rien de concret”Avril 2021: la société Novarhena est finalement créée, dotée d’un million d’euros de capital, dont 80 % d’argent public, apporté par la Région Grand-Est, la Caisse des dépôts, le Département, EDF, la Chambre de commerce et l’Agglomération de Mulhouse. Les 20 % restants proviennent de banques françaises et de collectivités allemandes.
Un an et demi plus tard, Novarhena ne compte aucune réalisation à son actif. “Rien de concret”, concède Lara Million, conseillère départementale et régionale, propulsée malgré elle présidente de cette société fin 2021.
Novarhena a cependant dépensé près de la moitié de son capital, soit 480.000 euros, en frais de fonctionnement. “C’est à 70 % environ le salaire du directeur général”, Xavier Marques, admet Lara Million.
Le recrutement, pour 5.500 euros net mensuels, de cet ancien directeur marketing chez Adidas, et ex-dirigeant de Pataugas (chaussures), avait pourtant fait tiquer certains responsables. “Il a sans doute des compétences, mais en termes d’aménagement… Est-ce qu’il sait ce qu’est une concession d’aménagement ? Ça ne met pas en confiance”, souligne une source proche du dossier. Xavier Marques n’a pas souhaité répondre aux questions de l’AFP.
Consciente du gâchis, Lara Million découvre aussi que, pour 56 hectares et non 220, les élus locaux n’ont pas l’intention de faire appel à une société pour aménager la zone. “Dès que j’ai compris l’issue, j’ai informé les partenaires, nous avons décidé de dissoudre la SEM” Novarhena, explique-t-elle. Et la société a été dissoute vendredi matin, lors d’une assemblée générale extraordinaire.
“Chantage du gouvernement”Localement, ce fiasco irrite. “Quand la SEM a été créée, on savait déjà qu’il n’y aurait qu’une soixantaine d’hectares à aménager”, pointe le député local, Raphaël Schellenberger (LR).
“Il y a ce chantage du gouvernement de dire: +c’est l’outil de la requalification de Fessenheim, on s’est engagé, il faut le faire.+ Tout dans l’histoire de Fessenheim est du même ordre: on s’est engagé ? Il faut le faire. On s’est engagé à fermer (la centrale) ? Il faut fermer. On s’est engagé à créer une SEM ? Il faut la créer. Est-ce que ça a du sens ? Là n’est pas la question”, analyse-t-il.
Seule source de satisfaction pour le territoire: même réduite, la zone d’activité EcoRhena va bientôt voir le jour. Signe de la qualité du travail préparatoire accompli par les élus locaux en lien avec les services déconcentrés de l’Etat, l’autorisation environnementale accordée par le préfet, indispensable pour entamer les travaux, n’a pas été attaquée par les associations écologistes.
Sur place, les fouilles préventives et les premières opérations de défrichage ont débuté. “Je suis optimiste, nous avons des contacts avec des entreprises” intéressées, précise Gérard Hug, président de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach, qui comprend Fessenheim. “Nous n’avons jamais été aussi proches des bonnes nouvelles.”
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Perso je vois pas trop le rapport avec EDF ou le nucléaire en général.
En tout cas il y en a un qui c’est bien servit, 330.000€ pour ne rien faire c’est pas mal.
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La machine à perdre “état Français” est maintenant complètement réparée, dormez tranquille!
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EDF repousse le redémarrage de 5 réacteurs nucléaires
EDF a repoussé le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires dans un contexte de grève pour les salaires sur certains sites, a-t-on appris samedi auprès de l’entreprise.
EDF a ainsi actualisé sur son site la date de redémarrage de plusieurs réacteurs, sans toutefois dire dans quelle mesure ces retards étaient liés au mouvement social: Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3.
Ces retards vont d’un jour à près de trois semaines selon les réacteurs.
Le mouvement social semble s’étendre lentement, mais sûrement. EDF identifiait ainsi des mouvements sociaux sur six sites vendredi, mais la CGT en dénombrait neuf samedi matin (Belleville, Bugey, Cattenom, Cruas, Dampierre, Gravelines, Paluel, Saint-Alban et Tricastin). Dans chacune de ces centrales, le syndicat recense des blocages dans les travaux programmés sur un ou plusieurs réacteurs, ainsi que parfois des baisses de puissance.
Ce mouvement vise à faire pression sur les négociations salariales des entreprises du secteur de l’énergie et notamment EDF, où une première réunion est prévue mardi. Si cette grève n’a pas d’incidence à ce stade pour le grand public et pèse essentiellement sur les finances d’EDF, elle pourrait “impacter le calendrier” de remise à disposition de tranches nucléaires sur le réseau, la plupart des centrales en grève étant soumises à des opérations de maintenance, indiquait vendredi à l’AFP Claude Martin, de la FNME-CGT.
“Nous sommes aujourd’hui à 30 réacteurs sur 56 qui fonctionnent, nous allons passer dans les prochaines semaines environ 40, l’objectif est de passer à 45 en janvier”, avait dit le président Emmanuel Macron dans une interview télévisée mercredi. “Cet objectif, tout indique que nous le tiendrons”, a-t-il jugé.
À l’approche de l’hiver, la France est fragilisée en raison d’une production électrique nucléaire au plus bas, liée à des travaux ou des problèmes de corrosion sur une partie de ses réacteurs nucléaires. Et elle ne peut guère compter sur sa production hydraulique, amoindrie en raison de la sécheresse.
Le gestionnaire du réseau RTE avait jugé en septembre le risque de tension sur le réseau électrique cet hiver “accru” mais “maîtrisable grâce à une forte mobilisation” en faveur d’économies d’énergie.
Source: https://www.7sur7.be/monde/edf-repousse-le-redemarrage-de-5-reacteurs-nucleaires~a17ee9f5/