Une Espagnole se découvre mariée à un inconnu et endettée de 7.200€, à cause du vol de son sac il y a deux ans
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Depuis le vol de son sac à main il y a deux ans, une Catalane de 21 ans cumule les mésaventures. Victime d’une usurpation d’identité, elle a dû lutter avec l’administration pour qu’elle ne doive pas payer une amende de 7.200 euros et pour que son mariage avec un inconnu soit annulé.
Avril 2023: une jeune Espagnole, Mar Barrera, célèbre l’anniversaire d’une de ses amies dans un bar à Barcelone. Un moment agréable, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que quelqu’un a volé son sac à main. “À ce moment-là, je pensais qu’ils prendraient juste l’argent et jetteraient le sac quelque part”, raconte-t-elle au quotidien El País.
Cela ne se produira pas. Elle porte plainte, signale rapidement le vol de sa carte d’identité auprès des Mossos d’Esquadra, la police catalane, et pense l’affaire close. À nouveau, un espoir déçu. Car elle a depuis découvert qu’elle avait été victime d’une usurpation d’identité, et les problèmes n’ont cessé de s’accumuler.
De pire en pire
En octobre 2023, elle découvre au cours d’une formalité administrative que son adresse a été modifiée. Elle est toujours inscrite dans la région à Barcelone, mais pas où se trouve son véritable logement. “Je l’ai signalé le jour même où je m’en suis rendu compte”, confie-t-elle.
Cette année, sa situation s’est brutalement détériorée. En mai dernier, elle a reçu une lettre de l’Hacienda, autrement dit du ministère des Finances, lui faisant savoir qu’elle avait reçu une amende de 7.200 euros pour “tentative de fraude”, bien qu’elle n’ait rien fait de tel. Dans la nouvelle lettre, l’État menace de saisir ses biens si elle ne paie pas ce qui lui est demandé. “Ma famille était très inquiète de la situation, car nous pensions devoir payer l’amende”, déclare Mar Barrera, aujourd’hui âgée de 21 ans.
Cerise sur le gâteau: après avoir mené quelques recherches, elle découvre qu’elle est officiellement mariée à un certain Abdelouahid Sammatou. Un homme qu’elle n’a jamais rencontré.
Un cauchemar administratif
Tourmentée par ses mésaventures, Mar Barrera en perd le sommeil. Une insomnie aggravée par la procédure administrative qu’elle a dû suivre. “Je vais à l’Hacienda et ils m’envoient à la police, puis ils me disent d’aller à la Délégation du Gouvernement et de là, ils me renvoient à l’Hacienda”, raconte-t-elle à La Vanguardia.
Autant de démarches qui n’aboutissent pas. Sa situation ne se débloque réellement que lorsque la presse, d’abord régionale puis nationale, rend son histoire publique. Fin mai, elle obtient finalement un rendez-vous concluant. Son amende est retirée et son mariage est annulé, ainsi que son inscription dans un appartement de Barcelone où elle ne réside pas.
“Désormais, je n’emporterai plus jamais ma carte d’identité physique avec moi. J’en garderai une copie noir et blanc avec un grand ‘copie’ écrit dessus”, conclut-elle auprès d’El País.