Les prestataires de services de « droit à l’oubli » seraient moins efficaces que l’opt out manuel
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Aux États-Unis, il ne servirait à pas grand-chose de payer des prestataires pour faire valoir son droit à l’oubli, d’autant que les demandes d’opt out sont plus efficaces, plus rapides, et ne coûtent rien (sauf du temps).
Une étude comparative de sept prestataires de services de droit à l’oubli, dont le coût peut varier de 19,99 à 249 dollars par an, indique en effet que la plupart d’entre eux sont « largement inefficaces », estime l’association de consommateurs Consumer Reports (CR, l’équivalent états-unien de Que Choisir).
« Notre étude montre que bon nombre de ces services ne fournissent pas le type d’aide et de performance que l’on est en droit d’attendre, en particulier aux niveaux de prix pratiqués par certains d’entre eux », précise sa porte-parole, Yael Grauer.
CR avait demandé à 32 volontaires de tester les services de sept prestataires (Confidently, DeleteMe, EasyOptOuts, IDX, Kanary, Optery, et ReputationDefender) afin qu’ils tentent d’effacer leurs données sur 13 sites de recherches de personnes (BeenVerified, CheckPeople, ClustrMaps, Dataveria, Intelius, MyLife, Nuwber, PeopleFinders, PublicDataUSA, Radaris, Spokeo, ThatsThem, and Whitepages).
Or, si ces prestataires ont certes permis de gagner du temps en comparaison de celui qu’il faut pour le faire soi-même, « sans exception, des informations sur chaque participant figuraient encore sur certains des 13 sites de recherche de personnes à une semaine, un mois et quatre mois d’intervalle ».
Après avoir relevé 332 cas de profils d’informations d’identification sur ces sites, Consumer Reports a constaté que seuls 117 profils avaient été supprimés dans les quatre mois en utilisant l’ensemble des services, soit 35 %, résume Ars Technica.
De plus, si l’efficacité de ces prestataires varie grandement, aucun n’est aussi efficace que les 70 % d’opt out obtenus manuellement (et gratuitement), contre 0 % à 59 % pour les prestataires de droit à l’oubli au cours de la première semaine.
CR relève également qu’il est plus difficile d’obtenir de certains sites l’effacement de ses données personnelles, le nombre de profils effacés pouvant varier de 12 à 66 % seulement.
Source : next.ink
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J’avoue que je suis un poil dubitatif quand au procès de : s’inscrire à un site pour se faire “désinscrire partout”.
On est d’accord pour dire que mon schéma de pensée est un tantinet raccourcis et je comprends l’idée de vouloir “disparaître” de ces base de données à consonances commerciales.
Mais bon, payer les services d’une entreprise privée pour disparaître des bases de données d’entreprises privées -> Je n’ai pas les mots pour exprimer correctement que quelque chose cloche. -
Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à Popaul le dernière édition par
@Popaul en lisant les commentaires de l’article un des abonnés a écrit que ces services de droit à l’oubli demandent uniquement aux data-brokers de supprimer les informations qu’ils possèdent sur toi. Toujours dans les commentaires un autre abonné explique que les data-brokers sont des négociants qui achètent et revendent des données personnelles, en jouant sur les lignes jaunes (voire rouges) du RGPD.
En fait ces services sont loin d’effacer toutes tes données persos qui trainent sur le net. -
En France on à Incogni par exemple avec un forfait en E/mois
Ce sont des articles de partenariat, j’en suis désolé mais Korben explique bien (je trouve) le délire des data-brokers et compagnie donc je trouvais ça intéressant de les partager.
Concernant le cas US, je ne suis pas étonné et vu qu’ils n’ont pas de RGPD ça semble encore plus OpenBar que chez nous avec des sociétés comme décrites dans l’article qui ne sont pas très fiables…
Il y a du business partout.
https://korben.info/data-brokers-incogni.html
https://korben.info/types-de-data-brokers.html