Frankenstream, ce monstre qui nous dévore
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Frankenstream rencontre les pères fondateurs du stream, ausculte son histoire et sa conquête du monde pour finalement interroger notre aveuglement face à la pollution numérique. Collage d’archives, d’interviews et de data-visualisations, le récit offre une effrayante plongée dans cette technologie, miroir de nos propres excès sur internet.
Né il y a trente ans dans un recoin d’Internet, le streaming est devenu la technologie incontournable des années 2020. Dissimulé derrière un jargon marketing aérien, fréquemment associé aux termes “dématérialisation”, “virtuel”, “cloud”, il paraît désincarné alors qu’il nécessite des installations physiques lourdes pour fonctionner : infinité de serveurs, câbles, réseaux, data centers, terminaux, etc. À cause de sa boulimie, cette technologie fait en outre exploser la consommation d’énergie et de matières premières. À l’aide d’un collage percutant d’infographies, d’archives carburant à l’ironie geek, et grâce à un jeune aéropage d’experts et des rencontres avec ses pères fondateurs, ce documentaire retrace l’histoire du streaming et sa conquête du monde, parallèlement à la montée en intensité des alarmes des climatologues. Il interroge notre aveuglement face à la pollution numérique. Jouant sur l’analogie entre cette technologie et Frankenstein, à coups de malicieuses apparitions de Boris Karloff, il n’assène pas de verdict définitif pour autant. Sa dernière partie esquisse des solutions, individuelles ou collectives, pour dompter et verdir la bête.
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@Raccoon Argh le streaming m’a tué!
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@Raccoon Bueno, je vais regarder ce docu qui en tant qu’Artephile m’a échappé…
C’est une question que je me pose souvent en effet : on nous demande d’être économes en énergie dite de “bouts de chandelles” à domicile, comme avec le grille-pain ou le lave-linge aux heures creuses par exemple, tandis que le stockage des données numériques croît exponentiellement dans les data centers hyper gloutons en électricité.
Parce que chacun, sans avoir conscience de ce qui se passe dans les coulisses du ninternette quand il effectue une manip anodine et facile “d’un simple clic”, participe à cette inflation. Des données sont produites, puis copiées en multi-redondances chez divers hébergeurs.
Comme tout processus inflationniste, qu’il soit technique ou financier, telle une bulle qui gonfle finit par faire pschiiiiiit.
Je prévois à un gigantesque shutdown numérique tôt ou tard faute de ressources énergétiques pour le supporter.
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@Aurel pas grave on téléchargera à la bougie
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@michmich Je me suis préparé. J’ai ressorti du tiroir mon Yaourtophone.
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Raccoon Admin Seeder I.T Guy Windowsien Apple User Gamer GNU-Linux User Teama répondu à Aurel le dernière édition par Raccoon
@Aurel a dit dans Frankenstream, ce monstre qui nous dévore :
Je prévois à un gigantesque shutdown numérique tôt ou tard faute de ressources énergétiques pour le supporter.
Si on n’apprend pas vite la sobriété c’est exactement ce qui se passera. Il resterait à peu près 4 à 5 décennies d’exploitation des gisements de terres rares qui rentrent dans la composition des appareils électronique et numériques. 50 ans c’est vite là, même si on ne sera plus là pour en parler.
De plus, un peu moins de 50% de l’empreinte carbone de ces appareils vient de leur fabrication. Appareils très vite obsolètes à cause de la course toujours plus effrénée à la puissance calcul.Le streaming a pourtant des aspects positifs, notamment en ce qui concerne l’accession à la culture, des sites comme ceux de l’UTLS, du CNRS sont de bons exemples, mais Spotify et Youtube (à condition de choisir les morceaux nobles) aussi. Le problème c’est qu’actuellement le streaming sous toutes ses formes représente 70% de la consommation énergétique du numérique et parmi de pourcentage une large partie est utilisée pour diffuser les banalités que partage monsieur et madame tout le monde ou du porno.
Tout ça pour dire que le streaming c’est bien, à condition d’en avoir un usage modéré ce qui n’est pas la cas actuellement. J’en reviens à la sobriété évoquée en début de post.