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    @Psyckofox ça fait un moment déjà et merci pour l’info, vais me le refaire tiens 😉

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    A ne pas confondre avec la Team LAZARUS hein :clin_oeil:

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    Infos indispensables pour mieux comprendre…Merci.

  • Trump Make America Great Again, again

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    @BahBwah Tout ce qui éloignera J.D. Vance du pouvoir est bienvenu!

    :ahah:

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    Vous savez ce qui est encore plus classe qu’un hacker à capuche dans sa cave ? Et bien c’est certainement quand un groupe de hackers allemands décide dans les années 80 de faire trembler les gouvernements, de défier le KGB et d’inventer au passage la moitié des techniques de cybersécurité qu’on utilise encore aujourd’hui.

    Bienvenue dans l’univers du Chaos Computer Club, une organisation incroyable qui a façonné notre monde numérique moderne.


    – Le logo emblématique du Chaos Computer Club

    Le 12 septembre 1981, dans les locaux du journal Die Tageszeitung à Berlin-Ouest, une poignée de visionnaires se réunit autour d’une table qui appartenait auparavant à la Kommune 1. Parmi eux, un certain Herwart Holland-Moritz, surnommé Wau Holland, va révolutionner la façon dont le monde perçoit les hackers. Ainsi, ce jour-là naît le Chaos Computer Club, un groupe destiné à devenir la plus grande association de hackers d’Europe avec aujourd’hui plus de 7000 membres actifs.

    L’époque est particulière… Berlin reste une ville divisée, l’informatique personnelle balbuie encore et les télécommunications allemandes sont monopolisées par la Deutsche Bundespost. Dans ce contexte, Wau Holland développe une philosophie révolutionnaire qu’il baptise “Computer Guerilla”.

    Son credo ? Comprendre et expliquer les mystères des technologies émergentes tout en protégeant les données personnelles contre la surveillance de masse naissante.


    – Wau Holland, cofondateur du CCC, en 1981 - Source Reddit

    Holland n’est pas qu’un simple passionné d’informatique. Journaliste pour Die Tageszeitung dès 1983, il documente l’émergence de la scène underground allemande et combat toutes les formes de censure. Sa phrase la plus célèbre résume parfaitement l’absurdité de l’époque :

    Connecter un modem bricolé maison était puni plus sévèrement que déclencher accidentellement une explosion nucléaire.

    La Deutsche Bundespost, surnommée “Postgestapo” par les membres du CCC, contrôlait alors férocement les télécommunications et vendait ses propres modems hors de prix.

    Puis en 1984, le CCC va entrer dans la légende avec un coup d’éclat qui marquera à jamais l’histoire de la cybersécurité. La Deutsche Bundespost lance Bildschirmtext (BTX), l’équivalent allemand du Minitel français. Il s’agissait d’un système d’informations en ligne accessible via le réseau téléphonique, avec une résolution de 480x250 pixels et 32 couleurs affichables simultanément. Wau Holland et ses collègues, notamment Steffen Wernéry, découvrent rapidement des failles de sécurité béantes dans le système… Les données sont transmises sans authentification et en clair. Ils préviennent officiellement les autorités, mais leurs avertissements sont ignorés.


    – Le logo du système BTX (Bildschirmtext), le “Minitel allemand” piraté par le CCC

    La nuit du 16 au 17 novembre 1984, dans l’appartement de Wernéry à Hamburg-Eppendorf, l’opération commence. Les hackers exploitent une vulnérabilité dans la fonction d’édition des pages BTX qui révèle les codes d’accès de la banque Hamburger Sparkasse (Haspa). Le mot de passe ? Un dérisoire “usd7000” ou “USD70000” selon les sources. Ils programment alors un système automatisé - seulement 31 lignes de code - qui appelle en boucle la page BTX du CCC, chaque appel coûtant 9,97 Deutsche marks (environ 4 dollars). Le lendemain matin, ils ont transféré exactement 134 694,70 DM (environ 48 000 dollars de l’époque) sur leur compte.

    L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Wau Holland et son équipe ont une vision plus large. Le jour suivant, devant la presse assemblée et dans l’émission “heute-journal” du ZDF, ils restituent intégralement l’argent dérobé. Le directeur de la Sparkasse, visiblement surpris, va même jusqu’à louer la “compétence” des hackers dans le reportage. Cette démonstration spectaculaire visait à “alerter l’opinion publique sur la mauvaise sécurité du système BTX et démontrer son inadéquation”. L’impact est immédiat : IBM perd un contrat d’un million de dollars pour un système similaire en Scandinavie, et le grand public découvre que les hackers ne sont pas forcément des criminels. La réputation du BTX comme système sécurisé est définitivement détruite.

    Mais l’histoire du CCC va prendre une tournure beaucoup plus sombre. En 1985, dans le contexte de la Guerre Froide, plusieurs hackers de Hanovre qui fréquentent les congrès du CCC sont approchés par des agents soviétiques.

    Karl Koch, un jeune hacker de 20 ans obsédé par la trilogie “Illuminatus!” de Robert Shea et Robert Anton Wilson (d’où son pseudo “Hagbard Celine”), devient l’une de leurs cibles. Influencé par les romans de science-fiction et probablement sous l’emprise de drogues, Koch accepte avec d’autres hackers de vendre des codes sources de systèmes DEC VAX et IBM aux Soviétiques.


    – Le Chaos Communication Congress, devenu le plus grand rassemblement de hackers d’Europe

    L’affaire éclate en 1987 quand Koch et son groupe sont arrêtés pour avoir piraté des ordinateurs gouvernementaux et d’entreprises américaines. En septembre 1986, les trois jeunes hommes (Karl Koch, Dirk Otto B. alias “DOB”, et Peter C. alias “Pedro”) se rendent à Berlin-Est pour établir le premier contact avec les services secrets soviétiques. Et sur une période de plus de deux ans, ils effectuent environ 25 livraisons de données à un agent du KGB en échange de paiements totalisant 46 000 dollars. C’est la première affaire de cyberespionnage à faire les gros titres internationaux. En mars 1989, l’émission “ARD Im Brennpunkt” présente l’affaire comme “la plus grande instance d’espionnage depuis l’affaire Guillaume, transformant radicalement l’image publique des hackers.

    Le 23 mai 1989, Karl Koch prend sa voiture pour aller déjeuner et ne revient jamais. Neuf jours plus tard, le 1er juin, la police allemande découvre une voiture abandonnée dans une forêt près de Celle. Les restes carbonisés de Koch (à ce stade, seulement des os) sont retrouvés à proximité, entourés d’un sol brûlé et calciné, ses chaussures manquantes. Suicide ou assassinat ? Le mystère n’a jamais été élucidé. Certains soupçonnent un règlement de comptes lié à la drogue, d’autres pointent les services secrets occidentaux ou le KGB. Steffen Wernéry, qui avait été emprisonné 78 jours à la prison de Fresnes près de Paris dans le cadre des investigations internationales sur une autre affaire, soupçonne encore aujourd’hui le KGB d’être responsable de cette mort.

    Cette tragédie marque un tournant pour le CCC.

    Wau Holland prend ses distances avec l’affaire KGB, déclarant :

    Les gens qui ont travaillé pour le KGB ne sont pas des hackers pour moi, ceux qui prennent de l’argent s’excluent d’eux-mêmes.

    Le club doit reconstruire sa réputation et redéfinir l’éthique du hacking. Le CCC se décrit désormais comme “une communauté galactique de formes de vie, indépendante de l’âge, du sexe, de la race ou de l’orientation sociétale, qui œuvre au-delà des frontières pour la liberté de l’information”.

    Car c’est exactement dans cette optique qu’était né le Chaos Communication Congress, la grand-messe annuelle du CCC qui attire aujourd’hui plus de 17 000 participants du monde entier entre Noël et le Nouvel An. Depuis 1984, cet événement a grandi de façon spectaculaire : de 2 500-3 500 participants dans les premières années à 4 230 en 2008, puis 6 600 en 2012, 13 000 en 2015, et 15 000 en 2017.

    Le congrès a dû déménager plusieurs fois pour soutenir cette croissance : de Hambourg à Berlin en 1998, retour à Hambourg en 2012, puis Leipzig de 2017 à 2019 pendant la rénovation du centre des congrès de Hambourg.


    – La scène principale lors du 37e Chaos Communication Congress (37C3)

    En 2007, lors du 24e Congress, deux hommes se rencontrent pour la première fois : Julian Assange et Daniel Domscheit-Berg. Cette rencontre va donner naissance à WikiLeaks tel qu’on le connaît. La fondation Wau Holland, créée en 2003 en mémoire du fondateur du CCC décédé le 29 juillet 2001 des complications d’un AVC, devient même le support financier de WikiLeaks quand les processeurs de paiement américains refusent d’accepter les dons pour l’organisation d’Assange.

    Ensuite les connexions entre le CCC et les lanceurs d’alerte modernes ne s’arrêtent pas là. Edward Snowden reçoit le prix du whistleblower en 2013, accompagné d’un discours délivré par Jacob Appelbaum, journaliste du Spiegel qui travaille sur les documents de la NSA. Cette continuité entre les pionniers des années 80 et les lanceurs d’alerte d’aujourd’hui illustre parfaitement cet héritage du CCC.

    Aujourd’hui, le Chaos Computer Club continue d’influencer la cybersécurité mondiale. Ses membres participent activement aux débats sur la surveillance de masse, la neutralité du net et la protection des données personnelles. L’organisation a formé des générations d’experts en sécurité informatique qui travaillent maintenant dans les plus grandes entreprises technologiques du monde. Avec ses 7 700 membres répartis dans des chapitres locaux (Erfa-Kreise) à travers l’Allemagne et les pays voisins, le CCC reste la plus grande association de hackers d’Europe.

    En écrivant cette histoire, je me rappelle encore une fois que la technologie n’est jamais neutre. Chaque ligne de code, chaque protocole de sécurité, chaque décision architecturale porte en elle une vision du monde. Les hackers du Chaos Computer Club ont choisi le camp de la transparence, de la liberté d’information et de la protection de la vie privée, parfois au péril de leur vie.

    Du piratage du BTX aux révélations Snowden, en passant par la tragédie Karl Koch, le Chaos Computer Club a ainsi traversé plus de quatre décennies en restant fidèle à sa mission originelle : défendre la liberté numérique contre toutes les formes d’oppression.

    – Source :

    https://korben.info/chaos-computer-club-histoire-hackers-allemands.html

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    Si comme moi, vous pensiez qu’un bon hacker devait avoir un arsenal d’outils sophistiqués, l’histoire d’Adrian Lamo va vous retourner le cerveau.

    Windows 98, Internet Explorer et Notepad. C’est tout.

    Avec ces 3 outils basiques, ce type a réussi à pénétrer les réseaux de Microsoft, de Yahoo et du New York Times. Et pendant que d’autres développaient des malwares complexes, lui prouvait qu’une faille reste une faille, peu importe vos outils. Voici donc l’histoire de ce “Homeless Hacker”… un mélange de génie technique, de précarité sociale et de tragédie humaine dans un cocktail qui ferait pâlir les scénaristes de Mr. Robot.


    – Adrian Lamo en automne 2004 - Photo : Wikimedia Commons

    Il y a quelques jours, je me suis donc penché sur l’histoire d’Adrian Alfonso Lamo Atwood, né le 20 février 1981 à Malden, dans le Massachusetts. Dès l’enfance, ce gamin montre une curiosité dévorante pour la technologie. Son père Mario et sa mère Mary bossent tous les deux dans la tech, mais le parcours scolaire d’Adrian ressemble à un parcours du combattant. Entre des études à Bogotá (où vivait son père) et San Francisco, il ne décroche jamais son diplôme mais Adrian apprend tout seul, sur le tas, en bidouillant sur son Commodore 64 offert par ses parents. C’est sur cette machine mythique qu’il fait alors ses premiers pas : hack de jeux vidéo, manipulation de virus sur disquettes, et même du phone phreaking. Argh !

    Et surtout, ce qui rend Adrian unique, c’est son mode de vie. Vers ses 20 ans, il adopte un style de vie nomade qui lui vaudra son surnom de “Homeless Hacker”. Le gars voyage à travers les États-Unis en bus Greyhound, dort dans des squats, des bâtiments abandonnés ou sur les canapés d’amis et son bureau c’est un cyber-café, une bibliothèque universitaire ou n’importe quel endroit avec une connexion Web.

    Son matos ? Un vieux Toshiba auquel il manque 7 touches (oui, sept !), mais qui suffit largement pour ses exploits numériques. C’est un peu “tricky” comme on dit, mais ça marche !

    D’ailleurs, la philosophie de Lamo tranche avec l’image du hacker malveillant véhiculée par Hollywood. Il se définit comme un “grey hat”, c’est à dire quelqu’un qui infiltre les systèmes non pas pour nuire, mais pour alerter. Sa méthode est toujours la même : trouver les failles via des serveurs proxy mal configurés, proposer gratuitement de les corriger, et si l’entreprise refuse, prévenir les médias pour forcer la prise de conscience. Une approche qui ferait sourire les Black Hat d’aujourd’hui, mais qui était révolutionnaire au début des années 2000.

    Toutefois, les exploits de Lamo sont impressionnants. En 2001, il s’attaque à toutes les grosses boîtes : Excite@Home en mai, Yahoo en septembre, Microsoft en octobre, MCI WorldCom en novembre, SBC Ameritech en décembre. Il modifie même des articles sur Yahoo News pour démontrer la vulnérabilité du système et ce qu’il décrit comme “l’apathie générale des lecteurs”. Un coup de génie médiatique !

    Alors comment fait-il pour hacker les plus grandes entreprises tech avec un laptop tout pourri ? Et bien Lamo découvre que ces entreprises ont activé l’accès à distance à leurs réseaux internes via des proxies Web. N’importe qui connaissant l’adresse Internet et le numéro de port du proxy peut alors parcourir les partages internes et les ressources réseau. C’est complètement dingue, mais c’est la réalité de l’époque. Avec Microsoft, il accède même à du code source sensible et fidèle à sa philosophie, il contacte directement les entreprises pour signaler les failles.

    Mais c’est avec le New York Times que Lamo frappe son coup le plus spectaculaire. Le 26 février 2002, il pénètre le réseau interne du journal. Le mec s’ajoute lui-même dans la base de données des sources expertes avec le numéro (415) 505-HACK et ses domaines d’expertise : “computer hacking, national security, communications intelligence”. L’audace ! Il crée aussi 5 comptes fictifs sur LexisNexis (un outil pro pour faire de la recherche juridique) via le compte du Times, et effectue 3000 recherches en 3 mois, générant environ 300 000$ de frais. En février 2002 seulement, ces comptes représentent 18% de toutes les recherches du journal. C’est complètement fou !

    L’enquête du FBI dure 15 mois. Adrian devient un homme traqué, mais il refuse de se cacher. Le 9 septembre 2003, il se rend volontairement aux US Marshals de Sacramento. En janvier 2004, il plaide coupable. Sa peine : 2 ans de liberté surveillée dont 6 mois d’assignation à domicile, plus 65 000 dollars de dommages et intérêts. Une sanction relativement clémente qui reflète le caractère non-destructeur de ses actions.

    Puis, l’histoire de Lamo bascule complètement en mai 2010. Ce mois-là, une jeune analyste de l’armée américaine, Bradley Manning (aujourd’hui Chelsea Manning) le contacte via des emails cryptés. Lamo ne peut pas les décrypter mais l’invite à chatter sur AOL Instant Messenger. Manning utilise le pseudonyme “Bradass87” et entre le 21 et le 25 mai, lui révèle avoir téléchargé des centaines de milliers de documents classifiés et les avoir transmis à WikiLeaks. Des câbles diplomatiques, la vidéo “Collateral Murder” de Bagdad, des rapports militaires… Manning vient de réaliser la plus grosse fuite de l’histoire américaine. Et elle s’en confesse à Lamo comme à un prêtre. Wololo wololo !


    – Chelsea Manning en 2017 - Photo : Tim Travers Hawkins (CC BY-SA 4.0)

    Seulement, Lamo n’est pas un confesseur. Après avoir contacté Chet Uber de Project Vigilant et Tim Webster du contre-espionnage de l’armée, il prend une décision qui va tout changer : dénoncer Manning au FBI. Sa justification ? “Les besoins du plus grand nombre l’emportent sur les besoins d’un seul”, expliquera-t-il à PBS Frontline. Une logique utilitariste qui ne passe pas du tout dans la communauté hacker.

    La réaction est immédiate et brutale. À la conférence Hackers on Planet Earth de 2010, Lamo se fait huer, traiter de “balance”, cracher dessus. Des menaces de mort pleuvent. Andrew Blake, son ami, témoigne :

    Les gens le détestaient. Il ne pouvait plus se connecter nulle part sous son vrai nom sans recevoir des messages de haine.

    Chelsea Manning sera condamnée à 35 ans de prison en 2013 avant commutation par Obama en 2017. Étonnamment, Manning ne lui en veut pas :

    Je n’ai jamais eu de rancune envers Adrian. Je suis plutôt en colère contre le gouvernement qui s’est servi de lui.

    Les dernières années d’Adrian sont marquées par la dégradation. À 35 ans, il marche avec une canne, a pris du poids, souffre de problèmes de dos chroniques. Le 14 mars 2018, la gérante des appartements Shadybrook Senior de Wichita, Kansas, découvre son corps. L’appartement est dans un désordre complet : piles d’ordures, vaisselle sale, pilules et poudres partout. Plus mystérieux encore, un sticker collé sur sa cuisse gauche sous ses vêtements : “Adrian Lamo, Assistant Director, ProjectVigilant, 70 Bates Street, NW, Washington, DC.”

    L’autopsie complète ne révèle rien. Le centre de sciences judiciaires du comté de Sedgwick déclare : “Aucune cause de décès définitive n’a pu être identifiée.” Le médecin légiste ne peut même pas écarter l’hypothèse d’un meurtre. La police maintient qu’il n’y a “rien de suspect”, mais les questions demeurent. Le mystère du sticker sera partiellement résolu par Andrew Blake : l’adresse correspond à un endroit où il avait brièvement vécu. Blake l’interprète comme “une blague ou un signal envoyé par son vieil ami”. Mais pourquoi ? Adrian préparait-il sa mort ? Voulait-il laisser un message ?

    Je peux vous dire que l’héritage d’Adrian Lamo est complexe et contradictoire. D’un côté, il incarnait l’idéal du hacker éthique : utiliser ses compétences pour améliorer la sécurité, révéler les failles sans les exploiter malicieusement. Ses méthodes artisanales prouvaient qu’il n’était pas nécessaire d’avoir des outils sophistiqués. De l’autre, sa décision de dénoncer Manning reste très controversée. Certains y voient du patriotisme responsable, d’autres une trahison fondamentale des valeurs hacker.

    Et sa mort mystérieuse ajoute une dimension presque romanesque. Adrian Lamo, qui avait passé sa vie à révéler les secrets des autres, emporte le sien dans la tombe. Était-il devenu gênant ? Sa connaissance de l’affaire Manning l’avait-elle transformé en cible ? Ou s’agit-il simplement de la fin tragique d’un homme usé par des années de vie chaotique ?

    Adrian Lamo restera comme l’incarnation parfaite des paradoxes de notre époque numérique : Un hacker éthique devenu délateur, génie technique vivant dans la précarité, défenseur de la sécurité ayant brisé la confiance d’une communauté entière.

    – Source :

    https://korben.info/adrian-lamo-homeless-hacker-histoire.html

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    Génial

  • Nucléaire: Inquiétudes chez EDF

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    @duJambon Sans compter ceux qui ont été largués dans leurs sarcophages de béton… De vraies bombes à retardement.

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    Ex-directrice de la sécurité alimentaire chez Nestlé, Yasmine Motarjemi a été harcelée pour avoir tenté d’alerter sur des problèmes de sécurité sanitaire. Elle raconte ces années pendant lesquelles sa vie « était noire ».

    created: 2025-06-27T12:26:50 (UTC +02:00)
    tags: [Reporterre,environnement,écologie,climat,biodiversité,luttes,alternatives]
    source: https://reporterre.net/On-sabotait-mon-travail-Yasmine-Motarjemi-lanceuse-d-alerte-harcelee-chez-Nestle
    author: Reporterre « On sabotait mon travail » : Yasmine Motarjemi, lanceuse d’alerte harcelée par Nestlé
    Excerpt

    Ex-directrice de la sécurité alimentaire chez Nestlé, Yasmine Motarjemi a été harcelée pour avoir tenté d’alerter sur des problèmes de sécurité sanitaire. Elle raconte ces années pendant lesquelles sa vie « était noire ».

    Déjà quinze ans que Yasmine Motarjemi a été licenciée par Nestlé. Mais sa santé mentale est toujours affectée par ce qu’elle a vécu au sein du groupe agroalimentaire suisse. Entre 2006 et 2010, l’ex-directrice de la sécurité des aliments a été harcelée, humiliée, puis placardisée pour avoir fait son métier : alerter sur le danger de certains aliments vendus par le groupe.

    Reporterre dresse, à l’occasion de la journée mondiale des lanceurs d’alerte, le portrait de cette femme de 69 ans. Sa situation n’a, « malheureusement », rien d’exceptionnel, selon Élodie Nace, déléguée générale de la Maison des lanceurs d’alerte. Cette association leur offre un soutien psychologique, juridique et financier. « Ce que les psychologues remarquent, c’est que beaucoup d’entre eux tombent en dépression, en burn-out, souffrent d’épuisement professionnel, de stress post-traumatique », ajoute Élodie Nace.

    Un travail qui avait du sens

    Avant d’entrer chez Nestlé, Yasmine Motarjemi travaillait à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Là-bas, j’étais comme un poisson dans l’eau, assure-t-elle au téléphone. J’avais trouvé ma voie. » Elle y étudiait des problématiques de sécurité des aliments et de santé publique. « Je collectais des statistiques et des informations sur les maladies d’origine alimentaire à travers le monde. Et je faisais de la prévention, pour garantir que les produits industriels ne représentaient pas un danger pour le consommateur », se souvient la lanceuse d’alerte. Un travail qui avait du sens pour elle et faisait écho à son histoire familiale en mêlant santé et agroalimentaire.

    […]

    Son rôle consistait à s’assurer que la nourriture vendue ne mette pas en danger la santé de celui qui la consomme. Dès son arrivée, les relations se sont tendues avec certains collègues. « C’était un combat dès le premier jour. Beaucoup étaient jaloux car ils voulaient le poste, alors ils ne voulaient pas travailler avec moi », soutient-elle. Peu de temps après, l’homme qui l’avait fait entrer dans l’entreprise est parti à la retraite : « Il m’avait dit qu’il voulait que je me batte pour la sécurité alimentaire à Nestlé. Mais les autres membres du groupe s’attendaient à ce que je ne fasse rien, que je sois un pot de fleurs. »

    Au lieu de cela, Yasmine Motarjemi a réalisé de nombreuses recherches et découvert plusieurs produits potentiellement dangereux pour les consommateurs. « On mettait sur le marché des laits infantiles avec des taux de vitamines et minéraux qui n’étaient pas vérifiés, se souvient-elle. Quand je demandais à ce que ça soit fait, on ne donnait pas suite à ma demande. Jusqu’à ce que l’entreprise Humana ait un grave accident : des laits infantiles manquaient de vitamine B1 et des bébés en sont morts. À ce moment-là, ils se sont dit : “Il faudrait peut-être écouter Yasmine.” »

    Elle cite également l’affaire de la mélamine, qui a intoxiqué 300 000 nourrissons en Chine. « Cette substance chimique issue de l’industrie plastique a été retrouvée dans du lait infantile aux États-Unis. J’ai donc demandé à ce qu’une étude soit faite sur tous les autres produits, notamment en Chine, et cela a été refusé. »

    Conflit avec un supérieur hiérarchique

    C’est à partir de 2006, à l’arrivée d’un nouveau supérieur, que le harcèlement a débuté. « Au début, ce chef a simplement décidé de ne pas me parler et ne pas me donner de tâches à faire. Puis, il m’a retiré mes responsabilités, démantelé le travail que je faisais et mon équipe, transmis mes projets très importants à des personnes qui ne comprenaient pas de quoi il s’agissait et qui sabotaient le travail, bloqué mes instructions, etc. » accuse Yasmine Motarjemi avec une voix encore tremblante de colère.

    Humiliée, elle est tombée en dépression, voyant sa carrière s’éteindre petit à petit : « C’était la chute vertigineuse. Il faut imaginer qu’on tombe du dixième étage d’un immeuble et que la chute dure quatre années. » Pendant ce temps, son fils, qui venait de commencer ses études supérieures, est lui aussi tombé en dépression.

    […]

    Placard ou licenciement

    Cette situation dramatique lui « donne la force de mener son combat » chez Nestlé. Pendant quatre ans, Yasmine Motarjemi a continué à lancer des alertes et à réclamer à la direction du groupe un audit sur la sécurité des aliments, constamment refusé. En 2010, Nestlé lui a proposé un poste de conseillère au directeur du centre recherche, bien payé mais sans responsabilités et en dessous de ses compétences. « Je leur ai répondu que j’accepterai le placard uniquement s’ils menaient l’audit sur la sécurité des aliments, sinon ils pouvaient me licencier. »

    Ce sera la deuxième solution. Yasmine Motarjemi a été licenciée en 2010, avec comme motif officiel une divergence d’opinions sur la sécurité alimentaire. Elle a refusé une indemnité de départ de 300 000 francs suisses (319 800 euros) et porté plainte pour harcèlement moral un an plus tard. Le début d’une bataille juridique longue de dix ans, à l’issue de laquelle Nestlé a été condamné par le tribunal cantonal vaudois, en 2020, pour harcèlement moral. Le groupe a dû reverser à son ancienne employée dix ans de salaire et 1 franc suisse pour le tort moral qui lui a été causé.

    […]

    Article complet : reporterre.net

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    @duJambon On dirait un défaut de compression dans le genre d’une crasse dans les injecteurs de kérosène. On dirait un Boeing 777

  • Sommes-nous tous racistes ?

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    D’un point de vue factuel, ce que nous dit @michmich est exact et parfois, je m’amuse à dire que je suis raciste…
    vive homo sapiens !

    Après… je ne cherche pas une excuse aux quelques personnes de ce test…
    mais de voir deux gugusses en costard cravate n’est pas une sorte de “pression” pour le prolo ?
    du coup, tu irais “naturellement” à côté de celui qu’est le plus rassurant…
    même si les termes que j’use ne sont pas précis/juste/correct : ça n’est pas du “dehors le sale négro” mais tu va vers lequel tu t’identifie le plus.

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  • A qui profite la guerre ?

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    Vive la Corrèze ! 🙂 \o/

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    @kemkem a dit dans Eco-Cooler, la première climatisation passive qui fonctionne sans électricité :

    mais à terme il vaut mieux investir dans une isolation

    Je plussoie.

    Il fait 33.7 °C degré ici et avec mon isolation de murs extérieur je stagne à 26°C, un poil plus sous les toits qui sont aussi isolé avec plaques de polyuréthane mais je suis proche de la toiture.

    ça fait une belle différence tout de même. Par contre ça ne fais pas tout mais c’est déjà pas mal…
    Pas de clim à la maison, ça reste supportable…

    Les films anti-uv/mirroir sur les fenêtres sont aussi hyper efficace. J’en ai un sur ma baie vitrée de chambre et je vois une belle différence dans la pièce… Je peux laisser le volet ouvert sans problème sans craindre que la fenêtre génère une chaleur de dingue

    Je verrais si j’ai la même température à 40° dehors

    EDIT: Pointe à 35 degré, la température n’as pas bougé

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    @patricelg carrément trop trognons. :wub:

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    Le hérisson voit sa population décliner rapidement, au point de risquer de disparaître. Les collisions avec les voitures ou les accidents de jardinage n’expliquent pas, à eux seuls, ce déclin, contre lequel œuvre le centre de soins de Saint-Sulpice-la-Forêt, en Ille-et-Vilaine.

    Animal discret, vivant essentiellement la nuit, le hérisson est en train de se faire encore plus rare. Le petit mammifère chemine sur la pente de l’effondrement de son espèce : dans la liste des espèces menacées, dressée par l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN), le hérisson est classé “quasi menacé d’extinction”, depuis 2024.

    Le Museum d’histoire naturelle du Royaume-Uni estime que le nombre de hérissons a diminué de moitié sur son territoire, entre 2007 et 2020.  D’autres études menées aux Pays-Bas et en Allemagne évaluent que la population de hérissons a été divisée par 30 depuis les années 1950.

    En Europe de l’Ouest, partout où il est recensé, les études établissent une chute rapide de la présence du mammifère : au Royaume-Uni, mais aussi en Norvège, Suède, Danemark, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Autriche. De nombreuses raisons expliquent ce dépeuplement.

    Un centre de soins spécialisé au nord de Rennes

    À Saint-Sulpice-la-Forêt, en Ille-et-Vilaine, un centre de soins accueille les hérissons blessés ou très affaiblis, que des particuliers ont signalés à la plateforme Sos Faune sauvage Bretagne, mise en place par la LPO et par l’agence bretonne de la biodiversité. Claude et Catherine, retraités, ont transformé leur propre maison en dispensaire dédié à ces animaux sauvages. Depuis six ans, ils soignent les hérissons trouvés blessés, avec l’aide d’une vétérinaire, Nathalie Pyré, qui n’hésite pas à lâcher son cabinet pour venir à la rescousse.

    Il est important de ne pas relâcher tout et n’importe quoi. Il faut des animaux capables de se reproduire et costauds, pour qu’ils aient une chance de transmettre un bon patrimoine génétique.

    Nathalie Pyré

    vétérinaire

    Le trio de sauveurs de hérissons s’en tient à sa mission : remettre dans la nature des individus robustes. "Il est important de ne pas relâcher tout et n’importe quoi", prévient la vétérinaire : "il faut des animaux capables de se reproduire et costauds, pour qu’ils aient une chance de transmettre un bon patrimoine génétique."

    Le mâle adulte que Nathalie tient dans ses mains laisse entrevoir un retour à la nature dans une semaine ou deux. Son abcès à la gueule, lié à une bagarre avec d’autres mâles, est en passe de cicatriser. “Il se met bien en boule dès que je le prends dans mes mains et ses pics sont toniques, tandis qu’ils deviennent mous lorsque l’animal est très affaibli”. Pour d’autres en revanche, trop malades, la vétérinaire décide de ne pas s’acharner, et Claude et Catherine se résolvent régulièrement à faire euthanasier un de leurs 90 pensionnaires.

    Les activités humaines, principales causes de leurs blessures

    Les accidents liés aux activités humaines restent les principales causes d’une arrivée au centre de soins des hérissons de Saint-Sulpice-la-Forêt. Coup de fourche dans un tas de feuilles mortes, blessures causées par les redoutables robots tondeuses, "préprogrammées par les fabricants pour tondre la nuit, quand le hérisson sort de son gîte !" s’indigne Claude, collisions avec une voiture, chute dans une piscine ou dans une cavité… Les dangers pour le hérisson s’avèrent innombrables.

    “Pour les oiseaux, les jardiniers font attention à ne plus tailler les haies au printemps et en été”, se réjouit Claude. “Mais pour les hérissons, il faudrait passer la main au sol, en portant des gants de protection, avant de débroussailler un pied d’arbre ou de haie”.

    La journée, le hérisson dort caché sous un tas de feuilles ou de branchages, ou sous un pied de haie touffu qui le protège de la chaleur et des mouches, contre lesquelles il ne peut pas se défendre. “Il vit la nuit, on ne le voit pas, alors on n’y pense pas, c’est ça son problème !” conclut Claude. “Même sur des chantiers de maisons, il faudrait “penser hérisson”, pendant les travaux”, se prend à espérer Claude, en expliquant : si une cavité est creusée et chemisée d’une paroi lisse, un petit mammifère tombé restera bloqué.

    Des métaux lourds et des antibiotiques dans les cadavres de hérissons

    À tous ces risques d’accidents s’ajoute une menace plus pernicieuse, que l’école vétérinaire de Lyon aimerait mieux cerner. Dans un grand centre de soins pour la faune de Normandie, des biologistes, toxicologues et vétérinaires ont fait analyser 200 cadavres de hérissons, que les soigneurs n’étaient pas parvenus à sauver. Les analyses des organes des animaux ont révélé des taux élevés de métaux comme le cadmium et le plomb, et la présence d’antibiotiques. Laure Prévost, responsable du centre de soin Le Chêne, partenaire de l’étude, interroge : “est-ce que les métaux lourds et les antibiotiques retrouvés, ne seraient pas à l’origine d’une défaillance générale de leur système immunitaire ? Ce qui expliquerait leur état de santé moribond quand ils arrivent en centre de soins, et la difficulté à remettre sur pied un certain nombre de hérissons”.

    Comment les hérissons s’intoxiquent-ils ? Des chercheurs de l’école vétérinaire de Lyon souhaitent élargir les investigations. En attendant, la perpétuation de l’espèce est au cœur des préoccupations.

    Des études sur les déplacements des hérissons

    Des “corridors écologiques” sont à l’étude au sein même de la ville de Rennes. Dans le quartier de la Poterie, près des jardins partagés, des chercheurs analysent les déplacements des hérissons. Quelle végétation recherchent-ils pour se reposer en journée ? Quelle rue doivent-ils traverser la nuit ? Solène Croci, chercheuse CNRS au laboratoire de géographie LETG (Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique) entend proposer, à la métropole bretonne, des solutions pour favoriser les déplacements des hérissons, à travers le projet “Bio3DiverCity”. “Comme pour nous, il est vital pour eux qu’ils puissent se déplacer”, souligne l’écologue.

    Un hérisson parcourt jusqu’à trois kilomètres, la nuit, de jardins en jardins, affrontant les clôtures ou les trottoirs trop hauts. Coûte que coûte, il doit trouver de quoi se nourrir, des vers de terre et des limaces, et dénicher un partenaire pour se reproduire… et perpétuer son espèce.

    Source : france3-regions.franceinfo.fr

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    Héron cendré et Cigogne par chez moi, les 2 espèces sont protégées donc à toi de protéger les poissons du bassin :hmm:

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    Depuis le vol de son sac à main il y a deux ans, une Catalane de 21 ans cumule les mésaventures. Victime d’une usurpation d’identité, elle a dû lutter avec l’administration pour qu’elle ne doive pas payer une amende de 7.200 euros et pour que son mariage avec un inconnu soit annulé.

    Avril 2023: une jeune Espagnole, Mar Barrera, célèbre l’anniversaire d’une de ses amies dans un bar à Barcelone. Un moment agréable, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que quelqu’un a volé son sac à main. “À ce moment-là, je pensais qu’ils prendraient juste l’argent et jetteraient le sac quelque part”, raconte-t-elle au quotidien El País.

    Cela ne se produira pas. Elle porte plainte, signale rapidement le vol de sa carte d’identité auprès des Mossos d’Esquadra, la police catalane, et pense l’affaire close. À nouveau, un espoir déçu. Car elle a depuis découvert qu’elle avait été victime d’une usurpation d’identité, et les problèmes n’ont cessé de s’accumuler.

    De pire en pire

    En octobre 2023, elle découvre au cours d’une formalité administrative que son adresse a été modifiée. Elle est toujours inscrite dans la région à Barcelone, mais pas où se trouve son véritable logement. “Je l’ai signalé le jour même où je m’en suis rendu compte”, confie-t-elle.

    Cette année, sa situation s’est brutalement détériorée. En mai dernier, elle a reçu une lettre de l’Hacienda, autrement dit du ministère des Finances, lui faisant savoir qu’elle avait reçu une amende de 7.200 euros pour “tentative de fraude”, bien qu’elle n’ait rien fait de tel. Dans la nouvelle lettre, l’État menace de saisir ses biens si elle ne paie pas ce qui lui est demandé. “Ma famille était très inquiète de la situation, car nous pensions devoir payer l’amende”, déclare Mar Barrera, aujourd’hui âgée de 21 ans.

    Cerise sur le gâteau: après avoir mené quelques recherches, elle découvre qu’elle est officiellement mariée à un certain Abdelouahid Sammatou. Un homme qu’elle n’a jamais rencontré.

    Un cauchemar administratif

    Tourmentée par ses mésaventures, Mar Barrera en perd le sommeil. Une insomnie aggravée par la procédure administrative qu’elle a dû suivre. “Je vais à l’Hacienda et ils m’envoient à la police, puis ils me disent d’aller à la Délégation du Gouvernement et de là, ils me renvoient à l’Hacienda”, raconte-t-elle à La Vanguardia.

    Autant de démarches qui n’aboutissent pas. Sa situation ne se débloque réellement que lorsque la presse, d’abord régionale puis nationale, rend son histoire publique. Fin mai, elle obtient finalement un rendez-vous concluant. Son amende est retirée et son mariage est annulé, ainsi que son inscription dans un appartement de Barcelone où elle ne réside pas.

    “Désormais, je n’emporterai plus jamais ma carte d’identité physique avec moi. J’en garderai une copie noir et blanc avec un grand ‘copie’ écrit dessus”, conclut-elle auprès d’El País.

    Source: https://www.7sur7.be/monde/une-espagnole-se-decouvre-mariee-a-un-inconnu-et-endettee-de-7-200-a-cause-du-vol-de-son-sac-il-y-a-deux-ans~a4bf097d/