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    Imaginons : nous sommes aux commandes d’une des sondes Voyagers et on voudrait se déplacer dans le système solaire. Combien de temps cela nous prendrait d’aller voir Proxima du Centaure ou notre centre galactique à la vitesse actuelle ? Et si on veut passer faire coucou aux galaxies proches de nous ?

    Il y a quelques jours, nous expliquions comment les sondes Voyager de la NASA font pour communiquer avec la Terre alors qu’elles se trouvent à 20 milliards de km. Un exploit pour des vaisseaux lancés dans les années 70 avec une antenne de 3,66 mètres seulement et une alimentation de quelques centaines de watts. Pour autant, cela fonctionne, et même plutôt bien.

    | Comment les sondes Voyager communiquent avec la Terre à 20 milliards de km Les km c’est so-terrestre, voici les années-lumière

    Mais 20 milliards de km, cela représente quoi exactement ? Difficile de se rendre compte avec des nombres aussi grands. On peut comparer cette distance à la circonférence de la Terre, environ 40 000 km : cela fait donc 500 000 fois le tour de notre planète… mais ce n’est pas forcément plus parlant.

    On pourrait également utiliser une autre unité de distance, l’année-lumière ou al (avec la vitesse de la lumière à 300 000 km/s environ dans le vide). On multiplie donc une vitesse par une durée, ce qui donne bien une distance. Elle est d’un peu moins de 10 000 milliards de km pour une année-lumière. On va commencer avec des sous-multiples que sont les heures-lumière (environ 1,1 milliard de km) et jours-lumière (environ 26 milliards de km).

    Entre les sondes de la NASA et la Terre, la lumière met une vingtaine d’heures. Oui, ce n’est pas très précis – 18 h 30 avec Voyager 2 et 22 h 15 pour Voyager 1 –  mais cela permet de planter le décor et on verra par la suite qu’on n’est pas à quelques heures-lumière près, très (très) loin de là même.

    À titre de comparaison, entre la Terre et le Soleil, la lumière ne met que huit minutes à faire le trajet. On dépasse l’heure avec Saturne et on arrive à 5,5 heures pour Pluton, la planète déchue de notre système Solaire.

    Voyager : près de 30 000 ans pour sortir du nuage de Oort

    Pour un peu mieux se rendre compte des distances et du temps, revenons au lancement des sondes Voyager, en 1977. Elles survolent ensuite Jupiter et Saturne, mais on n’est seulement alors qu’en 1981. Il faudra attendre 1986 et 1989 pour que Voyager 2 passe à proximité d’Uranus et de Neptune. Et depuis ? Rien… les sondes n’ont pas croisé le chemin d’un objet stellaire depuis plus de 30 ans, et elles ne risquent pas d’en voir un de sitôt, sauf surprise.

    Les derniers faits marquants remontent à respectivement 2013 et 2018 lorsque la NASA annonce que Voyager 1 et 2 ont dépassées l’héliopause pour entrer « dans l’espace interstellaire ». Quand sera le prochain rendez-vous ? Dans très longtemps…

    Voyager Héliopause

    Dans notre dossier sur le Système solaire, nous avons expliqué que le nuage de Oort se trouve aux confins et forme en quelque sorte une « coquille ». Les sondes Voyager en sont encore très loin.

    | À la découverte du Système solaire : le Soleil, élément central et « catalyseur » de la vie | À la découverte du nuage de Oort, aux confins du Système solaire

    Le bord intérieur du nuage d’Oort est, selon la NASA, « estimé entre 2 000 et 5 000 ua [unité astronomique correspondant à la distance Terre-Soleil] du Soleil. Le bord extérieur pourrait être à 10 000 ou même 100 000 ua du Soleil », soit entre une dizaine et une trentaine de jours-lumière, alors que, pour rappel, les sondes sont à moins d’une journée-lumière de la Terre pour le moment. Quant au bord extérieur du nuage, il se trouve entre une soixantaine de jours-lumière et 1,5 année-lumière.

    À la vitesse actuelle de la sonde – environ 60 000 km/h, soit une quinzaine de km… par seconde tout de même – il faudrait environ 28 000 ans aux sondes pour sortir du nuage de Oort (en prenant environ 100 000 ua comme limite). Dans 28 000 ans, les sondes ne seront donc qu’aux portes de notre système Solaire. Elles seront alors à 15 000 000 000 000 km, contre 20 000 000 000 km actuellement (50 ans après leur lancement).

    Dans l’espace, c’est le vide qui règne en maitre. Les sondes ne sont donc pas ralenties comme cela aurait été le cas sur Terre à cause de l’air. Sauf surprise très surprenante, elles vont ainsi continuer à avancer en gardant leur cap et leur vitesse pendant encore très très longtemps.

    Ceinture Kuiper nuage oort

    Crédits : CNES

    75 000 ans pour atteindre l’étoile Proxima

    En imaginant que les sondes soient dans la bonne direction pour rendre visite à l’étoile la plus proche de nous – Proxima du système triple Alpha Centauri –, elles devraient parcourir 4,2 années-lumière. C’est presque trois fois plus que pour atteindre la limite extérieure du nuage de Oort, ce qui nous amène à 75 000 ans environ.

    | Balade dans la Voie lactée : à la découverte du système triple Alpha Centauri

    Rappelons qu’il existe un projet un peu fou de « nano-vaisseaux » (pesant un gramme seulement) propulsés grâce à des rayons laser venant frapper de petites « voiles ». De 75 000 ans, on passerait ainsi à 20 ans seulement. Reste un problème : la latence des transmissions entre la sonde et la Terre. À la vitesse de la lumière (ce qu’il y a de plus rapide dans l’Univers), cela prendrait 4,2 années aller et autant pour le retour.

    De son côté, Trappist-1 qui faisait les gros titres en 2017 se trouve 10 fois plus loin que Proxima, à environ 40 années-lumière. On s’approcherait du million d’années pour qu’une sonde comme Voyager s’y rende.

    | Trappist-1 : sept exoplanètes, trois en zone habitable, une découverte majeure !

    Voie lactéeNous sommes ici au niveau du petit point marqué « Soleil ». Crédits : ESA

    500 millions d’années pour le centre de notre galaxie

    Et si on voulait pousser le voyage un peu plus loin en nous rendant simplement au centre galactique, c’est-à-dire au milieu de la Voie lactée (notre Galaxie) ? Il faudrait parcourir 28 000 années-lumière, soit 500 millions d’années, excusez du peu. Avec des approximations d’approximations certes, mais l’idée générale est là. On n’est de toute façon plus à quelques dizaines de millions d’années à ce stade.

    Et nous ne serions qu’au centre de notre galaxie. Pour rejoindre notre plus proche voisine, la galaxie naine du Sagittaire découverte en 1994, il faudrait parcourir 75 000 années-lumière, soit 2,7 fois plus que notre centre galactique. On passerait alors à 1,3 milliard d’années de temps de trajet. Cela en se basant sur les distances actuelles, qui changent forcément sur une aussi longue période.

    Vous voulez vous rendre dans une galaxie proche de la nôtre avec une sonde Voyager ? Andromède vous tend les bras à 2 500 000 d’années-lumière, ce qui nous donnerait plus de 40 milliards d’années pour nous y rendre, soit bien plus que l’age de l’Univers qui a 13,8 milliards d’années environ.

    Et on ne parle ici que de galaxies à quelques millions d’années-lumière de la nôtre, imaginez pour des galaxies à des milliards d’années-lumière de la Terre, et c’est sans prendre en compte l’expansion de l’Univers.

    Source : nextinpact.com

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    C’était donc le 117e vol – pour 112 succès – de la vénérable fusée qui a entamée sa carrière en 1996. Comme un symbole, elle emmenait le satellite Heinrich-Hertz pour le gouvernement allemand et Syracuse 4B pour la Direction Générale de l’Armement (DGA).

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    Arianespace rappelle que le lanceur a permis de placer 239 satellites, dont 197 en orbites géostationnaires. La fusée a été utilisée par 65 clients institutionnels et commerciaux de 30 pays. La société précise aussi que c’est la fin du moteur de l’étage supérieur HM7, « qui a volé sur la première Ariane 1 et sur la dernière Ariane 5 ».

    On attend désormais Ariane 6 sur le pas de tir pour son vol inaugural, qui pourrait avoir lieu cette année… ou pas.

    Ariane 5 dans le rétro

    Source : nextinpact.com

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    La mission des trois touristes spatiaux est arrivée tôt samedi à la Station spatiale internationale (ISS) où elle restera un peu plus d’une semaine.

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    Cette capture d’écran tirée du flux en direct de la NASA montre le vaisseau spatial Crew Dragon de SpaceX à 20 mètres de l’accès d’amarrage de la Station spatiale internationale le 24 avril. — NASA / AFP

    Ils ont été accueillis par des accolades des membres d’équipage de l’ISS et des flashes d’appareil photo. Larry Connor s’est dit « ravi et honoré » de participer à l’expérience mais aussi conscient de la « responsabilité » de cette première mission composée de « civils », se préparant à « une semaine de recherche chargée ».

    Eytan Stibbe a tenu à s’exprimer en « hébreu dans l’ISS », et Mark Pathy a qualifié l’aventure d’« incroyable ». Michael Lopez-Alegria, un ancien astronaute de la Nasa de 63 ans, est désormais employé de la société Axiom, qui a organisé le voyage, et il s’était déjà rendu dans l’ISS.

    SpaceX a décidé d’arrêter la production de nouvelles capsules habitées Crew Dragon. L’entreprise spatiale veut se concentrer sur d’autres objectifs, a confié la présidence de la société à Reuters, relayé par Capital.

    Il n’y aura donc que quatre capsules habitées Crew Dragon : Détermination, Résilience, Endurance et Liberté, la dernière étant toujours en cours de construction. En renonçant à ce programme, SpaceX fait le choix d’avancer sur d’autres projets, comme celui de la fusée Starship, maillon essentiel de la conquête spatiale pour l’entreprise.

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    Oui désolé Psychofox j’ai lu ton message trop vite et je l’ai compris de travers.

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    Le souci principal avec sa méga fusée, c’est le nombre de tests réalisés : peu nombreux et pas assez concluants. D’où les craintes de la FAA.
    L’autre difficulté est la récupération des étages censés etre réutilisables. Vu leur poids et taille, les ingénieurs ont construits une tour avec 2 bras qui saisiront l’engin avant qu’il ne se pose sur son pas de tir.

    Et il ne faut pas oublier que la méga-fusée est sur-dimensionnée par rapport à ce qui se fait actuellement : elle peut transporter 100 à 150 tonnes de charges utiles.
    Soit 50 à 70 tonnes de plus que ces concurrentes. Il faut pouvoir rentabiliser chaque vol !