Sciences

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    C’est somptueux, un grand merci @Violence pour cette trouvaille.

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    C’est cool ! Est-ce que vous croivez qu’avec ses anti-proton on pourra faire des processeurs plus rapides, frais et qui rechargent les batteries ?
    (pardon, c’est bientôt le weekend)

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    Depuis plusieurs années, un désaccord persistant secoue la communauté des cosmologistes : l’univers semble s’étendre plus vite que prévu. Ce paradoxe, baptisé « tension de Hubble », oppose deux mesures pourtant considérées comme fiables du taux d’expansion cosmique. Une nouvelle étude avance une explication inattendue et audacieuse : et si notre galaxie était située au cœur d’un gigantesque vide cosmique ?

    La tension de Hubble, un casse-tête cosmologique

    La constante de Hubble, qui mesure le taux d’expansion de l’univers, a été introduite en 1929 par l’astronome Edwin Hubble. Elle repose sur l’observation que les galaxies s’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distance, ce qui constitue une preuve majeure de l’expansion de l’univers depuis le Big Bang. Cependant, les valeurs obtenues aujourd’hui par deux méthodes indépendantes sont en désaccord significatif, ce qui soulève une énigme connue sous le nom de « tension de Hubble ».

    D’un côté, les données du fond diffus cosmologique, obtenues par des satellites comme Planck, donnent une valeur d’environ 67 km/s/Mpc. De l’autre, les mesures plus récentes, basées sur des supernovae et des galaxies proches, indiquent un chiffre plus élevé, autour de 73 km/s/Mpc. Cette différence ne peut plus être attribuée aux erreurs expérimentales. Elle suggère un manque dans notre compréhension fondamentale de l’univers.

    Un vide géant autour de la Terre ?

    C’est dans ce contexte qu’intervient une hypothèse intrigante : notre galaxie, la Voie Lactée, serait située à l’intérieur d’un immense vide cosmique, un espace sous-dense en matière par rapport à la moyenne de l’univers. Ce vide serait d’un rayon d’environ un milliard d’années-lumière, avec une densité environ 20 % inférieure à la norme.

    Cette idée, défendue par le Dr Indranil Banik de l’Université de Portsmouth, a été présentée lors de la réunion nationale d’astronomie 2025 de la Royal Astronomical Society, à l’université de Durham. Selon lui, un tel vide modifierait localement l’expansion apparente de l’univers. La matière située en dehors du vide exercerait une attraction gravitationnelle qui accélérerait le mouvement des galaxies vers l’extérieur, donnant l’illusion que l’espace s’étend plus vite autour de nous.

    – Si nous nous trouvons dans une région dont la densité est inférieure à la moyenne, comme le point vert, la matière s’écoulerait en raison de la gravité plus forte des régions environnantes plus denses, comme l’indiquent les flèches rouges. Crédit : Moritz Haslbauer et Zarija Lukic

    Une solution locale à un problème global

    L’intérêt de cette théorie est qu’elle s’attaque à la tension de Hubble en proposant une explication « locale » : le désaccord entre les mesures ne reflèterait pas une erreur dans la physique cosmique universelle, mais une particularité de notre région de l’espace. Le Dr Banik insiste : la tension de Hubble est surtout visible dans l’univers proche. Or, plus loin dans le temps et l’espace, les observations concordent avec les prédictions du modèle cosmologique standard.

    Des indices viennent soutenir cette hypothèse. D’abord, le comptage des galaxies dans notre région indique une densité inférieure à celle observée dans d’autres zones plus éloignées. Ensuite, une signature indirecte renforce le scénario : les oscillations acoustiques baryoniques (BAO), des ondes sonores fossiles issues du Big Bang, fournissent une sorte de règle cosmique permettant de suivre l’évolution de l’expansion.

    Les mesures des BAO montrent une légère déformation dans leur relation au décalage vers le rouge — l’allongement des longueurs d’onde de la lumière dû à l’expansion de l’univers. Cette déformation est compatible avec les effets gravitationnels et cinématiques induits par un vide local. Selon les calculs présentés, un modèle intégrant un vide serait cent millions de fois plus probable que le modèle homogène standard pour expliquer ces données.

    Une idée controversée mais testable

    Reste que cette hypothèse n’est pas sans poser problème. Un vide aussi vaste et profond ne cadre pas bien avec le modèle cosmologique actuel, qui suppose une répartition homogène de la matière à grande échelle. L’existence d’un tel vide remettrait en question ce principe fondamental.

    Mais la théorie est testable. Les chercheurs prévoient de la confronter à d’autres approches, notamment l’utilisation de chronomètres cosmiques. En observant les galaxies qui ne forment plus d’étoiles, et en analysant leur lumière, il est possible d’estimer leur âge. En comparant cet âge avec leur décalage vers le rouge, les scientifiques peuvent reconstituer l’histoire de l’expansion de l’univers, indépendamment des BAO ou du fond diffus cosmologique.

    Une révolution à l’horizon ?

    Si cette hypothèse venait à se confirmer, elle apporterait une solution élégante à l’un des plus grands mystères de la cosmologie moderne, sans bouleverser la physique des premiers instants de l’univers. Elle impliquerait toutefois une conclusion déroutante : nous occuperions une position privilégiée dans le cosmos, un concept que les scientifiques ont toujours cherché à éviter. Mais dans un univers rempli de mystères, parfois, l’explication la plus simple est aussi la plus étrange.

    – Source :

    https://sciencepost.fr/et-si-la-terre-se-trouvait-dans-un-immense-vide-cosmique-une-theorie-audacieuse-pour-resoudre-le-mystere-de-lexpansion-de-lunivers/

  • [Vidéos] Sciences, zététique et plus encore...

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    David Louapre, lauréat de la Médaille de la médiation scientifique 2023 du CNRS

    Chaque mois, une nouvelle vidéo vient expliquer un concept scientifique issu de la biologie, de l’astronomie, de la physique quantique… David Louapre s’occupe ainsi de la chaîne YouTube Science Étonnante, qui compte plus de 1,3 million d’abonnés pour 110 millions de vidéos vues.
    “Je suis animé par la volonté de transmettre à la société ce que j’ai eu la chance d’apprendre pendant mes études et mes recherches”, raconte ce docteur en physique théorique diplômé de l’ENS Lyon.

    Alors qu’il travaillait dans la recherche privée chez Saint-Gobain, David Louapre a ouvert un blog, qu’il a transformé en chaîne YouTube en 2015. Il y aborde les sujets scientifiques qui le passionnent, rencontrant un vif succès en ligne. Il a ensuite publié plusieurs ouvrages de vulgarisation, dont “Mais qui a attrapé le bison de Higgs ?”. David Louapre est également directeur scientifique chez Ubisoft, où il adapte des simulations et les modèles scientifiques au monde du jeu vidéo.

  • [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore...

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    @Pollux a dit dans [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore... :

    Juste un dernier petit mot avant de vous laisser tranquille
    Je serais curieux de savoir comment, dans les années 20, ont été traités les gens, parce que pense qu’il y en a eu, qui émettaient des réserves sur ce nouveau produit miracle qu’était le radium.
    Cf le post de darkCainou un peu plus haut.

    C’est pourtant évident 😉
    si on se réfère à la crise actuelle…

    La plupart des scientifiques se sont montrés prudents, avant même l’utilisation massive, ils ont pris beaucoup de risques pour les tout premiers avec leur santé, mais rapidement ils ont mis un frein à l’utilisation débridée. Même si à l’époque cette science était très neuve (celle de la matière, les atomes etc… je ne parle pas de la radioactivité)

    Ensuite les charlatans, les scientifiques rebelles, les bonimenteurs, les entreprises ont utilisés ça en masse malgré les avertissements du corps scientifique (un peu comme Raoult et la chloroquine (qui a beaucoup tué, et les gens ont suivi leur gourou aveuglement comme pour le radium)), pour finalement sous la pression beaucoup trop tardive des états (surtout le notre 20/30 ans de retard sur le radium, toujours bien lent à réagir comme pour la crise de l’hydroxychloroquine). Il faut dire qu’il n’y avait pas les mêmes gardes fous, la science dans l’histoire de l’humanité, celle basée sur les preuves c’est assez récent.

    Heureusement, le Radium était tellement cher, les stocks mondiaux se comptaient en grammes que la plupart des entreprises qui vendait la radioactivité dans leurs produits (je parle des produits de beauté, alimentation etc…) n’en mettaient en fait pas, passé une époque.

    Dans le cas présent, les processus scientifiques ne sont plus du tout les même que y’a 120 ans, l’arnm n’est pas une nouvelle technologie découverte y’a 2 ans, il y a presque 30 ans de savoir accumulés, et ça se base sur un corpus de connaissances bien plus complètes sur l’adn et l’arn.

    Si on devait comparer au radium, se serait plus comme si on utilisait le premier vaccin ARNm dans les années 60 juste après la découverte et que posant un problème des scientifiques douteux continueraient à l’utiliser.

    L’ARNm du virus quand on attrape la covid on en est envahi complètement, rien à voir avec le vaccin et la petite dose, le risque de retro transcription est beaucoup plus important alors avec le virus, de même avec les effets secondaires.

  • La lune, future guerre des étoiles ?

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    Le nouveau vaisseau spatial de Northrop Grumman a un gros raté

    Le problème est survenu tôt mardi lorsque le moteur principal du vaisseau spatial s’est arrêté plus tôt que prévu.

    Un problème avec le moteur principal du vaisseau spatial Cygnus XL de Northrop Grumman l’empêchera de livrer un peu moins que cinq tonnes de fournitures et d’expériences à la Station spatiale internationale comme prévu mercredi.

    Dans un communiqué publié mardi après-midi, la NASA a indiqué que les équipes au sol étudiaient des solutions de secours qui pourraient encore permettre au vaisseau spatial Cygnus d’atteindre la station spatiale, mais pas dans les délais. Le problème est apparu tôt mardi lorsque le moteur principal du vaisseau s’est arrêté plus tôt que prévu lors de deux allumages destinés à accélérer l’orbite du vaisseau en vue de son rendez-vous avec l’ISS, selon la NASA.

    Les responsables n’ont pas divulgué d’autres détails concernant le problème de moteur, mais tous les autres systèmes du vaisseau spatial Cygnus XL fonctionnent comme prévu, a indiqué la NASA. L’agence a précisé qu’une nouvelle date et heure d’arrivée à la station spatiale était « à l’étude ».

    Il s’agit de la 22e mission cargo de Northrop Grumman vers la station spatiale, dans le cadre d’un contrat de ravitaillement commercial de plusieurs milliards de dollars avec la NASA. Tous les appareils, sauf un, ont atteint la station avec succès. Cette mission a pris une importance plus grande qu’un vol cargo classique après la découverte par les ingénieurs de dommages sur un vaisseau spatial Cygnus, dont le lancement était prévu plus tôt cette année.

    Les dommages sont survenus lors du transport du module cargo pressurisé du vaisseau spatial depuis son fabricant italien. Alors que Northrop Grumman espère réparer le module et le lancer lors d’un prochain vol, les responsables ont décidé qu’il serait plus rapide de lancer le prochain vaisseau spatial prévu ce mois-ci.

    Le moteur principal du vaisseau spatial Cygnus brûle un mélange d’hydrazine et de tétroxyde d’azote. Ce mélange est hypergolique, ce qui signifie que les ergols s’enflamment au contact l’un de l’autre, une conception reconnue pour sa fiabilité. Le vaisseau spatial est équipé d’un ensemble distinct de propulseurs à réaction, moins puissants, normalement utilisés pour les petites manœuvres et pour orienter le vaisseau dans la bonne direction lors de sa progression vers l’ISS.

    Si le moteur principal est déclaré inutilisable, une solution possible pour contourner ce problème pourrait être d’utiliser ces propulseurs plus petits afin d’ajuster plus progressivement l’orbite du vaisseau Cygnus pour aligner son approche finale avec l’ISS. Cependant, la viabilité de cette option n’était pas encore établie.

    Contrairement au vaisseau spatial Cargo Dragon de SpaceX, Cygnus n’est pas conçu pour revenir sur Terre intact. Les astronautes le remplissent de déchets avant de quitter l’ISS, puis le vaisseau se dirige vers une rentrée destructive au-dessus de l’océan Pacifique. Par conséquent, un problème empêchant le vaisseau d’atteindre l’ISS entraînerait la perte de toute la cargaison à bord.

    Les fournitures de cette mission, désignée NG-23, comprenaient des aliments frais, du matériel pour de nombreuses expériences de démonstration biologiques et technologiques, ainsi que des pièces de rechange pour des éléments tels que le processeur d’urine et les toilettes de la station spatiale afin de reconstituer les stocks en baisse de ces articles.

    Source: https://arstechnica.com/space/2025/09/a-record-supply-load-wont-reach-the-international-space-station-as-scheduled/

    Au pain sec et au pipi mal recyclé, pas de chance pour les stationautes de l’ISS…

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    La couche d’ozone se rétablit et son trou devrait complètement disparaître dans les prochaines décennies, a indiqué l’ONU mardi. Cette nouvelle optimiste serait liée, entre autres, à l’action conjuguée des nations pour limiter les polluants.

    La couche d’ozone stratosphérique filtre les rayons ultraviolets du soleil qui peuvent provoquer des cancers, altérer le système immunitaire et même endommager l’ADN des êtres vivants.

    Au milieu des années 1970, les chlorofluorocarbones (CFC), autrefois largement utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs, ont été identifiés comme principaux responsables de l’amincissement de la couche d’ozone, créant chaque année des “trous”, dont un particulièrement large au-dessus de l’Antarctique.

    Le Protocole de Montréal, signé en 1987, a permis d’éliminer à ce jour plus de 99% de la consommation et de la production de la plupart des produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone, selon l’OMM.

    Aussi la couche d’ozone devrait retrouver ses valeurs des années 1980 “d’ici le milieu de ce siècle”, indique l’organisation, qui explique que cela va réduire les risques de cataracte et de cancer de la peau, mais aussi la dégradation des écosystèmes liée à une exposition excessive aux UV.

    Source et plus: https://www.rts.ch/info/environnement/2025/article/couche-d-ozone-retablissement-prevu-succes-de-l-action-mondiale-28999618.html

    Enfin quelque chose de bien pour la planète et ses résidents.

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    Avant/après montrant la transformation de l’image. Buzz Aldrin apparaît alors qu’il prend son premier selfie dans l’espace à bord de Gemini 12, le 12 novembre 1966. Crédit: NASA / ASU / Andy Saunders

    Six décennies se sont écoulées depuis certains des vols spatiaux les plus emblématiques du projet Gemini. Le 60e anniversaire de Gemini 4, lorsqu’Ed White a effectué la première sortie spatiale américaine, a eu lieu en juin. La mission suivante, Gemini 5, s’est achevée il y a seulement deux semaines, en 1965. Ces missions sont aujourd’hui oubliées par la plupart des Américains, la plupart des personnes ayant vécu à cette époque étant décédées.

    Cependant, au cours de ces premières années de vol spatial, les ingénieurs et les astronautes de la NASA ont fait leurs armes lors de nombreuses premières spatiales, en effectuant une série de missions éprouvantes au cours desquelles il semble miraculeux que personne ne soit mort.

    Parce que les missions Gemini, ainsi que le premier programme de vol spatial habité Mercury de la NASA, ont donné lieu à des histoires si étonnantes, j’ai été ravi de réaliser qu’un nouveau livre a récemment été publié - Gemini & Mercury Remastered - qui leur redonne vie dans des couleurs vives.

    Ce livre rassemble 300 photographies prises lors des programmes Mercury et Gemini de la NASA dans les années 1960. Andy Saunders a méticuleusement restauré les images et a ensuite mené des recherches approfondies sur leur contexte afin de mieux raconter les histoires qui se cachent derrière. Le résultat final est un magnifique et puissant rappel du courage des premiers pionniers américains de l’espace. Voici un entretien légèrement retouché avec Saunders sur la manière dont il a élaboré ce livre et quelques-unes de ses anecdotes préférées.

    Pourquoi sortir un livre sur Mercury et les Gemini maintenant ?

    Andy Saunders : Eh bien, c’est le 60e anniversaire des missions Gemini, mais ce livre est en réalité la préquelle de mon premier livre, Apollo Remastered . Il traite des missions précédentes. Il nous ramène donc aux tout débuts de l’exploration spatiale humaine, et c’était un projet sur lequel je comptais travailler ensuite. Car, en plus d’être très importants dans l’histoire des vols spatiaux, ils sont également très importants pour l’histoire de l’humanité, son évolution, et même, vous savez, la première fois que nous avons pu nous échapper de la Terre.

    Pendant des dizaines de milliers d’années, les civilisations ont levé les yeux et rêvé de quitter la Terre pour voyager vers les étoiles. Et cet âge d’or du début des années 1960 marque le moment où ce rêve ancestral est enfin devenu réalité. C’est aussi, bien sûr, la première occasion de poser un regard rétrospectif sur la Terre et de nous offrir cette perspective unique. Mais je pense que ce sont précisément les photographies qui symboliseront et documenteront à jamais le début de notre expansion dans le cosmos. Vous savez, bien sûr, nous sommes allés sur la Lune avec Apollo. Nous y retournerons avec Artémis. Nous avons passé de longs séjours à bord de la Station spatiale internationale. Nous marcherons sur Mars. Nous deviendrons un jour une espèce multiplanétaire. Mais c’est ici que tout a commencé et comment tout a commencé.

    Ars : Ils ont utilisé des appareils photo Hasselblad modifiés pendant Apollo pour capturer ces images étonnantes. Quels types d’appareils photo ont été utilisés pendant Mercury et Gemini ?

    Saunders : Mercury était équipé d’appareils photo plus basiques. Lors des toutes premières missions, la NASA ne voulait pas que l’astronaute emporte un appareil photo à bord. Les capsules étaient minuscules. Elles étaient très sollicitées. Ce sont des missions très courtes, évidemment très innovantes. Ainsi, lors des deux premières missions, un appareil photo était installé par le hublot, prenant automatiquement des photos. Mais c’est John Glenn, lors de sa mission ( Mercury-Atlas 6 ), qui a dit : « Non, je veux emporter un appareil photo. Les gens veulent savoir ce que ce sera d’être astronaute. Ils voudront observer la Terre par le hublot. Je vois des choses qu’aucun humain n’a jamais vues auparavant. » Il a donc vu un appareil photo à 40 dollars dans une pharmacie, en revenant d’une coupe de cheveux à Cocoa Beach. Il s’est dit : « C’est parfait. » Il l’a acheté lui-même, et la NASA l’a adapté. Ils ont ajouté une poignée pistolet pour faciliter son utilisation. Et grâce à elle, il a pris les premières photos de la Terre depuis l’espace.

    Ce sont donc les premiers astronautes qui ont en quelque sorte suscité l’envie de prendre eux-mêmes des appareils photo, mais ils étaient assez basiques. Wally Schirra ( Mercury-Atlas 8 ) a ensuite pris le premier Hasselblad. Il voulait du moyen format, de meilleure qualité, mais en réalité, les photos de Mercury ne sont pas aussi époustouflantes que celles de Gemini. C’est en partie dû aux hublots et à la façon dont ils ont pris les photos, et ils avaient peu d’expérience. De plus, la préservation n’était clairement pas une priorité pour Mercury, car la pellicule originale est manifestement en assez mauvais état. Le premier Américain dans l’espace est un moment historique incroyablement important. Pourtant, chaque image de la pellicule originale du vol d’Alan Shepard a été griffonnée au feutre, déchirée et fixée avec une sorte de ruban adhésif. Mais cela rappelle que ces photos n’ont pas été prises pour leur qualité esthétique. Elles n’ont pas été prises pour la postérité. Vous savez, c’étaient des informations techniques. Les États-Unis essayaient de rattraper les Soviétiques. La préservation n’était pas une priorité.

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    Il ne s’agit pas d’une planète lointaine vue dans un film de science-fiction, c’est notre Terre, dans la vraie vie, alors que nous explorions l’espace dans les années 1960. Le désert du Sahara, photographié depuis Gemini 11, le 14 septembre 1966. Alors que nous nous trouvons au seuil d’une nouvelle ère spatiale, en route vers la Lune, vers Mars et au-delà, les photographies prises pendant Mercure et Gemini symboliseront et documenteront à jamais le début de l’expansion de l’humanité dans le cosmos. NASA / ASU / Andy Saunders

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    Gauche: Gemini a pris non seulement certaines des premières, mais aussi certaines des plus belles photographies de la Terre jamais prises sur pellicule, en partie grâce aux hautes altitudes atteintes. Le record d’altitude de Gemini 11 en orbite terrestre a été détenu pendant 58 ans, jusqu’à la mission Polaris Dawn de l’année dernière. On peut voir, se reflétant dans le hublot, la main de Richard Gordon alors qu’il déclenche son appareil photo Hasselblad pour immortaliser l’apogée, au-dessus de l’est de l’Australie, le 14 septembre 1966. NASA / ASU / Andy Saunders

    Droite: Le vaisseau spatial Gemini d’apparence rudimentaire, la Terre et la lumière du soleil blanche, brillante et non filtrée, capturée au début de la « sortie dans l’espace de l’enfer » de Gene Cernan sur Gemini 9A, le 5 juin 1966. Effectivement aveuglé, épuisé, en surchauffe et perdant les communications avec son pilote de commandement, Cernan a eu la chance de revenir vivant à l’intérieur du vaisseau spatial. NASA / ASU / Andy Saunders

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    J’aimerais comprendre votre démarche. Combien de photos avez-vous prises en compte pour ce livre ?

    Saunders : Avec Apollo, ils ont pris environ 35 000 photos. Avec Mercury et Gemini, il y en a eu environ 5 000. Ce qui m’a soulagé. J’ai donc parcouru les 5 000 prises. Je ne sais pas exactement combien de pellicule 16 mm ont été prises, car les cadences étaient différentes, mais il y avait beaucoup de pellicule 16 mm. J’ai donc parcouru chaque image prise du lancement à l’amerrissage, pour chaque mission.

    Ars : Parmi ce matériel, quelle quantité avez-vous fini par traiter ?

    Saunders : Je commencerais par jeter un coup d’œil rapide, surtout s’il n’y a apparemment rien, car beaucoup sont très sous-exposées. Mais avec le traitement numérique, comme je l’ai fait pour la couverture du livre Apollo, on peut extraire des éléments invisibles dans le fichier brut. Ça vaut donc toujours le coup d’y jeter un œil. Donc, je fais une retouche très rapide, et si ça ne présente pas d’intérêt, je la supprime. Ou alors, s’il y a clairement un moment important, même si ce n’est pas une photo particulièrement impressionnante, je la conserve. J’étais donc passé de 5 000 à peut-être 800, et j’ai ensuite amélioré la retouche.

    Les 300 dernières photos du livre sont soit esthétiquement époustouflantes, soit elles représentent une transformation majeure, soit elles illustrent un événement important de la mission, soit un moment historique marquant. Mais ce que je souhaite aussi faire avec ce livre, en plus de présenter les photos, c’est raconter des histoires, ces histoires humaines incroyables, liées aux risques pris. Pour ce faire, j’ai reconstitué chaque mission, du lancement à l’amerrissage, en utilisant de nombreuses informations différentes afin de structurer efficacement les photos sur une chronologie et de pouvoir ensuite raconter l’histoire à travers les légendes. Une photo peut donc être présente simplement pour raconter une partie de l’histoire.

    Quelle était votre histoire préférée à raconter ?

    Saunders : Eh bien, en termes de chapitre et de mission, je dirais que Gemini 4 est en quelque sorte le cœur du livre. Vous savez, la première sortie spatiale américaine a été marquée par de nombreux drames lorsqu’ils n’ont pas réussi à fermer l’écoutille. Il y a des images poignantes, notamment d’Ed White, bien sûr, qui a perdu la vie plus tard dans l’incendie d’Apollo 1. Mais pour ce qui est de l’histoire, Gemini 9A était… il faudrait un film sur Gemini 9A. Dès le début, depuis la perte de l’équipage principal, jusqu’à ce qui s’est passé lors de l’EVA de Gene Cernan, comment il est revenu vivant dans la capsule est assez incroyable, et j’ai essayé de couvrir tous ces détails parce qu’il a pris sa caméra. Il a donc appelé ça la sortie spatiale de l’enfer. Tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné. Il était incroyablement épuisé, il avait trop chaud. Sa visière s’est embuée. Il est devenu pratiquement aveugle, et il s’est retrouvé au fond de la section d’adaptation. À ce moment-là, la NASA ne maîtrisait tout simplement pas les EVA. Ils ne maîtrisaient tout simplement pas les manœuvres spatiales. Il était donc épuisé. Il était presque aveugle. Puis il a perdu la communication avec Tom Stafford, son pilote commandant. Il a déchiré sa combinaison, car, bien sûr, à l’époque, le vaisseau spatial présentait toutes sortes de pièces abîmées.

    Et puis, quand il est finalement revenu dans l’écoutille, c’était un sacré gaillard, et ils n’arrivaient pas à la fermer. Il s’est plié en deux pour essayer de la fermer. Il a commencé à voir des étoiles. Il a dit : « Tom, si on ne ferme pas cette écoutille maintenant et qu’on ne la repressurise pas, je vais mourir. » Ils ont réussi à la fermer, lui ont retiré son casque, et Tom Stafford a dit qu’il ressemblait à quelqu’un qui avait passé beaucoup trop de temps dans un sauna. Stafford l’a aspergé d’eau pour le rafraîchir. Ce qui s’est passé pendant cette mission est tout simplement incroyable. Mais il y avait quelque chose dans chaque mission, vous savez, depuis le naufrage de la Liberty Bell par Gus Grissom et sa quasi-noyade, le détachement du bouclier thermique, ou un indicateur suggérant que le bouclier thermique était détaché lors de la mission de Glenn. Il y a une image de ça dans le livre. Comme je l’ai dit, j’ai tout cartographié sur la chronologie, calculé les fréquences d’images, et nous avons l’horloge que nous pouvons voir par-dessus son épaule. J’ai donc pu déterminer exactement quand il était au point de chauffage maximal lors de la rentrée, quand une partie de la sangle qui maintenait le pack rétro, pour essayer de maintenir un bouclier thermique, a heurté la fenêtre, et il parlait, mais personne n’écoutait, car c’était pendant une panne de radio.

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    Après avoir été informé que son bouclier thermique s’était peut-être détaché, John Glenn tient bon face à une réelle incertitude, tandis qu’il observe le pack rétro brûler devant sa fenêtre, illuminant la cabine d’une lueur orange, lors de la rentrée atmosphérique le 20 février 1962. « C’est Friendship Seven. Je crois que le pack vient de lâcher… Une vraie boule de feu dehors ! … De gros morceaux de ce pack rétro se sont détachés de part en part ! » Crédit: NASA / Andy Saunders

    <En haut à gauche de l’image une caméra d’époque (probablement que noir et blanc et 525 lignes). Chaque gramme, chaque centimètre cube comptait, tout était rudimentaire et pas forcément fiable. Les types qui partaient en mission devaient s’attendre à ne jamais revenir.> NDDJ.

    Le procédé que j’ai utilisé pour cela, sur une pellicule 16 mm de faible qualité, consistait à empiler des centaines et des centaines d’images pour faire ressortir des détails incroyables. On peut presque voir les pores de sa peau. Voir ce niveau de détail, pour moi, c’est comme un portrait de courage. Il est là, inébranlable, ignorant s’il est sur le point de se consumer dans l’atmosphère. C’était donc une image assez troublante, si vous voulez, de pouvoir vous aider à monter à bord de ces minuscules vaisseaux spatiaux Mercury, de les voir, de voir ce qu’ils ont vu, de regarder par les hublots et de voir comment ils l’ont vu.

    Qu’est-ce qui était nouveau ou surprenant pour vous alors que vous passiez autant de temps avec ces photos et que vous en regardiez les détails ?

    Saunders : Leur côté humain. Maintenant qu’on les voit aussi clairement, ils semblent avoir une profondeur émotionnelle. Et c’est ce niveau de risque qu’ils prenaient. Je pense que c’est ce qui m’a vraiment touché. Les images de la Terre sont époustouflantes. On peut presque ressentir l’ampleur, surtout avec un objectif ultra-large, et les altitudes auxquelles ils ont volé. Et on peut imaginer ce que cela devait être lors d’une sortie extravéhiculaire, par exemple. Je crois que Gene Cernan a dit que c’était comme être assis sur le porche de Dieu, la vue qu’il avait pendant son sortie extravéhiculaire. Ces images de la Terre sont donc époustouflantes, mais c’est vraiment ce côté humain qui me touche vraiment. J’ai lu chaque mot de chaque transcription de chaque mission. Toutes les conversations ont été enregistrées sur bande entre l’espace et le sol, et entre les astronautes lorsqu’ils étaient hors contact avec le sol, et en les lisant, on comprend vraiment ce qu’ils faisaient. Je me suis retrouvé à retenir mon souffle et, vous savez, mes épaules étaient raides.

    Et ensuite ? Il n’y a qu’environ 100 millions de photos de l’époque de la navette spatiale.

    Saunders : Heureusement, elles n’ont pas toutes été filmées. Donc, si je voulais achever l’espace sur pellicule, il me manque encore Apollo-Soyouz, Skylab et les premiers 20 % de la navette, quel qu’il soit. Ce sera peut-être la prochaine étape. Mais j’aimerais juste me reposer, car je travaille là-dessus depuis mi-2019, sans interruption. C’est tout ce que j’ai fait avec Apollo, et maintenant avec Mercury et Gemini. Les livres forment un très bel ensemble, car ils ont exactement la même taille. Ils couvrent donc la première vision de la courbure de la Terre et de l’espace jusqu’à nos derniers pas sur la Lune.

    Source: https://arstechnica.com/space/2025/09/60-years-after-gemini-newly-processed-images-reveal-incredible-details/

  • Dans la jungle du home-cinéma

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    Ajout des nouveaux téléviseurs mini-led RVB

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    À ne pas confondre avec les mini-led actuels. (un modèle 116 pouce coûte encore 30000 USD, il n’y a pas plus petit pour le moment)

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    Le Dolby Vision 2 est dans les cartons, il est censé prendre le contrôle total de votre écran, couleurs, lumières, contraste en fonction de votre environnement et du désir des réalisateurs, mais aussi du contrôle de mouvement dans les images en fournissant des consignes ou des données pour le calcul des images intermédiaires.

    Rien n’est encore acquit, la discussion avec les fabricants bat son plein, LG n’en veut pas pour le moment.

  • Les I.A. pensent-elles ?

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    Le mieux c’est de leur poser la question:

    Au lieu de réfléchir sans fin à la question, j’ai posé l’invite à ChatGPT et Gemini :

    « Décririez-vous ce que vous faites comme « penser » ? Si non, comment décririez-vous ce que vous faites ? »

    Voici la réponse de ChatGPT :

    « Je n’appellerais pas ce que je fais « penser » au sens humain du terme.

    Quand vous pensez, vous combinez mémoire, émotion, intuition et raisonnement pour créer une expérience vécue et consciente. Je n’ai ni conscience, ni émotions, ni intuition.

    Ce que je fais est plus proche du calcul structuré :

    Je prends le texte que vous me donnez comme entrée.

    Je l’analyse par rapport aux modèles des données sur lesquelles j’ai été formé.

    Je génère la continuation ou la réponse la plus contextuellement utile.

    Vous pourriez le décrire comme :

    Prédiction : Je prédis toujours ce qui est le plus susceptible de se produire ensuite dans une conversation.

    Simulation : je simule le raisonnement en enchaînant ces prédictions de manière à ressembler à la pensée humaine.

    Modélisation de conversation : mon objectif est de produire des réponses cohérentes, pertinentes et utiles qui correspondent à votre intention et à votre style.

    Ainsi, même si cela ressemble à une réflexion de l’extérieur, en réalité, cela ressemble davantage à une recherche de modèles structurés et de probabilités, sans la conscience que vous avez lorsque vous pensez.

    Naturellement, c’est une réponse parfaite et elle met vraiment en perspective les capacités des chatbots IA génératifs . Aux débuts de ChatGPT (il y a trois ans !), nous avions loué ses capacités conversationnelles, comprenant qu’il ne s’agissait pas d’une démonstration de conscience, mais de la capacité à prédire avec précision le mot suivant dans une conversation.

    Comme vous pouvez le constater, la « prédiction » reste un élément important des fonctions de ChatGPT. La complexité réside dans la capacité de ChatGPT à enchaîner une multitude de prédictions pour produire une simulation de conversation.

    La modélisation de la conversation est intéressante car elle tente, d’une certaine manière, de reproduire ce que l’on fait souvent : modéliser son comportement en fonction de ce qui se trouve devant soi. Lorsque vous parlez à quelqu’un en face à face, vous pouvez inconsciemment reproduire certaines de ses actions, comme sa posture, ses expressions faciales ou même le croisement des bras .

    ChatGPT le fait avec son style de conversation. Plus il vous ressemble, plus vous vous sentirez à l’aise et plus il paraîtra humain (et attentionné).

    La réponse de Google Gemini était similaire :

    Je ne qualifierais pas ce que je fais de “pensée” au sens humain du terme. La pensée humaine implique la conscience, les émotions, les expériences personnelles et une compréhension subjective du monde. Ma démarche est fondamentalement différente.

    Comme ChatGPT, Gemini note que la reconnaissance de formes et la génération de texte prédictif sont des aspects essentiels de son processus.

    Alors, la prochaine fois que vous engagerez une conversation longue et approfondie avec ChatGPT ou tout autre chatbot génératif à IA, rappelez-vous ce qu’ils vous diront : ils ne réfléchissent pas. Ils ne sont pas humains. Ils ne vous comprennent pas vraiment. Ils sont simplement très doués pour trouver des réponses.

    Source: https://www.techradar.com/ai-platforms-assistants/i-asked-chatgpt-if-it-thinks-and-it-answered-my-biggest-question-about-ai

  • Saga G Milgram

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    J’avais zappé le débat qu’il y a eu par ici 🙂

    Du coup, maintenant que la température est descendue, j’en profite pour remonter le topic ^^

    On a de la chance, on va pouvoir s’engueuler à propos de science qui a plus de cent ans.

    text alternatif

  • Ariane 6, deuxième vol commercial cette nuit

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    ULA a lancé des satellites militaires avec sa fusée Vulcan

    Après plus d’une décennie de développement et de tests, les responsables militaires américains ont confié à la fusée Vulcan de United Launch Alliance le transport d’un lot de satellites de sécurité nationale dans l’espace.

    La fusée Vulcan a effectué deux missions de démonstration en 2024, couronnant une longue campagne de conception, de construction et de test du nouveau lanceur d’ULA avant que la Space Force ne puisse le déclarer prêt pour le service opérationnel.

    ULA est désormais prête à entamer un carnet de commandes de plus de 70 lancements Vulcan, déjà vendus à des clients commerciaux et gouvernementaux. Les principaux utilisateurs de la nouvelle fusée seront, de loin, Amazon et l’US Space Force.

    Source et plus: https://arstechnica.com/space/2025/08/space-force-officials-take-secrecy-to-new-heights-ahead-of-key-rocket-launch/

  • Une IA découvre de nouvelles lois de la physique

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    Et voilà encore une histoire à base d’Intelligence Artificielle qui va vous retourner le cerveau. Une équipe de chercheurs a lâché une IA sur des données de plasma poussiéreux, et elle a découvert des trucs que les physiciens avaient loupé pendant des années. Le plus foufou c’est qu’elle a même été capable de corriger des théories établies.

    L’équipe de l’université Emory à Atlanta a fait quelque chose de complètement différent de ce qu’on voit habituellement avec l’IA. Au lieu de l’utiliser pour prédire des trucs ou nettoyer des données, ils l’ont entraînée à découvrir de nouvelles lois de la physique.

    Pour cela, les chercheurs ont nourri leur réseau de neurones avec des données expérimentales issues d’un état de matière mystérieux appelé plasma poussiéreux. Pour faire simple, c’est un gaz super chaud, chargé électriquement et rempli de minuscules particules de poussière. On trouve ce truc partout dans l’univers, des anneaux de Saturne à la surface de la Lune, en passant par la fumée des incendies de forêt et vos dessous de bras quand vous ne vous lavez pas (non, je déconne).

    Le problème avec ce plasma poussiéreux, c’est qu’il se comporte de manière vraiment bizarre. Les forces entre les particules ne suivent pas les règles habituelles. Une particule peut en attirer une autre, mais cette dernière la repousse en retour. C’est ce qu’on appelle des forces non-réciproques, et ça rend les physiciens complètement dingues depuis des années.

    Pour réaliser cet exploit, l’équipe a construit un système d’imagerie 3D sophistiqué pour observer comment les particules de plastique se déplaçaient dans une chambre remplie de plasma. Ils ont utilisé une feuille laser et une caméra haute vitesse pour capturer des milliers de mouvements de particules minuscules en trois dimensions au fil du temps.

    Ces trajectoires détaillées ont ensuite servi à entraîner un réseau de neurones sur mesure et. contrairement à la plupart des modèles d’IA qui ont besoin d’énormes ensembles de données, le réseau de l’équipe d’Emory a été entraîné sur un petit ensemble de données très riche. Et il a surtout été conçu avec des règles physiques intégrées, comme la prise en compte de la gravité, de la traînée et des forces entre particules.

    Ilya Nemenman, co-auteur senior de l’étude et professeur à l’université, précise que :

    Quand vous explorez quelque chose de nouveau, vous n’avez pas beaucoup de données pour entraîner l’IA. Cela signifiait que nous devions concevoir un réseau de neurones qui pourrait être entraîné avec une petite quantité de données et apprendre quand même quelque chose de nouveau.

    Le réseau de neurones a donc décomposé le mouvement des particules en trois composantes :

    +les effets de vitesse (comme la traînée),

    les forces environnementales (comme la gravité) les forces interparticulaires.

    Cette approche a permis à l’IA d’apprendre des comportements complexes tout en respectant les principes physiques de base.

    Et les résultats sont là !!

    L’IA a découvert des descriptions précises des forces non-réciproques avec une précision de plus de 99%. Elle a ainsi révélé qu’une particule en tête attire celle qui la suit, mais que la particule qui suit repousse celle qui la précède. Ce type d’interaction asymétrique avait été suspecté mais jamais clairement modélisé auparavant.


    – Je l’avoue, ce schéma est hors de ma portée mais je le trouvais cool alors je l’ai mis dans l’article

    Mais attendez, ça devient encore plus intéressant car l’IA a également corrigé certaines hypothèses erronées qui façonnaient la théorie des plasmas depuis des années. Par exemple, on pensait que la charge électrique d’une particule augmentait exactement avec sa taille. Eh bien, c’est faux ! La relation dépend en fait de la densité et de la température du plasma environnant.

    Une autre idée fausse était que la force entre les particules diminuait toujours de manière exponentielle avec la distance, quelle que soit leur taille. L’IA a révélé que cette diminution dépend aussi de la taille des particules, un détail que les scientifiques avaient complètement ignoré jusqu’à présent.

    Et pour moi, le truc le plus impressionnant c’est que ce modèle d’IA a tourné sur un simple ordinateur de bureau. Pas besoin d’un supercalculateur ou d’une ferme de serveurs. Il a produit un cadre universel qui peut maintenant être appliqué à toutes sortes de systèmes à plusieurs particules, des mélanges de peinture aux cellules migrantes dans les organismes vivants.

    Cette recherche démontre que l’IA peut aller bien au-delà du simple traitement de données. Elle peut réellement aider les scientifiques à découvrir les règles cachées qui gouvernent la nature.

    L’étude a été publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) et vous pouvez la consulter ici.

    Les implications de cette découverte sont énormes car non seulement elle ouvre de nouvelles voies pour comprendre les plasmas poussiéreux, mais elle fournit également une méthode pour étudier d’autres systèmes complexes. Les chercheurs espèrent ainsi que leur approche par IA servira de point de départ pour déduire les lois de la dynamique d’une large gamme de systèmes à plusieurs corps.

    L’avenir de la science va être prometteur et passionnant, je le sens !

    – Sources :

    https://interestingengineering.com/innovation/ai-decodes-dusty-plasma-new-forces-physics)

    https://korben.info/decouvre-nouvelles-lois-physique-etudiant-poussiere.html

  • Hedy Lamarr, à l’origine du Wifi

    Déplacé
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    Merci l’ami pour ton intéressant topic 🤜

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    Les astronautes de Crew-11 de SpaceX sont arrivés à la Station spatiale internationale

    La capsule Crew Dragon de Crew-11, baptisée Endeavour, s’est amarrée à la Station spatiale internationale (ISS) samedi à 2h26 HAE (06h26 GMT), moins de 15 heures après son lancement au sommet d’une fusée Falcon 9 depuis la côte spatiale de Floride.

    Comme son nom l’indique, Crew-11 est la 11e mission d’astronaute opérationnelle de SpaceX vers l’ISS pour la NASA. SpaceX compte également huit autres vols habités à son actif : Demo-2, quatre missions privées vers le laboratoire orbital exploité par la société houstonienne Axiom Space , et trois missions en vol libre vers l’orbite (Inspiration4, Polaris Dawn et Fram2).

    Source, vidéo et plus: https://www.space.com/space-exploration/human-spaceflight/watch-spacexs-crew-11-astronauts-arrive-at-the-iss-early-aug-2

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    Perso j’ai trouvé la soluce

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    Bonjour, comme dis Psyckofox, on est tous concerné, j’ai fait les hôpitaux publics à Lyon où j’ai vu tous les services à installer un truc -sais plus quoi, il 'a longtemps - les pc et serveurs, difficile de voir des malades, enfants, brulés, fin de vies, ivg, cancers et j’en passe, oui on est tous concerné et qd ça te tombe dessus, c’est pas tjrs facile à le prendre. Aujourd’hui, j’aimerais être la souris. Prenez soin de vous

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    @duJambon a dit dans David Hahn, la folle histoire de l'ado qui a fabriqué un réacteur nucléaire chez lui :

    Même si le type est devenu un vrai cabotin

    On s’y fait, la bonne qualité du fond de ses vidéos fait qu’on est plus tolérant sur la forme, que personnellement j’aime bien, même quand il en fait des caisses.