Un piratage massif menace des dizaines de milliers de serveurs Microsoft
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Les victimes potentielles sont partout dans le monde. Les hackeurs s’en sont pris à une “importante vulnérabilité” de SharePoint, un logiciel collaboratif du géant américain qu’utilisent des millions d’entreprises et d’administrations dans le monde.
Des pirates informatiques ont perpétré une “attaque mondiale” contre Microsoft en exploitant “une faille de sécurité majeure” d’un serveur vendu à des centaines de millions d’exemplaires, rapporte The Washington Post. Depuis quelques jours, “des agences gouvernementales, des universités, des entreprises du secteur de l’énergie et une société de télécommunications asiatique” sont visées par les hackeurs.
Selon les gouvernements des États-Unis, du Canada et d’Australie, le piratage de la plateforme de partage de documents SharePoint menace “des dizaines de milliers de serveurs” dans le monde_._ Microsoft a publié dimanche 20 juillet au soir un correctif pour une version du logiciel, mais l’entreprise “laisse les victimes se démener partout dans le monde pour remédier” au problème pour “deux autres versions”, rappelle le quotidien américain.
Vols de données sensibles à la clé
L’attaque, dénommée zero-day (“jour zéro”) parce qu’elle “cible une vulnérabilité encore inconnue à ce jour”, vient entacher la réputation de Microsoft “en matière de cybersécurité”, déjà mise à mal en 2024. Un groupe d’experts avait pointé son rôle dans le “piratage par la Chine en 2023 d’e-mails du gouvernement américain, dont la ministre du Commerce Gina Raimondo”.
Une brèche permettant d’accéder aux serveurs SharePoint, “qui se connectent régulièrement à la messagerie Outlook, à Teams et à d’autres programmes de base, peut conduire à un vol de données sensibles ainsi qu’à la collecte de mots de passe”. Pire, selon les experts en sécurité informatique d’Eye Security, “les hackeurs ont eu accès à des clés qui peuvent leur permettre d’entrer à nouveau dans un système, même après l’application d’un correctif”.
Bref, explique un spécialiste de la cybersécurité au quotidien de la capitale :
“Publier un correctif ce lundi ou ce mardi n’aide donc pas ceux qui ont été compromis au cours des 72 dernière heures.”
D’ores et déjà, des serveurs en Chine ont été attaqués, “ainsi qu’une assemblée législative de l’est des États-Unis” et des universités. Eye Security a compté “plus de cinquante brèches de données”, qui ont atteint une compagnie d’électricité américaine et “de nombreuses agences gouvernementales européennes”.
Il est trop tôt pour savoir “qui est à l’origine de ce piratage de portée mondiale ou quel est son objectif ultime”. L’agence de sécurité informatique américaine dit avoir été informée de l’attaque le vendredi 18 juillet par une entreprise de cybersécurité et “avoir immédiatement contacté Microsoft”.
Source : courrierinternational.com
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