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    Depuis la mutation de CentOS en branche en amont de Red Hat Linux Entreprise, de nombreuses distributions ont voulu lui succéder (dont Rocky et Alma Linux). Problème : elles ne pourront plus compter sur le code source de RHEL. Pourquoi ? Et quel impact ?

    Red Hat a annoncé le 21 juin que CentOS Stream sera bientôt le seul dépôt accessible pour les versions publiques du code source. Les portes de RHEL seront désormais fermées. De nombreuses distributions communautaires en dépendent et vont devoir changer de stratégie de développement. Analyse.

    Les causes

    Depuis la fin de l’année 2021, CentOS a complètement changé de visage pour devenir la branche upstream de Red Hat Entreprise Linux.

    Certains ont profité de cette transformation pour créer une distribution Linux entreprise entièrement compatible avec RHEL (dite “1:1 compatible niveau binaires”). On parle ici de Rocky Linux, par exemple, mais aussi d’Alma Linux ou d’Oracle Linux.

    Autant de solutions qui n’arrangent pas les affaires de Red Hat, qui vend sa distribution Entreprise Linux sous forme d’abonnement. D’où la décision prise cette semaine de modifier en profondeur l’accès aux sources de ses systèmes d’exploitation. Désormais, les sources de CentOS Stream seront les seules à rester accessibles. Pour ce qui est de RHEL, il faudra être client ou partenaire. Elles seront donc, en partie, fermées.

    « CentOS Stream sera désormais le seul dépôt pour les versions publiques du code source liées à RHEL. Pour les clients et partenaires de Red Hat, le code source restera disponible via le portail client de Red Hat. »

    Les conséquences

    Les développeurs d’Alma Linux ont été les premiers à réagir :

    « Étant donné que tous les clones RHEL s’appuient sur les sources publiées, cette situation perturbe une fois de plus l’ensemble de l’écosystème Red Hat. »

    Traduction : il va falloir trouver une solution alternative pour poursuivre le développement de la distribution tel qu’il était envisagé jusqu’ici. Se calquer sur CentOS n’est pas une option en raison de la nature même de la distribution.

    « À court terme, nous travaillerons avec d’autres membres de l’écosystème RHEL pour nous assurer que nous continuons à fournir des mises à jour de sécurité avec la rapidité et la stabilité qui ont fait notre réputation. À long terme, nous travaillerons avec ces mêmes partenaires et avec notre communauté pour identifier la meilleure voie à suivre pour AlmaLinux dans le cadre de l’écosystème Linux d’entreprise. »

    Du côté de Rocky Linux, on se montre un tantinet plus confiant. Son responsable, Gregory Kurtzer (ancien fondateur de CentOS), s’est lui aussi exprimé.

    « Je pense que les logiciels libres devraient toujours être disponibles gratuitement et totalement stables. Le code ne devrait jamais être caché derrière un paywall, ni être contrôlé par une seule entreprise. La décision de Red Hat de limiter la distribution de ses sources a créé un léger désagrément pour l’équipe Rocky Linux, mais grâce à un développement rapide et à un groupe extraordinaire, il n’y a pas de perturbation pour les utilisateurs de Rocky Linux. En allant de l’avant, nous continuerons de fournir stabilité, support et sécurité. »

    – Source

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    Les mises à jour de Plasma Mobile pour les mois de mars à avril 2022 sont publiées, dans le sillon de KDE Gear 22.04. Voici les principales nouveautés annoncées.

    C’est quoi Plasma Mobile ?

    Plasma Mobile est une plate-forme libre pour les appareils mobiles. Elle est fournie pour différentes distributions (postmarketOS, Manjaro, openSUSE) et peut fonctionner sur les appareils pris en charge par la distribution.

    Il tourne par exemple sur le PinePhone, avec le système Manjaro.

    Nouveautés de Plasma Mobile Gear 22.04

    Vous pouvez désormais changer d’écran d’accueil. L’objectif final est de permettre à des écrans d’accueil tiers d’être distribués sur la boutique KDE.

    Kalendar, dont nous vous parlions en février, fait maintenant partie du calendrier des versions de KDE Gear et se fonde aussi dans l’environnement mobile.

    Une nouvelle fonctionnalité permet de réorganiser les paramètres rapides dans le tiroir d’action dans le module de paramètres “Shell”. Des animations plus réactives de pression sur les paramètres rapides ont été ajoutées pour fournir plus de contraste que le simple changement de couleur.

    La double animation qui se produit lors de l’activation et de la réduction des applications a été corrigée. Le bogue qui empêchait parfois le panneau des tâches d’occuper toute la largeur de l’écran en raison de changements d’échelle a été corrigé.

    Le tiroir d’action peut désormais être ouvert à partir de l’écran de verrouillage avec des autorisations restreintes. Il se ferme désormais lorsque vous appuyez sur un espace vide qui ne fait pas partie du tiroir.

    Le lecteur multimédia prend désormais en charge les flux simultanés, de sorte que la lecture simultanée de plusieurs applications peut être contrôlée en même temps.

    Petite nouveauté : Tokodon est un client pour Mastodon, la plateforme de micro-blogging open source et décentralisée. Les développeurs ont travaillé notamment sur le visualisateur de profil d’utilisateur, qui affiche désormais toutes les informations disponibles dans l’API de Mastodon.

    Vous trouverez l’ensemble des nouveautés sur cette page.

    Télécharger Plasma Mobile Gear

    Plasma Mobile Gear est proposé en combinaison avec certaines distributions GNU/Linux, dont la liste se trouve sur cette page :
    - Manjaro ARM
    - postmarketOS, dont nous vous parlions dans notre édition du 22 janvier 2022
    - openSUSE

    Source : toolinux.com

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    @violence Pas tous, y’a des moustachus aussi!

    text alternatif

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    Et aux communs numériques dans l’administration.

    En décembre 2020, le député Eric Bothorel a remis au Premier ministre un rapport sur la politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources. Jean Castex, le Premier ministre avait assuré qu’il serait suivi de plusieurs « impulsions politiques » pour entrer dans un « deuxième âge de la politique de la donnée, des codes sources et algorithmes ». En accord avec cette politique, le Gouvernement a dévoilé le 10 novembre son plan d’action pour « accélérer le recours aux logiciels libres et aux communs numériques dans l’administration. »

    Le plan d’action « logiciels libres et communs numériques » a été conçu par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques à la suite de la publication de la circulaire data du Premier ministre du 27 avril 2021, et vise à soutenir la transformation numérique de l’État. Il contribue à la transformation numérique du service public avec trois objectifs : mieux connaître et utiliser les logiciels libres et les communs numériques dans l’administration, développer et accompagner l’ouverture des codes sources du secteur public, s’appuyer sur les logiciels libres et open source pour renforcer l’attractivité de l’État-employeur auprès des talents du numérique.

    En milieu d’année, Jean Castex a signé une nouvelle circulaire à destination des ministres et préfets de région dans laquelle il évoque un programme d’actions pour l’ouverture des données publiques et des algorithmes.

    Et d’expliquer « qu’au cours des dernières années, la France s’est dotée d’un cadre juridique à l’avant-garde en matière d’accès aux documents administratifs et de réutilisation des informations publiques, en instaurant l’ouverture libre, gratuite et par défaut de toutes les données dont la publication représente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental, dans le respect de la protection des données à caractère personnel et des secrets protégés par la loi. La crise sanitaire sans précédent que nous connaissons vient démontrer que l’ouverture et l’utilisation des données publiques, relatives notamment au suivi de l’épidémie, sont indispensables à l’efficacité de l’action publique, au suivi de l’action gouvernementale et au débat démocratique ».

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    En mai de l’année dernière, la direction du numérique pour l’éducation (dont le rôle est de mettre en place et de déployer le service public du numérique éducatif) a dévoilé une initiative baptisée Apps.education.fr. Avec pour objectif de fournir une liste d’outils à l’intention de tous ses agents pour « les accompagner au quotidien et répondre aux besoins du travail à distance pendant le confinement. » Dans le cadre de cette initiative, le ministère de l’Éducation nationale s’est lancé sur la voie de l’encouragement à l’utilisation de logiciels libres et formats ouverts. En d’autres termes, la liste a pour objectif d’inciter les personnels qui relèvent de sa compétence à faire usage de logiciels libres.

    Pour le député de La République en Marche, ouvrir et partager les codes sources est un enjeu de démocratie. Il s’agit d’un vecteur majeur de mutualisations, d’un gage de transparence de la décision publique, de sécurité, mais aussi d’attractivité des compétences.

    « S’agissant de l’ouverture des codes et de l’utilisation de logiciels libres, il faut structurer la communauté du secteur public et renforcer l’appui qui lui est apporté. Le logiciel libre n’est pas une idéologie déconnectée des besoins des administrations et ses enjeux ne se résument pas à la question de l’utilisation de LibreOffice. Il est au contraire le moyen de créer enfin du partage et de la mutualisation dans le secteur public, d’éviter que deux administrations s’épuisent sur un même problème sans le savoir et sans se parler, enfin de permettre à l’administration et à l’économie de s’enrichir mutuellement en développant ensemble des outils d’intérêt général. Il constitue aussi une réponse au manque d’attractivité de l’État pour les compétences numériques. La mission considère que la création d’un Open Source Program Office (OSPO), visible et pérenne, au sein de la direction interministérielle du numérique (DINUM), serait une première pierre pour relever ce défi. », indique le rapport de la mission d’analyse et de prospective relative à la mise en place d’une politique publique de la donnée et des codes sources, conduite par le député Éric Bothorel et publié le 23 décembre 2020.

    La DINUM est en charge de la transformation numérique de l’État au bénéfice du citoyen comme de l’agent, sous tous ses aspects : modernisation du système d’information de l’État, qualité des services publics numériques, création de services innovants pour les citoyens, outils numériques de travail collaboratif pour les agents. Elle accompagne les ministères dans leur transformation numérique, conseille le gouvernement et développe des services et ressources partagées. Le plan d’action ci-dessous est conçu par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques et sera piloté par un nouveau « pôle d’expertise logiciels libres », constitué au sein du département Etalab de la direction interministérielle du numérique.

    Mieux connaître, utiliser et concevoir les logiciels libres et les communs numériques

    faciliter l’accès au marché de support logiciels libres ;

    référencer des solutions libres et open source (dans le catalogue GouvTech) ;

    accompagner les administrations dans la création de communs numériques au service de la conduite des politiques publiques ;

    référencer les logiciels libres et les communs numériques significativement utilisés dans l’administration et y développer l’échange d’expertise interne.

    Développer et accompagner l’ouverture et la libération des codes sources

    développer la plateforme code.gouv.fr ;

    animer la communauté des relais interministériels sur le sujet de la publication des codes sources ;

    accompagner les administrations dans l’ouverture de leurs codes sources. Aider les administrations à mobiliser leurs écosystèmes autour des codes sources publiés ;

    maintenir les guides d’ouverture logicielle ; porter les partenariats utiles à l’ouverture logicielle.

    S’appuyer sur les logiciels libres et open source et les communs numériques pour renforcer l’attractivité de l’État-employeur auprès des talents du numérique

    animer le réseau d’échange d’information et d’expertise BlueHats ; publier sa lettre d’information ; valoriser les agents et les chercheurs contribuant à des logiciels libres ou à des communs numériques ; organiser un événement annuel de « sprint du libre et de l’open source » fédérateur ; attirer des experts du libre, de l’open source et des communs numériques dans l’administration en lien avec les autres actions de la mission TALENTS, notamment en les référençant dans le vivier des talents du numérique.

    Pour certains analystes, le logiciel libre malgré une apparence utopique, offre dans bien des domaines des solutions fonctionnelles et performantes unanimement reconnues. Parallèlement, les besoins du secteur public en logiciels, aussi bien en produits standards que spécifiques à ses activités, sont de plus en plus importants. Ils seraient en effet nécessaires à l’amélioration du service rendu aux usagers et à l’augmentation de la productivité des agents. À cela s’ajoute la nécessité de réduire les coûts dans le contexte économique que nous connaissons. Le choix du logiciel libre pour répondre aux besoins du secteur public apparaît de plus en plus comme une solution pertinente.

    le député LREM Éric Bothorel déclare : « la donnée et les codes sources ne sont pas juste un enjeu “tech”, mais d’abord et surtout une question politique, démocratique, scientifique et économique. La France doit accompagner ses talents, comme elle le fait pour des sportifs de haut niveau, et s’appuyer sur eux pour renforcer l’attractivité du secteur public grâce au logiciel libre ».

    Source : DINUM, developpez.com

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    @orphancia dans un des établissements où j’interviens actuellement, le logiciel d’un service important est basé sur Silverlight et utilise donc IE. Edge est compatible mais il faut passer par plusieurs réglages pour que ça fonctionne.
    Tu parles de 2030, je ne serai pas étonné de trouver des Win 10 qui font tourner des softs sur IE.

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    Très bonne intitiative que tout cela 🙂