SpaceX: Attrape-moi si tu peux
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SpaceX va tenter d’attraper en vol une partie de sa mégafusée Starship
Cette manœuvre inédite et spectaculaire aura lieu dimanche depuis la base spatiale Starbase de l’entreprise d’Elon Musk, à l’extrême sud du Texas, aux États-Unis.
Le vaisseau spatial Starship de SpaceX décolle de la base Starbase à Boca Chica, au Texas, le 14 mars 2024.SpaceX doit tenter dimanche une manœuvre inédite et spectaculaire: rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship à l’aide d’immenses bras mécaniques, lors d’un nouveau vol d’essai qui pourrait représenter un pas décisif vers la réutilisation de ce lanceur lourd.
Les deux étages de la fusée – la plus grande et la plus puissante du monde – doivent au terme de son développement être récupérés et réutilisés après chaque vol. Une stratégie visant à pouvoir lancer davantage d’engins plus rapidement, et pour beaucoup moins cher.
L’entreprise du milliardaire Elon Musk ambitionne d’utiliser Starship pour coloniser Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la NASA, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la surface de la Lune.
Le décollage de ce 5e vol test de Starship est prévu à partir de 07 h locales (14 h en Suisse) depuis la base spatiale Starbase de l’entreprise, à l’extrême sud du Texas aux États-Unis.
«Des dizaines de milliers d’heures» de préparation
La fusée est composée du premier étage Super Heavy et, au-dessus, du vaisseau Starship, qui donne par extension son nom au lanceur entier. Super Heavy mesure à lui seul quelque 70 mètres de haut (la fusée complète en fait 120).
Lors de chaque vol, Super Heavy se détache du vaisseau après l’avoir propulsé à l’aide de ses 33 puissants moteurs. Jusqu’ici, il allait finir sa course dans la mer, mais SpaceX veut cette fois tenter de le faire revenir sur son pas de tir, environ sept minutes après le décollage.
Une fois freiné et avant qu’il n’ait touché le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés «les baguettes», doivent alors se refermer sur lui et l’immobiliser.
«Les ingénieurs de SpaceX ont passé des années à préparer la tentative de capture», a écrit l’entreprise. «Des dizaines de milliers d’heures» ont été consacrées par les techniciens «à la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour maximiser nos chances de réussite», a-t-elle ajouté.
Des «milliers» de conditions devront être remplies pour procéder à cette manœuvre risquée, a prévenu SpaceX. Si elles ne sont pas réunies, Super Heavy suivra une trajectoire le menant à amerrir dans le golfe du Mexique.
De son côté, le vaisseau Starship continuera son vol jusqu’à amerrir dans l’océan Indien. Il avait pour la première fois réussi un amerrissage en douceur dans cet océan lors du précédent vol test, il y a quatre mois.
Quand la réalité rattrape la science-fiction.
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Pari (très risqué) réussi pour cette première:
Ceci est un atterrissageVidéo:
Avant que l’étage Super Heavy ne touche le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés “les baguettes”, se sont refermés sur lui et l’ont immobilisé, selon la retransmission vidéo de l’entreprise d’Elon Musk.
Les deux étages de la fusée - la plus grande et la plus puissante du monde - doivent au terme de son développement être récupérés et réutilisés après chaque vol. Une stratégie visant à pouvoir lancer davantage d’engins plus rapidement, et pour beaucoup moins cher.
L’entreprise du milliardaire Elon Musk ambitionne d’utiliser Starship pour coloniser Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la Nasa, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la surface de la Lune.
Un travail de plusieurs années
Le décollage de ce 5e vol test de Starship était prévu à partir de 07H00 locales (12H00 GMT) depuis la base spatiale Starbase de l’entreprise, à l’extrême sud du Texas aux États-Unis. La fusée est composée du premier étage Super Heavy et, au-dessus, du vaisseau Starship, qui donne par extension son nom au lanceur entier. Super Heavy mesure à lui seul quelque 70 mètres de haut (la fusée complète en fait 120).
Lors de chaque vol, Super Heavy se détache du vaisseau après l’avoir propulsé à l’aide de ses 33 puissants moteurs. Jusqu’ici, il allait finir sa course dans la mer, mais SpaceX veut cette fois tenter de le faire revenir sur son pas de tir, environ sept minutes après le décollage. Une fois freiné et avant qu’il n’ait touché le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés “les baguettes”, doivent alors se refermer sur lui et l’immobiliser.
“Les ingénieurs de SpaceX ont passé des années à préparer la tentative de capture”, a écrit l’entreprise. “Des dizaines de milliers d’heures” ont été consacrées par les techniciens “à la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour maximiser nos chances de réussite”, a-t-elle ajouté.
Manœuvre risquée
Des “milliers” de conditions devront être remplies pour procéder à cette manœuvre risquée, a prévenu SpaceX. Si elles ne sont pas réunies, Super Heavy suivra une trajectoire le menant à amerrir dans le golfe du Mexique. De son côté, le vaisseau Starship continuera son vol jusqu’à amerrir dans l’océan Indien. Il avait pour la première fois réussi un amerrissage en douceur dans cet océan lors du précédent vol test, il y a quatre mois.
Des images retransmises en direct par des caméras sur le vaisseau avaient alors montré une couche de plasma orange lors de son retour de l’espace, du fait de la friction avec l’atmosphère. Des morceaux s’étaient détachés sous la pression. Depuis, SpaceX a dit avoir procédé à “une refonte complète du bouclier thermique” du vaisseau, en posant des tuiles “de nouvelle génération”.
Controverses
Le développement de Starship est mené tambour battant par SpaceX, en lançant des prototypes sans cargaison, afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol. Ces dernières semaines, l’entreprise s’est ouvertement plainte des lenteurs du régulateur américain de l’aviation (FAA), responsable des autorisations de vol.
“Il faut plus de temps pour remplir les formalités administratives nécessaires à l’obtention d’une licence pour le lancement d’une fusée, que pour concevoir et construire le matériel lui-même”, s’était offusquée l’entreprise dans un rare et long communiqué en septembre.
Elon Musk, qui au fil des années a opéré un virage à droite et soutient désormais ostensiblement Donald Trump pour l’élection présidentielle du 5 novembre, avait appelé le patron de la FAA à démissionner. SpaceX combat par ailleurs des accusations de pollution de l’environnement, notamment liées au déluge d’eau déversé à chaque lancement de Starship au moment de l’allumage des moteurs, afin d’atténuer les ondes acoustiques et ainsi limiter les vibrations.
Ce système avait été ajouté après que le premier vol d’essai, en avril 2023, avait détruit une partie du pas de tir sous la puissance du décollage, catapultant des débris et un nuage de poussière. Plusieurs associations environnementales dénoncent les dommages des opérations de SpaceX pour des espèces animales, la base spatiale étant installée juste à côté d’une réserve protégée.
Belle prouesse technique !
Les actions d’Elon Musk vont grimper en flèche…
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Echec d’un nouvel essai, Super Heavy fini sa course dans la mer.
La mégafusée Starship, développée par SpaceX, a décollé mardi au Texas pour un nouveau et sixième vol d’essai, en présence du patron de l’entreprise, Elon Musk, et du président élu Donald Trump. Mais SpaceX a échoué à rattraper le premier étage de sa fusée qui a fini sa course dans la mer.