Chantre de l'innovation, le Japon dit enfin adieu aux disquettes
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Le Japon s’était engagé en 2022 dans une “guerre” contre les disquettes, qui étaient toujours utilisées par certains services administratifs et collectivités locales. L’Agence numérique japonaise, créée après la pandémie de Covid-19, a supprimé les 1034 règlements imposant leur utilisation.
Le Japon a annoncé qu’il arrêtait d’utiliser des disquettes dans son administration.
“Nous avons gagné la guerre contre les disquettes le 28 juin !” : La formule, qui prête à sourire, émane de Taro Kono, ministre japonais au Numérique. Ce dernier a annoncé le 3 juillet qu’il mettait fin à l’utilisation des disquettes dans tous les systèmes de l’administration du pays. Ces supports de stockage d’une capacité de 1,44 Mo étaient encore assez utilisés au niveau local. 1900 procédures administratives, comme la transmission d’informations par les entreprises au ministère de l’Économie, requéraient encore en début d’année l’usage de disquettes, CD-ROM ou de MiniDisc.
Le stock existant de disquettes s’amenuisait
La pandémie de Covid-19 avait mis au jour l’archaïsme des procédures administratives japonaises, après le lancement d’une campagne de dépistage et de vaccination s’appuyant sur des documents papier et des outils technologiques obsolètes. L’Agence du numérique avait été créée par la suite afin de moderniser l’administration. En janvier, le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie du Japon avait annoncé interdire l’utilisation des disquettes pour les démarches administratives, en supprimant 34 ordonnances imposant leur emploi. L’Agence numérique a finalement supprimé les 1034 règlements traitant de leur utilisation.
Cette modernisation était devenue urgente. Sony, dernier grand producteur de disquettes 3,5 pouces, avait arrêté d’en fabriquer en 2011. Les appareils ayant recours à ces carrés de plastiques fonctionnaient grâce aux stocks restants, qui s’amenuisaient peu à peu.
Prochaine étape : la fin du fax
En dehors des disquettes, le gouvernement japonais est aussi récemment parti en croisade contre les fax, toujours largement utilisés par les Japonais dans leurs rapports avec l’administration, mais aussi par les entreprises privées. Taro Kono souhaite enfin se débarrasser de l’hanko, un sceau personnel sous forme de tampon valant signature et permettant de signifier la bonne réception d’un colis, de signer un contrat ou même de déclarer ses heures de travail.
Source : usine-digitale.fr
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Bordel le Japon pays de l’innovation high tech encore avec des diskettes
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Ils n’ont pas dit s’ils allaient utiliser des clefs USB ou des disquettes ZIP à la place.
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