Bébés virtuels et métaverse: "Le Meilleur des mondes" n'a qu'à bien se tenir.
-
Catriona Campbell, spécialiste en intelligence artificielle, pronostique que dans une cinquantaine d’années, les parents seront conquis par les bébés virtuels. Un peu comme des tamagotchis perfectionnés, nous pourrions élever ces bébés du métaverse pour 25 dollars par mois. Pour Catriona Campbell, ancienne conseillère du gouvernement britannique, ce scénario digne du “Meilleur des mondes” d’Aldous Huxley pourrait même être une solution à la surpopulation, à la surconsommation et à la pollution environnementale.
Un bébé sur abonnement
Comme le rappelle The Guardian, il arrive de plus en plus fréquemment que des couples fassent le choix de ne pas avoir d’enfants. Selon une étude YouGov de 2020, l’une des raisons principales de ce phénomène serait le coût financier. Avec un bébé en ligne, aucun besoin de lui acheter tout l’équipement dont les parents doivent s’équiper habituellement : ni nourriture, ni couches, ni vêtements… D’ailleurs, même les prix d’un abonnement à bébé devraient être accessibles. Un peu comme sur Netflix.
Si bien que Catriona Campbell est convaincue qu’en 2070, jusqu’à un parent sur cinq pourrait décider d’opter pour un bébé virtuel. À l’aide de gants haptiques “sensibles au toucher” et de lunettes de réalité virtuelle, il sera possible de vivre une expérience de la parentalité potentiellement “réaliste”, avec de nombreuses interactions avec le bébé. Selon la spécialiste, les enfants virtuels pourront même ressembler à leurs “parents”, pourront jouer avec eux et réagir aux câlins. Ils seront capables de simuler des réponses émotionnelles ainsi que des balbutiements, qui se développeront avec l’âge.
Et tant qu’à faire dans la praticité, il sera envisageable de décider à quelle vitesse ils grandissent, voire d’arrêter leur croissance pour les maintenir au bon âge. Une fois que l’utilisateur ne voudra plus de son enfant, il suffira de résilier l’abonnement. Que demander de plus ?
Ce n’est pas vrai…
Si les risques de cette nouvelle “parentalité” n’ont pas encore été étudiés, plusieurs spécialistes avisés ont d’ores et déjà dénoncé les conséquences que pourraient avoir la vie dans le métaverse. Gabriel Thorens, médecin adjoint agrégé au service d’addictologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), explique qu’une présence trop régulière dans un tel univers parallèle provoquerait un renforcement des phobies sociales et de l’isolement, mais aussi de la confusion entre l’image de soi-même et celle de son avatar.
Alors que les réseaux sociaux d’aujourd’hui présentent déjà une image déformée de la maternité (la vraie), provoquant des problèmes psychologiques chez les mamans (et leurs enfants), gageons que la généralisation des bébés virtuels puisse poser un sérieux risque de déshumanisation…
[Source]([link removed]/societe-science-tech/bebes-virtuels-metaverse)
-
Je me demande si pour “concevoir” ces bébés virtuels il faudra faire l’amour virtuellement, style Demolition Man
-
Comme s’ils n’allaient pas faire payer les couches, biberons, vêtements, médecins et j’en passe, y’a trop de pognon à gagner et de pigeons à plumer.
N’oubliez pas de prendre le season pass, la version deluxe, ou le coffret megacollector…
-
@dujambon
Et la connerie continue…
Après l’immobilier, les églises, au tour des bébés…
Vraiment un monde d’abrutis…:dans_ta_face: -