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    Des essais menés au sommet du Säntis ont montré l’efficacité du paratonnerre laser développé depuis plusieurs années par un consortium européen comprenant plusieurs hautes écoles romandes. Il est capable de dévier la foudre sur plusieurs dizaines de mètres.

    La foudre est l’un des phénomènes naturels les plus extrêmes. Brusque décharge électrostatique, de millions de volts et de centaines de milliers d’ampères, on peut l’observer au sein d’un nuage, entre plusieurs nuages, entre un nuage et le sol ou inversement, a indiqué lundi l’Université de Genève (UNIGE) dans un communiqué.

    Elle provoque jusqu’à 24’000 décès par an dans le monde et cause des dégâts se chiffrant à plusieurs milliards de dollars, de la coupure de courant à l’incendie de forêt, en passant par divers dommages aux infrastructures. Depuis l’invention du paratonnerre de Benjamin Franklin en 1752 – un mât conducteur métallique relié au sol – les systèmes de protection ont peu évolué.

    Le paratonnerre traditionnel demeure à ce jour la protection la plus efficace. Il protège une surface dont le rayon est environ égal à sa hauteur. Toutefois, la hauteur des mâts n’étant pas extensible à l’infini, ce système n’est pas optimal pour protéger des sites sensibles occupant un large territoire, tels qu’un aéroport, un parc éolien ou une centrale nucléaire.

    Pour y remédier, un consortium piloté par l’UNIGE et l’École polytechnique (Paris) – en partenariat avec l’EPF de Lausanne, TRUMPF scientific lasers, ArianeGroup, la société AMC et la Haute École d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud – a développé un système de paratonnerre laser baptisé «Laser Lightning Rod» (LLR).

    En générant des canaux d’air ionisé, celui-ci a permis de guider la foudre le long de son faisceau. Pointé dans le prolongement d’un paratonnerre traditionnel, il peut en augmenter la hauteur et ainsi la surface protégée.

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    «Cet air ionisé, appelé plasma, devient conducteur électrique», explique Jean-Pierre Wolf, professeur ordinaire au Département de physique appliquée l’UNIGE. Le chercheur travaille depuis vingt ans sur cet appareil «unique au monde», comme il l’a précisé à Keystone-ATS.

    Le LLR est large de 1,5 mètre, long de 8 et pèse plus de 3 tonnes. Il a été testé au sommet du Säntis, en Appenzell, à 2502 mètres d’altitude, au-dessus d’une tour émettrice de 124 mètres appartenant à l’opérateur Swisscom, munie d’un paratonnerre traditionnel. Il s’agit de l’une des structures les plus touchées par la foudre en Europe.

    Le laser a été activé lors de chaque prévision d’activité orageuse, entre juin et septembre 2021. Au préalable, la zone a dû être interdite au trafic aérien. L’objectif était d’observer s’il existait une différence avec ou sans le laser.

    Il a fallu près d’une année pour éplucher la quantité colossale de données récoltées. Cette analyse, publiée dans la revue Nature Photonics, démontre aujourd’hui que le LLR est capable de guider la foudre efficacement.

    «Nous avons constaté, dès le premier événement, que la décharge pouvait suivre sur près de 60 mètres le faisceau laser avant d’atteindre la tour, faisant ainsi passer le rayon de la surface de protection de 120 à 180 mètres», se réjouit Jean-Pierre Wolf. «Et il n’y a aucun doute qu’on peut faire beaucoup mieux», dit-il.

    L’analyse des données démontre également que le LRR, contrairement à d’autres lasers, fonctionne même dans des conditions météorologiques difficiles, en perçant littéralement les nuages. Ce résultat n’avait été jusque-là observé qu’en laboratoire.

    En outre, la consommation de l’engin est «raisonnable», de l’ordre de celle d’une cuisinière électrique, note encore le Pr Wolf. S’agissant de flashes lasers très brefs, on peut atteindre avec peu d’énergie des puissances crêtes très élevées, souligne le spécialiste.

    Pour le consortium, il s’agit maintenant d’augmenter la hauteur d’action du laser. L’objectif, à terme, est notamment de parvenir à prolonger de 500 mètres un paratonnerre de 10 mètres.

    Des essais grandeur nature devraient être menés en collaboration avec les partenaires industriels du projet, selon Jean-Pierre Wolf. Il évoque par exemple des aéroports spécialement concernés par le problème de la foudre, ou encore la base spatiale de Kourou, en Guyane française.

    Source: https://www.tdg.ch/le-paratonnerre-laser-devie-bel-et-bien-la-foudre-987303506985

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    Merci beaucoup pour ces informations très intéressantes et même si c’est lointain, il est préférable de dépendre de la Suède, plutôt que la Russie ou la Chine.
    De nouveaux types de batteries sont toujours en développement, qui doivent utiliser beaucoup moins de minéraux “rares”, donc croisons les doigts pour que ça aboutisse rapidement. Et cela réduirait les coups de production, donc les prix de vente des futures voitures électriques.

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    @duJambon a dit dans ISS: Fuite d'amoniac sur un vaisseau soyouz attaché à la station :

    La Station spatiale internationale a été lancée en 1998

    Ca fait 25 ans mine de rien qu’elle plane là-haut. Sacrée perf’ technique mine de rien.

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    ba voilà, c’est ça de prendre du made in china

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    Comment les constructions romaines, par exemple les aqueducs ou le Panthéon de Rome, ont-elles si bien résisté au temps? Cette question taraude depuis longtemps les experts.

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    Des chercheurs américains et européens pensent avoir enfin découvert le secret de longévité de ces merveilles d’architecture, vieilles d’environ 2.000 ans: un béton capable de se réparer lui-même.

    Alors que certains bâtiments modernes tombent eux en ruine après seulement quelques décennies, ces scientifiques espèrent que leur découverte pourra aider à réduire l’impact environnemental et climatique de la production de béton, qui génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre.

    Jusqu’ici, la solidité du béton romain était attribuée à un ingrédient: des cendres volcaniques de la région de la baie de Naples, en Italie, qui étaient envoyées un peu partout dans l’empire romain pour servir à la construction.

    Mais les chercheurs ont cette fois focalisé leur attention sur la présence d’une autre caractéristique: de tout petits morceaux blancs brillants, provenant de la chaux, un autre ingrédient utilisé pour la conception du béton.

    «Depuis que j’ai commencé à travailler sur le béton romain, j’ai toujours été fasciné» par la présence de ces morceaux, a déclaré dans un communiqué Admir Masic, co-auteur de cette étude publiée dans la revue Science Avances et professeur au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux Etats-Unis. «Ils ne sont pas présents dans le béton moderne, alors pourquoi l’étaient-ils dans l’ancien?"

    Les experts pensaient jusqu’ici que ces minuscules morceaux résultaient d’un mauvais mélange de la mixture, ou de matières premières de mauvaise qualité.

    Mais en examinant, grâce à de techniques d’imagerie poussées, le béton d’un mur d’enceinte de la ville de Privernum en Italie, les chercheurs ont découvert que ces petits morceaux blancs étaient en réalité du carbonate de calcium, formé à de très fortes températures.

    Ils en ont conclu que la chaux n’était pas (ou pas seulement) incorporée en étant mélangée à de l’eau, comme on le pensait jusqu’ici, mais sous forme de chaux vive.

    Selon les chercheurs, c’est ce «mélange à chaud» qui donne à ce béton son étonnante solidité.

    En effet, lorsque des fissures apparaissent, l’eau de pluie entrant en contact avec le béton produit une solution saturée en calcium, qui se recristallise ensuite en carbonate de calcium, permettant ainsi de combler les fissures.

    Pour vérifier cette hypothèse, l’équipe de scientifiques a réalisé des échantillons de béton selon le même procédé, qu’ils ont ensuite délibérément fissuré et sur lequel ils ont fait couler de l’eau. Résultat: au bout de deux semaines, le béton était complètement réparé. Un autre échantillon produit sans chaux vive est lui resté fissuré.

    A l’avenir, les chercheurs veulent essayer de commercialiser ce béton à la composition modifiée.

    Source: https://www.bluewin.ch/fr/infos/sciences-technique/des-chercheurs-exhument-le-secret-de-solidit-du-b-ton-romain-1574338.html

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    La série The Expanse imagine l’humanité au XXIIIe siècle, installée dans tout le Système solaire. La gravité est devenue insupportable aux humains, jusqu’à se transformer en outil de torture utilisé par certains…
    Alcon Entertainment/Sean Daniel Company/Collection ChristopheL

    En cette fin 2022, CNRS Le Journal remet en lumière des recherches qui vous ont peut-être échappé. Aujourd’hui, petit vade-mecum des obstacles physiologiques et psychologiques à surmonter avant d’entreprendre un (prochain ?) voyage vers Mars.

    Cet article fait partie du dossier “La ruée vers l’espace” publié dans le n° 10 de la revue Carnets de science.

    Fin 2020, Elon Musk, le bouillonnant patron de l’entreprise spatiale SpaceX, s’est dit très confiant dans la capacité de sa société à envoyer une première mission habitée vers Mars… dès 2026 ! Pourtant, pour que des représentants de l’humanité puissent fouler le sol de la planète rouge – distante de près de 227 millions de kilomètres de la Terre – et en revenir, il faudra, au préalable, relever plusieurs défis non seulement techniques, économiques et politiques, mais aussi, on l’oublie souvent, biologiques et psychologiques.

    Sur le plan biologique, « les vols spatiaux peuvent induire plusieurs troubles susceptibles d’affecter la santé des astronautes et/ou les empêcher de mener à bien leurs missions », commence Marc-Antoine Custaud, professeur de physiologie au laboratoire Physiopathologie cardiovasculaire et mitochondriale1 de l’université d’Angers, et co-coordinateur de L’Humain et L’Espace. Ses adaptations physiologiques, ouvrage paru en 2020 dans lequel ces problématiques sont abordées.

    L’absence de gravité, un facteur limitant

    En cause ? Notamment l’absence ou la réduction de la gravité dans l’espace. En effet, même si nous n’en avons pas conscience, notre corps a besoin d’être exposé en permanence à cette force qui a contribué à façonner la vie sur Terre, pendant des millions d’années. Si elle diminue ou disparaît, survient alors un « déconditionnement », qui peut toucher l’ensemble de nos organes, et notamment nos muscles, nos os et notre système cardiovasculaire.

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    Expérience d’immersion sèche à la clinique spatiale du Medes, à Toulouse. Ce modèle permet de simuler au sol les effets de l’impesanteur sur le corps et de tester une nouvelle méthode de prévention destinée à en minimiser les effets négatifs (novembre 2018).
    CNES/BENOIT Rémi, 2019

    « En l’absence de gravité, les muscles des jambes et du dos ne sont plus sollicités et s’affaiblissent ; les os se décalcifient ; le cœur perd de sa puissance à pomper le sang dans tout le corps ; et des perturbations métaboliques dues à l’inactivité physique, comme une augmentation du taux de lipides sanguins, apparaissent », liste Marc-Antoine Custaud. Concernant l’appareil vestibulaire, l’organe de l’équilibre situé dans l’oreille interne, « dans l’espace, il ne perçoit plus l’accélération due à la gravité. Conséquence : au retour sur Terre, il interprète cette accélération comme due à un mouvement ; d’où la grande instabilité des astronautes lors de la marche après leur atterrissage », précise Gilles Clément, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en neurosciences de Lyon2.

    Altérations physiologiques, dangers potentiels

    Lors de travaux récents3, Marc-Antoine Custaud et son équipe ont montré que la microgravité peut avoir des impacts même au niveau des cellules : en apesanteur, les cellules endothéliales qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins ne sont plus suffisamment stimulées par le flux sanguin ; ce qui peut les empêcher de dilater correctement les vaisseaux.

    Pour contrer les troubles liés à l’absence de gravité, dès le début des vols spatiaux, dans les années 1960, les chercheurs ont pensé à développer des « contre-mesures », à savoir des stratégies visant à limiter le déconditionnement en vol : des exercices d’endurance et de résistance musculaire pour réduire les troubles musculaires, osseux et cardiovasculaires ; des vibrations pour recréer les impacts au niveau des os, etc.

    Des études tous azimuts sont en cours (…) pour tenter de déterminer quelle quantité et quels types d’exercices réaliser lors de longs séjours spatiaux, quelles combinaisons de stratégies privilégier, etc.

    Ces solutions sont assez efficaces pour les vols spatiaux en orbite basse (environ 500 kilomètres), ou lors des vols lunaires de quelques semaines à plusieurs mois. Mais « pour des séjours spatiaux prolongés, tels que celui programmé vers Mars, elles ne suffiront pas », relève Stéphane Blanc, directeur de recherche CNRS à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien4 à Strasbourg, et nommé directeur de l’Institut écologie et environnement (Inee) du CNRS en février dernier. D’où la nécessité d’améliorer ces stratégies.

    « Des études tous azimuts sont en cours, aux États-Unis, en Europe, en Chine, en Russie et dans d’autres pays pour tenter de déterminer quelle quantité et quels types d’exercices réaliser lors de longs séjours spatiaux, quelles combinaisons de stratégies privilégier, etc. », explique Stéphane Blanc. Il est aussi question de déterminer « quelle nutrition adopter pour limiter la perte musculaire et la perte osseuse ; et s’il faut donner des compléments alimentaires ou des médicaments à cette fin », précise Marc-Antoine Custaud.

    Mais outre les troubles décrits plus haut, les vols spatiaux vers Mars et au-delà pourraient aussi induire d’autres altérations physiologiques… pour lesquelles il n’existe encore aucune contre-mesure spécifique. Par exemple, « ce type de missions pourrait tant perturber le système vestibulaire de l’oreille interne – qui sert aussi à estimer les vitesses verticales – qu’en cas d’atterrissage manuel sur la planète de destination, cela peut amener à sur- ou à sous-évaluer la vitesse de descente, et augmenter le risque de crash », illustre Gilles Clément.

    Coordination œil-main malmenée

    « De telles expéditions pourraient aussi perturber la “sensorimotricité”, cette capacité qui permet de coordonner la vision et les mouvements, et ainsi de réaliser des gestes précis. Ce qui pourrait nuire à la réalisation d’interventions précises sur Mars, comme appuyer sur le bon bouton au bon moment », ajoute Lionel Bringoux, neuroscientifique à l’Institut des sciences du mouvement - Étienne-Jules Marey5, à Marseille. Lequel a étudié récemment comment notre cerveau est capable de s’adapter et -d’effectuer des ajustements neuromusculaires en microgravité6, reproduite ici lors de vols paraboliques. Bref, il faudra en savoir plus sur les troubles physiologiques pouvant survenir spécifiquement lors de voyages spatiaux prolongés ; et développer des contre-mesures adaptées.


    L’expérience Grasp, conçue par le CNRS et l’université Paris-Descartes, a pour objectif de mieux comprendre l’influence de la perception et de l’orientation en situation de micropesanteur et d’évaluer l’adaptation du système nerveux à cet environnement (Centre spatial de Toulouse, 16 août 2016).
    CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2016

    C’est ce à quoi travaille justement l’équipe de Michele Tagliabue, au Centre neuroscience intégrative et cognition7, à Paris, qui participe à l’expérience Grasp : amorcé en 2016 par le spationaute français Thomas Pesquet, lors de sa mission Proxima, ce projet a pour but de tester l’impact d’une longue exposition à l’apesanteur sur le mécanisme de « coordination œil-main » (où la vision permet de guider les gestes) et d’établir des contre-mesures pour assurer le maintien de la précision gestuelle. L’équipe participe aussi à l’étude Pilote, qui sera réalisée au cours de l’actuelle mission Alpha de Thomas Pesquet à bord de la station spatiale internationale, et dont le but est d’étudier comment le cerveau, en microgravité, arrive à combiner les informations visuelles et les informations haptiques (relatives au toucher) pour contrôler des tâches de précision, comme le contrôle d’un bras robotique ou d’un véhicule spatial.

    Les radiations cosmiques, danger cuisant

    Mais ce n’est pas tout ! Dans le cas de voyages vers Mars et au-delà, il faudra aussi prendre en compte d’autres sources de problèmes physiologiques, outre l’absence de gravité. Et notamment les radiations cosmiques. Sur Terre, la vie est protégée de ces flux de particules hautement énergétiques issues notamment du Soleil, grâce à la magnétosphère terrestre. Cette sorte de bouclier magnétique abrite également la Station spatiale internationale, située à 400 kilomètres d’altitude. Mais sa portée ne va pas jusqu’à Mars…


    Démonstration d’un prototype de gilet de protection de la société Stemrad, destiné à protéger les astronautes des radiations.
    Reuters/Amir Cohen

    Or, rappelle Stéphane Blanc, « ces radiations cosmiques peuvent induire des tumeurs cancéreuses potentiellement mortelles ». Ce qui impose de développer des systèmes de protection efficaces et abordables. Ici, plusieurs pistes prometteuses sont explorées, comme : « déployer un bouclier antiradiations autour des vaisseaux ; incorporer des protections aux combinaisons des astronautes ; élaborer des compléments nutritionnels à base -d’antioxydants, etc. », détaille le chercheur.

    Des défis psychologiques majeurs

    Au-delà des obstacles d’ordre physiologique, une expédition vers Mars nécessitera aussi de dépasser un autre type de problèmes liés à notre condition d’humains : de nature psychologique, cette fois. En effet, les vols prolongés impliqueront un long confinement avec un nombre de personnes restreint, et une impossibilité de communiquer en temps réel avec la Terre. Or, comme l’ont montré diverses expériences réalisées dans des environnements extrêmes isolés et confinés, comme la base antarctique Concordia, ce type de situation peut accentuer le stress et induire des conflits parmi l’équipage. À ce sujet, le cosmonaute russe Valeri Ryumin aurait même dit : « Toutes les conditions nécessaires pour commettre un meurtre sont réunies si vous mettez deux hommes dans une cabine mesurant 18 pieds sur 20 (un pied correspond à 0,30 mètre, Ndlr.) et que vous les y laissez pendant deux mois. »


    Des expériences sont réalisées lors de vols paraboliques pour comprendre les réactions du corps en micropesanteur, comme celle-ci, réalisée en 2017 par l’Institut des sciences du mouvement à bord de l’Airbus A310 Zero G.
    Cnes/Sébastien Rouquette, 2017

    D’après les psychologues Michel Nicolas, de l’université de Bourgogne et Benoît Bolmont, de l’université de Lorraine – coauteurs de l’un des chapitres du livre L’Humain et L’Espace –, *« même en cas de situations volontaires, l’isolement et le confinement sont des défis fondamentaux à affronter pour les participants. » *Certains facteurs pourraient accentuer les risques.

    Même en cas de situations volontaires, l’isolement et le confinement sont des défis fondamentaux à affronter pour les participants.

    Notamment « l’hétérogénéité au sein de l’équipage » en termes « de culture et de genre », qui « pourrait générer des risques de stress et de tensions interpersonnelles liées aux différences de langages et de cultures », précisent-ils. « Il faudra bien sélectionner l’équipage en déterminant auparavant s’il faut un équipage mixte, un groupe international ou non, etc. », raisonne Marc-Antoine Custaud.

    Enfin, reste également une question cruciale, touchant aussi à notre physiologie : des voyages vers des contrées spatiales lointaines pourraient-ils faire évoluer l’espèce humaine au point où le retour dans la gravité terrestre ne pourra se faire qu’au prix de sévères souffrances ou d’un sur-risque de mourir rapidement d’une crise cardiaque ? Un peu comme l’anticipe la série de science-fiction The Expanse ?

    Des « micro-évolutions » possibles
    De fait, répond Marc-Antoine Custaud, « pour qu’il y ait des bouleversements physiologiques majeurs, il faut une série de pressions de sélection exercées par l’environnement, qui petit à petit, font que les individus avec les caractéristiques physiques les plus adaptées à cet environnement, survivent mieux et sont in fine sélectionnés. Mais pour qu’un tel processus survienne, il faut des dizaines, voire des centaines de générations. Or les voyages prolongés dans l’espace ne devraient durer que quelques années ou plus. » Cela dit, souligne le physiologiste, « peuvent tout de même survenir des changements subtils, liés à des modifications chimiques dites “épigénétiques”, à savoir non pas au niveau de la séquence d’ADN elle-même mais autour d’elle ». Pouvant survenir en une seule génération et transmissibles à la descendance, ces changements modulent l’expression des gènes et peuvent induire ainsi de petites modifications fonctionnelles liées à l’environnement, non visibles immédiatement. Par exemple, « une augmentation du risque de développer une maladie cardiovasculaire ou un diabète, ou une moindre sensibilité au mal de l’espace », précise-t-il.

    Quoi qu’il en soit, au vu des défis physiologiques et psychologiques qu’il reste à relever pour arriver à marcher sur Mars, l’occasion de vérifier si de telles « micro-évolutions » sont possibles n’est ni pour demain ni pour après-demain. Tout comme le lancement d’une telle expédition… n’en déplaise au fantasque patron de SpaceX. Même si, comme le soutient Marc-Antoine Custaud, « on y est presque ! L’ambiance de concurrence entre les différentes puissances spatiales dans ce domaine est telle qu’il n’y a pas meilleur émulateur pour rendre ce voyage possible ». ♦

    À lire
    L’Humain et L’Espace. Ses adaptations physiologiques, M.-A. Custaud, S. Blanc, G. Gauquelin-Koch et C. Gharib (dir.), éd. Books on demand, 2020, 344 p., 69 euros (ebook, 4,99 euros).

    À lire sur notre site :
    Peut-on vraiment rester « seul sur Mars » ?

    Notes
    1.Unité CNRS/Inserm/Université d’Angers.
    2.Unité CNRS/Inserm/Université Claude-Bernard.
    3.« Vascular and microvascular dysfunction induced by microgravity and its analogs in humans: mechanisms and countermeasures », N. Navasiolava et al., Front. Physiol., 20 août 2020. https://doi.org/10.3389/fphys.2020.00952.
    4.Unité CNRS/Université de Strasbourg.
    5.Unité CNRS/Aix-Marseille Université.
    6.« Double-step paradigm in microgravity: preservation of sensorimotor flexibility in altered gravitational force field », L. Bringoux et al., Front. Physiol., 24 avril 2020. https://doi.org/10.3389/fphys.2020.00377
    7.Unité CNRS/Université de Paris.

    Source : lejournal.cnrs.fr

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    Je ne savais pas que les coréens s’intéressaient aussi à la Lune.
    Au train où ça va ça risque d’être une sacrée foire là bas.

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    C’est bien et un peu mieux que ce qui existe actuellement, mais ce n’est pas non plus une révolution. C’est la vitesse absolue des débris spatiaux (7kms/s) qui est, de loin, la plus grande menace pour les mécanos de l’espace. De là, ça doit être intéressant dans la récupération de matériels géologiques en vitesse relative.
    En revanche, il existe déjà bien des matériaux pour la protection militaire qui ne sont pas usités pour des questions de coût. Faudrait pas trop dépenser pour la chair à canon et cette dernière trouvaille de doit pas être donnée.

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    Après quatre années passées à détecter les «tremblements de Mars» grâce à son sismomètre ultrasensible, la sonde InSight a succombé. Un communiqué de la Nasa précisait mercredi 21 décembre 2022 que ses ingénieurs, à la suite de deux tentatives infructueuses de communication avec l’appareil, ont conclu que les batteries de l’engin spatial s’étaient déchargées. Elles ne contenaient presque plus d’énergie depuis plusieurs semaines à cause de la poussière martienne qui s’était accumulée sur les panneaux solaires. Les données envoyées par InSight auront permis aux scientifiques d’en apprendre plus sur les couches intérieures de Mars et son activité sismique.

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    Source: https://www.usinenouvelle.com/article/fin-de-mission-pour-insight-ramon-fernandez-quitte-orange-une-ferme-ultra-connectee-les-cinq-images-de-la-semaine.N2080811

    Elon Musk devrait envisager de prendre une femme de ménage pour le premier vol habité sur Mars. 🙂

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    Faillait pas l’appeler comme ça, la vega il n’y en a qu’une!

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    Et comme s’il était besoin d’industrialiser les naissances alors qu’avec la récession énergétique qui nous attend personne ne sait comment va s’organiser la cohabitation des 8 milliards d’êtres humains que nous sommes actuellement et sans parler non plus de celle avec les milliers de milliards d’êtres non humains avec qui on partage la planète…

    Plus d’un roman de science-fiction vont changer de catégorie pour passer dans celle de l’anticipation…

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    Retour sur Apollo 17 qui fête ses 50 ans

    En 1969, Neil Armstrong était le premier être humain à marcher sur la Lune. On connait moins Eugene Cernan et Harrison Schmitt. Mais ils restent à ce jour, les derniers humains à avoir posé le pied sur notre satellite naturel. C’était il y a 50 ans !

    Il y a quelques jours, la fusée Space Launch System (SLS) de la mission Artemis I était lancée avec succès depuis le mythique Cap Canaveral (États-Unis). À son sommet, le vaisseau spatial Orion qui a, depuis, rendu visite à la Lune. Un premier pas pour le retour des humains sur la Lune, notre unique satellite naturel.

    Le retour sur Terre d’Orion est prévu pour ce dimanche 11 décembre 2022. Une date des plus symboliques. Le 11 décembre 1972, en effet, il y a désormais 50 ans, Eugene Cernan – qui s’est éteint en 2017 – et Harrison « Jack » Schmitt étaient les derniers Hommes à marcher sur la Lune !

    Quelques jours plus tôt, le 7 décembre 1972, Apollo 17 devenait la première mission habitée à être lancée de nuit par Saturne V. À son bord, en plus du commandant Cernan et du pilote du module lunaire Schmitt, le pilote du module de commande Ronald Evans – décédé en 1990 – qui restera en orbite autour de la Lune.

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    Ronald Evans aura tout de même l’occasion de vivre une sortie extravéhiculaire de plus d’une heure. Objectif : récupérer des cassettes de films du sondeur lunaire, de l’appareil photo et de la caméra panoramique.

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    Saviez-vous que c’est à l’équipage d’Apollo 17 que l’on doit celle qui est peut-être la plus célèbre des images de la Terre ? La première sur laquelle apparaît la calotte polaire antarctique.

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    Apollo 17 a établi plusieurs records

    Harrison « Jack » Schmitt – un géologue et premier, et donc seul, scientifique professionnel à jamais avoir foulé la surface de notre satellite naturel – avait souhaité voir le module atterrir sur la face cachée de la Lune. Mais l’opération a été jugée trop coûteuse et trop risquée par la Nasa.

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    Harrison « Jack » Schmitt à côté du drapeau américain qui, selon les images renvoyées par le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), « flottait » toujours à la suface de la Lune en 2011. © Nasa

    C’est finalement dans la mer de la Sérénité qu’Apollo 17 s’est posé. Près des Montes Taurus et du cratère Littrow. Dans une région où le fond de la vallée est plus profond que le Grand Canyon. Un site avec un mélange unique de caractéristiques géologiques lunaires.

    C’est de là que les deux astronautes, à bord du Lunar Rover Vehicle (LRV) se sont éloignés au plus loin du module lunaire de toutes les missions Apollo : à quelque 7,5 kilomètres.

    Apollo 17 a aussi été la plus longue des missions Apollo. Elle a duré 504 heures. Et les astronautes ont profité du plus long des séjours sur la Lune. Pas moins de 75 heures. Il n’en fallait pas moins pour réaliser les 10 expériences scientifiques prévues au programme. Et ramasser quelque 120 kilogrammes d’échantillons de roches lunaires.

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    Le buggy lunaire — ici, celui d’Apollo 17 — utilisés par les astronautes de la Nasa sont restés à demeure sur la lune. © Nasa

    Après sa première sortie sur la Lune, Harrison « Jack » Schmitt a rapporté avoir souffert d’un « rhume des foins lunaire » dû à la poussière. Car sur la Lune, les particules de poussière sont tranchantes et abrasives. Elles irritent les yeux, les voies respiratoires et les poumons des astronautes.

    Mais cela n’a pas empêché Harrison « Jack » Schmitt, de retour sur Terre, de raconter : « Travailler sur la Lune est très amusant. C’est comme marcher tout le temps sur un trampoline géant et vous êtes aussi fort que vous l’étiez ici sur Terre, mais vous ne pesez pas autant. »

    Reste à voir ce qu’en diront les prochains humains à marcher sur la Lune. Les astronautes du programme Artemis III. A priori à l’horizon 2025.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-travailler-lune-cest-comme-marcher-tout-temps-trampoline-geant-retour-apollo-17-fete-50-ans-43334/

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    Alors la théorie du mégavers (ou multivers) expliqué dans ce bouquin ne date pas d’hier ça doit être début années 2000 il me semble mais comme je suis en train de le lire et que c’est vraiment intéressant autant le faire partager.

    J’aime cette théorie car le postulat de départ c’est que les théories anthropistes ou carrément créationnistes sont forcément dans l’erreur. Susskind adopte la logique Darwinienne à l’observation des lois qui régissent l’univers pour arriver à la conclusion que si notre univers existe de façon si singulière (par exemple avec une constante cosmologique qui n’a aucune raison logique d’être ce qu’elle est, ce à quoi les théoriciens anthropistes répondent qu’elle est comme ça parce que si elle était différente la vie n’existerait pas, voire même les atomes ne pourraient pas exister, encore moins les planètes, ect, bref ça serait comme ça à cause d’une sorte de dessin intelligent qu’on sait pas trop d’où il vient), enfin Susskind répond que si cette constante existe avec cette valeur ici c’est qu’il doit y avoir une multitude d’autres univers avec des constantes plus ou moins différentes. Le notre ne serait qu’un “accident”, un hasard parmi une multitude d’autres possibilités qui existent aussi forcément.

    Ça reprend l’ensemble des découvertes sur l’univers, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, des travaux d’Einstein, ceux de Bohr, d’Hawkins (avec qui il a travaillé notamment lors de la découverte des trous noirs), ect…
    Même la théorie des cordes y est abordée, bien que brièvement car le livre se veut abordable et expliquer la théorie des cordes autrement qu’avec un charabia d’équations mathématiques incompréhensible pour qui n’est pas astro physicien ça tient de l’impossible.

    Enfin pour dire que c’est assez encyclopédique tout en restant compréhensible et qu’il se plante ou pas sur la conclusion du mégavers en tout cas c’est vachement plus probable que l’hypothèse d’une intelligence qui aurait agencé tout ça.

    Je sais pas trop où le trouver en e-book, je l’ai en version papier mais en cherchant ça doit se trouver (d’ailleurs si quelqu’un le trouve par là je veux bien le récupérer aussi 🙂 )

    "Notre univers en cacherait-il des millions d’autres?
    Traduit de l’américain par Bella Arman

    Pourquoi l’univers semble-t-il avoir été spécialement conçu pour que nous puissions exister?
    Nul besoin de faire appel à une volonté divine ou a des explications surnaturelles pour comprendre l’émergence de la vie et de l’homme, répond Léonard Susskind. Ce physicien mondialement connu comme l’un des inventeurs de la théorie des cordes, nous invite plutôt à imaginer l’existence d’un “paysage cosmique” où il n’y a pas un seul univers mais une multitude. Des millions de millions d’autres environnements, légèrement différent du notre existent, dotés de leurs propres lois, particules et constantes physiques. Nous ne vivons que dans une bulle infinitésimale de cet étrange “mégavers” et celle-ci possède des qualités très particulières.
    On devine que cette hypothèse a suscité un débat d’importance et passionné dans le milieu scientifique. L’avenir dira l’idée d’un paysage cosmique étonnamment divers est aussi importante que la révolution copernicienne qui a ôté la terre du centre de l’univers…"

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    Les scientifiques viennent peut-être d’identifier le coupable derrière les signes de volcanisme récemment découverts.

    Sous une vaste plaine appelée Elysium Planitia, un panache de convection colossal de 4 000 kilomètres (environ 2 500 milles) de large dans le manteau martien pourrait faire monter du magma en fusion jusqu’à la surface. Cela pourrait expliquer plusieurs preuves pointant en faveur de cette théorie.

    “Nos résultats démontrent que l’intérieur de Mars est géodynamiquement actif aujourd’hui”, écrivent les géophysiciens planétaires Adrien Broquet et Jeffrey Andrews-Hanna de l’Université de l’Arizona, “et impliquent que le volcanisme a été entraîné par les panaches du manteau de la formation des provinces volcaniques hespériennes. et Tharsis est le passé d’Elysium Planitia aujourd’hui.”

    Mars a pourtant montré des signes très convaincants de mort géologique, à l’intérieur comme à l’extérieur. Sa surface relativement ancienne - semblant manquer de resurfaçage volcanique récent et de mouvement tectonique - et l’absence d’un champ magnétique global ont été retenues comme des raisons de penser qu’il n’y a rien d’autre que de la roche ferme et immobile jusqu’au noyau.

    Des observations récentes ont creusé des trous importants dans la notion d’une planète Mars complètement morte. Il y avait une météorite de Mars qui a fait son chemin vers la Terre et qui a montré des signes de convection du manteau aussi récemment qu’environ un demi-milliard d’années par exemple.

    Ensuite, des photos satellites ont révélé des preuves de dépôts de surface volcaniques datant d’à peine 50 000 ans dans un système de fissures appelé Cerberus Fossae.

    Et puis Mars InSight, un atterrisseur surveillant l’intérieur de Mars depuis novembre 2018, a révélé une importante activité sismique en cours compatible avec le volcanisme.

    Il y a eu quelques autres observations étranges. Le champ de gravité local de l’Elysium Planitia, par exemple, est exceptionnellement fort, compatible avec une sorte d’activité souterraine.

    Broquet et Andres Hanna ont donc collecté des données topographiques, gravimétriques, géologiques et sismiques, et se sont mis à trouver un modèle qui leur convienne.

    Selon leur analyse, un panache du manteau coche toutes les cases. Ce sont des remontées de matériaux intérieurs chauds qui poussent contre la limite noyau-manteau d’une planète, forçant le magma vers le haut et formant des points chauds de la croûte et du volcanisme de surface.

    Pour correspondre aux données observées - y compris les épicentres de l’activité sismique détectés par InSight - le panache aurait au moins 3 500 kilomètres de diamètre et serait entre 95 à 285 degrés Celsius plus chaud que son environnement.

    Ceci est très similaire aux panaches du manteau sur Terre qui ont conduit l’activité volcanique préhistorique responsable de la sculpture de surface étendue - les pièges du Deccan et la province ignée de l’Atlantique Nord .

    “Bien que Mars soit plus petite que la Terre, la formation de têtes de panache de taille similaire est attendue compte tenu de la gravité plus faible et de la viscosité plus élevée du manteau martien”, écrivent les chercheurs dans leur article.

    “Le centre de tête de panache le mieux adapté, basé uniquement sur les données de gravité et de topographie, est précisément situé au centre de Cerberus Fossae, où le volcanisme récent et la plupart des tremblements de terre ont été localisés.”

    Cela, disent les chercheurs, signifie que Mars serait la troisième planète du système solaire avec une activité de panache du manteau, rejoignant la Terre et Vénus.

    C’est un résultat qui signifie des choses assez intéressantes pour Mars. Peut-être pas des volcans de surface crachant de la lave partout, mais un chauffage intérieur qui pourrait empêcher les lacs sous la surface martienne de geler. Cela a des implications pour la recherche de la vie martienne - des microbes qui pourraient être cachés dans de tels lacs, vivant leur vie tranquille loin de la détection humaine.

    “L’activité continue du panache démontre que Mars n’est pas seulement active sur le plan sismique et volcanique aujourd’hui, mais possède également un intérieur géodynamiquement actif”, écrivent Broquet et Andrews-Hanna .

    “Un panache sous Elysium Planitia indique également que les flux volcaniques de surface et l’activité sismique ne sont pas des événements isolés, mais font partie d’un système régional de longue durée et activement soutenu, avec des implications pour la longévité et le potentiel astrobiologique des environnements habitables souterrains.”

    La recherche a été publiée dans Nature Astronomy .

    Source: https://www.sciencealert.com/colossal-discovery-on-mars-could-drive-surging-magma-under-the-surface

  • Introduction à la géo-ingénierie

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    Définition :
    Manipulation délibérée et à grande échelle du système terrestre dans le but de contrer les effets indésirable des changements climatiques sur la planète. (GIEC 2013)

    C’est un sujet dont on parle assez peu mais qui pourrait vite apparaitre sur le devant de la scène.

    Présentation sur la géo-ingénierie à l’Université de Namur le 22 février 2022.

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    Quatre heures avant l’impact, le Catalina Sky Survey a découvert un astéroïde nommé 2022 WJ1 sur une trajectoire entrante. Un réseau de télescopes et de scientifiques est entré en action, calculant avec précision quand et où sur le globe l’astéroïde tomberait.

    La détection de 2022 WJ1 a été effectuée à 04h53 UTC le 19 novembre 2022, par l’observatoire du mont Lemmon, qui fait partie du réseau Catalina. Il a continué à surveiller l’objet, prenant quatre images qui ont permis aux astronomes de confirmer la détection, et de la signaler au Centre des planètes mineures de l’UAI à 05h38 UTC.

    Ces quatre images étaient suffisantes pour calculer la trajectoire de l’astéroïde dans le ciel, plusieurs programmes de surveillance des impacts ayant découvert que le “caillou” avait environ 20 % de chances de tomber quelque part sur le continent nord-américain.

    Des observations de suivi ont permis aux scientifiques d’affiner leurs mesures, en donnant une heure et un lieu. Le Bang s’est effctué comme prévu, à 08h27 UTC, 2022 WJ1 a été vu traversant le ciel sous la forme d’une boule de feu vert vif, au-dessus de la région du Golden Horseshoe dans le sud de l’Ontario, au Canada.

    Cette découverte à été celle du premier météore jamais prévu de tomber sur une zone densément peuplée, mais le bloc n’était pas un danger. Il mesurait approximativement un mètre (3,3 pieds) de diamètre lorsqu’il est entré dans l’atmosphère terrestre, ce qui en fait le plus petit astéroïde jamais observé avant son entrée dans l’atmosphère à ce jour.

    Il s’est transformé en un bolide enflammé et s’est brisé, chutant sur Terre sous forme de petits morceaux qui sont tombés pour la plupart dans l’eau du lac Ontario . La plupart des morceaux localisables de la météorite devraient être de petits débris; les scientifiques espèrent récupérer certains d’entre eux pour étudier l’astéroïde plus avant.

    Les cinq astéroïdes précédents détectés avant l’impact étaient 2008 TC3, qui mesurait environ 4 mètres de diamètre ; 2014 AA, à 3 mètres de diamètre ; 2018 LA, également de trois mètres de diamètre ; 2019 MO à 6 mètres de diamètre ; et, juste plus tôt cette année, 2022 EB5, qui mesurait environ 2 mètres de diamètre.

    La détection de 2022 WJ1 et la coordination mondiale qui l’a suivi sont un merveilleux témoignage de la sensibilité de la technologie et de la beauté de la coopération humaine pour mieux comprendre les corps spatiaux dangereux.

    Et, bien sûr, ces observations représentent une occasion rare d’étudier ce qui arrive aux astéroïdes lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère terrestre.

    “Cette boule de feu est particulièrement importante, car le météoroïde parent a été observé de manière télescopique avant qu’il ne frappe l’atmosphère. Cela en fait une occasion rare de relier les données télescopiques d’un astéroïde à son comportement de rupture dans l’atmosphère pour mieux comprendre sa structure interne”, a déclaré l’astronome et le physicien Peter Brown de l’Université Western Ontario.

    “Cet événement remarquable fournira des indices sur la composition et la force qui, combinés à des mesures télescopiques, éclaireront notre compréhension de la façon dont les petits astéroïdes se désagrègent dans l’atmosphère, des connaissances importantes pour la défense planétaire.”

    Les débris de 2022 WJ1 devraient être sombres, avec une croûte de fusion fine et fraîche, et un intérieur pierreux plus gris. Les scientifiques demandent que tout fragment suspect soit signalé au Musée royal de l’Ontario.

    Source: https://www.sciencealert.com/scientists-glimpse-incoming-asteroid-just-hours-before-it-makes-impact

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    Cette nouvelle thérapie, basée sur une technologie développée par le CERN, permet d’atteindre des tumeurs beaucoup plus en profondeur et se veut plus rapide, moins chère et plus efficace. «On espère tenir un potentiel remède contre cette maladie», a confié Rebecca Ruiz, cheffe du Département vaudois de la santé. Chaque année, 45’000 cancers sont diagnostiqués en Suisse. C’est la deuxième cause de mortalité chez l’adulte.

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    La nouvelle machine permettra d’atteindre les tumeurs jusqu’à une profondeur de 20 cm, contre 3 cm aujourd’hui.

    «C’est un événement majeur pour la prise en charge des patients en oncologie, un véritable saut quantique», a déclaré le Prof. Philippe Eckert, directeur général du CHUV, vendredi lors d’une conférence de presse. Et pas des moindres, puisque celle-ci visait à annoncer l’arrivée d’un nouveau traitement contre le cancer: le premier appareil de radiothérapie au monde utilisant la technique dite Flash, avec des électrons chargés à haute énergie.

    Chef du Service de radio-oncologie du CHUV, le Prof. Jean Bourhis et son équipe évoquent des résultats concluants en pré-clinique chez l’animal. En 2019, un patient atteint d’un cancer de la peau a été traité avec succès avec l’effet Flash, mais qui ne permettait à cette époque que de traiter les tumeurs superficielles ou peu profondes. Les premiers essais cliniques de ce système novateur sont prévus à l’horizon 2025, au CHUV. Un bunker spécial devra être construit pour héberger l’appareil. Cette thérapie pourrait remplacer les irradiations actuelles d’ici 2028-2030.

    Source: https://www.20min.ch/fr/story/le-chuv-pourra-traiter-des-cancers-plus-profonds-et-plus-resistants-979836793219

  • Un simulateur d'évolution naturelle

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    Simule l’évolution d’une population de blob soumis à la sélection naturelle.
    Ca a l’air fait sérieusement mais c’est assez marrant à utiliser, on peut même analyser les résultats sur des graphiques.

    https://labs.minutelabs.io/evolution-simulator/#/s/4/about

    Le site propose une vidéo explicative en anglais sur sa page d’accueil, j’ajoute celle-ci en français.

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    @Orphancia merci… ca me rappelle un beeau livre

    « On m’a dit : Tu n’es que cendres et poussières.
    On a oublié de me dire qu’il s’agissait de poussières d’étoiles. »

    Hubert Reeves, Poussières d’étoiles (1984)

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    En tout cas, la production industrielle sera apparemment facile quand on voit ce que la nature fait:

    https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/salles_33498/en-gironde-ce-cueilleur-de-cepes-trouve-un-specimen-de-5-kilos-c-est-du-jamais-vu_55189714.html