Ciel à nouveau dégagé pour Starlink en France
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Réseaux : Le Conseil d’Etat vient définitivement d’autoriser l’opérateur d’Elon Musk à développer son offre d’internet par satellite sur le marché français. Retour sur un an d’imbroglio judiciaire.
Starlink, le programme d’internet par satellite d’Elon Musk, a connu un véritable imbroglio judiciaire en France. Rappel des faits. Le 18 février 2021, l’Arcep autorise Starlink à fournir un accès à internet fixe depuis une constellation de satellites en orbite basse et une station terrienne située dans les Alpes Maritimes.
Le 5 avril 2022, le Conseil d’Etat, saisi par deux associations environnementales, Priartem et Agir pour l’environnement, annule cette autorisation reprochant à l’autorité de régulation des télécoms de ne pas avoir procédé à une consultation publique avant d’accorder son feu vert. Aux yeux du Conseil d’Etat, l’introduction de Starlink en France est, en effet, « susceptible d’avoir une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit, et d’affecter les utilisateurs finals ».
Conformément à cette décision, l’Arcep ouvre une consultation publique le 8 avril 2022 pour recueillir les réactions des acteurs intéressés. Elles font notamment ressortir l’intérêt de développer l’internet satellitaire pour couvrir les « zones blanches » mobiles ou mal desservies par les réseaux fibrés. A l’issue de cette consultation, l’Arcep attribue à Starlink une nouvelle autorisation d’utilisation de fréquences radioélectriques dans les bandes 17,7-19,3 GHz et 29,5-30 GHz.
Pas d’entrave à la concurrence
En août 2022, un recours est déposé par Viasat et Skylogic France, des opérateurs concurrents de Starlink, et les deux associations environnementales précitées. Au-delà de l’impact du projet Starlink sur le marché français de l’accès à l’internet depuis l’espace, il évoque un risque de brouillage préjudiciable pour les autres systèmes satellitaires. Des impacts environnementaux sur le ciel nocturne ou le risque de collision et de création de débris orbitaux supplémentaires sont également avancés.
Le 17 avril 2023, le Conseil d’État rejette ce recours considérant que les conditions techniques dont étaient assorties l’autorisation d’utilisation de fréquences sont suffisantes pour prévenir les risques de brouillage. Consentie à titre non exclusif, celle-ci n’est, par ailleurs, pas susceptible d’affecter la concurrence entre opérateurs ou entraver l’émergence d’autres offres.
Enfin, la haute juridiction estime que ce n’est pas le rôle de l’Arcep d’édicter « les conditions d’utilisation des fréquences de nature à prévenir les risques tenant à la pollution de l’atmosphère, à la multiplication des débris spatiaux en orbite basse et aux gênes occasionnées pour l’observation de l’espace ».
10 000 abonnés en France
Sorti de cette ornière juridique, Starlink peut poursuivre son développement en France. Cette filiale de SpaceX édifie une constellation de quelque 12 000 satellites à terme. S’illustrant avec la guerre en Ukraine, le réseau a vu son trafic exploser en 2022. En décembre, Starlink revendiquait plus d’un million d’abonnés dans quarante pays dont 10 000 en France.
Dans l’Hexagone, le prix de l’abonnement a été divisé par deux cet été passant à 50 euros par mois. Selon un article du Monde, la parabole serait vendue à perte sur le marché français. Il est actuellement fixé à 300 euros contre plus de 1 000 dollars (940 euros) de prix de revient.
La guerre des étoiles fait rage
Starlink a fait le choix de lancer ses satellites en orbite basse (environ 550 km d’attitude) et non en positionnement géostationnaires (35 786 km). En diminuant la distance des allers-retours entre la Terre à l’espace, son service gagnerait en performances. Sur son site, l’opérateur évoque un débit descendant entre 50 et 200 Mbit/s et un temps de latence réduit à 20 ms environ.
Starlink se positionne sur un marché particulièrement concurrentiel. Les opérateurs historiques Eutelsat et Inmarsat mais aussi les nouveaux entrants comme Kuiper d’Amazon visent tous les foyers français situés dans des zones reculées ou mal desservis par les offres filaires. Orange a récemment signé un accord de distribution avec OneWeb, autre opérateur de satellites en orbite basse.
Source : www.zdnet.fr
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@Indigostar a dit dans Ciel à nouveau dégagé pour Starlink en France :
a parabole serait vendue à perte sur le marché français. Il est actuellement fixé à 300 euros contre plus de 1 000 dollars (940 euros) de prix de revient
CA pue l’espionnage tout ça, y’aurait de la petite backdoor là-dedans que ça m’étonnerait pas
Selon Reuters, la NSA a récemment modifié sa politique liée à l’implémentation de backdoors dans les technologies américaines. Ce changement fait suite à deux événements, les révélations d’Edward Snowden