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    Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une situation où vous deviez réinstaller ou configurer un nouvel environnement de bureau Linux ? Et comme si ça ne suffisait pas, vous auriez aimé que tout soit exactement comme avant ? Si oui, vous allez adorer SaveDesktop !

    SaveDesktop est une application open-source qui vous permet de sauvegarder et de restaurer facilement les configurations d’environnements de bureau Linux tels que GNOME, Xfce, Cinnamon et d’autres. Elle enregistre les icônes, thèmes, paramètres, fonds d’écran, extensions et applications Flatpak installées. Pour l’installer, vous aurez besoin de GTK4 et LibAdwaita comme prérequis.

    Vous pouvez l’installer en utilisant une commande Git ou Flatpak.

    – Voici comment l’installer en utilisant Git :

    git clone https://github.com/vikdevelop/SaveDesktop /tmp/SaveDesktop && sh /tmp/SaveDesktop/install_native.sh --install

    – Et voici comment l’installer en utilisant Flatpak :

    flatpak install flathub io.github.vikdevelop.SaveDesktop

    L’interface utilisateur de SaveDesktop est minimaliste et facile à utiliser. Cependant, il y a quelques limitations à garder à l’esprit. Par exemple, il ne prend pas en charge les applications Snap pour le moment, et il y a quelques problèmes avec certaines icônes qui ne sont pas sauvegardées correctement. Malgré ces petits défauts, SaveDesktop reste un outil très utile pour les utilisateurs de Linux.

    En résumé, SaveDesktop est une excellente application pour ceux qui cherchent à sauvegarder et restaurer facilement leurs configurations de bureau Linux. Si vous êtes un utilisateur de Linux et que vous n’avez pas encore essayé SaveDesktop, je vous encourage vivement à le faire. Cela pourrait vous faire gagner beaucoup de temps et d’efforts lors de la configuration de vos environnements de bureau Linux à l’avenir.

    – Sources :

    https://github.com/vikdevelop/SaveDesktop

    https://korben.info/save-desktop-linux-configuration-sauvegarde-restauration.html

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    Pas de Mandrake à un moment donné @arcturien ? 🙂

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    La distribution Linux antiX revient dans une mouture 23. Elle profite du passage à Debian 12 (Bookworm) pour une vaste modernisation de sa base. Les petites configurations restent cependant sa cible principale, et elle se montre toujours d’une étonnante légèreté.

    Début août, nous évoquions la sortie de MX Linux 23, qui était née de la coopération/fusion de deux projets, antiX et MEPIS. La seconde a disparu, mais la première est toujours là, profitant d’un développement actif et de nouvelles moutures régulièrement. Basée sur Debian, elle a constitué la base de travail de MX Linux toutes ces années, mais garde une existence propre depuis sa création en 2007.

    MX Linux 23 : une distribution sobre, discrète et efficace

    Si MX Linux était déjà remarquable pour sa légèreté (1 Go de mémoire demandé, 8,5 Go d’empreinte disque), antiX est pour sa part clairement destiné à du vieux matériel. De là lui vient d’ailleurs son nom. Rien n’empêche bien sûr de s’en servir sur du matériel plus récent, la bascule vers Debian 12 accentue d’ailleurs cette utilisation.

    Une installation très rapide, de nombreuses variantes

    On commence comme d’habitude avec une image ISO que l’on récupère depuis le site officiel. antiX est proposé en quatre variantes : full, base, core et net, de la plus complète à la plus légère. Les deux premières seulement proposent des environnements graphiques, la dernière ne disposant même pas du serveur graphique X.

    Dans le cadre d’un essai, nous vous conseillons la version full, dont l’image ISO pèse 1,7 Go. Quatre environnements graphiques y sont présents : IceWM (par défaut), fluxbox, jwm et herbstluftwm. Précisons également que la distribution ne se sert pas de systemd et peut être téléchargée en deux versions, l’une avec sysVinit, l’autre avec runit. À moins de savoir ce que vous faites, il est recommandé de prendre une version sysVinit. La distribution étant disponible en versions 32 et 64 bits, il faut donc faire son choix entre 16 variations. Dans notre cas, nous avons sélectionné « antiX-23-Full 64bit » dans la partie sysVinit.

    À noter que si des versions 32 bits sont toujours proposées, l’équipe de développement prévient que nombre d’applications ne sont plus aujourd’hui disponibles pour cette architecture. La mouture 64 bits est clairement mise en avant pour les ordinateurs « construits au cours des dix dernières années », représentant une grande majorité du parc disponible.

    De son côté, l’installation est l’une des plus rapides que nous ayons vues, par le temps comme par l’expérience utilisateur. La copie des fichiers commence en effet au bout de deux questions. L’installateur se contente du minimum d’informations vitales pour finir ses opérations, avec choix de la disposition du clavier, de la langue, de la partition et la création du compte utilisateur.

    La distribution se présente sous forme d’un Live CD et permet de s’en servir un peu avant de lancer l’installation proprement dite. Étonnamment, antiX n’a pas détecté qu’il s’agissait d’une configuration française et a affiché toute l’interface – installation comprise – en anglais. De manière générale, la traduction ne fait pas partie des points forts du système.

    Petit tour du propriétaire

    Si vous avez l’habitude d’Ubuntu ou même de distributions ayant fait de l’expérience utilisateur une marque de fabrique, antiX risque de vous faire lever un sourcil. L’ensemble ne brille pas par son esthétique et la distribution présente un vrai côté « old school », qui n’est d’ailleurs pas que graphique. La manière dont se manipule le système pourra sembler particulière aux personnes ne connaissant que les distributions les plus connues.

    antiXantiX

    L’organisation générale est cependant connue : une barre des tâches, un menu général de type « Démarrer », un systray avec quelques indicateurs classiques (comme le réseau et l’heure) et quelques icônes sur le bureau. On s’aperçoit cependant vite de certaines différences. Par exemple, le clic droit sur le bureau ouvre un menu proposant une foule de possibilités, par exemple l’ouverture du terminal ou du gestionnaire de fichiers, la liste complète des applications, l’accès aux fichiers récemment utilisés, les paramètres ou encore le menu de déconnexion. Il y a à boire et à manger, mais on se prend à apprécier d’avoir tout à portée d’un clic.

    Précisons également que le menu Personal augmente encore l’intérêt de ce menu. On y trouve un éditeur qui permet de configurer ce sous-menu, dans lequel on va pouvoir épingler tout ce que l’on souhaite. Une personnalisation qui peut vite faire la différence.

    L’une des particularités d’antiX est aussi d’afficher une surveillance constante des signes vitaux de la machine (via Conky). À droite de l’écran, on trouvera donc une série d’informations techniques telles que la définition de l’écran, le DPI, la charge du processeur, sa fréquence, la quantité de mémoire consommée ainsi que l’empreinte sur le stockage.

    Une matière brute à modeler

    Ce côté « old school » pourrait faire passer antiX pour une distribution minimaliste. Elle l’est, d’une certaine manière, mais de la même façon que le clic droit sur le bureau révèle de nombreux éléments, il ne faudrait pas penser qu’antiX se limite à ce que l’on voit.

    La distribution est fournie avec bon nombre d’applications. On retrouve ainsi Firefox 102 ESR ou Seamonkey 2.53.17 pour la navigation web (une présence assez rare pour la souligner). Claws Mail 4.11 s’occupe des courriels, LibreOffice 7.5.5 est là pour la bureautique, XMMS pour l’audio, Celluloid et MPV pour la lecture vidéo, la visionneuse Qpdfview, etc.

    antiXantiX

    Puisque le système est maintenant basé sur Debian 12, tous les composants ont reçu une mise à jour significative. Le noyau Linux est en version 6.1.42 et il est accompagné de changements récents que l’on a pu voir dans d’autres distributions, comme la présence du duo PipeWire/WirePlumber pour la gestion de l’audio, en lieu et place de l’ancien PulseAudio.

    Attention cependant, la présence des composants dépend de l’édition sélectionnée. En « full » bien sûr, tout est là. En édition « base », Firefox est remplacé par Seamonkey, et Pipewire et WirePlumber disparaissent, tandis qu’ALSA apparaît. Chaque variante a une identité propre qui ne consiste pas seulement à enlever des applications et supprimer des composants.

    antiX propose également de nombreux outils de personnalisation. La distribution intègre par exemple une très longue liste de thèmes. On peut y accéder d’ailleurs via le fameux clic droit sur le bureau et en se rendant dans Paramètres > Thèmes. En bas de la liste, une ligne « Thème par défaut » permet de revenir à l’apparence de base.

    L’environnement par défaut d’antiX est un mélange entre zzzFM et IceWM. De ce dernier, antiX 23 reprend le Control Centre. Ce dernier présente une apparence particulièrement « brute de décoffrage » et dépouillée. Il est cependant efficace, avec des rubriques clairement identifiées et un accès à de nombreux réglages, d’éléments simples comme le fond d’écran à des paramètres plus poussés, comme ceux du réseau ou la gestion des pilotes. À noter qu’une fonction spéciale est présente pour les configurations intégrant un GPU NVIDIA, souvent source de difficultés pour en exploiter l’accélération matérielle.

    Ce centre de contrôle contient aussi de très nombreux outils, dont certains peuvent rendre bien des services. On trouve par exemple une fonction dédiée à la réparation du boot, un installateur de paquets, un assistant réseau ou encore un panneau pour gérer simplement les comptes utilisateurs.

    antiX

    Un mot sur les performances

    antiX est une distribution redoutablement rapide et légère. C’est bien la promesse de la distribution, mais il ne s’agit pas de paroles en l’air. À froid, avec la session par défaut et sans applications ouvertes, le système ne consomme que 363 Mo de mémoire vive. C’est extrêmement peu.

    À titre d’information, la configuration minimale est d’à peine 256 Mo de RAM. En espace disque, tout dépend de la variante choisie : au moins 5 Go pour full, 3,5 Go pour base, tandis que Core peut se contenter de 1 Go.

    Après une installation déjà rapide, le système démarre et s’éteint très rapidement. Même chose pour les applications, d’autant que l’on peut constater d’un coup d’œil ce que fait le système et les ressources consommées en regardant les informations renvoyées par Conky à droite du bureau.

    Pour information, nous avons installé le système dans une machine virtuelle limitée à 4 Go de RAM et un seul cœur, sur la base d’un Ryzen 5 5600X. Un type de processeur pas nécessairement visé par antiX, il faut le reconnaître. Mais même ainsi, antiX est de loin l’une des distributions les plus réactives que nous ayons prises en main.

    Pas pour tout le monde, mais redoutablement efficace

    antiX est une distribution particulière. Le système, « fièrement antifasciste », peut présenter un visage minimaliste, vieillot, voire peu amical ou même franchement repoussant, selon qui l’utilise.

    Mais le système a d’indéniables qualités. Les promesses sur la consommation de ressources et les performances sont clairement tenues : antiX est une distribution très légère et tous les choix de développement vont dans ce sens. Il n’y a pas de Wayland, pas plus que de gestionnaires de paquets plus récents, mais particulièrement voraces en espace disque, comme Snap ou Flatpak. Aucun environnement de bureau beaucoup plus grand public, comme Gnome ou KDE, n’est présent non plus. Même Xfce est absent, alors qu’il est pourtant proposé comme alternative légère dans nombre de distributions.

    En fait, loin d’être anémique, on pourrait presque reprocher à antiX de proposer « trop » de choix. Le système est une matière à manipuler ses goûts, le degré de personnalisation possible étant très poussé, ne serait-ce que sur l’apparence ou à travers le menu Personal du clic. Pour chaque type d’application, on a souvent plusieurs alternatives. C’est d’ailleurs un étrange constat si l’on considère qu’antiX est l’une des distributions les plus légères qui existe. Et contrairement à d’autres distributions orientées vers la légèreté, la plupart de ces composants, applications et outils sont utilisables tels quels.

    Une profusion qui peut presque lui donner un air « anarchique » et il faut effectivement un peu de temps pour débroussailler tout ça. Mais sur du vieux matériel – son cœur de cible – ou sur une configuration plus récente, antiX vaut une session d’essai.

    Source : nextinpact.com

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    @duJambon ouille fait mal au dos ça!

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    text alternatif

    La définition de « cloud » a vraiment évolué ces dernières années. On est passé de :

    « Je vais mettre tous mes fichiers dans le cloud de Google et d’Amazon »

    à :

    « Je me suis monté un serveur de cloud personnel »

    Cela n’a plus aucun sens, mais on va faire comme si de rien n’était. Partons du principe que dans la tête des gens, aujourd’hui, cloud ça veut dire stockage personnel ou quelque chose comme ça.

    Bref, si je vous dis tout ça c’est surtout pour vous présenter CasaOS, un logiciel open source qui vous propose de créer votre cloud à la maison. Oui, lol. N’empêche l’outil est cool puisqu’il vous permet grâce à Docker de déployer et gérer facilement tous vos usages personnels.

    Logo de CasaOS, le système d'exploitation pour le cloud personnel

    Ainsi, vous pouvez remplacer Dropbox, eBay, Google Drive ou encore Netflix par Syncthing, Bazaar, Nextcloud ou encore Plex très facilement, sans avoir à taper une seule ligne de commande. Vous l’aurez compris, l’idée c’est justement de vous passer du cloud pour héberger à nouveau votre contenu chez vous à l’aide d’applications qui ont fait leurs preuves (j’en ai présenté la plupart sur ce site d’ailleurs).

    Avec CasaOS, vous pourrez gérer toutes vos données et vos usages depuis votre ordinateur ou votre smartphone et à terme, l’outil encore un peu jeune, vous permettra également de gérer vos scénarios domotique, de stocker les vidéos de vos caméras de surveillance ou de récupérer les infos d’un tas de matériel IoT.

    CasaOS fonctionne sous Linux, mais a surtout été testé sous Ubuntu, mais également Raspberry Pi OS Bullseye, ce qui est une bonne nouvelle si vous avez un Raspberry Pi.

    Pour l’installer, il suffit d’entrer la commande suivante dans votre terminal :

    curl -fsSL https://get.icewhale.io/casaos.sh | bash

    Si cela vous intéresse, une démo est disponible ici (mot de passe: casaos)

    Source : korben.info

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    En raison du passage de GNOME Shell aux modules JavaScript standard (ESM)

    À l’heure actuelle, ce n’est probablement plus une nouvelle pour beaucoup : GNOME Shell est passé du système d’importation personnalisé de GJS aux modules JavaScript standard (ESM).

    IMPORTS ? ESM ?

    JavaScript est apparu dans les navigateurs web pour ajouter un peu d’interactivité à des pages par ailleurs statiques. Il n’était pas nécessaire de diviser de petits extraits de code en plusieurs fichiers, et le langage ne prévoyait donc pas de mécanisme pour cela.

    Le problème s’est posé lorsque les gens ont commencé à écrire des programmes plus importants en JavaScript, et des environnements tels que node.js et GJS ont ajouté leurs propres systèmes d’importation pour organiser le code en plusieurs fichiers. En conséquence, les développeurs et les outils ont eu du mal à passer d’un environnement à l’autre.

    Les choses ont changé en 2015 lorsque ECMAScript 6 a normalisé les modules, ce qui a donné lieu à une syntaxe bien définie et largement supportée par tous les principaux moteurs JavaScript. GJS supporte ESModules depuis 2021, mais le portage de GNOME Shell était une tâche bien plus importante qui devait être réalisée en une seule fois.

    ALORS ? POURQUOI DEVRAIS-JE M’EN SOUCIER ?

    Eh bien, il y a un tout petit inconvénient : Les modules et les importations héritées sont incompatibles en pratique.

    Les modules sont chargés différemment des scripts, et certaines instructions - à savoir import et export - ne sont valables que dans les modules. Cela signifie qu’essayer d’importer un module avec le système existant entraînera une erreur de syntaxe si le module utilise l’une de ces instructions (ce qui est aussi probable qu’un pape soit catholique).

    Les modules cachent également à l’extérieur tout ce qui n’est pas explicitement exporté. Ainsi, bien qu’il soit techniquement possible d’importer un script en tant que module, cela est aussi utile que d’importer un fichier vide.

    QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR LES EXTENSIONS ?

    Les extensions qui ciblent les anciennes versions de GNOME ne fonctionneront pas dans GNOME 45. De même, les extensions adaptées à GNOME 45 ne fonctionneront pas dans les anciennes versions.

    Vous pouvez toujours prendre en charge plus d’une version de GNOME, mais vous devrez télécharger différentes versions sur extensions.gnome.org pour la prise en charge avant et après 45.

    Il existe un guide de portage contenant des informations détaillées. Les deux changements les plus importants (qui seront suffisants pour de nombreuses extensions !) sont les suivants :

    1. Utiliser la syntaxe standard pour importer des modules depuis gnome-shell :

    123import * as Main from 'resource:///org/gnome/shell/ui/main.js';   Main.notify('Loaded!');

    2. Exporter une classe par défaut avec les méthodes enable() et disable() de votre extension.js.
    Vous pouvez étendre la nouvelle classe Extension qui remplace l’API de commodité de l’ancien module ExtensionUtils.

    1234567891011import {Extension, gettext as _} from 'resource:///org/gnome/shell/extensions/extension.js';   export default class MyTestExtension extends Extension { enable() { console.log(_('%s is now enabled').format(this.uuid)); }   disable() { console.log(_('%s is now disabled.').format(this.uuid)); } }

    Enfin, vous pouvez toujours trouver des personnes sympathiques sur Matrix et Discourse qui seront heureuses de vous aider à résoudre vos problèmes de portage.

    RÉSUMÉ

    Passer du système d’importation personnalisé de GJS au standard de l’industrie ECMAScript 6 entraînera la rupture de toutes les extensions. Cependant, ce changement signifie de suivre les standards appropriés et non pas les standards maison, ce qui permet une plus grande compatibilité avec l’écosystème JavaScript. Les importations héritées sont toujours prises en charge sur extensions.gnome.org mais vous devrez télécharger un support pré et post GNOME 45 afin de prendre en charge à la fois les distributions LTS et régulières.

    Pour les développeurs d’extensions GNOME :
    Il existe une communauté active d’extensions qui peut vous aider à porter vos extensions vers le nouveau système d’importation de Matrix et Discourse qui peut vous aider à porter rapidement vos extensions vers la nouvelle version.

    Vous pouvez tester vos extensions en téléchargeant la dernière version de GNOME OS et en essayant votre extension.

    Source : GNOME, developpez.com

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

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    => Article complet : nextinpact.com <=

    Après les principaux systèmes de fichiers trouvés chez Microsoft, Apple et dans le monde Linux, nous nous penchons sur ZFS. Développé initialement par Sun, on le trouve dans plusieurs UNIX, quelques distributions, certaines gammes de NAS et même dans macOS pendant un temps. Ses caractéristiques sont nombreuses.

    Alors que tous les noms de systèmes de fichiers sont composés généralement d’un sigle ayant un sens, ZFS n’en a pas particulièrement. Le « Z » renvoie, selon les personnes qui en parlent, à plusieurs significations, notamment zettabyte (zettaoctet) ou comme dernière lettre de l’alphabet, soulignant l’idée qu’il serait en quelque sorte l’aboutissement de ce que l’on peut faire de mieux dans le domaine.

    Parmi tous les systèmes de fichiers déjà vus, ZFS est l’un des plus récents, avec APFS. Son développement a débuté en 2001. Il a été présenté et annoncé par Sun pour septembre 2004, mais il est arrivé six mois plus tard, intégré à Solaris, l’UNIX maison, puis dans OpenSolaris à la fin de la même année.

    Dès le départ, ses caractéristiques ont fait de ZFS un système de fichiers à part. Il pourrait techniquement être la réponse à bien des problématiques de stockage, mais son fonctionnement particulier l’a réservé à certains scénarios. Des décisions justifiées ?

    Lire notre dossier sur les systèmes de fichiers :

    | Qu’est-ce qu’un système de fichiers ? | Systèmes de fichiers : FAT12 à 32 et exFAT, conçus pour le grand public | Systèmes de fichiers : NTFS et ReFS, pensés d’abord pour l’entreprise | Systèmes de fichiers : de HFS et ses évolutions à APFS chez Apple | Systèmes de fichiers : ext4 et Btrfs, les « frères ennemis » du monde Linux ZFS, un système de fichiers hors normes

    Les caractéristiques de ZFS sont peu communes. Dans les articles précédents, vous vous souvenez peut-être que l’arrivée du 64 bits avait profondément modifié les capacités des systèmes de fichiers concernés, comme dans NTFS et ext4. Dans le cas de ZFS, on parle de 128 bits.

    Techniquement, la taille maximale des volumes et des fichiers est de 16 Eo, soit 16 millions de To. Un volume peut embarquer 2⁴⁸ fichiers, soit plus de 280 millions de milliards, ce qui correspond également au nombre maximal dans un répertoire. Il n’y a virtuellement aucune limite au nombre de fichiers qu’un volume peut ainsi stocker.

    Des chiffres si élevés qu’ils ont fait dire au concepteur de ZFS, Jeff Bonwick, que « remplir en totalité un espace de stockage 128 bits consommerait, littéralement, plus d’énergie que de faire bouillir les océans ». Une phrase et une explication restées célèbres.

    Comme on peut s’en douter, ZFS gère les noms longs (255 caractères). Pensé avant tout pour le monde UNIX, il reprend les autorisations POSIX (comme ext4 et Btrfs), auxquelles il ajoute les ACL (NFSv4). La hiérarchie de ZFS est en arbre B, comme la plupart des systèmes de fichiers modernes.

    Bien que la taille des blocs soit par défaut de 128 ko, elle est en fait variable. Elle peut être adaptée selon les besoins au sein d’un même volume, que ce soit par l’administrateur ou par des processus automatisés. En cas de compression des données, elle est ainsi automatiquement activée.

    Des caractéristiques bien spécifiques

    L’approche retenue dès le départ tranche avec ce que l’on a pu voir jusqu’ici. ZFS virtualise partiellement la gestion du stockage, notamment celle des disques, ce que l’on peut rapprocher du fonctionnement des volumes logiques, que l’on retrouve par exemple dans APFS. Dans ZFS, il s’agit du Volume Manager, qui ajoute une couche d’abstraction intermédiaire entre les disques et le système de fichiers, donc avec le système d’exploitation. On parle ainsi parfois de ZFS comme d’une plateforme, car il reprend à son compte des fonctions trouvées habituellement dans le système d’exploitation lui-même.

    Ce dernier verra ainsi des volumes mis à disposition depuis le Storage Pool. C’est à l’administrateur de déterminer quels vont être les besoins de stockage pour configurer des vdev (virtual device, ou appareil virtuel), c’est-à-dire des agrégats de disques ou de partitions. Chaque vdev peut être configuré avec ou sans redondance des données (choix du niveau de RAID) et selon des critères de performances spécifiques.

    La gestion des vdev est souple, puisqu’ils peuvent être reconfigurés. On peut ainsi modifier le nombre de disques ou de partitions dans chaque vdev, augmenter ou diminuer sa capacité en ajoutant ou supprimant des disques, on peut déclarer un ou plusieurs disques en spare (redondance) dans chaque pool, etc.

    Dans la gestion de l’ensemble, on trouve deux commandes essentielles. La première, zpool s’occupe des pools (agrégats). La seconde, zfs, gère les volumes et les datasets. Par exemple, si l’on souhaite créer un agrégat « nxi » de huit disques (nommés de a à h), dont deux utilisés en redondance, la commande est la suivante :

    zpool create nxi raidz2 sd[abcdefgh]

    ici, raidz2 est le type de RAID choisi pour établir la redondance. Avant d’aller plus loin, il faut donc aborder la manière dont ZFS s’occupe de l’intégrité des données.

    OpenZFS

    Crédits : GT-ZFS

    Intégrité des données : c’est parti

    C’est l’une des fonctions principales de ZFS : protéger l’intégrité des données. Des caractéristiques qui l’ont rendu populaire notamment auprès de certains constructeurs de NAS.

    Premièrement, ZFS fait une utilisation différente des sommes de contrôle (checksum) en SHA-256. Comme dans Btrfs, elles sont utilisées aussi bien pour les données que les métadonnées. Mais au lieu d’être stockée dans le bloc de données concerné, une somme sera stockée dans le pointeur de ce bloc (bloc parent). Ce fonctionnement est répliqué dans l’intégralité de la hiérarchie du système de fichiers.

    Ensuite, ZFS fonctionne – sans surprise cette fois – sur la base du copy-on-write. Comme nous l’avons expliqué plusieurs fois, cela signifie que les modifications sur des fichiers sont faites sur des copies de ces derniers, plutôt que sur les données originales. Ce qui signifie une augmentation de l’espace requis, mais pérennise les informations, puisqu’une opération échouée pourra être retentée ou des données pourront être restaurées.

    Ce mécanisme est à la base des clones et snapshots, exactement comme dans Btrfs. Dans ZFS, on peut virtuellement créer autant d’instantanés que l’on souhaite, puisque leur nombre maximal est égal à celui du nombre maximal de fichiers dans un volume, soit 2⁴⁸. Ce fonctionnement peut être automatisé pour que ZFS crée de lui-même des snapshots ou des clones (les premiers sont en lecture seule, les seconds permettent l’écriture) à intervalles réguliers, avec suppression ou non des anciens.

    ZFS a ses solutions RAID bien à lui

    La gestion des modes RAID dans ZFS est particulière. Plutôt que d’employer des solutions matérielles, il est conseillé de laisser faire ZFS, qui a son propre fonctionnement logiciel.

    ZFS peut utiliser les modes RAID classiques, mais on leur préfèrera RAID-Z, spécifique au système de fichiers. Semblable au RAID-5 (même schéma de parité), il tolère donc la panne d’un disque. Il dispose cependant d’un gros avantage sur son modèle : il permet d’éviter les trous d’écriture.

    | siteStockage : c’est quoi un RAID et comment ça marche | Stockage : on grimpe d’un cran avec les RAID 6, 10, 50, 60…

    Dans une configuration RAID-Z, ZFS se sert de la copie sur écriture pour ajouter les nouvelles données aux côtés des anciennes, sans réécrire sur ces dernières. En outre, tout fichier, quelle que soit sa taille, a sa propre bande (full-strip, entrelacement total). En configuration RAID-Z, la séquence habituelle lecture-modification-écriture n’est pas utile. En cas de reconstruction, ZFS parcourt les métadonnées, une opération rendue possible car système de fichiers et matrice RAID se confondent, ZFS ayant une vue intégrée des vues logique et physique. Chaque bloc de données est alors validé par sa somme de contrôle.

    Les checksums sont également utilisées pour effectuer de la « guérison automatique », quand des corruptions silencieuses de données se sont installées. Pour y remédier, ZFS compare chaque bloc lu à sa somme de contrôle. Si la réponse n’est pas bonne, le système de fichiers va lire les informations de parité correspondantes et répare les données. Une fois corrigées, elles sont envoyées au processus qui en a fait la demande.

    Pour reprendre la commande donnée plus haut en exemple, raidz2 renvoie simplement à la configuration RAID-Z2, équivalente au RAID 6. Il existe une variante Z3, tolérant la panne de trois disques au sein d’une configuration RAID. RAID-Z supporte également le striping simple (RAID 0) et le mirroring (RAID 1).

    À noter qu’une autre capacité est en cours de déploiement, après des années de travail : Raid-Z Expansion. Particulièrement attendue, elle permet d’ajouter un disque à une configuration RAID-Z déjà en place, opération impossible actuellement. Cette technologie fonctionne avec les configurations Z1, Z2 et Z3. La fonction est très récente. Elle est par exemple présente dans QuTS hero 5.1 (QNAP), sorti il y a un mois.

    Pour les personnes comprenant bien l’anglais (ou sachant lire très rapidement les sous-titres sur YouTube), la chaine Lawrence Systems avait publié plusieurs vidéos sur ZFS, dont une portant sur la configuration des pools de stockage ZFS et de ses modes RAID-Z :

    Des fonctions multiples et des caches à gogo

    […]

    Source et suite : nextinpact.com

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    Moi aussi c’est une de mes distributions de prédilection. Sympa aussi bien en serveur qu’en desktop même si je lui préfère Manjaro pour une utilisation desktop quotidienne

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    Merci pour le topic a essayé

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    C’est cornélien, un monde ou une application fonctionne partout, mais qui n’offre pratiquement aucune sécurité ou un monde sécuritaire où rien n’est compatible d’un truc à l’autre…

    Dans tous les cas l’utilisateur est perdant.

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    Adrien de LinuxTricks a sorti une vidéo sur cette distro

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    => Article complet : nextinpact.com <=

    Bon alors : quand ?

    Après plusieurs articles sur la FAT32, NTFS, HFS+ ou encore APFS, il est temps de se tourner vers l’univers Linux, et plus particulièrement les deux systèmes de fichiers que l’on y trouve le plus souvent : ext4 et Btrfs. Ils se côtoient souvent, mais leur fonctionnement est très différent.

    Lire notre dossier sur les systèmes de fichiers :

    | Qu’est-ce qu’un système de fichiers ? | Systèmes de fichiers : FAT12 à 32 et exFAT, conçus pour le grand public | Systèmes de fichiers : NTFS et ReFS, pensés d’abord pour l’entreprise | Systèmes de fichiers : de HFS et ses évolutions à APFS chez Apple | Systèmes de fichiers : ext4 et Btrfs, les « frères ennemis » du monde Linux

    Dans l’univers Linux, l’immense majorité des distributions se sert du même système de fichiers depuis longtemps : ext4. Le chiffre fait référence à la version. Il s’agit de la quatrième itération, même si l’on ne parlait pas vraiment à l’origine de « version » à proprement parler.

    De nombreux utilisateurs francophones ignorent peut-être que la toute première version d’ext a été développée par un Français : Rémy Card. Docteur en informatique et actuellement responsable du pôle « Exploitation et Infrastructures » de la DSI de la Sorbonne, il a développé ce système de fichiers pour dépasser les limitations imposées par Minix fs, lui-même une version simplifiée du système de fichiers Unix. Parmi ces limites, on trouvait notamment une limite de 64 Mo pour la taille des partitions, ou encore des noms de fichiers ne pouvant pas dépasser 14 caractères.

    Le système ext – extended file system – est intégré pour la première fois dans la version 0.96c du noyau Linux en 1992. Parmi ses apports, des partitions et des fichiers pouvant grimper jusqu’à 2 Go, ainsi que des noms de fichiers jusqu’à 255 caractères. Il garde la sémantique Unix et les bases posées précédemment, notamment les inodes.

    Ces derniers sont centraux dans l’univers UNIX/Linux et étaient déjà présents dans Minix. Un inode est une structure contenant la description d’un fichier : son type, les droits d’accès, les propriétaires, les horodatages, la taille ainsi que des pointeurs vers des blocs de données. Toutes les adresses de blocs d’un fichier sont contenues dans son inode. Aussi, lorsqu’une opération d’entrée/sortie sur un fichier est demandée par l’utilisateur, le noyau convertit la demande en numéro inode, lui-même permettant ensuite d’accéder à tous les blocs du fichier.

    Chaque dossier contient la liste des inodes des fichiers qu’il contient, selon le modèle suivant :

    inode

    Pour autant, il ne va pas rester en place bien longtemps, ext2 étant proposé dès l’année suivante.

    Cette évolution du premier ext vient en corriger les principaux défauts et étendre ses capacités. Alors que la taille des partitions avait fait un bond avec ext, ext2 propulse cette limite à 4 To (théoriquement jusqu’à 32 To). Si la taille maximale des fichiers n’évolue pas dans un premier temps (2 Go), elle le fera au cours des années suivantes, pouvant grimper jusqu’à 2 To.

    Lorsque ext3 apparait en 2001, il introduit un apport majeur : la journalisation. Avec ext2 en effet, en cas de corruption de la structure des données (suite par exemple à une extinction mal faite de l’ordinateur), l’outil fsck (file system check) pouvait prendre beaucoup de temps à faire son travail.

    Cette journalisation, contrairement à celle d’APFS par exemple, est totale. Elle concerne aussi bien les données que les métadonnées. L’idée générale reste cependant la même : les données et métadonnées sont entreposées dans une zone spécifique du disque, et ne sont intégrées dans la structure principale qu’à l’instant où le système de fichiers reçoit la confirmation que les informations ont été correctement écrites. Le journal est ensuite mis à jour. Au démarrage suivant, ce dernier sera analysé à la recherche d’opérations non terminées, qui seront alors répercutées si aucune erreur n’a été rencontrée.

    En revanche, et comme on s’en doute venant d’un mécanisme pensé pour la fiabilité, la journalisation a un impact négatif sur les performances en écriture. Initialement, on pouvait d’ailleurs la paramétrer selon trois paliers, du plus performant au plus sécurisé. Il était également possible de la désactiver, auquel cas la partition fonctionnait comme ext2.

    ext4 l’omniprésent

    L’arrivée d’ext4 en version stable le 24 décembre 2008 est un tournant majeur pour les systèmes de fichiers sous Linux. Ironie de l’histoire, il n’était prévu que comme une solution temporaire en attendant l’arrivée d’un système de fichiers plus moderne, à l’instar de Btrfs. Pourtant, 15 ans plus tard, il est toujours là, qui plus est sur pratiquement toutes les distributions Linux. Il n’est plus porté par Rémy Card.

    Les caractéristiques principales d’ext4 sont celles d’un système de fichiers tout ce qu’il y a de plus moderne. Les partitions peuvent grimper jusqu’à 1 Eo (un million de To), et les fichiers jusqu’à 16 To. Ces derniers peuvent être 4 milliards par volume. La limite de sous-dossiers passe également de 32 000 dans ext3 à 64 000. Les inodes voient leur taille passer à 256 octets (contre 128 pour ext3) et les horodatages abandonnent les secondes pour les nanosecondes.

    Les extents, petite révolution en leur temps

    Surtout, ext4 apporte plusieurs évolutions importantes, dont la principale est le mécanisme d’extent. Pour le comprendre, il faut se pencher un instant sur la manière dont un système de fichiers alloue l’espace aux données. ext2 et ext3 proposaient des schémas de mappage de blocs direct, indirect, double indirect et triple indirect. Sans plonger dans les détails, retenez que ces solutions sont très adaptées pour de nombreux petits fichiers, mais pas pour les gros. Avec ces derniers, ces schémas créent un grand nombre de mappages, réduisant les performances générales, surtout lors d’opérations comme la recherche ou l’effacement de données.

    De son côté, un extent est défini par une séquence contiguë de blocs physiques. La création d’un fichier entraine celle d’un extent. Si le fichier est amené à grossir, les données ultérieures sont simplement inscrites à la suite de celles existantes au sein du même extent. Quand le fichier devient volumineux, plusieurs extents sont utilisés. L’inode d’un fichier peut stocker jusqu’à quatre extents, après quoi le reste est stocké dans un arbre H (similaire à l’arbre B vu dans ce précédent article). Les blocs étant contigus, les extents réduisent fortement la fragmentation et augmentent les performances vis-à-vis d’ext3. Des intentions confirmées dès décembre 2008 par Phoronix dans une série de benchmarks. Précisons que les extents étaient une option au début d’ext4, mais qu’ils sont devenus activés par défaut avec le noyau Linux 2.6.23.

    Souplesse dans l’allocation des blocs

    Cette hausse de performances est également alimentée par plusieurs capacités d’allocation, comme le multi-blocs. Si ext3 allouait les blocs un par un, ext4 peut le faire pour de multiples blocs en une seule opération, diminuant la charge du processeur et la quantité de mémoire vive utilisée. ext4 peut également faire de l’allocation différée, aussi appelée allocation à la volée. Si une opération écrit des données sans les allouer d’une seule traite, elles seront stockées dans un cache. Quand les tâches d’écriture sont terminées, le cache est vidé (allocate-on-flush) et les données sont allouées dans un extent. Ces deux types d’allocation réduisent elles aussi la fragmentation.

    ext4 peut aussi faire de la préallocation persistante. Elle reprend les mêmes avantages sur la fragmentation que les autres, mais permet en plus aux applications de s’assurer que suffisamment d’espace est disponible avant d’écrire des données. Le mécanisme convient très bien par exemple aux bases de données ou aux processus chargés de diffuser du contenu en continu.

    Notez que les extents ne sont pas une capacité unique d’ext4. Ce mécanisme d’allocation est par exemple présent dans NTFS chez Microsoft, dans HFS+ et APFS chez Apple, dans le HPFS d’OS/2, le BFS de BeOS ou encore dans des systèmes de fichiers plus récents comme Btrfs. Par ailleurs, si les systèmes de fichiers ext ont réduit la fragmentation version après version, ils ne l’ont pas totalement supprimée. Dans ext4, il existe un outil, e4defrag, dédié à cette tâche, capable d’agir aussi bien sur un fichier spécifique qu’un dossier ou un volume. Comme pour NTFS, le passage aux SSD met fin au problème.

    Fiable et éprouvé, en attendant « mieux »

    Outre ces aspects, ext4 gère d’autres caractéristiques, comme une double compatibilité ascendante/descendante avec les versions antérieures du système de fichiers (bien que plus limitée avec l’activation par défaut des extents), les attributs étendus (xattr), les quotas et leur journalisation (plus besoin des longues vérifications de leur cohérence), le chiffrement des données (depuis le noyau Linux 4.1) ou encore, bien sûr, la gestion des droits.

    Une précision enfin sur l’accès depuis les autres plateformes. Dans l’absolu, il est possible de lire, voire d’écrire des données sur une partition ext4 depuis Windows ou macOS, mais pas sans utiliser un outil tiers, qu’ils soient libres (ext2read, LinuxReader, etx4fuse…) ou payants, comme les produits vendus par Paragon.

    Aujourd’hui, ext4 est donc omniprésent. Peu de distributions Linux se servent d’autre chose, l’un des cas les plus emblématiques étant Fedora, dont la version 33 a adopté Btrfs pour les nouveaux volumes formatés par une installation neuve du système. Mais puisque l’on parle justement de Btrfs, pourquoi ce système de fichiers, en version stable depuis longtemps, n’est-il pas encore celui fourni par défaut sur les autres systèmes ? Nous allons nous pencher sur la question.

    Btrfs, un gros projet

    Parlons maintenant du système de fichiers qui doit prendre le relai, tout du moins dans une partie des distributions Linux. Btrfs est loin d’être un projet neuf, puisque la première version stable dans le noyau Linux 3.10 est sortie le 29 juillet 2013 (oui, Btrfs fête ses dix ans demain). Avant cette étape, il a passé plus de quatre ans en statut instable, après son arrivée dans le noyau Linux 2.6.29. Une gestation assez longue, dont on pourrait dire qu’elle n’est pas tout à fait terminée, tant Btrfs met du temps à parvenir jusque dans les installations par défaut.

    Btrfs est initialement un projet commun de plusieurs entreprises, dont Fujitsu, Intel, Oracle, Red Hat (qui depuis s’est retiré) ou encore SUSE. Développé en open source (licence GPL), il tient son nom de l’arbre B (dont nous avons déjà parlé dans notre article sur NTFS) : B-tree file system, que l’on prononce « ButterFS ». Ses caractéristiques de base sont clairement modernes : 16 Eo de taille maximale pour les volumes et les fichiers, 2^64 fichiers possibles par volume, noms jusqu’à 255 caractères, attributs POSIX et étendus, reprise des extents…

    La protection et l’intégrité des données avant tout

    […]

    Source et suite : nextinpact.com

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    @Raccoon a dit dans MX Linux 23 : une distribution sobre, discrète et efficace :

    Nous avons cependant été surpris de la non-détection du français. S’agissant d’un Live DVD tout ce qu’il y a plus classique, on bénéficie pourtant d’une interface graphique (Xfce bien sûr). Pour peu que l’on connaisse un peu d’anglais, tout va bien. Il faudra simplement se méfier de la configuration anglaise du clavier lors de l’écriture du mot de passe.

    @Raccoon a dit dans MX Linux 23 : une distribution sobre, discrète et efficace :

    Après un redémarrage lui aussi très rapide, on parvient pour la première fois sur le bureau de MX Linux. Cette fois, tout est en français… sauf le clavier. Nous sommes allés changer sa configuration immédiatement en passant par les paramètres, sur lesquels nous reviendrons d’ailleurs.

    @Raccoon a dit dans MX Linux 23 : une distribution sobre, discrète et efficace :

    Un regret cependant, puisque l’on est dans le thème de la convivialité : la procédure de mise à niveau d’une version majeure à la suivante n’a jamais été simple. Comme on peut le voir sur cette page, l’équipe de développement fournit une méthode en lignes de commandes. Après avoir sauvegardé ses données, on pourra ainsi les copier et coller dans un terminal et laisser faire la machine. Cependant, à l’instar d’Ubuntu, de Linux Mint ou encore récemment de Zorin OS, une fonction intégrée ou une application dédiée serait la bienvenue.

    Arf, le genre de trucs qui va effrayer le néophyte des l’installation et après. Vraiment dommage pour le coup.

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    Belle distribution, parfaite pour les vieux PC, simple d’utilisation.

    Excellent pour les nouveaux venus dans l’univers Linux.

    J’en profite pour relayer cet article et inversement : https://planete-warez.net/topic/2455/topic-unique-distributions-linux-laquelle-choisir

    https://planete-warez.net/topic/2455/topic-unique-distributions-linux-laquelle-choisir

    Edit: Je mets toutes les étoiles au topic 😆

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    @Violence la rançon du succès pour Google, pas sûr qu’à sa création ils aient penser à ça :ahah:

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    @Violence a dit dans Après 30 ans, Linux tourne autour de 3 % de parts sur le marché des desktops : une aura à un chiffre :

    @ALRBP a dit dans Après 30 ans, Linux tourne autour de 3 % de parts sur le marché des desktops : une aura à un chiffre :

    @Violence a dit dans Après 30 ans, Linux tourne autour de 3 % de parts sur le marché des desktops : une aura à un chiffre :

    @mekas tu peux faire tourner des apps windows sous linux mais le fonctionnement est aléatoire. Faut tester.

    Le jour où les jeux triple AAA tournerons sous Linux je switch à tout jamais sous Manjaro ou Arch.

    Franchement, avec Proton, je n’ai plus aucun soucis à faire tourner des jeux Windows sous Linux. Parfois, ça tourne même mieux que des jeux Linux natifs ou des jeux Windows sous Windows !

    Par-contre, je recommande plutôt le GPU AMD ou Intel. Leurs drivers sont carrément inclus dans Linux ! (rien à installer du tout)

    Tu peux faire tourner autre chose que des jeux Steam avec ? Jeux crack ?

    Si oui, c’est intéressant. Si non, ça l’est beaucoup moins, même si c’est déjà un grand pas !

    @ALRBP a dit dans Après 30 ans, Linux tourne autour de 3 % de parts sur le marché des desktops : une aura à un chiffre :

    @Violence a dit dans Après 30 ans, Linux tourne autour de 3 % de parts sur le marché des desktops : une aura à un chiffre

    Par-contre, je recommande plutôt le GPU AMD ou Intel. Leurs drivers sont carrément inclus dans Linux ! (rien à installer du tout)

    C’est un problème pour moi. ça fait un bail que j’ai pas retenter pour les drivers Nvidia récent. Il faudrait que je réessaie. Je vais attendre encore un peu.

    Installe Lutris. Avec ce gestionnaire de ludothèque, tu peux utiliser toutes les versions de Wine, notamment la version Proton, pour n’importe-quel jeu. Ça marche aussi bien avec des jeux crackés qu’avec l’Epic Games Store, GOG, ou même la version Windows de Steam, et des émulateurs de consoles aussi. Cela-dit, je dis Proton, mais une bonne partie a été upstream dans Wine-staging en fait, même si c’est du boulot de chez Steam.

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    Linux Mint revient dans une version 21.2, nommée Victoria et pour l’instant en bêta. Elle embarque notamment Cinnamon 5.8 et comporte de nombreuses améliorations graphiques. Voici le résumé des nouveautés ainsi qu’une comparaison visuelle des principaux éléments entre les versions Vera (21.1) et Victoria.

    La distribution Linux Mint s’est rapidement faite une réputation de système particulièrement agréable à utiliser. D’abord parce qu’elle préservait l’expérience GNOME 2.X en gardant une barre des tâches et un menu général, ensuite par le soin apporté à l’interface par les graphistes et développeurs.

    La nouvelle mouture 21.2 est d’autant plus attendue qu’elle vient justement capitaliser sur ce souci du détail, en apportant une nouvelle fois des capacités de personnalisation et des raffinements visuels, qui viennent d’ailleurs en bonne partie de l’environnement de bureau Cinnamon 5.8, de la même équipe.

    Télécharger Linux Mint 21.2 Les améliorations visuelles

    L’équipe indique avoir été consciente que certaines modifications introduites dans Linux Mint 21 n’ont pas plu à de nombreuses personnes. Particulièrement l’utilisation d’un jaune très « Vista » uniforme pour les dossiers, la couleur d’accentuation n’apparaissant plus que comme un petit bandeau en biais en bas à droite.

    Dans la version 21.2, on revient à l’ancien fonctionnement, avec un bonus. Non seulement la couleur détermine bien celle des dossiers entiers, mais certaines teintes sont doubles, comme on peut le voir sur les captures ci-dessous :

    Cinnamon 5.8 – et donc Victoria – intègrent également les styles. C’est un fonctionnement similaire à celui que l’on trouve dans Windows 10 et 11 pour la teinte des couleurs : en plus des modes clair et sombre, un mode mixte fait son apparition, mélangeant les deux. Par exemple, la barre des tâches reste sombre, tandis que les fenêtres sont claires.

    Grâce aux styles, on peut personnaliser chaque mode, qui pourra dès lors avoir sa propre couleur d’accentuation. Si l’on clique sur « Paramètres avancés », on retrouve également des choix plus précis, comme le pointeur de la souris, le thème des applications ou encore l’apparence de la barre des tâches. Une fois modifié, le système garde ces réglages et les applique à chaque changement de mode. La présentation des thèmes a été nettement simplifiée.

    Les bulles d’aide ont été améliorées elles aussi. Leur apparence a été standardisée, avec une taille plus grande, des coins arrondis et des marges plus importantes. Pour qui a déjà manipulé une distribution utilisant GNOME 3.X, on reconnait l’inspiration.

    Notez que l’ancien thème Mint-Y-Legacy a été renommé simplement en Mint-L et est compatible avec l’ensemble des nouveaux réglages.

    Nouveautés dans les applications

    Logithèque a reçu un léger remaniement général de son interface. La section « En vedette » est réellement en vedette désormais, les catégories étant plus bas et prenant moins de place. On a moins cette sensation d’être envahi par les lignes. En outre, les applications mises en avant incluent maintenant les flatpaks. Le système de notation a lui aussi été revu pour mieux permettre aux applications ayant un succès croissant d’apparaître sur la page d’accueil, dans une nouvelle rubrique « Les mieux notées ».

    La visionneuse Pix a aussi droit à un ravalement de façade, pour être plus en phase avec les canons esthétiques de Mint aujourd’hui. Les icônes d’outils ont été directement intégrées à la barre titre, le haut de la fenêtre prenant donc moins de place. En outre, la base de l’application passe de gThumb 3.2.8 à la version 3.12.2.

    Warpinator gagne de son côté l’isolation des dossiers, garantissant que des fichiers ne seront pas écrits en dehors du dossier de téléchargement. La gestion du Bluetooth, via Blueman, passe à la version 2.3.5 et gagne au passage la gestion des formats HEIF et AVIF apportée par Linux Mint 21.2. La visionneuse de documents Xreader reçoit pour sa part le support des documents Adobe Illustrator.

    Cinnamon 5.8 introduit aussi Gestures. Comme le nom l’indique, le système permet maintenant de personnaliser les actions pour tous les gestes impliquant deux, trois ou quatre doigts, comme le swipe avec deux doigts ou la pince avec quatre. Les paramètres permettent de définir des seuils d’activation. Ces gestes sont compatibles avec les touchpads et les écrans tactiles. Ils peuvent également être repris dans les machines virtuelles, par exemple avec Windows.

    Base système et écran de connexion

    Rappelons que Linux Mint n’a pas la même orientation que des systèmes comme Fedora ou, dans une moins mesure, Ubuntu, sur laquelle pourtant le système est basé. Mint ne reprend en effet que les versions LTS de la distribution de Canonical.

    Aussi, même si la plupart des paquets sont mis à jour dans leurs dernières révisions stables, il ne faut pas s’attendre à avoir forcément les toutes dernières versions. Par exemple, le noyau Linux reste en mouture 5.15, quand les distributions sorties récemment ont le plus souvent les versions 6.1 ou 6.2. Le prochain bond se fera au printemps prochain, avec l’arrivée d’Ubuntu 24.04.

    Un mot également sur l’écran de connexion, qui reçoit deux améliorations importantes. D’une part, l’icône en haut à droite indiquant la disposition du clavier est maintenant cliquable. On peut alors la changer à la volée. Un ajout très utile puisqu’il permet de modifier notamment la manière dont on va écrire le mot de passe de la session. D’autre part, les utilisateurs de touchpads ont à présent droit au « toucher pour cliquer » directement dans cet écran.

    Enfin, Linux Mint 21.2 intègre le support de XDG Desktop Portal pour les XApps, aussi bien pour Cinnamon que MATE et Xfce. Cette arrivée doit permettre une meilleure compatibilité entre les environnements de bureau et les applications non natives comme celles provenant de GNOME ou des flatpaks.

    Les bénéfices sont importants, l’équipe citant en exemples la prise de captures d’écran ou la prise en charge du mode sombre. Trois réglages sont possibles pour les utilisateurs : préférer le mode clair, préférer le mode sombre ou laisser l’application décider.

    Source : nextinpact.com

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    @Raccoon OpenBSD ? :ahah:

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    Depuis la mutation de CentOS en branche en amont de Red Hat Linux Entreprise, de nombreuses distributions ont voulu lui succéder (dont Rocky et Alma Linux). Problème : elles ne pourront plus compter sur le code source de RHEL. Pourquoi ? Et quel impact ?

    Red Hat a annoncé le 21 juin que CentOS Stream sera bientôt le seul dépôt accessible pour les versions publiques du code source. Les portes de RHEL seront désormais fermées. De nombreuses distributions communautaires en dépendent et vont devoir changer de stratégie de développement. Analyse.

    Les causes

    Depuis la fin de l’année 2021, CentOS a complètement changé de visage pour devenir la branche upstream de Red Hat Entreprise Linux.

    Certains ont profité de cette transformation pour créer une distribution Linux entreprise entièrement compatible avec RHEL (dite “1:1 compatible niveau binaires”). On parle ici de Rocky Linux, par exemple, mais aussi d’Alma Linux ou d’Oracle Linux.

    Autant de solutions qui n’arrangent pas les affaires de Red Hat, qui vend sa distribution Entreprise Linux sous forme d’abonnement. D’où la décision prise cette semaine de modifier en profondeur l’accès aux sources de ses systèmes d’exploitation. Désormais, les sources de CentOS Stream seront les seules à rester accessibles. Pour ce qui est de RHEL, il faudra être client ou partenaire. Elles seront donc, en partie, fermées.

    « CentOS Stream sera désormais le seul dépôt pour les versions publiques du code source liées à RHEL. Pour les clients et partenaires de Red Hat, le code source restera disponible via le portail client de Red Hat. »

    Les conséquences

    Les développeurs d’Alma Linux ont été les premiers à réagir :

    « Étant donné que tous les clones RHEL s’appuient sur les sources publiées, cette situation perturbe une fois de plus l’ensemble de l’écosystème Red Hat. »

    Traduction : il va falloir trouver une solution alternative pour poursuivre le développement de la distribution tel qu’il était envisagé jusqu’ici. Se calquer sur CentOS n’est pas une option en raison de la nature même de la distribution.

    « À court terme, nous travaillerons avec d’autres membres de l’écosystème RHEL pour nous assurer que nous continuons à fournir des mises à jour de sécurité avec la rapidité et la stabilité qui ont fait notre réputation. À long terme, nous travaillerons avec ces mêmes partenaires et avec notre communauté pour identifier la meilleure voie à suivre pour AlmaLinux dans le cadre de l’écosystème Linux d’entreprise. »

    Du côté de Rocky Linux, on se montre un tantinet plus confiant. Son responsable, Gregory Kurtzer (ancien fondateur de CentOS), s’est lui aussi exprimé.

    « Je pense que les logiciels libres devraient toujours être disponibles gratuitement et totalement stables. Le code ne devrait jamais être caché derrière un paywall, ni être contrôlé par une seule entreprise. La décision de Red Hat de limiter la distribution de ses sources a créé un léger désagrément pour l’équipe Rocky Linux, mais grâce à un développement rapide et à un groupe extraordinaire, il n’y a pas de perturbation pour les utilisateurs de Rocky Linux. En allant de l’avant, nous continuerons de fournir stabilité, support et sécurité. »

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    Debian 12 n’est pas encore là, mais il est possible de se pencher sur le système au travers de ses préversions, surtout maintenant que la distribution est en « hard freeze », signifiant que plus aucune nouveauté ne sera ajoutée. Faisons donc le tour de ses apports.

    Debian est une distribution à part. En soi, les nouveautés qu’elle propose dans la version 12 n’ont rien d’extraordinaire. Pour la plupart, elles se retrouvent dans d’autres systèmes Linux depuis un bon moment déjà. La nouvelle version majeure sortira même avec des composants et applications que l’on peut considérer comme « en retard » sur d’autres distributions.

    Pour Debian cependant, l’intérêt n’est pas là. D’une part, l’intégralité du cycle de vie de cette distribution est centrée sur la fiabilité. Les composants ne sont pas forcément dernier cri, mais ils sont éprouvés. Aucune mise à jour majeure n’intervient tant que le système lui-même ne passe pas à la version suivante, à l’exception de certaines applications comme le navigateur. Chaque passage d’une mouture majeure de Debian à la suivante se traduit donc par des bonds conséquents dans les paquets.

    D’autre part, Debian est la racine d’un très grand nombre d’autres distributions, dont la plus connue est Ubuntu, qui sert elle-même de socle à de nombreux systèmes, dont Linux Mint. Même si ces distributions « filles » ont leurs propres évolutions, la sortie d’une nouvelle Debian est toujours une étape marquante dans le paysage Linux, d’autant que cela ne se produit que tous les deux ans en moyenne.

    Debian 12, nommée Bookworm, ne fait pas exception. Elle doit arriver durant ce trimestre en version finale, mais peut être testée sans trop de problème, même s’il s’agit toujours officiellement de l’alpha 2. Comme toujours dans ce cas, nous ne conseillons pas son installation sur un environnement de production ou sur un ordinateur important. Une machine dédiée ou un environnement virtualisé sont à privilégier.

    Télécharger la préversion de Debian 12 Bookworm Modernisation de la base

    Quand Debian 11 (Bullseye) est sortie durant l’été 2021, elle était accompagnée d’un noyau 5.10. Contrairement à la plupart des autres distributions, Debian n’utilise que des versions LTS (longterm support) du noyau et reste sur la même mouture principale pendant toute la durée de vie de sa version majeure. Actuellement, dans Debian 11.6, la version du noyau est ainsi la 5.10.0-21.

    Debian 12 embarque quant à elle un noyau Linux 6.1, ce qui implique des améliorations significatives à bien des niveaux, notamment pour le support du matériel et des hausses de performances diverses (surtout sur les systèmes de fichiers). Notez que les utilisateurs peuvent tout à fait choisir de passer sur un noyau plus récent en cours d’utilisation, mais beaucoup préfèrent se contenter des seules mises à jour officielles, pour préserver la fiabilité inhérente à la plateforme.

    Avec ce changement de noyau en vient un autre : l’utilisation par défaut de Pipewire pour la gestion du son, en lieu et place de Pulseaudio pour GNOME. Cette bascule a déjà été observée dans d’autres distributions et apporte une gestion plus efficace du traitement basse latence et du partage multimédia. Il est conçu pour fonctionner avec le serveur d’affichage Wayland, lui aussi utilisé par défaut dans Debian 12.

    Signalons également la présence du gestionnaire de paquets Apt en version 2.6. Celle-ci amène principalement la prise en charge des firmwares non libres (propriétaires). Cet ajout va de pair avec un autre changement de Debian 12 : il n’est plus besoin de choisir entre les images ISO libres et non libres. Le téléchargement se fait maintenant sur une image unique, dont on choisit la taille en fonction des besoins (complète, netinstall, etc.). Des questions supplémentaires sont posées pendant l’installation sur la possible activation des dépôts non libres, Apt se chargeant ensuite du reste, y compris des mises à jour.

    L’installateur de la distribution, actuellement en RC1, a reçu d’autres évolutions, comme l’utilisation d’un firmware UEFI 32 bits quand le système se charge sur une machine AMD64, l’abandon de win32-loader, le support de Windows 11 dans la détection du multiboot, la prise en charge d’EFI Zboot sur les machines ARM64, ainsi que quelques remaniements visuels pour adapter notamment l’interface au thème de Debian 12 (notamment le nouveau fond d’écran, nommé Emerald).

    Attention cependant, il reste quelques problèmes. Par exemple, la gestion des volumes LVM chiffrés peut échouer sur des ordinateurs ayant une faible quantité de RAM, de même que le mode « guided - use entire disk and setup LVM » peut bloquer sur des systèmes UEFI.

    Environnements de bureau

    Voici probablement le point sur lequel les personnes se servant de Debian verront les plus gros changements. Comme pour les versions du noyau, Debian ne change en effet pas de version d’un environnement de bureau pendant son cycle de vie. Mettre à jour vers une mouture majeure de Debian signifie donc de nombreuses nouveautés, selon ce que l’on utilise.

    GNOME est ainsi présent en version 43. La version 44 est sortie trop récemment en version finale pour pouvoir être intégrée, le « hard freeze » (gel de la liste des composants) de Debian 12 étant intervenu le 12 mars. Mais même ainsi, c’est un bond conséquent : Debian 11 est fournie avec GNOME 3.38 et n’a donc pas connu la branche 4X de l’environnement. Or, toutes ces versions ont apporté de nombreuses nouveautés, en particulier les moutures 40 et 41.

    GNOME 40 bascule les bureaux virtuels à l’horizontale sur les écrans multiples GNOME 41 prend le relai avec de nombreuses améliorations

    Même constat pour les autres environnements, que l’on peut choisir à l’installation du système. KDE Plasma est ainsi fourni en version 5.27 et est rejoint par LXDE 11, LXQt 1.2, MATE 1.26 ou encore Xfce 4.18. Il s’agit à chaque fois des dernières révisions stables disponibles au moment du hard freeze.

    Applications et modules développeurs

    La philosophie générale de Debian est très bien illustrée par les choix des versions pour les applications et autres modules. Cas emblématique, Firefox est présent dans sa révision 102.9, autrement dit la dernière ESR (Extended Support Release). Même chose pour LibreOffice, présent en version 7.4.4, la branche 7.5 étant trop récente (ce qui correspond d’ailleurs aux propres recommandations de la Document Foundation).

    Côté développement, on note tout particulièrement l’arrivée de Python 3.11 et l’abandon de python2. On y trouve aussi LLVM 15 (la version 16 est présente dans des distributions plus rapides comme Ubuntu 23.04 et Fedora 38, toutes deux en bêta), OpenJDK 11.6, PHP 8.2 ou encore Samba 4.17.

    Support du matériel

    C’est l’un des points forts de Debian : on peut l’installer sur pratiquement n’importe quoi. Debian profite du noyau Linux 6.1 qui apporte, comme nous l’avons mentionné, de nouveaux pilotes pour des processeurs, GPU et SoC ARM supplémentaires.

    Plus spécifiquement, Debian 12 prend en charge de nombreux nouveaux appareils ARM comme les Banana Pi BPI M2 Ultra, ODROID-C4, ODROID-HC4, ODROID-N2, ODROID-N2+, le smartphone Linux Librem 5r4 (Evergreen), ainsi que le pc portable modulaire MNT Reform Version 2.

    Bookworm apporte également le support de nouveaux appareils RISC-V comme le SiFive HiFive Unmatched, le BeagleV Starlight Beta et le Microchip PolarFire-SoC Icicle Kit.

    Dans l’ensemble, Debian 12 s’annonce comme une énorme mise à jour et une évolution majeure de la plateforme. La version finale est attendue pour ce trimestre, mais sans plus de précisions pour l’instant.

    Source : nextinpact.com