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    L’application photo de KDE intègre désormais le support des formats JPEG-XL et AVIF/AVOM. La version 7.7 de DigiKam est sortie ce 26 juin. Voici toutes les nouveautés apportées.

    C’est quoi DigiKam ?

    DigiKam est une application de gestion d’images open source intégrée à KDE lancée en 2002 et distribué sous licence GNU GPL.

    Elle importe et organise les photos par dossiers (albums), mais permet aussi d’apporter des retouches grâce à des greffons (plugins).

    DigiKam 7.7 : quoi de neuf ?

    La nouvelle version de DigiKam apporte les changements et nouveautés suivants :
    - Ajout du support (lecture/écriture) JpegXL et AVIF/AOM (Linux, macOS, Windows)
    - Suppression de libheif and libde265 au profit des bibliothèques du système
    - Amélioration du support Olympus OM-1
    - Mise à jour de KF5 en version 5.95
    - La version macOS passe au framework Qt 5.15.3.

    On compte également 80 corrections de bugs. La liste complète des changements se trouve sur cette page.

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    Télécharger DigiKam

    Vous pouvez télécharger gratuitement DigiKam via cette page pour les systèmes d’exploitation suivants :
    Linux (des paquets sont proposés pour la plupart des grandes distributions)
    - Windows
    - macOS
    - FreeBSD

    Source : https://www.toolinux.com

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    Sur Android le problème peut être contourné via des roms custom, de 3 ans de suivis on peut passer à des années supplémentaires et même y gagner certaines fonctions non incluses de base.

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    A l’aune du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, le logiciel libre apparaît plus que jamais comme un outil de souveraineté numérique. Son adoption par l’administration ne se fait pourtant pas sans heurts.

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    Le libre n’est plus vu comme une excentricité mais comme un atout, parfois plus économique que les solutions propriétaires, pour retrouver une indépendance numérique. LE MONDE

    Des taureaux, des ferias et des logiciels libres… Sur les ordinateurs de la municipalité d’Arles (Bouches-du-Rhône), nulle trace de Microsoft Word, Acrobat Reader ou Google Chrome. Ici tout est estampillé « open », ouvert, en un mot, libre, pour des logiciels au code source accessible publiquement, continuellement mis à jour par des communautés de développeurs, souvent bénévoles.

    OpenCourrier, openRecensement, openCadastre… Gestion d’e-mails, éditeurs de texte, agenda partagé, gestion des cimetières : depuis le vote d’une délibération de 2005 appelant à « acquérir de l’indépendance vis-à-vis du secteur marchand des logiciels », plus de trente logiciels (tous recensés sur openMairie) ont été créés en interne par les développeurs du service informatique de la ville d’Arles. Certains, comme openElec – utilisé pour la gestion des listes électorales --, ont été adoptés par des milliers de communes et traduits en anglais et en espagnol. Un vrai succès dans le petit monde « libriste ».

    Reste qu’en terre camarguaise, cette tradition est sur le point de prendre fin. En juin 2020, une nouvelle majorité, emmenée par Patrick de Carolis, maire de la commune (DVD), est élue. Début 2022, dans un contexte de réorganisation des services, la directrice générale des services annonce sa décision de refaire passer l’ensemble du parc informatif sur la suite de logiciels Office de Microsoft dès le 2^e ^semestre 2022, comme le relate le magazine L’Arlésienne. Interrogée sur les motivations derrière ce revirement, la municipalité d’Arles n’était pas revenue vers *Le Monde *au moment de la publication.

    « Le libre a gagné »

    L’annonce de la décision arlésienne a refroidi les partisans les plus ardents du logiciel libre dans les administrations. « Ce n’est qu’un fâcheux contretemps, un caprice qui leur passera. Vous savez, la courbe du progrès n’est jamais linéaire », sourit pourtant, philosophe, François Raynaud, ex-responsable du service informatique de la ville d’Arles, sur le point de partir à la retraite. Et d’ajouter, un brin triomphant : « Le libre a gagné : la quasi-totalité des serveurs du monde entier tournent sur Linux [un système d’exploitation « libre », alternatif à Windows], et la majorité des smartphones sur Android, un système d’exploitation basé sur du Linux. »

    A bas bruit, plusieurs collectivités ont accompagné ce mouvement en faveur du logiciel libre. Dès 2001, la Ville de Paris a ouvert la voie avec Lutèce, un outil de portail Web java développé par la direction des systèmes et technologies de l’information, adopté un peu partout depuis, notamment par les équipes techniques des villes de Lyon et de Marseille ou encore par celles de Météo-France. A différentes échelles, des villes comme Arles donc, mais aussi Angoulême, Montreuil-sous-Bois, Grenoble ou encore Montpellier ont peu à peu entamé une transition de leur parc informatique vers des solutions libres.

    « Les élus pensent qu’on est obligé de faire appel à des marchés publics, alors qu’on a des compétences en interne qui permettent de développer des outils efficaces et moins chers », détaille Jean-Luc Zimmermann, qui a travaillé au développement d’OpenStreetMap – un outil de cartographie libre – pour la ville d’Orange ou le département du Vaucluse. Dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat aux communes, l’argument économique séduit les collectivités.

    « Plutôt que d’acheter des licences à des grands groupes à des prix délirants, on peut développer des outils gratuits, ou très peu chers, en interne », explique Pascal Kuczynski, délégué général de l’Association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales (Adullact) qui fête ses vingt ans cette année. « Passer au libre, c’est d’abord un moyen de faire économiser des deniers publics », ajoute-t-il*.*

    Les gendarmes, libristes convaincus

    La plus belle preuve de la démocratisation du logiciel libre est à chercher du côté de la gendarmerie nationale. Les gendarmes possèdent le parc informatique sous Linux le plus important de France : 95 % des ordinateurs de la maison tournent désormais sur le système d’exploitation Ubuntu, une variante relativement grand public de Linux. « Quatre-vingt-cinq mille machines en tout », vante Vincent Béréziat, sous-directeur des applications de commandement au sein de la gendarmerie nationale et un des artisans historiques de la transition vers le libre. Un cas unique en Europe à cette échelle.

    Un changement de pratique initié après le « bug de l’an 2000 ». « On a eu énormément de difficultés à faire évoluer notre système informatique à ce moment-là. On a alors réalisé notre dépendance à une seule solution propriétaire », retrace Vincent Béréziat.

    En 2006, Microsoft décide de rehausser les tarifs du contrat qui le lie à la gendarmerie, ce qui convainc les plus réfractaires de passer au logiciel libre

    Entre 2004 et 2006, la gendarmerie décide donc de faire un diagnostic complet de son système informatique*. « On avait des outils efficaces développés en interne un peu partout par des agents bidouilleurs, mais sans aucune harmonisation : ce qu’on appelle de l’informatique grise, ou shadow IT en anglais »*, précise Stéphane Dumont, chef du bureau du contrôle opérationnel des fichiers qui a opéré la transition vers le libre à partir de 2009.

    En 2006, Microsoft décide de rehausser les tarifs du contrat qui le lie à la gendarmerie nationale. Cet événement convainc une fois pour toutes les plus réfractaires de passer au logiciel libre.En 2008, la gendarmerie nationale annonce son objectif de migrer 60 % de son parc informatique vers Linux dans les deux ans. « On a été optimistes, on l’a fait en trois », sourit le gradé*. *Et de préciser : « La transition s’est faite par étapes : d’abord, on a équipé tous nos postes de travail avec des logiciels indépendants de la solution propriétaire. »

    Au revoir Microsoft Office, Windows Media Player, Internet Explorer et Outlook, bonjour à leurs équivalents « libres », OpenOffice, VLC Media Player, Mozilla Firefox et Thunderbird. Ce qui n’empêche pas les gendarmes, dans un premier temps, de continuer à utiliser Windows. « Une fois que tout ça était acquis, on a réalisé que la bascule vers Linux pouvait se faire sans trop de difficultés. Même fond d’écran, mêmes icônes, mêmes logiciels : à part l’explorateur de fichiers, rien ne changeait pour les utilisateurs », s’enthousiasme Vincent Béréziat.

    Outil de souveraineté numérique

    « Le passage à Linux représente un peu la transition ultime et surtout pas la première étape », précise Nicolas Vivant, responsable du développement informatique et numérique à la ville d’Echirolles (Isère) où il a supervisé la transition vers des solutions libres. Le risque ? Braquer les agents face à un changement d’habitudes trop brutal. « Convaincre une collectivité de passer à des outils open-source par idéologie est voué à l’échec. Personne ne choisit Microsoft par idéologie. C’est l’usage qui importe. Il faut d’abord que ces logiciels soient efficaces, qu’ils améliorent les services utilisés par les agents »,précise-t-il.

    Ces dernières années, un autre argument de poids est venu peser dans la balance : l’indépendance numérique. La pandémie liée au Covid-19, puis la guerre en Ukraine, ont rappelé aux entreprises et aux administrations la nécessité de se doter d’outils dont elles maîtrisent les mécanismes, basés sur du code transparent et accessible.

    Dans une mission d’information parlementaire intitulée « Bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne », publiée entre deux confinements en juillet 2020, le co-auteur du rapport Philippe Latombe rappelait* « la nécessité pour les administrations de veiller à préserver la maîtrise, la pérennité et l’indépendance de leurs systèmes d’information et à encourager l’utilisation des logiciels libres »*. Le libre n’est plus vu comme une excentricité mais comme le meilleur atout pour retrouver une indépendance numérique. *« Il y a vingt ans, on était pris pour des zozos, des universitaires un peu alternatifs. Aujourd’hui, le gouvernement, les chefs d’entreprise nous prennent au sérieux », *se satisfait Pascal Kuczynski.

    Comment expliquer dans ces conditions que les collectivités ne soient pas encore toutes passées au libre ? « Il faut y aller par étapes. On a mis dix ans pour y parvenir. La chance qu’on a eue, c’est qu’on partait de zéro, le Web n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. Les gens avaient moins d’habitudes d’utilisation. On n’a pas remplacé de services : on leur en a apporté de nouveaux », confie Stéphane Dumont, de la gendarmerie nationale.

    Pour réussir une transition vers le libre, tout le monde doit être convaincu de ses apports. « S’il n’y a pas d’enthousiasme du côté des décideurs politiques, il n’y a pas d’avenir possible pour le libre », affirme Jean-Luc Zimmermann. Au risque de connaître un retour en arrière similaire à la situation arlésienne.

    Source : lemonde.fr

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    Clearview AI visé par une amende de 7,5 milions de livres:

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    Ce lundi 23 mai, la société américaine Clearview AI a reçu une amende de 7,5 millions de livres de la CNIL britannique (8 748 000€) – nddj c’est cadeau – pour avoir récupéré illégalement 20 milliards d’images de visages de personnes sur le web, à leur insu, et de les avoir utilisées pour constituer une base de données mondiale de reconnaissance faciale.

    Ci-dessous les commentaires de Toby Lewis, Global Head of Threat Analysis de Darktrace :

    « La mauvaise gestion des données de reconnaissance faciale de Clearview ne représente pas seulement un problème de confidentialité des données, c’est aussi un problème de cybersécurité, tout particulièrement si la négligence de l’entreprise à l’égard des lois sur la confidentialité s’étend à sa stratégie de cybersécurité. Ce qui est préoccupant pour nous, professionnels de la sécurité, ce n’est pas seulement la manière dont les données sont collectées, mais aussi la manière dont elles sont sécurisées après coup.

    Même lorsqu’elles sont obtenues légalement, la sécurisation des données au moment de leur collecte est tout aussi importante que la réglementation des applications telles que la reconnaissance faciale. Les données de reconnaissance faciale sont une forme relativement nouvelle d’informations personnelles identifiables (IPI) dont la valeur marchande est élevée sur le darknet, ce qui en fait une cible attrayante pour les cybercriminels qui cherchent à rançonner les organisations. Plus les données sont sensibles, plus il y a de chances que l’organisation paie.

    La technologie de reconnaissance faciale a toujours été sujette à controverse et cette affaire risque de déclencher de nouveaux appels à l’interdiction de cette nouvelle technologie, mais ce ne saurait être la solution. Nous devons trouver un moyen de gérer les risques associés (vie privée et sécurité) qui accompagnent l’adoption d’une nouvelle technologie. Les organisations chargées de sécuriser ces données auront besoin de l’IA pour surveiller les systèmes qui gèrent les données afin de les protéger contre les brèches ou les cyberattaques. Cela permettra de s’assurer que les forces des dernières technologies ne se transforment pas en faiblesses de sécurité. »

    Source: https://www.undernews.fr/libertes-neutralite/clearview-ai-vise-par-une-amende-de-75-m-de-livres.html

    Ne comptez plus sur le déverrouillage de votre smartphone/ordinateur si vous êtes l’heureux participant à un réseau social, même à votre insu, grâce à un nom et une photo publiés par vos amis…

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    dommage j’utilise brave

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    @dujambon
    Pas con le mec, aux USA, c’est le meilleur moyen pour pas payer d’impôts…
    Cette merde de monde virtuel est déjà pollué par des religieux (fanatiques ?) de tous bords et par les marchands du temple (pour rester dans l’ambiance)…
    Monde de débiles…

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    Tu m’étonnes et ça ne va pas s’arranger 😉

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    @dujambon a dit dans Des scientifiques recouvrent un doigt robotique avec de la « peau humaine » :

    Ceux qui voient autre chose qu’un doigt dans l’image ci-dessus se le fourrent dans l’oeuil !

    :lol: Je l’aurais parié

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    skynet a commencé comme ca …

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    La mission Gaia, dont le télescope spatial dresse une carte détaillée de la Voie lactée, en dévoile lundi une nouvelle version riche d’informations sur près de deux milliards d’astres dont elle suit la course et analyse les propriétés.

    «C’est le couteau suisse de l’astrophysique. Il n’y a pas un seul astronome qui n’utilisera pas ses données, directement ou indirectement», affirme à l’AFP l’astronome de l’Observatoire de la Côte d’Azur, François Mignard, responsable de Gaia pour la France.

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    «Gaia scanne le ciel et ramasse tout ce qu’il voit», résume l’astronome Misha Haywood, à l’Observatoire de Paris-PSL. Il détecte et observe une toute petite partie (à peine 1%) des astres de notre galaxie, dont le diamètre mesure 100.000 années lumière.

    Mais il en établit bien plus qu’une simple carte. Ses deux télescopes sont associés à un capteur photographique d’un milliard de pixels, là où celui d’un appareil photo commercial se compte en millions. Trois instruments d’astrométrie, photométrie et spectroscopie, vont interpréter les photons, de véritables signaux de lumière, ainsi récupérés.

    «Il fournit grâce à cela une observation globale des positions de ce qui bouge dans le ciel. C’est la première fois», poursuit M. Haywood. Avant Gaia, «on avait une vue vraiment restreinte de la galaxie».

    Cette vision d’ensemble des mouvements des étoiles de la Voie lactée a déjà permis des découvertes majeures. Avec le deuxième catalogue, livré en 2018, les astronomes ont pu montrer que notre galaxie avait «fusionné» avec une autre il y a dix milliards d’années.

    Le catalogue a donné naissance à des milliers d’articles scientifiques depuis sa première édition en 2016. Le flot de données nécessite une chaîne de traitement au sol dédiée, le DPAC, sollicitant les super-ordinateurs de six centres de calcul européens, et la mobilisation de 450 spécialistes, explique François Mignard, qui en a été le responsable.

    «Sans ce groupe de traitement il n’y a pas de mission», car Gaia produit chaque jour 700 millions de positions d’astres, 150 millions de mesures de photométrie et 14 millions de spectres. Un torrent de données brutes, que des algorithmes «pilotés par des humains», transforment en mesures utilisables par les astronomes.

    Il aura fallu cinq ans pour livrer ce troisième catalogue d’observations étalées de 2014 à 2017. Et il faudra attendre 2030 pour en obtenir la version finale, quand Gaia aura fini de scruter l’espace, en 2025.

    Source: https://www.bluewin.ch/fr/infos/sciences-technique/gaia-pr-sente-une-carte-sans-quivalent-de-la-voie-lact-e-1255862.html

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    @indigostar a dit dans Des chercheurs découvrent qu'il est possible de pister les smartphones en passant par les signaux Bluetooth :

    « BLE présente une menace de suivi de localisation pour les appareils mobiles. Cependant, la capacité d’un attaquant à suivre une cible particulière est essentiellement une question de chance ».

    Il suffit de se poster à proximité de la cible et d’attendre que celle-ci soit seule ou qu’elle s’éloigne hors de portée pour identifier la signature, mais elle ne tombera pas toute cuite dans le bec de n’importe qui, à moins de pirater une database Apple ou Android.

    Vous pouvez toujours (sauf avec le dernier ios) éteindre votre téléphone et reprendre une activité normale.

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    Open Source

    Bâtir le commun numérique des programmes scolaires dans les cinq ans, sur la base du logiciel d’apprentissage en ligne Moodle, c’est le “rêve” ambitieux du directeur du numérique pour l’éducation, Audran Le Baron.

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    P7280348 par remiforall, sous licence CC BY 2.0.

    C’est un projet particulièrement ambitieux qu’a exposé, le 19 mai à Strasbourg, Audran Le Baron, directeur du numérique pour l’éducation au ministère de l’Education nationale. Il est intervenu par vidéo enregistrée, au séminaire national Moodle (Moodle est une plateforme d’apprentissage en ligne - voir Wikipédia -, sous licence libre GNU GPL, intégrée depuis 2020 au socle interministériel de logiciels libres). Il a exposé les travaux en cours de son administration, touchant aux logiciels libres pour le contenant et aux connaissances partagées quant au contenu.

    «Un commun numérique au sens le plus pur du terme»

    Dans l’extrait tweeté ci-dessous, à propos du projet Eléa (plateforme de e-éducation initialement mise en place par l’académie de Versailles), il déclare:

    «Nous sommes en train de bâtir un commun numérique au sens le plus pur du terme. Je dis ça parce que le terme ‘commun numérique’ peut parfois être un peu galvaudé. Là il ne l’est pas du tout. Nous sommes en train de bâtir une plateforme basée sur un logiciel libre auquel nous allons contribuer en reversant le code source à chaque fois que nous le faisons évoluer auprès de la communauté de Moodle. Et cette plateforme va être mise à disposition de l’ensemble de la multitude des professeurs, qui vont pouvoir créer leurs parcours, les partager, les mettre en partages libres d’accès, libres de réutilisation avec des licences libres à la clé où chaque professeur pourra venir récupérer des contenus, se les réapproprier, les modifier, les améliorer et les reverser à l’ensemble de la communauté.

    Mais si j’avais un rêve, ce serait de bâtir dans cinq ans, d’avoir bâti dans cinq ans, le Wikipédia des ressources pédagogiques des programmes français, où chaque professeur pourra réutiliser les contenus des autres, les améliorer, les reverser à la communauté. C’est ça la définition même d’un commun numérique. Voilà le rêve. Voilà l’objectif que l’on peut se fixer collectivement.» [NB : ces deux dernières phrases ne sont pas dans l’extrait, mais dans la transcription intégrale]

    Le discours a été mis en ligne sous licence Creative Commons sur la chaine @Edu_Num de l’instance #PeerTube de @education_gouv\ L’extrait choisi par @LeLibreEdu permet aussi bien de mesurer le chemin parcouru que de se donner rendez-vous pour l’avenir.https://t.co/tdPGAxxPim

    — Alexis Kauffmann (@framaka) 

    Interopérabilité et mutualisation

    L’ensemble de l’intervention d’Audran Le Baron a été transcrite sur Libre à lire (un - très utile - site de l’April). Il y précise notamment:

    «la nécessité, pour moi, de bâtir une offre autour de Moodle qui soit d’un niveau national. Vous le savez, il ne suffit pas d’utiliser un moteur Moodle pour permettre une pleine interopérabilité de l’ensemble des contenus, pour permettre un partage de ces contenus entre professeurs, aux quatre coins du territoire, à tout moment, ou pour permettre une pérennité, une continuité tout au long de la carrière d’un professeur dans l’accès à ces ressources parce qu’un professeur mute, peut aller d’une académie à une autre, changer du coup de plateforme. Donc tant qu’on n’aura pas un outil national fédérateur, eh bien on aura des ruptures à la fois géographiques, temporelles ou en matière d’interopérabilité.

    C’est précisément la raison d’être du programme IAM qui a été lancé juste avant la crise, en 2019, et qui avait, pour moi, deux grands objectifs:

    - d’une part former une communauté des acteurs Moodle, former cette communauté pour mettre l’ensemble des acteurs en synergie et pour permettre, in fine, une démocratisation de l’usage de Moodle;

    - le deuxième objectif est de mutualiser les ressources produites par les professeurs et de faire converger l’ensemble des solutions technologiques sur la base de Moodle.»

    Pour le directeur du numérique pour l’éducation:

    «Troisième message que je voulais faire passer auprès de vous, la nécessité absolue que nous avons de coconstruire ensemble la trajectoire de généralisation, de déploiement, de mise à l’échelle nationale du projet Éléa dont l’ADN est l’expérience utilisateur; c’est quelque chose auquel je tiens beaucoup.

    L’ouverture d’Éléa se fera évidemment de façon progressive, de façon concertée, région académique par région académique. Il va nous falloir établir ensemble une stratégie de convergence qui va s’appuyer sur vos expertises et c’est là où on aura besoin des expertises de vous toutes et tous pendant ce séminaire, avec des sujets d’ordre technique et des sujets d’ordre organisationnel.»

    Sont notamment mentionnés la liste des plugins et les formats d’interopérabilité pour pouvoir ingérer des contenus externes, l’accompagnement des utilisateurs – au premier rang desquels les professeurs.

    Sources : La vidéo intégrale de l’intervention d’Audran Le Baron, Sa transcription, www.zdnet.fr

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    Une mesure qui devrait rendre les réparations « moins chères et plus complètes » selon iFixit

    La lutte pour le droit à la réparation a remporté une énorme victoire vendredi avec l’adoption par l’État de New York d’un projet de loi obligeant les fabricants d’électronique numérique, comme les fabricants d’ordinateurs portables et de smartphones, à mettre les informations de diagnostic et de réparation à la disposition des consommateurs et des ateliers de réparation indépendants. Le projet de loi, qui a été adopté au Sénat de New York (49 contre 14) mercredi et à l’Assemblée (145 contre 1) vendredi, promulgue le Digital Fair Repair Act. La gouverneure Kathy Hochul doit signer le projet de loi avant qu’il ne devienne loi, mais ses défenseurs, comme iFixit, ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à des obstacles à ce niveau.

    La législature de l’État de New York a adopté le premier projet de loi américain sur le « droit à la réparation » couvrant l’électronique. Appelée Fair Repair Act, la mesure obligerait tous les fabricants qui vendent des « produits électroniques numériques » à l’intérieur des frontières de l’État à mettre des outils, des pièces et des instructions de réparation à la disposition des consommateurs et des magasins indépendants.

    Il ne faut plus que la signature du gouverneur Kathy Hochul pour que la mesure entre en vigueur. iFixit a déclaré qu’il s’attend à ce que cela entre en vigueur d’ici 2023.

    Le projet de loi ne concerne pas les appareils médicaux, les appareils électroménagers, l’équipement agricole et hors route ou l’équipement de communication de sécurité publique. Cependant, les défenseurs du droit à la réparation ont également l’œil sur ces domaines. Le projet de loi ne couvre pas non plus les véhicules à moteur.

    Les entreprises vendant des produits technologiques à New York qui sont couverts seront obligées de distribuer des informations, des logiciels, des outils et des pièces afin que les particuliers et les ateliers de réparation indépendants puissent réparer eux-mêmes leurs appareils personnels.

    Plus précisément, le projet de loi :

    « Exige que les OEM mettent à la disposition, à des fins de diagnostic, de maintenance ou de réparation, à tout fournisseur de réparation indépendant ou au propriétaire d’équipements électroniques numériques fabriqués par ou pour le compte de, ou vendus par, l’OEM, à des conditions équitables et raisonnables, la documentation, les pièces et les outils, y compris toute mise à jour des informations. Rien dans cette section n’oblige un OEM à mettre à disposition une pièce si la pièce n’est plus disponible pour l’OEM. Pour les équipements qui contiennent un verrou de sécurité électronique ou d’autres dispositifs de sécurité- fonction connexe, l’OEM doit mettre à la disposition du propriétaire et des réparateurs indépendants, à des conditions équitables et raisonnables, toute documentation spéciale, outils et pièces nécessaires pour accéder et réinitialiser la serrure ou la fonction lorsqu’elle est désactivée dans le cadre du diagnostic, de la maintenance, ou la réparation de l’équipement. Cette documentation, ces outils et ces pièces peuvent être mis à disposition par le biais de systèmes de publication sécurisés appropriés ».

    Combattre les « pratiques monopolistiques »

    Le projet de loi a fait valoir avec succès qu’il contribuera à protéger contre les « pratiques monopolistiques des fabricants d’électronique numérique », provoquées par la rétention des informations de réparation et de diagnostic. Cela a obligé les consommateurs à se fier aux fabricants de produits et à leurs réparateurs agréés.

    Des groupes d’auto-réparation comme iFixit ont applaudi la décision, la qualifiant de « pas de géant pour le réparateur » :

    « Pour les ateliers de réparation indépendants, cette nouvelle est énorme*: les ateliers indépendants pourront enfin concurrencer les fabricants, résistant à la consolidation du marché de la réparation que les fabricants ont créée en restreignant l’accès aux pièces et aux outils. Dans une récente enquête californienne, 59% des ateliers de réparation indépendants ont déclaré qu’ils pourraient devoir fermer leurs portes sans le passage du droit à la réparation.

    « Pour le reste d’entre nous, l’adoption de ce projet de loi signifie que les réparations devraient devenir moins coûteuses et plus complètes*: les personnes qui veulent réparer leurs propres affaires peuvent le faire. Et votre expérience de réparation devrait s’améliorer même si vous êtes intimidé par l’idée d’ouvrir votre ordinateur portable ou votre téléphone (Ne le soyez pas ! Vous pouvez y arriver ! Nous pouvons vous aider !). Alors qu’auparavant, les fabricants pouvaient pousser les consommateurs à utiliser les magasins agréés par les fabricants, ils devront désormais se faire concurrence. Les ateliers de réparation indépendants sont souvent en mesure d’effectuer les réparations que le fabricant a déclaré impossibles à un client. Chaque jour, des microsoudeurs comme l’équipe d’anciennes mères au foyer de Jessa Jones redonnent vie à des appareils que les ateliers de réparation autorisés avaient déclarés morts ».

    L’administration Biden a donné le ton

    Cette décision intervient après une pression fédérale soutenue pour faire respecter le droit des consommateurs à réparer et à remettre à neuf leurs biens achetés. L’année dernière, le président Joe Biden a publié un décret appelant la Federal Trade Commission (FTC) à faire respecter les droits de réparation, une décision qui a été applaudie par les nouveaux commissaires de la majorité.

    « Lorsque vous achetez un produit cher, qu’il s’agisse d’un tracteur à un demi-million de dollars ou d’un téléphone à mille dollars, vous êtes dans un sens très réel sous le pouvoir du fabricant », explique Tim Wu, assistant spécial du président pour la politique de la technologie et de la concurrence au sein du Conseil économique national. « Et quand ils ont des spécifications de réparation déraisonnables, vous ne pouvez pas faire grand-chose. » Wu a ajouté que Right to Repair est devenu un « exemple viscéral » de l’énorme déséquilibre entre les travailleurs, les consommateurs, les petites entreprises et les grandes entités.

    Mais certains grands fabricants s’opposent à cette notion, arguant qu’elle rendra les produits moins sûrs et pourrait exposer les consommateurs à des risques pour la sécurité. John Deere, l’un des principaux fabricants de tracteurs au monde, a publié des déclarations disant qu’il « ne prend pas en charge le droit de modifier le logiciel intégré en raison des risques associés au fonctionnement sûr de l’équipement, à la conformité aux émissions et aux performances du moteur ». Un représentant de l’Outdoor Power Equipment Institute a affirmé que « la législation sur le droit de réparation ne tient pas compte de la sécurité des consommateurs et de la protection de l’environnement en ce qui concerne les produits de notre industrie… et la falsification des contrôles de sécurité des lames de tondeuses à gazon électriques requis par la loi par la CPSC, ainsi que des contrôles d’émissions requis par la loi par l’EPA ».

    New York n’est pas le premier État à adopter un projet de loi sur le droit de réparation, mais c’est le premier projet de loi de ce type à s’appliquer à l’électronique au sens large. Une précédente loi du Massachusetts portait sur les données automobiles, et plus tôt cette année, le Colorado a adopté un projet de loi garantissant les droits de réparation des fauteuils roulants électriques. Le libellé du projet de loi de New York inclut des exceptions pour les appareils électroménagers, les dispositifs médicaux et les équipements agricoles – dont le dernier a été un point particulier pour les défenseurs.

    Pourtant, la loi est susceptible d’avoir un impact bien au-delà des frontières de l’État de New York. Maintenant que les fabricants vendant des biens à New York sont tenus de mettre à disposition des manuels de réparation, il est probable que ces manuels seront rapidement disponibles dans le monde entier. Des mesures logicielles plus invasives deviendront également impraticables, ce qui pourrait entraîner de grands changements dans la conception et la maintenance de l’électronique.

    iFixit explique :

    « Cette loi devrait également bénéficier aux personnes en dehors de New York. Lorsque la France a promulgué sa loi sur l’étiquetage de réparabilité l’année dernière, nous avons vu des fabricants publier des manuels de réparation gratuitement en ligne, souvent pour la première fois. Étant donné qu’il est plus difficile de rendre un site Web restreint par l’État que de simplement mettre la documentation et les logiciels à la disposition de tous, nous espérons que de nombreux fabricants répondront à cette loi en rendant ces choses publiques.

    « Nous espérons également que les protections de réparation de logiciels du projet de loi s’étendront au-delà de New York. La loi de New York comprend des dispositions pour réinitialiser les verrous logiciels que certains fabricants utilisent pour lier des pièces à la carte mère ou au numéro de série de l’appareil. Les fabricants devront trouver un moyen de mettre à la disposition du public des outils de réinitialisation d’appariement de pièces. C’est une énorme aubaine pour la réparation, mais cela aide également l’industrie de la remise à neuf*: de nombreux rénovateurs récupèrent des pièces d’anciens appareils, ce qui est impossible lorsque ces appareils ont des pièces couplées à la carte mère.

    « Il n’y a aucune bonne raison de restreindre les dispositions relatives à la documentation et aux logiciels de cette loi aux New-Yorkais. Le plus grand obstacle pour les fabricants, dans les deux cas, est l’infrastructure pour fournir ces choses. Une fois que cela sera mis en place, nous espérons que les entreprises verront le sens de rendre ces outils accessibles à tous, pas seulement aux personnes qui vivent à New York ».

    La situation européenne

    Début avril, le Parlement a adopté ses revendications pour une prochaine proposition de la Commission européenne sur le droit à la réparation prévue plus tard en 2022, avec 509 voix pour, 3 contre et 13 abstentions. Les députés veulent que les produits soient conçus pour durer plus longtemps, qu’ils puissent être réparés en toute sécurité et que leurs pièces soient facilement démontables. Ils pensent qu’un véritable « droit à la réparation » devrait donner aux réparateurs et aux consommateurs un accès gratuit aux informations sur la réparation et l’entretien.

    En ce qui concerne les appareils numériques, les députés soutiennent que les mises à jour logicielles devraient être réversibles et ne pas entraîner une diminution des performances, par exemple, des smartphones. Ils doivent être mis à disposition pendant une période minimale et les consommateurs doivent être pleinement informés au moment de l’achat de la disponibilité des mises à jour.

    Les pratiques qui restreignent indûment le droit de réparer ou conduisent à l’obsolescence pourraient être considérées comme des « pratiques commerciales déloyales » et interdites par le droit de l’UE.

    Les députés demandent également :

    des incitations pour les consommateurs à choisir la réparation plutôt que le remplacement, comme des garanties prolongées ou la réception d’un appareil de remplacement pour la durée d’une réparation ; des règles harmonisées pour l’information des consommateurs sur le point de vente, y compris les « scores de réparation », la durée de vie estimée, les pièces de rechange, les services de réparation et la disponibilité des mises à jour logicielles ; d’éventuels étiquetages intelligents tels que des codes QR ou des passeports de produits numériques ; un éventuel mécanisme de responsabilité conjointe fabricant-vendeur en cas de non-conformité des produits ; des exigences de durabilité et de réparation incluses dans une future directive sur l’écoconception.

    Sources : Fair Repair ActiFixit, droit.developpez.com

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    Quoi qu’il en soit, je comprends que dans de nombreux endroits, le but est d’avoir des tours à haute fréquence (ondes millimétriques) dans les villes, puis d’utiliser des fréquences plus basses pour les zones plus rurales en raison d’une meilleure propagation du signal.

    Ainsi, en d’autres mots, la 5G dans les villes finira par être beaucoup plus rapide que la 5G dans les zones rurales du moins à court terme.
    Certains endroits peuvent obtenir la “5G”, mais il se peut qu’ils ne soient jamais mis à niveau vers desémetteurs à ondes millimétriques, et restent à la place à une fréquence inférieure comme, par exemple, 3,5 GHz.

    Une partie du problème avec tous ces systèmes 5G est qu’il est presque impossible de trouver des informations claires sur ce qui est réellement déployé et utilisé, et où.

    Les gens parlent de “cinquième génération” en général, mais cela peut signifier n’importe quoi, des fréquences basses GHz déjà utilisées pour la 4G, jusqu’à 26 GHz (Autant que je sache).

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    Heuuu… J’ai simplement pas fait attention

    Le bbcode c’est assez chiant a écrire je trouve contrairement au markdown qui est ultra simple…

    Mais c’est une question d’habitude je pense.
    J’utilise quotidiennement le markdown en prise de note en réunion par exemple donc ça coule de source et la mise en forme se fait hyper rapidement quand tu connais le code.

    Je ne m’imagine pas mettre en forme mes prises de notes en bbcode

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    @indigostar C’est vraiment chouette et il y a quelques années, je me serais jeté dessus, mais depuis qu’on ne peut quasiment plus se passer de certaines applis (bancaires, covid ou autres qui ne fonctionneront pas forcément sur un smartphone non certifié ou rooté), ça deviens un choix cornélien.

    De plus, les applis /e/OS ne doivent ni courir les rues, ni être fantastiques et celles du playstore, totalement indiscrètes qui diront ce que l’os ne dira pas.

    En fait il faudrait avoir le murena one (ou un dumbphone, nettement moins cher) pour l’usage courant et un smartphone pour les exceptions, et éteint, car même avec la localisation désactivée on se fait tracer par le wifi et le blutooth.

    La vie de pirate, c’est plus comme dans la chanson de disney…

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    Formidable, ils vont même pouvoir calculer le budget du ménage et la fréquence/durée des rapports sexuels…

    Même Georges Orwell n’avait pas imaginé une surveillance aussi complète, il ne manque plus que le côté répressif, mais confiance, il viendra.

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    En quelques mois, les hackers AgainstTheWest se sont fait un nom dans l’underground interlope du web. Sans que l’on saisisse vraiment qui ils sont réellement.

    Décidément, ils sont bien intrigants, ces membres d’AgainstTheWest. Sont-ils des hacktivistes pétris d’idéalisme, incluant en partie des membres français ? Ou des agents d’un service de renseignement menant une opération d’influence sous un faux drapeau ? Ou tout simplement des mythomanes ? À défaut de pouvoir trancher définitivement, on peut toutefois déjà retracer leur drôle d’épopée.

    Pour AgainstTheWest, également connu par ses initiales ATW et plus tard sous le nom de Blue Hornet, tout commence le 14 octobre 2021. Le groupe de hackers fait alors son apparition publique sur le défunt Raidforums. Dans leur second message sur ce site central dans la fuite de données, AgainstTheWest affirme ainsi avoir piraté la banque centrale chinoise. L’opération, qui aurait demandé deux mois de travail, est dénommée « Renminbi », en référence au yuan chinois. Le groupe assure que cet accès non autorisé lui a permis d’avoir accès à des données internes, vendues seulement 1 200 dollars.

    Le groupe revendique ensuite à la fin octobre le piratage du ministère chinois de la sécurité publique. Puis propose, à la mi-novembre, des échantillons de code source volés chez ByteDance, les créateurs du réseau social TikTok. Grâce à une série de fuites de données répertoriées par le chercheur indépendant en sécurité Aaron de Vera, les hackers se construisent donc très vite, en quelques semaines, une solide réputation dans les milieux interlopes du web.


    Pour défendre les démocraties libérales

    Mais leur profil intrigue. Comme leur nom l’indique mal, ces hackers veulent défendre les démocraties libérales occidentales. « Nous sommes un groupe de personnes qui ont une dent contre les gouvernements autoritaires et corrompus », détaillent-ils dans un thread posté à la fin octobre sur Raidforums.

    Ils mentionnent ainsi leur exaspération des cyberattaques chinoises. Autre sujet de mécontentement : le soutien de Beijing à la Corée du Nord. Ils s’indignent enfin du sort réservé à la minorité ouïghoure. Sur Github, le groupe résume le périmètre de ses activités entre journalisme, hacktivisme et cybersécurité.

    Cherchant la notoriété, AgainstTheWest se plie volontiers au jeu de l’interview. Comme celle publiée par le site Databreaches.net au début du mois d’avril. La personne interrogée affirme que le groupe rassemble six anciens membres de services de renseignement regroupés autour de Pascal. Un prénom français, qui laisse suggérer un lien entre le groupe et la France. Tout comme l’utilisation, avec parcimonie, de quelques mots de la langue de Molière, comme « merci ».

    Le tournant de l’invasion russe

    Sans surprise, l’invasion russe de l’Ukraine va donner du grain à moudre à AgainstTheWest. Le groupe prétend ainsi s’être offert les cybercriminels du «

    », qui venait d’annoncer avoir rejoint le camp russe. Fait plutôt inhabituel, les hackers indiquent alors avoir transmis les données des cybercriminels du CoomingProject aux aux autorités françaises compétentes, là encore un lien avec la France.

    Les hackers revendiquent également de nombreuses escarmouches cyber lancées après le début des opérations militaires. AgainstTheWest partage ainsi de nouvelles fuites de données ciblant des entreprises et des administrations russes issues de son opération « Ruble »… le rouble, c’est-à-dire la monnaie russe. Les hackers assurent avoir aussi mis la main sur des informations compromettantes à propos de groupes de hacking chinois et russes. Ils publient même un dox d’un soi-disant membre de Killnet, ce collectif de hackers pro-russes.

    Autant de faits d’armes qui prouvent, pour Cyberint, qu’il s’agit des hacktivistes « les plus intéressants » de ces derniers mois. « Leurs capacités les positionnent comme l’un des meilleurs à ce jour» , résume cette entreprise dans une publication.

    Pourtant, d’autres chercheurs sont bien plus dubitatifs sur l’action d’ATW. La firme de cybersécurité Checkpoint s’interroge ainsi sur la réalité des piratages menés. « Une vérification plus approfondie révèle que pour de nombreuses affirmations, il n’y a pas de preuves solides à part des captures d’écran très génériques qui proviendraient prétendument des organisations violées », remarque l’entreprise. La société Socradar se demande également si le groupe ne remettait pas en ligne d’anciennes fuites pour se faire mousser.

    Goût du mystère

    Une controverse qui n’a pas dû déplaire à ce groupe, qui maîtrise clairement le marketing de l’intrigue. Il a ainsi choisi comme avatar l’effigie de Max Headroom, un clin d’œil au clip Rap God d’Eminem. Mais cette série de science-fiction des années 1980 est toutefois plus connue aujourd’hui pour un mystérieux hack. Un homme portant un masque à l’effigie de ce personnage d’une série était brièvement apparu en 1987 à l’écran d’une télévision locale de Chicago. Quant à la première adresse de messagerie mentionnée, [email protected], elle cache un message ironique en mentionnant une URL devenue une légende du web.

    Et à propos de Pascal, présenté comme foudroyé par un cancer en mars, le porte-parole du groupe précise de manière étrange: « Nous ne sommes pas sûrs que cela soit la vérité car seuls ses parents nous ont dit qu’il était décédé. » Les hackers ont ensuite affirmé dans un message, depuis supprimé, être un groupe affilié à un État. Ce qui serait plutôt surprenant, si c’était vrai. Les hackers ont enfin annoncé plusieurs fois l’arrêt de leurs activités, comme dans le message (ci-dessous) à la mi-avril sur Telegram.

    Mais plus d’un mois plus tard, à tort ou à raison, une nouvelle fuite visant le GRU, le renseignement militaire russe, vient pourtant de leur être récemment

    . « AgainstTheWest ou BlueHornet n’existe plus. Cependant, je travaille moi-même maintenant pour le compte de deux agences de renseignement en Europe », assure pourtant à Numerama la personne qui gère la boîte mail d’ATW.

    Comme le relevait Aaron De Vera dans sa newsletter, les spécialistes de la cybersécurité peuvent être circonspects quand un groupe de soi-disant hacktivistes émerge d’un coup au milieu de nulle part. « Mais avec AgainstTheWest, il y a peut-être un soupçon d’authenticité », ajoutait-il. À ce titre, les messages parfois déroutants du groupe plaident plutôt en faveur de la thèse d’idéalistes. Certes doués, mais restant des amateurs.

    SOURCE: Cyberguerre

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    @orphancia des fois ils ont quand même de bonnes idées, j’aime bien “divulgâcher” pour la francisation de “spoiler”.