Energy Observer 3 va tester la navigation à l’ammoniaque
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Le capitaine Victorien Erussard va expérimenter la navigation transocéanique à l’ammoniaque à bord d’un nouveau navire laboratoire d’expéditionL’ammoniaque verte est-elle une solution viable pour décarboner la navigation maritime ? Le capitaine Victorien Erussard a démontré la faisabilité mais aussi les limites de la navigation zéro émission en autonomie à l’hydrogène gazeux à bord d’Energy Observer (EO1).
Il a aussi conçu un cargo à hydrogène liquide (EO2) qui n’attend plus qu’un affréteur pour être construit. Maintenant, il va expérimenter la navigation transocéanique à l’ammoniaque à bord d’un nouveau navire laboratoire d’expédition. L’EO3 doit prendre la mer en 2027 pour un tour du monde de six ans.
Il s’agira d’un catamaran électrique de 30 m de longueur, équipé de 180 m² de panneaux solaires et de quatre ailes de propulsion Oceanwings. L’EO3 embarquera 7,5 tonnes d’ammoniaque liquide dans deux réservoirs, qui seront converties à bord en hydrogène pour alimenter deux piles à combustible, l’une à échangeur de protons et l’autre à oxyde solide, connectées à un moteur électrique.
Comment l’ammoniac peut-il être transformé en hydrogène ? Pour comprendre le processus de craquage de l’ammoniac, rappelons d’abord que l’ammoniac (NH₃) est une molécule composée d’azote (N₂) et d’hydrogène (H₂). Le processus commence dans le “craqueur” d’ammoniac : l’ammoniac est introduit sous forme gazeuse dans un four de craquage catalytique où il est chauffé à plus de 500°C. Cette opération transforme l’ammoniac en deux autres gaz : l’hydrogène et l’azote. Ces gaz chauds sont ensuite refroidis, purifiés et l’hydrogène est séparé, tandis que l’azote et l’hydrogène restants sont ajoutés à d’autres combustibles pour alimenter les brûleurs.
L’ammoniac provient de la matière organique en décomposition et des excréments humains et animaux. Une petite quantité d’ammoniac provient des engrais, des sites d’élimination des déchets et des processus industriels.
Gaz incolore, piquant et corrosif, l’ammoniaque est présent dans la nature et est produit artificiellement par l’homme. Il peut être stocké sous haute pression sous forme liquide et est très soluble dans l’eau. Il est utilisé dans le nettoyage et dans la production d’engrais, de plastiques, de produits pharmaceutiques, de caoutchouc et de produits pétrochimiques. Une petite quantité d’ammoniac dans le sol est naturelle, mais trop d’ammoniac peut nuire à la végétation. Lorsque l’ammoniac s’infiltre dans l’eau, il est toxique pour les plantes aquatiques.
De l’ammoniaque, du solaire, un résidu déjà présent dans l’air à 78% (l’azote), un stockage d’hydrogène faible et donc moins dangereux, le sous-produit du réacteur à hydrogène, de l’eau, tout semble indiquer une filière d’avenir, à condition de produire l’ammoniaque en quantité suffisante pour une utilisation à grande échelle.
Source: https://www.usinenouvelle.com/article/energy-observer-3-va-tester-la-navigation-a-l-ammoniaque.N2236828
Et autres. -
@duJambon a dit dans Energy Observer 3 va tester la navigation à l’ammoniaque :
L’ammoniac provient de la matière organique en décomposition et des excréments humains et animaux.
Un bateau à l’énergie fécale. Si ça fonctionne vraiment -> Free Energy !
Pas certain de l’efficience de la conversion Pet-Watt par rapport à l’atomique…Sinon, la gueule du bateau me laisse perplexe. On est d’accord que les 4 panneaux verticaux peuvent se rabattre quand il y a un poil de vent.
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@Popaul Aucune idée sur cette nouvelle version, la version précédente (hydrogène uniquement) est décrite ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Energy_Observer
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@Popaul a dit dans Energy Observer 3 va tester la navigation à l’ammoniaque :
On est d’accord que les 4 panneaux verticaux peuvent se rabattre quand il y a un poil de vent.
Ce sont des voiles, comme sur l’EO1…